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Terabak de Kyiv

Terabak de Kyiv
  • Le Monfort théâtre
  • 106, rue Brancion
  • 75015 Paris
  • Porte de Vanves (l.13)
Itinéraire
Billets de 10,00 à 28,00
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Un spectacle inattendu, proche de l’univers du cabaret, fait de beauté, de virtuosité d’humour dans une version fantasque et survitaminée.

Sur scène, le fil de l’histoire se matérialise par des enchaînements d’instants, entre installations et performance, entre danse, magie et cirque un spectacle riche et métissé qui ne sépare pas l’âme de l’humour et de la fête.

Des artistes de cirque sur leur trampoline, trapèze ou encore mât chinois seront portés par les chanteuses et comédiennes ukrainiennes les Dakh Daughters. Six filles, multi-instrumentistes, usant des techniques vocales insoumises des chanteuses traditionnelles, seront les « monsieur loyal » de ce moment à partager.

Ce cabaret singulier sera aussi l’occasion d’échanger autour d’un repas ukrainien et certains soirs d’ouvrir le bal…

 

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5 critiques
Note de 8 à 10
83%
Toutes les critiques
8,5/10
21
Il y a deux ans les Dakh Daughters enflammaient le festival Off à Avignon après avoir séduit le public du Monfort à Paris. Elles reviennent avec un nouveau spectacle. Entre cabaret punk/rock et cirque pourquoi choisir ?

DES UKRAINIENNES DÉJANTÉES

Elles sont 6. Musiciennes, danseuses, chanteuses, les Dakh Daughters (les filles du Dakh) font souffler sur l'amphithéâtre du Domaine d'O un vent de fraîcheur ukrainien. Avec leur look gothique, leur visage blanchi comme le mime Marceau et leurs voix suaves elles habillent ce TERABAK de KYIV de douceur, de rage, de rock, de punk, de mélodies traditionnelles, de jazz, de rap. En français, anglais, ukrainien elles séduisent par leur énergie, leur poésie, leur folie.

Ces artistes militantes savent ce que lutter veut dire. Elles ont créé l'hymne de l'Euromaidan, rassemblements ukrainiens qui en 2013 ont été considérés comme la plus grande manifestation pro-européenne, alors que les pays qui ont créé l'Europe doutent de sa nécessité.

UN CABARET CIRCASSIEN

Dans ce spectacle mis en scène par Stéphane RICORDEL, cofondateur des Arts Sauts, les voix et les chants des Dakh Daughters habillent des numéros de circassiens virtuoses. Julieta MARTIN au mat chinois est renversante, Benoît CHARPE émerveille avec sont monocycle. Mathias PILET, clown acrobate aux airs de Buster Keaton nous fait sursauter ou mourir de rire avec ses chutes spectaculaires autour de son trampoline. Oscar Nova de la Fuente impressionne avec son numéro de sangle. Enfin Daniel ORTIZ et Josefina CASTRO PEREYRA forment un couple de voltigeurs qui aligne les figures avec une rapidité d’exécution vertigineuse, dans un numéro tout en finesse et poésie.

Un spectacle orchestré par un M. Loyal au verbe caustique. Yann FRISCH, que l'on retrouvera la saison prochaine au théâtre du Rond Point avec son camion-magie, ponctue les numéros de son humour direct. On ne se lasse pas de rester pantois devant son numéro de magie de close-up.

En bref : ce TERABAK DE KYIV est un florilège de numéros de cirque de haute qualité habillé par l4humour d'un M. Loyal magique et des belles voix des énergiques Dakh Daughters. Un voyage entre musique, théâtre et cirque. Tout un symbole pour le Printemps des Comédiens
15 janv. 2017
9/10
30
Etrange association du groupe de musique punk rock ukrainien Dakh Daughters avec des artistes de cirque du Montfort, Terabak de Kyiv nous livre un spectacle au croisement du cabaret, du cirque et de la magie à la fois haletant, enivrant et effrayant, rythmé par un Monsieur Loyal (Yann Frish) tout simplement magistral !

Un spectacle qui fait redécouvrir tout l'émerveillement du cirque au gré de ses numéros étonnants et poétiques, porté par la musique endiablée des Dakh Daughters.
C'est bien simple, on ne voit pas du tout passer les deux heures et on en redemande !

Un must pour passer une soirée mémorable sous l'ambiance onirique et intemporelle du chapiteau du Montfort. Je recommande.
11 janv. 2017
8,5/10
23
On annonce Terabak de Kyiv comme un spectacle de cabaret. Mais c'est bien davantage. Pour moi qui vais souvent voir le cirque dit contemporain, j'ai ressenti des émotions d'une intensité comparable à des représentations de très haut niveau.

Ce serait plutôt le déroulement de la soirée qui s'inscrirait dans une ambiance de cabaret. Qui plus est accessible aux enfants, ce qui, là encore, est inhabituel. Et puis, bien sûr, même si je n'en ai pas eu le temps, on peut aussi dîner sur place, des plats mijotés en lien avec le thème, un bortsch par exemple. Nous sommes sous chapiteau mais nous bénéficions d'une chaleur confortable, il faut le savoir aussi.

