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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
La Dame de Chez Maxim (Zabou Breitman)

La Dame de Chez Maxim (Zabou Breitman)

5,5/10
15
Après sa mise en scène du Système Ribadier à la Comédie Française saluée par la critique et le public Zabou Breitman a choisi à nouveau Feydeau pour le Théâtre de la Porte Saint Martin. Avec une distribution prestigieuse. Mais de bons comédiens suffisent-ils à donner de l'intérêt à un texte désuet ?

Le pitch est simple et compliqué comme toujours dans un vaudeville. Le docteur Petypon se réveille sous son canapé au lendemain d'une nuit bien arrosée. Dans son lit La môme crevette, danseuse du Moulin Rouge. Par une série de quiproquos Petypon fait passer la danseuse pour son épouse au cours du mariage d'une cousine. A la fin tout rente dans l'ordre, Petypon obtient le pardon de sa femme et sauve son train de vie obtenu grâce à l'argent de la femme à l'apparence revêche, ainsi que son héritage de ma part de son oncle le général qui repart en Afrique couler des jours heureux avec La môme crevette.

Pas grand-chose à reprocher au quatuor de comédiens qui se démène avec une belle énergie pour donner à la pièce le rythme propre au genre. Pas toujours réussi d'ailleurs, pas tant par leur faute que par des artifices de mise en scène qui ne tombent pas toujours à pic. Ainsi le duel factice ou l'accélération façon film muet.

Micha Lescot promène sa grande stature avec aisance dans le rôle du médecin Petypon qui est rapidement dépassé par la situation. André Marcon est impérial en Général pris d'une seconde jeunesse. Anne Rotger est impeccable de rigidité et de folie extatique dans le rôle de Gabrielle Petypon. Enfin Léa Drucker est une truculente et irrésistible Môme Crevette à la gouaille parisienne et l'énergie tourbillonnante.

Mais malgré quelques scènes hilarantes (la double apparition de l'ange), malgré ou à cause des partis pris de mise en scène qui veulent casser les codes (les provinciales, les changements de décor, l'intermède chanté de la Môme) la folie Feydeau n'est pas présente. On sourit, on rit un peu, on s'ennuie.

En bref : un bon casting et un quatuor de comédiens bien dans leurs rôles ne suffisent pas à masquer le vide du texte. Et au final toujours la même question : quel est l'intérêt de monter ces textes vieillots et vieillis. Les amateurs du genre seront certainement néanmoins séduits par cette proposition.
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Welcome to Woodstock

Welcome to Woodstock

6/10
47
Pour la rentrée le Comédia nous transporte dans l'ambiance musicale et psychédélique de la fin des années 1960. Entre Paris et Woodstock un voyage en chanson très nostalgique par une équipe dynamique et talentueuse.

Mai 68 vient à peine de s'achever sur les pavés parisiens. Dans leur studio 6 étudiants décident de partir pour Woodstock pour assister à ce concert qui s'annonce le plus grand de tous les temps. Sur les routes américaines, portée par les airs mythiques de cette fin des années 1960, cette bande de copains multiplie les rencontres. Sex and drugs and rock'n roll comme le dit la chanson. Un voyage à la rencontre de la culture hippie ou à la rencontre d'eux-mêmes.

Jean-Marc Ghanassia dit avoir mis un peu de son histoire dans ce spectacle hautement nostalgique. Une autobiographie qui est avant tout le prétexte à réunir les chansons mythiques de ce célèbre concert qui pendant 3 jours réunit dans la campagne américaine tous les porteurs de flambeaux de la culture hippie.

Les 5 copains français qui décident de partir pour Woodstock ne semblent pas très impliqués ou motivés par les idées de ce mouvement hippie. Pourtant mai 68 vient de les plonger au cœur de la révolte d'une jeunesse contre une société archaïque et liberticide. C'est le point faible de ce spectacle : le manque de profondeur de l'histoire et des personnages. Dans la bande de parisiens seule celle qui ne part pas à des convictions politiques. Les autres ressemblent à des étudiants bourgeois privilégiés qui surfent sur les vagues de protestations au rythme de la musique mais sans grande volonté de révolution. Mais si on fait l'impasse sur ce point on passe une excellente soirée. La tonique mise en scène de Laurent Serrano sait se faire douce pour les ballades ou énergique pour les chansons les plus rock'n roll. Les décors et lumières de Jean Haas et Jean-Luc Chanonat, les costumes de Cidalia da Silva, les chorégraphies de Cécile Bon nous projettent avec réussite dans l'ambiance Flower Power, et ce dès l'entrée au Comédia. La forêt se fait mouvante, psychédélique lorsque le LSD envahit les corps et les cerveaux. Les robes, pantalons, chemises n'ont pas pris une ride.

