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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
Lapidée

Lapidée

8/10
46
Créée à Avignon en 2013 la pièce avait été programmée à Paris en Janvier 2015 pour une trentaine de représentations. Suite à l'attaque contre Charlie Hebdo elle a été annulée après 3 représentations, pour ne pas perçue comme de la provocation, pour ne pas mettre la troupe en danger. N'ayant pas eu le temps de la voir à Paris je ne pouvais la manquer à Avignon.

LAPIDEE est une fiction inspirée de plusieurs histoires vraies. Elle s'ouvre sur des cris de dispute dans les coulisses puis une femme est jetée dans ce qui semble être une cave. Nous sommes au Yémen. Aneke, hollandaise d'origine et médecin, vient d'être punie par son mari yemenite qu'elle a suivi dans son pays après leur mariage. Ils se sont connus aux Pays-Bas où il a lui aussi fait des étude de médecine. Ils ont deux filles.

Aneke ne comprends pas pourquoi elle est mise à l'écart et privée de ses filles. D'un tempérament fougueux et parfois colérique elle n'a pas renié ses origines et ses idéaux. Ainsi elle a décidé qu'elle n'aurait plus d'autre enfant. Avec l'aide de sa belle-soeur Nouria qui lui rend visite quotidiennement elle va comprendre le piège dans lequel son mari l'a fait tomber. Suspectée d'adultère elle sera condamné à la lapidation.

Le texte de Jean Chollet-Naguel n'est jamais moralisateur. Il dresse le constat d'une société régie par la coutume et une application stricte d'une vision de la religion musulmane. Abdul (Karim BOUZIOUANE), le mari médecin, ayant vécu plusieurs années dans des sociétés occidentales, semble lui-même dépassé par ce qu'il a initié. Comment pourrait-il accepter de ne pas avoir d'héritier mâle ? Comment peut-il laisser sa femme l'agresser verbalement en présence des hommes de la communauté ? Prisonnier des coutumes, de son orgueil, il plie sous la volonté des autres dans une société qui ne connait pas l'expression "respect de la vie privée". Et si un instant il croit pouvoir sauver sa femme il n'a aucune conscience du double sacrifice qu'il lui demande.

Seule dans cette cave Aneke est animée par la stupeur, la colère, le doute, l'incompréhension. Face à un système juridique qui nie tous ses droits, loin de sa famille, elle reste digne jusqu'à la fin, grâce au soutien indéfectible de Nouria, symbole de ces femmes qui n'ont pas eu droit à l'éducation et qui souhaitent une évolution mais se retrouvent impuissantes à changer les choses.

La mise en scène sobre laisse toute la place au dramatique de la situation et à l'émotion qui étreint le spectateur même si dès le départ il n'y a aucun doute sur l'issue et le destin d'Aneke. C'est finalement l'émotion qui l'emporte, même si on peut regretter que le jeu de Pauline KLAUS (Aneke) soit parfois trop lisse et manque d'ampleur, la voix étant toujours au même niveau et en décalage avec l'intensité de l'instant. Il m'a manqué les sanglots dans la voix par exemple. Face à elle Nathalie PFEIFFER est d'une grande justesse dans le rôle de Nouria.

Le spectacle se termine sur l'énumération de la liste des 15 pays qui pratiquent encore en 2015 la lapidation publique des femmes accusées d'adultère.

En bref : un sujet d'un grande intensité, traité avec beaucoup de sensibilité, de recul et d'équilibre. Une émotion intense.
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La Poupée Sanglante

La Poupée Sanglante

8/10
87
UN LIEU MYTHIQUE OUVERT A LA CRÉATION

Le Théâtre de la Huchette, dans la rue du même nom au cœur du quartier latin à Paris, n'est pas seulement un musée-théâtre où se jouent chaque soir depuis 57 les deux pièces mythiques d'Eugène IONESCO La Cantatrice Chauve et La Leçon. C'est aussi depuis quelques années une salle consacrée à la création. Après le succès de Kiki, le Montparnasse des années folles, jouée près de 300 fois la saison dernière, c'est un nouveau spectacle musical qui attire chaque jour un public très nombreux depuis sa création le 17 juin dernier et qui affiche complet depuis début juillet : LA POUPÉE SANGLANTE.

