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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
Les Fiancés de Loches

Les Fiancés de Loches

9/10
81
OH GAI ! AU GAI ! MARIONS NOUS !

Si vous me lisez depuis un peu de temps vous savez que FEYDEAU et LABICHE ne sont pas ma tasse de thé. Mais comme je suis curieuse et que je ne demande qu'à être convaincue je ne pouvais résister à l'envie de me rendre au Théâtre du PALAIS ROYAL et répondre à l'appel des FIANCES DE LOCHES. Car depuis le début de l'été 2014 même les réfractaires au genre multipliaient les commentaires élogieux. Avec cette seconde reprise je m'empresse de rejoindre l'avis général pour vous dire tout le bien que je pense de ce spectacle.

Dès que le rideau se lève et que la troupe entonne les premières strophes nous sommes plongés dans l'ambiance des grandes heures de FEYDEAU. Nous sommes dans un bureau de placement de domestique et le ton est donné tant dans le rythme que dans les bons mots du texte. Par un concours de circonstance comme seul le vaudeville sait en créer, les lochais vont confondre agence de placement de domestique et agence matrimoniale.

Les personnages et les quiproquos se mettent en place et ces fiancés venus de la province se trouver un conjoint à Paris prend le public par le cœur pour l'emporte dans son tourbillon de rebondissements. La joyeuse troupe ne se ménage pas. Les effets comiques font mouches à tous les coups et la salle rit à l'unisson tout au long du spectacle, comme lors de la danse des lochais.

Les éléments de décors sont judicieusement utilisés pour créer les différentes scènes de ce Paris bourgeois : un bureau de placement, l'entre-chambre d'un appartement cossu, une salle de soin d'hôpital psychiatrique. Ils permettent aussi de jouer avec la profondeur de la scène. Des voiles tantôt opaques, tantôt transparents laissent à voir ou deviner les trois musiciens qui jouent en direct ou un chœur de femme répondant aux personnages évoluant sur la scène.

Il faut saluer le talent de comédiens et de chanteur de tous et toutes. Les tessitures se répondent et se complètent, participant à la construction des personnages caricaturaux. L'ensemble est d'une grande qualité de jeux et de chants. C'est drôle, remarquablement adapté, un pur plaisir.

Tous les codes du vaudeville sont présents et cette adaptation en comédie musicale permet de voir l'oeuvre de FEYDEAU autrement, d'une façon originale et extraordinairement distrayante.

En bref : courez applaudir ce joyeux spectacle qui réussi à concilier avec talent vaudeville et comédie musicale. Un succès amplement mérité. Un spectacle qui distribue du bonheur et de la joie que je suis ravie de retrouver à l'affiche pour ces 30 dates exceptionnelles.
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La Cantatrice Chauve et la Leçon

La Cantatrice Chauve et la Leçon

6/10
19
1/ LA CANTATRICE CHAUVE

Comme tout Parisien qui se respecte cela faisait plusieurs années que notre groupe d'amis se disait, de temps en temps : « Il faudra qu'on y aille un jour». Mais la Huchette c’est un peu comme la tour Eiffel ou les bateaux-mouches : les provinciaux de passage en raffolent, les Parisiens ne manqueront pas d’y aller… plus tard. Et puis Ionesco, certains y vont à reculons, pour faire plaisir aux copains. Et puis un jour un membre du groupe, qui entame son parcours littéraire, lit Ionesco et tombe sous le charme de ce chantre de l'absurde. Alors on ne peut plus reculer et rendez-vous tous samedi soir à La Huchette, mais nous laisserons "La Leçon" pour une autre fois.

THÉÂTRE DE L'ABSURDE

"La Cantatrice Chauve" est la première pièce de Ionesco. L'idée lui en vient alors qu'il essaie d'apprendre l'anglais par la célèbre méthode Assimil : des dialogues sobres mais un étrange entrainement des phrases sans rapport, la première étant la célèbre "my tailor is rich". La pièce devait s'appeler "L'anglais sans peine", mais un lapsus du comédien jouant le pompier remplace "l'institutrice blonde" par "la cantatrice chauve". Le titre reste et à la leçon d'anglais se superpose une critique d'une certaine société britannique avec une bonne dose d'absurde qui devient le moteur de la pièce. Ionesco utilise quatre outils pour donner un aspect ridicule : la répétition, les coïncidences, les clichés et la contraction. Le tout faisant que l'on se retrouve souvent dans un univers bizarre, parfois inexplicable.