La grande force de ce Welcome to Woodstock est constituée par ses 12 artistes qui interprètent en live plus de 20 chansons mythiques. Les 7 comédiens / chanteurs sont tous excellents. Leurs voix nous font vibrer, nous emportent en 1969. Mentions particulières pour Magali Coblet et Morgane Cabot lorsqu'elles entonnent Kosmic Blues de Janis Joplin ou There but for Fortune de Joan Baez. Un bémol en ce qui concerne Yann Destal (Est-ce pour une question de réglage de micro que ses paroles sont incompréhensibles ?). Les 4 musiciens qui jouent en live pendant les 2h de spectacle sont également d'une grande qualité.

Les projections vidéo de Olivier Roset finissent de nous plonger dans l'atmosphère culturelle et politique de ces années de liberté et de révolte, sur fond de guerre du Vietnam.

Un road trip musical qui nous emporte pendant 2h dans l'amérique de la contre culture hippie. Un hommage réussi à une période de liberté totale. 12 artistes talentueux pour un beau moment qui ravira les fans nostalgiques. On regrette néanmoins le manque d'ambition dramaturgique.
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Cirkopolis, cirque Eloize

Cirkopolis, cirque Eloize

7/10
34
Depuis 1993 le cirque Eloize participe au renouvellement des arts du cirque et porte fièrement dans le monde entier l'esprit du cirque contemporain québécois. Avec Cirkopolis il nous invite à nous évader du quotidien et de la routine du monde du travail pour nous élever vers la liberté et la poésie. C'est une nouvelle réussite et un très beau premier spectacle pour ouvrir la première saison de 13ème art, la nouvelle grande scène parisienne.

C'est au Théâtre du Rond Point en 2011 que j'ai découvert le cirque Eloize avec son spectacle Rain. Avant même le Théâtre du Soleil c'est avec eux que je suis tombée amoureuse de ce cirque contemporain qui ne fait pas qu’enchaîner les numéros mais qui nous raconte des histoires dans des univers qui sollicitent notre imaginaire et notre réflexion, dans une dramaturgie complète.

Cirkopolis s'inscrit totalement dans cette lignée. L'univers s'inspire du Métropolis de Fitz Lang. L'humain est plongé dans une ville-usine régie par la monotonie et l'absurde. Cirkopolis est un tout entouré de rien. C'est une géographie, un lieu, un dogme, une religion, une dictature. Un carcan dont l'individu ne pourra peut-être pas s'évader mais dont il va devoir tenter de s'émanciper en affrontant, confrontant, défiant les règles. Le prix de cette liberté sera la perte de l'anonymat.

Chaque numéro est conçu comme une étape de ce cheminement intérieur. L'un de ces ouvriers / employé va avoir l'audace de remettre en question la société mais aussi de se remettre en question. Bousculant cet univers bureaucrate où règne la compétition (acrobaties et main à main), seul ou en entraînant le groupe, il va se dépasser. Ainsi la jeune femme qui se révèle à elle-même (roue cyr), le courage de changer, de bousculer les règles (mat chinois), la solidarité entre les individus (la roue allemande), la marche vers la liberté (féerique danse acrobatique où l'artiste est portée par ses pairs, progressant avec légèreté de main en main vers l'éclosion de son être), l'amour (poétique clownerie avec une robe sur cintre), et l'envol final (magique corde lisse) non pas vers un ailleurs mais vers un quotidien repensé, dans lequel l'individu pourra laisser libre cours à ses émotions.

