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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
Fantasio

Fantasio

9/10
55
Malgré son nom qui sonne gaiement, FANTASIO est une comédie un peu amère.

Pour sceller la paix le Roi de Bavière va marier sa fille Elbeth au Prince de Mantoue. Mais le Prince a mauvaise réputation et devant la mine chafouine de sa fille le Roi hésite : doit-il la sacrifier à la raison d’État ? Quant au Prince il décide de changer de rôle avec le général de son armée pour se faire aimer pour lui-même. Pendant ce temps, au sein du peuple en liesse à l'annonce de la paix, le jeune Fantasio, mélancolique et blasé, tombe amoureux d'Elbeth. Pour l'approcher il endosse le costume de Saint Jean, le bouffon qui vient de décéder.

Dans ce jeu de cache cache se loge beaucoup de mélancolie et de désillusion. Elbeth semble se soumettre à la volonté de son père mais ne peut se résoudre à dire adieu à son insouciante jeunesse. Le Prince de Mantoue, guère courageux, laisse son Général en première ligne et préfère capituler plutôt que d'affronter Fantasio. Quant à ce dernier il utilise le paravent du bouffon pour cacher sa mélancolie et ses désillusions, et c'est en Roi des Fous qu'il joue le trublion avec un plaisir gourmand, semant la zizanie dans les projets du Roi et du Prince.

Après ses mises en scène rock et enthousiasmantes de Henry VI et de Richard III au Festival d'Avignon, après une légère déception créée par Eliogabalo en début de saison à l'Opéra de Paris, Thomas JOLLY prouve une nouvelle fois que l'on peut dépoussiérer le spectacle vivant.

Tout dans ce FANTASIO est une réussite. Le jeune metteur en scène parage avec Laurent CAMPELLONE qui assure la direction musicale, la responsabilité de faire revivre cet opéra si mal reçu lors de sa création qu'il fut retiré de l'affiche au bout de quelques représentations. Un opéra trop sérieux pour une France qui ne s'est pas encore complètement remise de la défaite de Sedan et de la Commune, et pour un public qui n'a pas envie de voir un spectacle où le peuple et son bouffon semblent imposer leur désir au Roi.

Les décors de Thibaut FACK sont magiques, féeriques et romantiques, renforcés par les lumières d'Antoine TRAVERT et Philippe BERTHOME. On retrouve ces échafaudages et escaliers chers à Thomas JOLLY, ces éclairages laser, cette méticulosité dans la scénographie, les mises en ombre et en lumière. Mais loin de lasser ces effets et outils, pas encore des tics, articulent l'espace, nous transposant dans les rues de la ville, dans le palais, dans les jardins. Les costumes de Sylvette Dequest jouent aussi avec les couleurs et les noirs et blanc. L'opéra commence dans une atmosphère sombre, un clair-obscur qui s'éclaire progressivement, notamment avec le lumineux costume de FANTASIO et finir dans une explosion de joies et de couleurs.

Si le jeu des comédiens pouvait parfois sembler faible lors de la première il faut noter la virtuosité et le talent mis en oeuvre pour faire revivre la musique de Jacques OFFENBACH et le livret de Paul de MUSSET (d'après l'oeuvre d'Alfred de MUSSET). Porté par l'Orchestre Philharmonique de Radio France et entouré du choeur formé par l'ensemble Aedes la distribution vocale est admirable.

La mezzo-soprano Marianne CREBASSA est un FANTASIO romantique, un brin sombre, sorte de Pierrot lunaire qui n'est pas à sa place dans son époque. Sa performance se combine à merveille avec celle de Marie-Eve MUNGER, fragile princesse Elbeth. Leurs duos sont virtuoses.
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Hotel des Deux Mondes

Hotel des Deux Mondes

6,5/10
31
Lorsque Julien Portal (Davy SARDOU) sort de l'ascenseur, comme tous les clients de cet hôtel étrange il ne sait pas comment il est arrivé dans ce lieu ni combien de temps il y restera. Et il n'est pas au bout de ses surprises. Guidé par le docteur S (Odile COHEN) il va croiser 4 personnages au destin suspendu. Le mage Radjapour, Marie, le Président Delbec et Laura le confrontent à ce qu'il a oublié : la vie. De ce séjour entre rêve et réalité, entre doutes et certitudes, trouvera-t-il un sens à ce mystère ?