UN PETIT THÉÂTRE HORS NORMES

Au coeur du quartier Saint Michel, perdu au milieu des restaurants de toutes nationalités (avec une forte majorité de grecs), un petit théâtre qui ne paie pas de mine. Pas de luminaires clinquants mais une foule dense tous les soirs pour remplir les petites rangées serrées de la salle (dont les sièges ont été refaits en 2015). Il n'en a pas toujours été ainsi, tout du moins lors des premières représentations la pièce fut boudée, jusqu'à ce qu'en 1957 le tout Paris ne commence à se bousculer pour écouter ce texte qui bouscule les règles du théâtre. Ce soir-là c'était la 17.436ème représentation. La 20.000 ème est dans la ligne de mire. Notre groupe est reparti partagé : il y a les fans, ceux qui ont rit, ceux qui ont apprécié et ceux qui ont détesté. Parce que le théâtre de Ionesco ne laisse personne indifférent, et c'est peut-être une des clés de ce succès depuis plus de 50 ans.
A mon goût cette version dite au plus près de celle voulue par l'auteur manque un peu de peps, de dynamisme, de rythme.

En Bref : il faut l'avoir vu dans cette version et dans cette salle au moins une fois dans sa vie.

2/ LA LEÇON

Un vieux professeur donne des cours particuliers à des jeunes femmes avides de savoir. Après avoir évalué le niveau de son élève il lui dispense son savoir en arithmétique avant d’enchaîner sur un cours de langue. Les rapports de force s'instaurent, la jeune fille sûre d'elle domine le professeur qui bégaie. Mais les pouvoirs se renversent. Par intermittence une bonne tente de contenir le professeur, de le mettre en garde. Alors que la jeune élève commence à souffrir d'un mal de dent le vieil homme devient de plus en plus nerveux. Tout le monde n'ayant pas étudié le texte sur les bancs du lycée ou du collège je me garderai bien de dévoiler la fin. Car même après 57 années de représentations ininterrompues il convient de garde un certain mystère (aussi léger soit-il)!

PIÈCE MAÎTRESSE DU THÉÂTRE DE L'ABSURDE

C'est en 1951 qu'Eugène IONESCO écrit "LA LEÇON". Après "La Cantatrice Chauve" publié l'année précédente (voir mon article de décembre 2013 en cliquant ICI), IONESCO s'affirme en tant que maître du théâtre de l'absurde au même titre que BECKETT, et est un des rares auteurs qualifié de "classique" de son vivant. Pourtant les deux pièces qui se jouent sans interruption depuis 58 ans au Théâtre de la Huchette n'avaient pas reçu un accueil des plus favorables lors de leurs premières représentations.

On retrouve ici ce qui fait l'essence de son univers : les codes du théâtre classique sont balayés et le non sens s'installe. Les personnages, à l'opposé des héros classiques, sont des personnalités "normales" au premier abord. Caricaturés ils donnent une vision noire du monde dans lequel ils évoluent. Si ce sont les principes de l'enseignement qui sont mis en cause, la pièce instaure également le malaise en mettant en scène la banalité d'un quotidien qui peut vite basculer dans l'étrange et l'inquiétant. N'oublions pas que la pièce est écrite quelques années après la fin de la deuxième guerre mondiale et qu'en 1944 l'affaire Petiot défrayait la chronique.

"La Leçon" illustre également toute la problématique de la communication ou plutôt de la non-communication. Les mots semblent d'abord de la même banalité convenue que les personnages qui les expriment. Mais rapidement les échanges en apparence courtois et civilisés cèdent la place à l'incompréhension. Si les personnages s'entendent ils ne s'écoutent pas, cette absence d'échange culminant avec la négation de la douleur de l'élève tandis que le maître continue sa diatribe absurde sur le langage. La tragédie et le comique se cumulent, s'entrechoquent brisant un peu plus les codes du théâtre classique.