Les artistes du cirque Eloize déploient une énergie vivifiante, communicative. Ils rivalisent de créativité, d'humour, de dextérité quel que soit l’agrès. L'ensemble est rythmé, chorégraphié par le danseur / chorégraphe Dave Saint Pierre qui a mis en scène le spectacle avec Jeannot Painchaud. (Attention, c'est un spectacle de cirque, pas de danse contemporaine. Pour voir du Dave Saint Pierre danseur c'est au Tarmac du 11 au 14 octobre 2017)

Le décor et les vidéos de Robert Massicotte ne sont pas non plus sans rappeler le film Brazil. Les nombreux effets visuels nous plongent dans cet univers futuriste, inquiétant, avec ses rouages mécaniques, ses murs gris, ses couloirs sans fin. Une grisaille que vient rompre la magie et la poésie des artistes. Les sources et références sont multiples. La bande sonore contribue à la construction de cet univers parfois cauchemardesque parfois onirique. Les émotions parcourent le spectateur du début à la fin, nous laissant tantôt le souffle coupé tantôt ému par la poésie d'un moment, d'un geste.

Du cirque contemporain comme on l'aime : artistes virtuoses qui mélangent arts du cirque, danse et théâtre. De la créativité, de l'humour et de la poésie. A voir en famille.
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Criminel

Criminel

7,5/10
25
S'inspirant de différents faits divers et notamment de l'affaire Jacqueline Sauvage et de celle de Bertrand Cantat, Yann Reuzeau s'interroge sur la justice, sur la culpabilité, et sur l'impact sur l'entourage du coupable ou présumé coupable. Un thriller psychologique qui parle de crime, de justice mais aussi d'amour. Passionnant.

Boris a tué son père. Il a avoué. Rien ne laisse croire le contraire. Il vient de purger sa peine de 15 ans de prison. La fin de la sérénité pour Xavier et Camille. Car il reste une donnée inconnue sur ce qui s'est passé : pourquoi Camille a-t-elle frôlé la mort ce soir-là ? La sortie de prison de Boris va confronter son entourage à ses interrogations, ses doutes, ses fragilités, ses certitudes, ses mensonges, ses trahisons, ses arrangements avec la vérité.

Ils sont trois dans l'entourage de Boris à voir leur vie à nouveau bouleversée. Il y a Camille, sa sœur. Elle a été témoin de la violence du père vis-à-vis de son frère sans en avoir elle-même été victime. Mais contrairement à son frère elle n'a jamais voulu rompre la relation avec leur géniteur, n'a jamais voulu condamner cet homme, jusqu'à ce que Boris ne commette l'irréparable.Une délivrance ? 15 ans plus tard elle est une heureuse mère de famille. Elle est passée à autre chose. Xavier, son mari et ex-meilleur ami de Boris, ne comprend pas. Lui a besoin de savoir. Il craint que cette violence ne soit héréditaire et que sa fille ne soit marquée de cette malédiction. Quant à Marion l'ex-compagne de Boris, elle a des raisons de ne pas vouloir être à nouveau face à lui.

LE RAPPORT DES INDIVIDUS A LA JUSTICE

Ce qui intéresse Yann Reuzeau ce n'est pas tant la quête de la vérité sur le crime que l'impact de cette nuit fatale sur les vies des différents protagonistes, comprendre le pourquoi de leurs actes et de leurs paroles au moment des faits, lors du procès, dans les années qui ont suivi. Il essaie de comprendre comment cela a impacté leur vie, comment ils ont fait face ou pas pendant ces 15 années, comment ils vont se comporter lorsqu'ils seront à nouveau confrontés avec celui qui a payé, confrontés à ce passé qu'ils ont soit enterré soit ruminé jour après jour.

La scénographie adoptée par Goury est tout entière organisée sur une scène ronde autour de laquelle des modules de portions de mur sont déplacés pour représenter les différents lieux de l'action. Un dispositif qui cloisonne, enferme les individus, leur laisse peu d'espace pour échapper à leur confrontation avec eux-mêmes. Les changements de décor se font dans la pénombre. Un code lumière s'applique à certaines scènes, notamment les reconstitutions de la scène du crime.