J'ai eu la chance de découvrir ce texte lors de sa création en 1999. Depuis, comme pour beaucoup de spectateurs, il ne m'a pas quittée et je le relis souvent, au point de figurer parmi mes meilleurs souvenirs de théâtre pour l'intense émotion ressentie alors. C'est donc avec une certaine appréhension que j'abordais cette reprise.

18 ans plus tard le texte n'a pas pris une ride. Cet hôtel suspendu entre deux mondes nous interroge sur notre façon d'appréhender la vie et la mort. Ce temps suspendu pour Julien, Marie, le Mage, le Président ou Laura est une parenthèse, un moment de grâce, une chance qui est donnée à chacun de se repenser, de repenser sa vie, ses actes, ses certitudes. Sauront-ils en tirer profit ? Auront-ils la possibilité de récolter les fruits de leurs réflexions ? Et nous ?

Davy SARDOU se glisse avec bonheur dans la peau de Julien Portal. Le quadra sûr de lui mais désabusé, qui brûle la vie par les deux bouts, reprend espoir grâce à Laura, dynamique Noémie ELBAZ. Elle, boulimique de la vie, et un tourbillon de fraîcheur et d'optimisme. Michèle GARCIA est une Marie réservée qui sait s'affirmer. Hésitante parfois elle est touchante d'humanité et de sagesse. Jean-Jacques MOREAU est un Président Delbec puant de suffisance, inflexible membre d'une élite économique et politique que rien n'ébranle, sur qui tout glisse et convaincu d'être le seul à détenir la vérité, le seul auquel tous les écarts sont dus et qui ne comprend pas l'attitude du Docteur S à son égard. Jean-Paul FARRE a la délicieuse malice du Mage Radjapour. Débonnaire et calme il a fait la part des choses.

Ce petit monde est encadré par 3 figures aussi virginales que mystérieuses. Il y a Gabriel, ou Emmanuel, ou Michel (Günther VANSEVEREN), chacun lui donnant le nom qu'il veut, et l'ange sans nom (Roxanne LE TEXIER). Muets, féminin et masculin, ils ont le regard et le sourire énigmatiques mais inspirent confiance et sont empreints de malice et de compassion. Ils sont les assistants dévoués du Docteur S, magnifique Odile COHEN, porte-parole des deux mondes et responsable de la stricte application des règles...pour mieux parfois s'en affranchir.

Le décor de Stéphanie JARRE rend imposant et un peu écrasant ce mur qui encadre l'ascenseur symbolique. Les variations de lumière sont parfois trop appuyées dans les intentions, voulant dicter les émotions au spectateur. Mais un soin particulier a été apporté à la bande-son qui joue habilement du mystère ou de la réalité.

Une reprise réussie pour cet HOTEL DES DEUX MONDES. Grâce à une mise en scène soignée et à des comédiens sensibles Eric-Emmanuel SCHMITT nous ramène à l'essentiel : la vie.
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Silence, on tourne

Silence, on tourne

8/10
215
Vous vous asseyez dans votre fauteuil pensant venir voir une pièce de théâtre et vous découvrez que vous êtes les figurants d'un tournage pour le cinéma. Et vous n'êtes pas au début de vos surprises.

Je n'ai pas vu "Thé à la menthe ou t'es citron" et ne me lancerai donc pas dans des comparaisons. Mais il est certain que le duo SIBLEYRAS / HAUTECOEUR démontre une nouvelle fois son talent à créer la surprise avec une comédie survitaminée qui promène le spectateur de rebondissements en quiproquos.

La troupe prend un plaisir immense à jouer cette mise en scène où tout semble aller mal, sans compter les drames personnels des personnages. Du producteur à la jeune première, du réalisateur à la grande comédienne, du technicien au brillant jeune premier, chacun navigue entre le jeu de l'amour et du pouvoir (et de l'argent). L'interprétation est un bonheur de générosité et de burlesque.