17.717ème : C'est le numéro de la représentation à laquelle j'ai assisté grâce @Ameriquebecoise Ce soir-là ce sont Marie CUVELIER dans le rôle de la bonne, Stéphanie CHODAT dans le rôle de l'élève et Alain GANAS dans celui du professeur, qui ont interprétés avec brio cette pièce devenue classique.

En Bref : un classique qu'il ne faut pas manquer
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Et pendant ce temps, Simone Veille (Trinidad)

Et pendant ce temps, Simone Veille (Trinidad)

7/10
102
C'est en 2011, avec ce que nous appelons l'affaire Strauss-Kahn, que TRINIDAD a eu l'idée et l'envie d'écrire un spectacle autour de la condition féminine. Ce qui l'a fait bondir : entendre un journaliste commenter par "ce n'est jamais que le troussage d'une femme de chambre". De quoi faire sortir de ses gonds toute féministe qui sommeille en la femme, et l'occasion de s'arrêter quelques minutes (1h20) pour regarder le chemin parcouru par la condition féminine en moins d'un siècle, dans la lignée du mouvement initié par des femmes emblématiques : Simone de BEAUVOIR, Simone VEIL et Gisèle HALIMI pour n'en citer que trois.

La force du spectacle c'est de traiter avec énormément d'humour et de recul de questions parfois graves, parfois saugrenues. Ainsi les problèmes rencontrés par les filles-mères, le début de la contraception ou le droit à l'avortement, mais aussi attendre 2013 pour que le port du pantalon par une femme ne soit plus illégal.

En plusieurs panneaux ce sont 4 générations que nous suivons de 1950 à 2015. Trois femmes, leurs filles, petites-filles et arrière-petites-filles. Chacune à sa manière, selon sa génération, va faire avancer la reconnaissance de la place des femmes dans la société française. Et beaucoup a été fait, grâce à Simone (Sexy Fabienne CHAUDAT) qui nous rappelle régulièrement quelques dates et faits marquants, nous pouvons mesurer toute l'étendue du chemin qui reste à parcourir.

Agnès BOVE insiste sur la passation qui se fait d'une génération à l'autre. Ainsi elle met dans chaque génération un peu de la précédente (une phrase, un accessoire, un geste). Avec TRINIDAD et Serena REINALDI elle forme un étonnant trio qui multiplie les types de femmes, nous proposant toute une palette de parcours féminins et féministes qui nous amusent et nous interpellent : qu'avons-nous fait de ces combats ?

Pour TRINIDAD la chanson est vitale. Comme dans ses précédentes productions elle a ponctué le spectacle de chansons créées pour ses chroniques sur France Inter ou spécifiquement pour cette pièce. Adaptation de succès populaires les textes sont percutants et les musiques entraînantes ("Oui j'tadore" devient "oui tchador").

En bref : Une quatuor de charme pour une comédie rythmée qui revient avec humour et auto-dérision sur l'histoire du féminisme en France de 1950 à 2015.
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Et Pendant ce Temps Simone Veille

Et Pendant ce Temps Simone Veille

7,5/10
193
QU'IL EST LONG LE CHEMIN

Simone de BEAUVOIR. Simone VEIL. Gisèle HALIMI. Quelle serait la condition de la femme en France sans ces femmes ? Sans militantisme féminisme exacerbé mais avec lucidité, humour et auto-dérision elle sont 4 sur scène pour rappeler en quatre tableaux le long chemin vers la reconnaissance des droits des femmes entre 1950 et 2015. Vous vous demandez tous les ans pourquoi il y a une journée de la femme au même titre qu'une journée mondiale de la maladie d'Alzheimer? Savez vous que jusqu'en 2013 le port du pantalon par les femmes était interdit par la loi ? Des données qui donnent à réfléchir. Mais toujours dans la bonne humeur et sous l'angle du divertissement, sans jamais tomber dans le prosélytisme.