AMOUR ET MYSTERE

Un titre qui donne le frisson. C'est que nous sommes plongés dans l'univers étrange d'un maître du genre, celui de Gaston LEROUX. Le créateur de Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra nous raconte ici une histoire diabolique et fantastique. Ile Saint-Louis. 1923. Des jeunes femmes disparaissent. L'horloger tremble pour sa fille, la belle Christine, fiancée à Jacques Contentin. Leur mariage est à nouveau repoussé pour laisser le temps au futur marié de finir ses recherches scientifiques. Ce mariage ne fait pas le bonheur de Bénédicte, le relieur sensible que la nature a accablé d'une laideur repoussante, amoureux en secret de Christine. Depuis sa boutique il se demande ce qui se trame chez le trio. Et qui est le mystérieux et beau Gabriel ?

UNE ADAPTATION REUSSIE

Adapter La Poupée Sanglante et sa suite La Machine à assassiner, en comédie musicale était une gageure pour Didier BAILLY et Eric CHANTELAUZE. Le roman est dense au point que son adaptation à la télé fait l'objet de 6 épisodes de 52 mn. Un vrai défi donc que de tenter de transcrire les péripéties et rebondissements de cette histoire fantastique dans laquelle se tisse une touchante histoire d'amour. Du suspense, du romantisme, de l'humour, de la science, une pointe d'ésotérisme, beaucoup de mystère : tout est présent dans cette version théâtrale.

MAGNIFIQUE TRIO D'ARTISTES COMPLETS

C'est un magnifique trio d'artistes complets qui donne vie aux multiples personnages imaginés par Gaston Leroux. Un accessoire, un changement de voix, une mimique : très peu de choses pour passer d'un personnage à l'autre avec efficacité et humour. Charlotte RUBY module sa voix de chanteuse lyrique pour passer de la légèreté de la belle et romantique Christine à la gouaille de la femme de ménage. Alexandre JEROME (Mission Florimont, Le bossu de Notre-Dame) est l'élément le plus comique du trio. Il démontre à nouveau ses talents de comédien et de chanteur, frisant la schizophrénie tant ses changements de personnages sont rapides. Edouard THIEBAUT s'empare avec subtilité du rôle de Bénedicte, avec des élans de grande sensibilité dans ses solos. Il partage avec Alexandre JEROME les rôles masculins et se transforme lui aussi en un tour de main. Sans oublier ses talents de danseur et son très beau numéro de claquettes. L'énergie déployée par le trio est détonante et communicative.

Didier BAILLY les accompagne au piano. Les chansons coécrites avec Eric CHANTELAUZE sont parfaitement dans le ton des années folles et rythment avec bonheur l'histoire et ses mystères, tout en permettant aux artistes de déployer tout leur talent. La mise en scène alterne avec réussite action et séquences calmes. Dans un décor minimaliste et des costumes parfaitement années 1920, elle nous plonge avec réussite dans l'imaginaire, l'action, l'humour et le mystère de l'oeuvre de Gaston LEROUX.

En bref : une adaptation théâtral du célèbre roman de Gaston LEROUX qui nous transporte avec réussite dans l'ambiance fantastique de son auteur en gardant le suspense et l'humour qui émaillent le récit d'origine. Un trio d'artistes de grand talent. Une réussite en tout point qui devrait faire à nouveau le succès de l'emblématique Théâtre de la Huchette et de son nouveau directeur bien au-delà de la saison estivale (c'est tout le mal qu'on lui souhaite).
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Parlons d'autre chose

Parlons d'autre chose

8/10
34
UNE COMMUNAUTÉ SOUDÉE

Ils sont 9 : huit filles et un garçon. Ils ont entre 17 et 20 ans. Ils sont en terminale L. Une communauté soudée, munie de ses règles, de ses codes. Ils ne se quittent jamais vraiment : s'ils ne sont pas au lycée ou en soirée ils restent connectés grâce à leurs ordinateurs, leurs smartphones, leurs forfaits illimités.