Une désopilante mise en abîme du métier d'artiste qui a de plus la bonne idée d'inclure des musiciens. Un trio nous accueille sur scène avant le début du spectacle et nous avons plaisir à les retrouver lors des pauses que s'accorde la production du film. Chant, claquettes, musique : des petites pépites de bonheur distillées tout au long du spectacle qui concours à créer une ambiance chaleureuse.

(et retrouvez l'intégralité de mon billet sur le blog)
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ça ira (1) Fin de Louis

ça ira (1) Fin de Louis

10/10
222
Pour faire bref : brillante plongée au coeur de la démocratie en construction. Pommerat nous plonge au sein de l'assemblée constituante.

La mise en scène inventive et la remarquable interprétation en font un spectacle à voir et revoir.
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La Peur

La Peur

7/10
105
Irène et Fritz sont mariés depuis 10 ans. Deux enfants, un bel appartement, une bonne : la réussite pour cette famille de la classe moyenne.
Lui est très pris par son cabinet d'avocats qu'il a ouvert depuis un an. Elle s'occupe entre cours de piano et stylisme, mais ne tarde pas à s'ennuyer. Fritz n'a plus assez de temps à lui consacrer, ne la regarde plus, considère que les activités d'Irène ne sont que divertissement et futilité alors que lui s'occupe de dossiers sérieux. Alors elle succombe au charme de son professeur de piano qui lui sait se montrer attentionné.

Jusqu'au jour où la fiancée du musicien fait éruption dans la vie d'Irène. Elle demande à l'épouse infidèle d'en finir avec cette aventure et enchaîne rapidement sur du chantage. Irène met la main dans l'engrenage et ment chaque jour un peu plus à Fritz, effrayée par le risque qu'il n'apprenne un jour qu'elle l'a trahit.

UN SUSPENS A LA HITCHCOCK

Stefan ZWEIG était maître dans l'art de décrire les tourments de l'âme de ses personnages. Dans LA PEUR ce sont les angoisses d'une femme infidèle qui sont montrées. Comme dans un thriller nous assistons à sa descente dans un enfer personnel. Poursuivie par une femme elle s'enferme dans un cercle pervers dont elle ne sait plus sortir. Malgré sa volonté de mettre fin au chantage elle est incapable d'avouer la vérité à son mari.

Le personnage de la fiancée s'infiltre dans sa vie, dans sa conscience. Elle est troublante. Existe-t-elle vraiment ou n'est-elle qu'une hallucination, reflet de la culpabilité d'Irène. Cette dernière sombre dans la paranoïa confrontée à la double peur d'avouer la vérité à son mari ou que la vérité ne lui soit dévoilée par le maître-chanteur.

Ce soir-là c'est Elodie MENANT qui tenait le rôle d'Irène (qu'elle joue en alternance avec Hélène DEGY). La metteur en scène a su parfaitement transmettre tant dans sa scénographie que dans son interprétation l'enfermement psychique dans lequel s'inscrit Irène. La tension s'installe et comme dans un film d'Hitchcock le suspens monte jusqu'au coup de théâtre final.

Aliocha ITOVICH est un Fritz mature, attentif et préoccupé par l'état de sa femme. D'abord distant car préoccupé par la défense de ses clients et l'évolution de son cabinet, il reste à l'écoute de son épouse, fait des efforts pour se rapprocher d'elle, semble désarmé quand elle devient distante, puis est troublé par son attitude étrange.

Ophélie MARSAUD complète le trio. Elle joue à merveille l'intrigante et angoissante fiancée, manipulatrice et inquiétante figure traumatisant Irène.

En bref : Une très belle adaptation de la nouvelle de Stefan ZWEIG. Elodie MENANT monte et interprète avec brio un drame psychologique dans un huis clos intense. Le suspens est mené comme dans un film d'Hitchcock. Un très beau moment de théâtre.
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