La mise en scène, comme souvent chez Yann Reuzeau, est très cinématographique ou plutôt très proche de la construction des séries télé. La pièce est une succession de scènes courtes, souvent des duels, s'enchaînant rapidement, alternant mouvements dans le temps avec ses feedbacks dans un passé plus ou moins lointain et retours dans le présent, nous amenant parfois à une perte de repères temporels. Les changements de décors offrent des respirations dans une action soutenue. L'intrigue progresse, véritable thriller psychologique dans lequel les personnalités et motivations de chacun sont mis à jour progressivement. Les quatre comédiens sont justes dans leur partition. Ils nous captivent par leur cheminement, nous entraînent dans leurs retranchements. Jusqu'à la libération finale.

Un thriller psychologique construit comme un épisode de série télé : dynamique, prenant, passionnant. On est captivé par les destins de ces quatre personnages et leur rapport à la justice ou à l'injustice. Un nouveau succès pour le jeune dramaturge.
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Les Deux Frères et les Lions

Les Deux Frères et les Lions

8,5/10
255
Quand deux frères jumeaux écossais sortent de la misère pour construire l'un des plus grands empires économiques privés de Grande-Bretagne, ça déménage sur leur chemin. Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre nous raconte avec brio ce parcours étonnant. Une des réussites de la saison, et encore un succès pour le Poche Montparnasse.

Ce pourrait presque être un conte de fées. Ils étaient deux frères jumeaux. Émigrés écossais vivant dans un milieu pauvre ils vont construire leur fortune sur une vengeance. Ne supportant pas d'être rejetés par les patrons du Daily Telegraph auxquels ils voulaient apporter leurs idées pour augmenter les ventes, ces hommes d'affaires autodidactes s'élèveront parmi les 50 plus grosses fortunes de Grande-Bretagne. Une réussite qui leur permettra également de mettre fin au dernier système féodal encore en vigueur en Europe. Mais pour en savoir plus il vous faudra vous rendre au Poche Montparnasse.

C'est pour répondre à une commande que Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre a écrit les Deux frères et les lions. Le théâtre de Cherbourg souhaitait un texte sur les îles anglo-normandes. L'auteur et comédien se plonge dans l'histoire de ces îlots situés à quelques encablures des côtes françaises et découvre cette histoire vraie. Des deux frères on ne dira jamais le nom dans la pièce. D'une part parce qu'ils sont très secrets d'autre part pour éviter tout problème juridique. Le secret qui entoure les deux hommes d'affaires a permis à l'auteur de construire une oeuvre de fiction dans laquelle "tout est vrai et tout est faux". Une liberté de ton qui fait de ce spectacle un conte moderne sur le capitalisme.

Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre et son compère Romain Berger (ou Lisa Pajon) jouent la convivialité. Accueillant les spectateurs avec du thé et des scones (pour la représentation de 17h30 le dimanche, c'est pile tea-time), jouant de connivence avec le public en partageant un verre de whisky ou en plaisantant, les jumeaux accentuent leur gémellité par un jeu d'acteur impeccable. Quand ils ne disent pas leur texte d'une voix unie c'est l'un qui termine les phrases de l'autre dans un effet de choralité. Rien ne peut les séparer.

Le récit de cette aventure socio-économique pour ne pas dire historique est mené avec rythme et énergie, s'accordant par moments une pause pour déguster le thé et laisser au spectateur le temps de souffler dans ce tourbillon. On est saisi par l'intelligence du texte, l'humour, la férocité qui se cachent derrière ces charmants octogénaires (notre drapeau est fait de lions, mais les lions je les mets dans une cage et je les vends à un cirque) la malice du jeu et de la mise en scène, le rythme effréné (une société doit être toujours en mouvement). Un régal.

La scénographie conjugue tradition avec une table basse et deux chaises très victoriennes, tandis que sur l'écran en fond de scène alternes projections de la tapisserie de la dame à la licorne avec des images liées à l'histoire et l'environnement des deux frères. Hedi Tillette de Clermont-Tonnerre clôt le spectacle par un échange convivial et instructif avec le public, apportant des éclaircissements sur son travail et sur le droit normand.

Une histoire du capitalisme autour du parcours incroyable de deux frères britanniques. Une écriture brillante et une interprétation que ne l'est pas moins. Une mise en scène dynamique. Ces deux frères et les lions sont un régal. Précipitez-vous au Poche-Montparnasse pour cette rencontre qui sort de l'ordinaire.
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