Ils n'ont connu que "la crise". Enfants de la génération de mai 68 ils vivent cernés par les interdits fixés par leurs parents. N'est-ce pas un comble de la part de ceux qui couvraient les murs de "il est interdit d'interdire" ? C'est une génération en colère. C'est à cause d'Amy Winehouse. C'est à cause de l'espoir. L'espoir ? Quel espoir ? Une génération qui veut mener sa révolution assise derrière son ordinateur, dans une solitude illimitée, qui ne rêve pas mais se demande seulement "comment s'en sortir". Triste constat.

Alors pour oublier cette peur permanente, pour oublier que l'amour ce n'est bien que chez les vieux, que l'image de la femme c'est celle de cette chanteuse internationale qui n'a plus besoin du rappeur pour réussir dans l'industrie du X, pardon dans l'industrie du disque, il y a les soirées. Ces espaces de liberté. Mais "sait-on ce que c'est que d'être libre ?".

Telles des amazones les filles se veulent combattantes, guerrières, fortes, indépendantes. Tel Achille, Tom est le seul admis dans le cercle. Jusqu'à ce 2 mai 2016 où les choses ont dérapé.

ECRITURE COLLECTIVE

PARLONS D'AUTRE CHOSE est une création collective née de la rencontre de jeunes comédiens âgés de 19 à 25 ans avec deux artistes expérimentées : Léonore CONFINO et Catherine SCHAUB. La première a aidé à l'écriture, la seconde a mis en scène les émotions, interrogations, espoirs de ces jeunes réunis au sein du collectif BIRDLAND.

Un projet qui ne se veut pas que culturel. L'objectif du collectif, en plus d'avoir pu présenter son travail à Paris au Théâtre de Belleville et à la Pépinière Théâtre, et de le porter auprès des acteurs de la vie éducative, professeurs et lycéens, pour en faire un objet socio-éducatif source de tables rondes et d'ateliers.

UNE OEUVRE ORIGINALE

Grâce à une écriture directe, jeune, impertinente, pleine d'humour le collectif BIRDLAND nous interpelle, au sens propre comme au figuré, nous étonne, nous dérange parfois, nous déroute, nous émeut, nous touche au cœur.

Les 9 jeunes comédiens sont bourrés de talent, plein d'énergie. Ils secouent le public et tout parent devraient non seulement écouter mais aussi entendre ce que cette jeunesse souvent incomprise a à nous dire.

En bref : Avec PARLONS D'AUTRE CHOSE le collectif BIRDLAND dresse le portrait d'une génération asphyxiée. Une oeuvre originale qui questionne et émeut. Un spectacle actuel. Une parole libérée qu'il faut entendre.
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L'envers du Décor

L'envers du Décor

2,5/10
886
Alors,
Comment dire,
Sans conteste ce que j'ai vu de plus mauvais cette saison, et même depuis plusieurs saisons.
A commencer par le texte : machiste et fait de mauvais mots. Un quinquat dont le couple n'est pas au mieux flashe sur une bombe platine. Evidemment elle est blonde. Evidemment elle voudrait faire du cinéma mais n'est pas assez douée et donc elle fait de la photo de charme. Et évidemment elle est cruche. Pire, elle est intelligente mais sait que sa seule chance d'attirer l'attention est de faire la cruche. Qu'elle inventivité ! Et évidemment le quinquat se transforme en loup d'un dessin animé de Tex Avey et est incapable de se tenir dès qu'il voit sa proie, quand bien même elle est déjà à un autre. Surtout qu'au final sa maîtresse n'a qu'à siffler son petit chien chien pour qu'il rentre tranquillement à la niche, avec le sentiment d'avoir gouté à la liberté, quand il n'a fait qu'être manipulé par sa femme.