C'est une autre Simone qui donne le ton en restituant la chronologie et les dates qui ont marqué cette évolution. Tout commence en 1950. Trois femmes, trois destins, trois visions de la vie. L'une vient de recevoir en cadeau le dernier robot Moulinex qui s'ajoute aux innovations qui révolutionnent son quotidien de femme au foyer. L'autre enchaîne les grossesses, oubliant que pendant la guerre elle travaillait à la place de son mari, tandis que la troisième, bourgeoise, commence à prôner l'égalité des femmes et le droit au travail et à l'indépendance. Les trois autres tableaux dessinent la suite de ce combat vu par les filles, petites-filles et arrières-petites-filles de nos trois héroïnes. Droit à l'avortement, de disposer de son corps, de travailler, de vivre sa sexualité, de penser, d'être féminine, de diriger sa vie, de vivre avec ou sans homme. De 1950 à aujourd'hui qu'est-ce qui a changé ? Quel chemin reste-t-il à parcourir en n'oubliant pas que les femmes et les hommes sont égaux, pas identiques ?

L'ensemble est écrit avec finesse et subtilité. Les répliques fusent. Des épisodes chantés font le lien entre les tableaux, ré-écritures d'airs à succès par TRINIDAD. Si Simone se fait parfois didactique elle se reprend rapidement. Elle et ses trois copines nous font souvent sourire ou rire mais c'est pour mieux nous interpeller sur la place de la femme dans la société.

On ressort du spectacle boosté par leur bonne humeur et leur énergie, mais avec aussi l'envie de débattre sur tout ce qui nous a été rappelé : Charlie et Cabu, la laïcité, l'homosexualité, la famille, la pilule, les cheapendales...

Dominique MEROT, Hélène SERRES, Karina MARIMON et Vanina SICURANI sont émouvantes, drôles, énergiques. Chacune interprète avec subtilité et nuances le parcours de ces femmes, nos grand-mères, nos mères, nos filles. Une mention particulière à Hélène SERRES et son irrésistible final du Lac des Cygnes.

En bref : un spectacle qui aborde avec humour l'évolution de la condition féminine en France, porté par quatre formidables comédiennes débordant d'humour et d'énergie.
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Blond and blond and Blond

Blond and blond and Blond

7,5/10
45
Ils sont trois : deux filles, un garçon. Une fratrie improbable venue de ce grand pays du nord où les meubles en bois aux noms imprononçables sont fournis avec une notice illisible (mais ceci est un autre débat).

Pendant une heure ils nous livrent un hommage à la chanson française qui tourne au règlement de compte en règle. Faut-il pour autant lancer un avis de recherche par Interpol pour retrouver le responsable de leur addiction à notre culture. En aucun cas sauf s'il s'agit de lui décerner la légion d'honneur, l'ordre du mérite et les palmes académiques.

Car le show auquel nous assistons est une réussite totale. Après quelques notes d'un chant aux intonations religieuses le joyeux pilonnage commence. Quelques mesures et soudain on reconnait les paroles de "Dieu m'a donné la foi" chanté par ... mais comment s'appelait-elle déjà. Peu importe. J'ai bien dit "on reconnait les paroles" parce que la ré-orchéstration en donne une version toute nouvelle qui est à mourir de rire.

Pas une seconde de répit pour nos zygomatique. Grand Corps Malade et I AM se marient à Chantal Goya. Gainsbourg est sûrement plié en deux dans sa tombe en entendant "Comic Strip". "Voyage, voyage" prend une dimension politique que l'on n'imaginait pas. Et le lyrisme du "Bal Masqué" de la Compagnie Créole nous apparait au grand jour (si, si, faite moi confiance). Aucun style ne manque à l'appel et ce serait gâcher votre plaisir de futur spectateur que d'en dire plus, d'autant plus que leur répertoire ne manque pas de choix. A chaque séquence on se demande quel délire va arriver. Et la surprise et les rires sont toujours au rendez-vous. Sans oublier les intermèdes tout aussi surréalistes.

Au-delà de cet humour déjanté ce qui frappe c'est la somme de travail qu'il a fallu pour arriver à une telle performance. Par leur technique vocale et leurs voix extraordinaire c'est un spectacle de haut vol qui nous est offert. C'est pourtant déjà leur troisième saison. Ils ont enchanté Les Trois Baudets à Paris la saison dernière, ils séduisent le public d'Avignon. Il est plus que recommandé de réserver. Tout le mal qu'on leur souhaite c'est de rencontrer encore longtemps le succès qu'ils méritent.

En bref : un spectacle musical délirant qui vous réconciliera avec les grands moments de la chanson française. IMMANQUABLE
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