L'orchestre se devine en ombres chinoises derrière le rideau. Bienvenue à la Baraque nous promet une chanteuse de sa voix gouailleuse. Les Dakh Daughters lancent la soirée, avec une musique rock teintée de folklore ukrainien dans une atmosphère brechtienne, peut-être parce qu'elle parlent aussi en allemand, avec un joli accent, et même quasiment toutes les langues, c'est l'impression qu'elles donnent. Et croyez moi, elles déménagent derrière leur maquillage très blanc et très noir. Et puis c'est si rare un orchestre cent pour cent féminin.

Chanteuses et musiciennes, Nina Harenetska, Ruslana Khazipova, Tanya Havrylyuk, Solomia Melnyk, Anna Nikitina, Natalia Halanevych et Zo ont été élèves de Vlad Troitsky au Conservatoire de Kiev puis elles ont rejoint le Théâtre Dakh. Elles ont été révélées sur la scène française grâce au Monfort Théâtre en 2013, avant de jouer dans de nombreux festivals qui témoignent d'un parcours international très fécond.

La présence de l’orchestre sur le plateau apporte une dimension supplémentaire. D'abord pour le plaisir parce que les sept filles sont multi-instrumentistes, depuis la boite à musique jusqu'au clavecin, sans oublier la batterie et la guitare. On entendra au cours de la soirée des airs rythmés de rock et aussi plusieurs épisodes franchement baroques. Leur rôle dépasse l'accompagnement. On remarquera qu'elles peuvent se placer de manière à sécuriser une acrobatie.

Un bonimenteur annonce le premier numéro après nous avoir fait la leçon de morale habituelle sur le fonctionnement des portables. Le bonhomme n'est pas tout à fait classique. A ce stade on ne sait pas encore si on doit l'entendre au second degré : essayez d'être autonomes au niveau émotionnel ! nous lance-t-il.
Julieta Martin empoigne le mât chinois et entreprend une évolution langoureuse au son d'une boîte à musique cristalline. Née en 1992 en Argentine, cette artiste a découvert le cirque très jeune et elle entretient une relation quasi passionnelle avec cet agrès si particulier.

Le parquet grince. La jeune femme glisse avec une allure animale, jouant avec ses cheveux comme s'il s'agissait d'antennes. Elle dégage un côté Lily Marlène, danse autour de la lune, à gauche, à droite et en spirale, s'arrêtant net stoppe à la fin du numéro sous une pluie de paillettes dorées.
Juliette on avait dit pas les paillettes ! reproche l'ersatz de M. Loyal. S'ensuit une séance de balayage acrobatique faisant oublier qu'on démonte le mât chinois. Le technicien de surface s'appelle Matias Pilet, et il a été formé à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny en 2008, où il ne veut pas choisir entre l’acrobatie et la danse. Depuis il danse l'acrobatie d'une manière chaplinesque. Il joue la maladresse en enchaînant des ralentis et des accélérations. Le commentateur peut bien se moquer en lui suggérant d'apprendre à canaliser son énergie, il y a bel et bien un projet artistique en filigrane. Ses envols sont quasi magiques, même si le trampoline fournit une énergie précieuse.

A propos de magie, il est temps que notre présentateur tombe le masque et révèle son propre talent. Yann Frish, est fasciné depuis l’enfance par les techniques magiques, qu'il a commencé tout seul à reproduire avant d'intégrer l’école de cirque du Lido (à Toulouse). Il est sacré champion de France puis d’Europe en 2011 avec le numéro "Baltass" qu’il tourne partout en France et à l’étranger et où il démontre d'autres facettes de son talent en jonglage et clownerie.
Il multiplie les créations depuis. On le voit dans le Plus grand cabaret du monde ou à l’Olympia, où il accompagnait la première partie du concert d’Ibrahim Maalouf, "Illusions" en 2014. Ce soir il nous amuse avec ses interventions comiques mais il nous bluffe avec des numéros de cartes extrêmement alertes. Tout le monde voit très bien grâce à un miroir géant placé de manière à focaliser le regard sur les mains du manipulateur. Le public réagit au quart de tour, prêt à jouer le jeu dès que la peluche bleue atterrit entre des mains innocentes. Cette fois c'est Marina qui est descendue de scène pour souligner les effets au clavecin.
On regrette que ce soit si vite fini. Les Dakh Daughters évoluent parmi les spectateurs le temps d'installer les gros tapis et la structure.
Oscar Nova Fuente va nous étonner avec son numéro de sangles. Né à San Martin de Valdeiglesias (Espagne) il s’intéresse aux arts de la scène, en particulier au théâtre et à la musique mais commence des études d’ingénieur, tout en suivant des cours à l’école de cirque de Madrid. Il se décide ensuite pour se consacrer totalement à sa passion pour les sangles où il fait preuve d'une souplesse incroyable (il est aussi contorsionniste).