Florent Zeller, dont j'avais beaucoup aimé LE PERE, sombre ici dans la facilité. Aucun message dans ces situations de boulevard. Aucune morale, aucun enseignement, aucune réflexion. Le vide.

Daniel Auteuil est d'habitude un comédien plutôt convainquant. Il se met en scène dans cet envers du décor. Ah oui, envers parce que les pensées des protagonistes nous sont livrées à haute voix entre deux échanges entre les comédiens. Mais ce qui marche à la télé dans House of Card ne fonctionne pas du tout dans cette mise en scène convenue. Sans compter que Daniel Auteuil surjoue et n'est pas crédible dans le rôle du loup de Tex Avery.

Heureusement il y a Isabelle GELINAS, toujours digne, François-Eric GENDRON, digne copain, et Pauline LEFEVRE, ex-Miss Météo qui s'en tire bien dans le rôle de cruche qui lui est assigné.

Un spectacle qui ravi les amateurs de tête d'affiche, mais qui pêche par un flagrant manque d'ambition. Dommage.
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Épis noirs Flon flon, La véritable histoire de l'humanité

Épis noirs Flon flon, La véritable histoire de l'humanité

8/10
73
Selon un très court article sur wikipédia les flonflons sont des accords bruyants qui terminent certains morceaux de musique populaire. Bon autant le dire, le titre du spectacle des Epis Noirs n'est pas très attrayant, un peu vieillot. Mais sachant qu'il a été joué plus de 500 fois on se dit qu'il doit bien y avoir une raison pour que cette année le groupe fête ses 25 ans au Chêne Noir dans le cadre du Festival Off d'Avignon 2016. Certes longévité en terme de spectacle n'est pas toujours signe de qualité. Pas toujours mais quand même souvent. Un succès qui s'est construit au fil du temps sur les scènes parisiennes dont la Gaité Montparnasse, avec un public fidèle, loin des médias.

FLON FLON c'est la plus grande et la plus belle histoire du monde, une histoire d'amour. D'abord il y a Dieu, un Dieu qui s'ennuie et devient Pierre, le mâle. Enfin pas vraiment recommandable le bonhomme puisqu'il est proxénète, donc c'est le mal. Elle c'est Manon. Elle est mariée, jeune, un peu nunuche et enceinte. Séduite par Pierre elle quitte son Ardèche natale et son mari pour suivre son beau-frère Pierre à Paris...où il la met sur le trottoir, la rosse quand elle ne travaille pas assez bien. Mais son homme, elle l'a dans la peau, elle l'aime.


Trio pathétique complété par Alexandre, le mari cocu. Deux proies idéales pour un Dieu en mal de sensations. Mais l'humanité en sortira grandie car la gentille gourde et le naïf mari viendront à bout des attaques du Mal. Car l'amour est plus fort que la haine.

Non nous ne sommes pas dans un vaudeville mais dans un spectacle musical inclassable. Les chansons faussement naïves sont dans l'ADN des Epis Noirs. Pierre Lericq, Manon Andersen et Lionel Sautet s'en donnent à cœur joie dans cet univers burlesque, gouailleur, parfois surréaliste, toujours drôle. Ils sont accompagnés par trois musiciens (Svante Jacobsson, Marwen Kamarti et Fabien Magni), et sans qu'on s'y attende on se laisse saisir par la magie du spectacle. On rit aux dialogues hilarants, on est touché par la poésie des mots, on s'attache à ses trois personnages parfois pathétiques.

En bref : Quoi de mieux pour la fin d'une année morose que de se laisser séduire par l'univers gouailleur, poétique et hilarant des Epis Noirs. Un spectacle qui met de bonne humeur. Foncez fêter leurs 25 ans de rires et de chansons.
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