Quant au duo de cadre aérien mené par Daniel Ortiz & Josefina Castro, il témoigne d'un art quasi parfait. On devine la difficulté mais on se laisse porter par leur talent et leur légèreté qui tient de la danse. Les artistes se sont rencontrés à l’école de cirque La Arena, près de Buenos Aires. Il est porteur, elle est voltigeuse. Ils décrivent l’univers de leur duo comme chaotique et très coloré. Couple dans les agrès mais pas dans la vie, ils racontent une histoire de couple avec ses séductions, ses rapprochements et ses disputes. Comme une catharsis de toutes leurs tensions. Leurs évolutions touchent au sublime, même en cas de chute (comme ce soir), rappelant que tout est bien pour de vrai... et dangereux.
Benoît Charpe est tout aussi stupéfiant lorsqu'il évolue avec son monocycle sur le trampoline qu'il a imaginé spécialement pour son numéro. Il a joué avec Shirley & Dino, Julot des Cousins, est passé lui aussi à la télévision dans Le plus grand cabaret du monde et a été primé au Festival Mondial du Cirque de Demain en 2008. Il est capable de danser avec son engin sur une musique hip hop ou rap . Il sait tout faire, jusqu'à un saut périlleux sous une poussière d'or.

Restera à faire le ménage ... et hop si on recommençait !
Les musiciennes nous font le plaisir d'un rappel avec un de leurs titres les plus connus. Les saluts sont très applaudis et partagés avec Stéphane Ricordel, le metteur en scène, appelé par la troupe. Et ensuite on peut rejoindre les artistes pour une petite danse.
31 déc. 2016
7,5/10
40
Le metteur en scène et co-directeur du Monfort, Stéphane Ricordel, met en scène un cabaret loufoque et plein d'énergie. Pour mettre l'ambiance, nous avons sur scène un groupe de filles fantasques venues d'Ukraine, les Dakh Daughters.

Chanteuses, musiciennes, comédienne... rien ne les arrête pour enflammer le spectacle. Puis tranquillement, le Monsieur Loyal, le magicien Yann Frisch, champion du monde de magie close‑up en 2012, anime torse poil, de façon facétieuse et irrévérencieuse le spectacle.

Il présentera le court numéro de mât chinois de Julieta Martin, l'extraordinaire et drôlissime numéro d'acrobate de Matias Pilet, le délicat duo au cadre de Josefina Castro Pereyra et Daniel Ortiz, l'étonnant numéro de sangles d'Oscar Nova de la Fuente et le pompon pour clôturer le spectacle, un magnifique numéro de monocycle sur trampoline. Le tout sur fond sonore totalement adapté et des remarques sarcastiques et odieuses de M. Loyal avec des numéros de cartes.

La salle est aménagée de façon atypique puisqu'on peut boire et manger autour de tables, avant et après le spectacle avec en plus une dégustation d'une spécialité locale, du bortsch ukrainien. J'étais sur la première table au plus prêt des artistes très talentueux qui m'ont émerveillé pendant 1h30. Le temps a passé à une vitesse incroyable où je rigolais d'émerveillement devant les cascades improbables du balayeur. Où je regardais les yeux grands ouverts dans un silence d'admiration le numéro de cadre. Où j'étais admirative de la technicité du monocycle.

Bref, un extraordinaire moment qui nous fait retrouver notre âme d'enfant avec des circassiens de talents. Alors si vous voulez passer une bonne soirée, allez au Monfort.
28 déc. 2016
8,5/10
53
Traditionnellement les fêtes de fin d’année riment avec sapin, mais aussi avec chapiteau. Direction le Monfort pour un spectacle entre cirque, magie et cabaret. Un voyage rythmé par les voix gutturales des Dakh Daughters venues tout droit de Kiev. On s’installe, on prend le temps de se restaurer (ça sent bon le fameux bortsch ukrainien), de faire connaissance, de trinquer avec ses voisins : l’ambiance est déjà dans la salle. Tout à coup débarque Yann Frisch, redingote portée à même la peau (« une idée du producteur pour mettre en valeur le corps des autres »), irrésistible négation de Monsieur Loyal, comble du non politiquement correct.

Le bar se met en mode pause, les lumières s’éteignent, les enfants se taisent, le spectacle peut débuter avec Julieta Martin, sorte d’Elastic Girl sur son mât chinois. C’est parti pour une heure trente de joie pure, d’énergie brute, de rires explosifs, d’émotions authentiques. Un acrobate accro à son balai, un monocycle recordman de trampoline, un artiste qui joue des sangles aussi bien sans jambe qu’avec, un couple de voltigeurs qui règle ses comptes dans les airs, l’inénarrable Yann Frisch et ses cartes irrévocablement magiques… Les prouesses s’enchaînent au son des cordes et autres battements de tambours. Les filles énergisantes, magnétiques, envoûtantes, stimulantes font le lien entre chaque numéro et l’on souhaite que cela dure encore et encore.

Sous le grand chapiteau du Monfort, on rit, on frémit, on se laisse gagner par la chaleur humaine, on savoure l’instant…et lorsque les lumières se rallument au son des applaudissements enthousiastes, on prolonge par une danse, on retrouve le chemin du bar pour prolonger l’allégresse. Entre réveillon de noël et réveillon de la Saint-Sylvestre, on choisit sans hésiter le Terabak de Kiev !
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Originalité
Talent des artistes
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor