Son balcon
SAISON 2024-2025
Son challenge culturel !
Objectif de voir 50 pièces de théâtre
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Mini Molières
53reçus
Novice
Son classement : 170 / 6125
Avant elle

PH G
11 critiques
Après elle

Marion R
10 critiques
Niveau
4 / 20
4 / 20
11
critiques
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Actualités de ses filatures
Fin 1999. Des lunettes rondes, le visage d’un enfant londonien typique, la prestance d’un jeune héros de roman, émerveillé par un monde nouveau, Martin Hill a tout ce qu’il faut pour incarner le jeune Harry Potter à son entrée à l’école des sorciers lors du prochain film de Chris Columbus adapté de la saga de livres de J.K. Rowling.
Il ne reste plus que lui et un autre acteur en lice pour le rôle. Un certain Daniel Radcliffe. Après un long casting, sa vie s’écroule lorsqu’on lui annonce que c’est ce dernier qui a été sélectionné pour devenir l’orphelin le plus célèbre de la planète sur grand écran.
C’est le destin particulier de ce jeune garçon fictif, traumatisé par l’échec, que David Foekinos nous raconte dans Numéro 2. Une opportunité ratée qui va avoir un impact décisif sur sa destinée, qu’il nous invite à découvrir au fil des pages de son roman adapté sur scène au théâtre Tristan Bernard.
Avec des décors somptueux et un accueil qui nous met directement dans l’ambiance de l’effervescence « potteresque » de la fin des années 1990 début 2000, cette tragicomédie nous fait plonger dans l’intimité de ce personnage singulier, qui se considère comme l’éternel numéro 2.
Elle nous fait traverser à ses côtés les différentes étapes de son parcours de vie, immanquablement relié à celui de la saga Harry Potter. Une idée ingénieuse pour nous faire réfléchir sur le sentiment d’échec et d’injustice, et sur ce qui permet de le dépasser.
La mise en scène inventive et dynamique donne aux quatre comédiens la possibilité de multiplier les rôles et les situations avec une grande variété de tons.
On rit sur les commentaires caricaturaux d’un présentateur télé, on est ému par la sensibilité exacerbée de Martin face à certains évènements difficiles de sa vie, on s’amuse des allusions au monde des sorciers qui l’entourent pendant toute la période de sortie des films, etc... L’actrice et les acteurs sont tous très bons, on sent qu’ils s’amusent à faire vivre ces personnages. Ils sont généreux et leur donnent du corps.
Axel Auriant est un Martin touchant et marquant tout au long de la pièce. Valentine Revel Mouroz incarne l’ensemble des personnages féminins avec talent, passant de l’un à l’autre sans aucun problème. Serge Da Silva caracole de rôle en rôle avec maestria, tout en justesse à chaque fois. Pierre Bénézit n’est pas en reste. Qu’il soit père, ami ou mari, il est criant de vérité dans son interprétation.
Le travail sur la lumière et la musique est au diapason, très réussi, avec des compositions qui nous immergent dans l’univers des films. J’ai simplement regretté que parfois le son soit un peu fort et ait pu couvrir certaines interventions des comédiens.
Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par la magie de cette belle histoire philosophique et amusante, qui nous fait voyager entre le monde des sorciers et celui de la scène où les destins peuvent basculer, d’un instant à l’autre.
Il ne reste plus que lui et un autre acteur en lice pour le rôle. Un certain Daniel Radcliffe. Après un long casting, sa vie s’écroule lorsqu’on lui annonce que c’est ce dernier qui a été sélectionné pour devenir l’orphelin le plus célèbre de la planète sur grand écran.
C’est le destin particulier de ce jeune garçon fictif, traumatisé par l’échec, que David Foekinos nous raconte dans Numéro 2. Une opportunité ratée qui va avoir un impact décisif sur sa destinée, qu’il nous invite à découvrir au fil des pages de son roman adapté sur scène au théâtre Tristan Bernard.
Avec des décors somptueux et un accueil qui nous met directement dans l’ambiance de l’effervescence « potteresque » de la fin des années 1990 début 2000, cette tragicomédie nous fait plonger dans l’intimité de ce personnage singulier, qui se considère comme l’éternel numéro 2.
Elle nous fait traverser à ses côtés les différentes étapes de son parcours de vie, immanquablement relié à celui de la saga Harry Potter. Une idée ingénieuse pour nous faire réfléchir sur le sentiment d’échec et d’injustice, et sur ce qui permet de le dépasser.
La mise en scène inventive et dynamique donne aux quatre comédiens la possibilité de multiplier les rôles et les situations avec une grande variété de tons.
On rit sur les commentaires caricaturaux d’un présentateur télé, on est ému par la sensibilité exacerbée de Martin face à certains évènements difficiles de sa vie, on s’amuse des allusions au monde des sorciers qui l’entourent pendant toute la période de sortie des films, etc... L’actrice et les acteurs sont tous très bons, on sent qu’ils s’amusent à faire vivre ces personnages. Ils sont généreux et leur donnent du corps.
Axel Auriant est un Martin touchant et marquant tout au long de la pièce. Valentine Revel Mouroz incarne l’ensemble des personnages féminins avec talent, passant de l’un à l’autre sans aucun problème. Serge Da Silva caracole de rôle en rôle avec maestria, tout en justesse à chaque fois. Pierre Bénézit n’est pas en reste. Qu’il soit père, ami ou mari, il est criant de vérité dans son interprétation.
Le travail sur la lumière et la musique est au diapason, très réussi, avec des compositions qui nous immergent dans l’univers des films. J’ai simplement regretté que parfois le son soit un peu fort et ait pu couvrir certaines interventions des comédiens.
Malgré quelques longueurs, on se laisse porter par la magie de cette belle histoire philosophique et amusante, qui nous fait voyager entre le monde des sorciers et celui de la scène où les destins peuvent basculer, d’un instant à l’autre.
« Pour la première fois, je veux que l’attente se prolonge. Parce que tant qu’elle se prolonge, l’espoir existe. »
Mathilde et Pilar attendent à l’hôpital. L’une pour son mari, l’autre pour son fils. Elles sont seules dans leur malheur et elles retracent les événements qui les ont menées là. Qu’auraient-elles pu faire comme autres choix pour ne pas se retrouver dans cette situation ? Le destin se moque-t-il vraiment des choix ?
Avec une mise en scène moderne, presque cinématographique, s’appuyant sur des jeux de lumière inspirés, cette pièce nous met à la place de ces deux femmes perdues face à une tragédie. On retrace avec elles le fil de leurs vies jusqu’à cet instant fatidique. À ce moment où tout est remis en question par l’arrivée d’un drame et la culpabilité que cela engendre. Comme si elles pouvaient changer les choses en trouvant la décision qu’elles avaient prise qui les avaient destinées à se retrouver dans cet hôpital. Jusqu’à la fin, nous les suivons pour découvrir ce qui se cache derrière tout ce qu’elles ont traversé.
Le texte est particulièrement réussi. Très actuel, dans un registre dramatique, mais sachant ajouter des touches d’humour avec le bon ton là où il faut. L’interprétation de Carine Ribert et Lily Rubens est bouleversante, nous transmettant toute la puissance des sentiments explorés, sans pathos forcé, et avec le juste contrepoint lors de passages plus légers.
Elles incarnent une galerie impressionnante de personnages, Mathilde et Pilar tout d'abord, mais également toutes celles et ceux qu’elles ont croisés durant leurs vies. Médecin, infirmière, homme, enfant, vieux ou jeune, qu’importe ! Les actrices sautent d’un rôle à l’autre, d’une scène à l’autre, sans temps mort, de manière fluide, nous plongeant au cœur de l’intrigue sans avoir besoin de changer de costume ou de décor.
Un accessoire et une ambiance lumineuse suffisent pour qu’on comprenne où et quand nous sommes dans ces histoires racontées de manière non linéaire. La musique et l’ambiance sonore participent aussi à nous immerger dans ce drame humain.
Une histoire forte avec des interprètes très talentueuses.
Nous sommes traversés par de multiples émotions au cours de la pièce.
Un vrai drame, sincère et touchant à aller voir !
Mathilde et Pilar attendent à l’hôpital. L’une pour son mari, l’autre pour son fils. Elles sont seules dans leur malheur et elles retracent les événements qui les ont menées là. Qu’auraient-elles pu faire comme autres choix pour ne pas se retrouver dans cette situation ? Le destin se moque-t-il vraiment des choix ?
Avec une mise en scène moderne, presque cinématographique, s’appuyant sur des jeux de lumière inspirés, cette pièce nous met à la place de ces deux femmes perdues face à une tragédie. On retrace avec elles le fil de leurs vies jusqu’à cet instant fatidique. À ce moment où tout est remis en question par l’arrivée d’un drame et la culpabilité que cela engendre. Comme si elles pouvaient changer les choses en trouvant la décision qu’elles avaient prise qui les avaient destinées à se retrouver dans cet hôpital. Jusqu’à la fin, nous les suivons pour découvrir ce qui se cache derrière tout ce qu’elles ont traversé.
Le texte est particulièrement réussi. Très actuel, dans un registre dramatique, mais sachant ajouter des touches d’humour avec le bon ton là où il faut. L’interprétation de Carine Ribert et Lily Rubens est bouleversante, nous transmettant toute la puissance des sentiments explorés, sans pathos forcé, et avec le juste contrepoint lors de passages plus légers.
Elles incarnent une galerie impressionnante de personnages, Mathilde et Pilar tout d'abord, mais également toutes celles et ceux qu’elles ont croisés durant leurs vies. Médecin, infirmière, homme, enfant, vieux ou jeune, qu’importe ! Les actrices sautent d’un rôle à l’autre, d’une scène à l’autre, sans temps mort, de manière fluide, nous plongeant au cœur de l’intrigue sans avoir besoin de changer de costume ou de décor.
Un accessoire et une ambiance lumineuse suffisent pour qu’on comprenne où et quand nous sommes dans ces histoires racontées de manière non linéaire. La musique et l’ambiance sonore participent aussi à nous immerger dans ce drame humain.
Une histoire forte avec des interprètes très talentueuses.
Nous sommes traversés par de multiples émotions au cours de la pièce.
Un vrai drame, sincère et touchant à aller voir !
Une soirée en chansons, ça vous dit ?
Prêts à voyager dans le temps pour revenir au XIXᵉ siècle ?
Nous sommes en 1867, à Paris et Jacques Offenbach, le compositeur prodige, doit recevoir pour un dîner-spectacle trois empereurs. Il souhaite tout faire pour les honorer et les divertir. Nous, public, allons l’y aider, dans cette entreprise pleine de rebondissements et de musique !
À mi-chemin entre le théâtre et le récital, Christophe Barbier nous propose dans cette nouvelle création un vrai plaisir de scène où tout le monde s’amuse. Il nous transporte dans l’époque du grand compositeur au centre de l’histoire en quelques mots et nous voilà déjà embarqués.
Costumes et décors au diapason. Mais, c’est dès les premières notes que la magie opère vraiment. On ne lâche plus les interprètes jusqu’à la fin du spectacle.
On en redemande !
Avec une mise en scène inventive et généreuse, les différents échanges entre les comédiens et la comédienne sont prétextes à découvrir l’œuvre et la vie du compositeur, sans pour autant manquer de saveur.
Christophe Barbier incarne un Offenbach facétieux et drôle avec talent, accompagné d’un Vadim Sher, à la fois empereur et pianiste au gré des moments. Ce dernier, en plus d’être un musicien hors-pair, est très bon dans son rôle, multipliant les avances à la cantatrice Hortense Schneider, interprétée par Pauline Courtin. Celle-ci virevolte d’une chanson à l’autre et nous charme par son excellent jeu et son énergie communicative.
Les meilleurs passages sont ceux où les trois se lâchent lors de numéros musicaux hauts en couleurs.
Le public est même amené plusieurs fois à participer aux festivités.
Un spectacle rempli de frivolité mêlant habilement musique et théâtre.
À vivre, absolument !
Prêts à voyager dans le temps pour revenir au XIXᵉ siècle ?
Nous sommes en 1867, à Paris et Jacques Offenbach, le compositeur prodige, doit recevoir pour un dîner-spectacle trois empereurs. Il souhaite tout faire pour les honorer et les divertir. Nous, public, allons l’y aider, dans cette entreprise pleine de rebondissements et de musique !
À mi-chemin entre le théâtre et le récital, Christophe Barbier nous propose dans cette nouvelle création un vrai plaisir de scène où tout le monde s’amuse. Il nous transporte dans l’époque du grand compositeur au centre de l’histoire en quelques mots et nous voilà déjà embarqués.
Costumes et décors au diapason. Mais, c’est dès les premières notes que la magie opère vraiment. On ne lâche plus les interprètes jusqu’à la fin du spectacle.
On en redemande !
Avec une mise en scène inventive et généreuse, les différents échanges entre les comédiens et la comédienne sont prétextes à découvrir l’œuvre et la vie du compositeur, sans pour autant manquer de saveur.
Christophe Barbier incarne un Offenbach facétieux et drôle avec talent, accompagné d’un Vadim Sher, à la fois empereur et pianiste au gré des moments. Ce dernier, en plus d’être un musicien hors-pair, est très bon dans son rôle, multipliant les avances à la cantatrice Hortense Schneider, interprétée par Pauline Courtin. Celle-ci virevolte d’une chanson à l’autre et nous charme par son excellent jeu et son énergie communicative.
Les meilleurs passages sont ceux où les trois se lâchent lors de numéros musicaux hauts en couleurs.
Le public est même amené plusieurs fois à participer aux festivités.
Un spectacle rempli de frivolité mêlant habilement musique et théâtre.
À vivre, absolument !
Si comme moi vous n’êtes pas familier avec l’univers de Claire Bretécher, à l’issue de ce spectacle, vous aurez envie de plonger dans ses albums de bande dessinée pour découvrir ses œuvres décalées à la fois drôles et piquantes qui décrivent les petits travers de notre société.
La metteuse en scène et comédienne Cécile Garcia Fogel nous propose de revisiter deux d’entre elles, les Frustrés et les Mères, avec un mélange d’interviews de l’auteur, d’extraits et de chants militants pour mettre en avant les messages féministes de celle qui arborait fièrement sur son t-shirt « Poussez-vous les mecs ».
La mise en scène dynamique est ainsi constituée d’une succession de tableaux parfois sans transition, avec des chutes quelques fois un peu abruptes.
On découvre de petites histoires, comme si on feuilletait un album de BD. On retrouve les caricatures de l’artiste dans les échanges singuliers entre les personnages sur un canapé, au téléphone, à la plage, etc…
Les « mecs » présents dans le titre sont absents de la scène et n’apparaissent qu’au travers de voix-off auxquelles répondent (ou ne répondent pas) les interprètes.
Cela fonctionne bien pour mettre en évidence la vacuité de certaines attitudes et discours d’hommes caricaturaux.
Les scènes s’enchaînent pêle-mêle des années 70 à nos jours, nous présentant des portraits de femmes très différents les uns des autres en termes d’âge, d’origine ou de situation, montrant avec mordant et humour ce qui les amuse, les interroge, les fait rire, les fait pleurer, les opprime….
Toutes ces personnalités sont incarnées par les deux comédiennes avec brio, presque sans temps mort. Celles-ci se passent les rôles comme la balle de yoga qu’elles font rebondir sur le plateau.
Les parties chantées s’intègrent bien à la mise en scène, renforçant l’impact des moments clés du spectacle.
Une ode au féminisme avec la note juste et à la femme qui a su la trouver !
La metteuse en scène et comédienne Cécile Garcia Fogel nous propose de revisiter deux d’entre elles, les Frustrés et les Mères, avec un mélange d’interviews de l’auteur, d’extraits et de chants militants pour mettre en avant les messages féministes de celle qui arborait fièrement sur son t-shirt « Poussez-vous les mecs ».
La mise en scène dynamique est ainsi constituée d’une succession de tableaux parfois sans transition, avec des chutes quelques fois un peu abruptes.
On découvre de petites histoires, comme si on feuilletait un album de BD. On retrouve les caricatures de l’artiste dans les échanges singuliers entre les personnages sur un canapé, au téléphone, à la plage, etc…
Les « mecs » présents dans le titre sont absents de la scène et n’apparaissent qu’au travers de voix-off auxquelles répondent (ou ne répondent pas) les interprètes.
Cela fonctionne bien pour mettre en évidence la vacuité de certaines attitudes et discours d’hommes caricaturaux.
Les scènes s’enchaînent pêle-mêle des années 70 à nos jours, nous présentant des portraits de femmes très différents les uns des autres en termes d’âge, d’origine ou de situation, montrant avec mordant et humour ce qui les amuse, les interroge, les fait rire, les fait pleurer, les opprime….
Toutes ces personnalités sont incarnées par les deux comédiennes avec brio, presque sans temps mort. Celles-ci se passent les rôles comme la balle de yoga qu’elles font rebondir sur le plateau.
Les parties chantées s’intègrent bien à la mise en scène, renforçant l’impact des moments clés du spectacle.
Une ode au féminisme avec la note juste et à la femme qui a su la trouver !
« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »
Voici la réaction que vous devriez obtenir de nos jours en évoquant Arletty.
Léonie Bathiat, de son vrai nom, ne se résume pourtant pas à ces répliques tirées de films en noir et blanc avec son phrasé emblématique. Au-delà d’une star de cinéma, c’était une femme de caractère et avant toutes choses, une femme.
Parmi les épisodes de la série très romanesque qu’a pu être sa vie, Jean-Luc Voulfow nous parle dans cette pièce de sa correspondance amoureuse avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring.
Un texte original inspiré d’un ensemble de lettres authentiques. Une passion incroyable au milieu de la grande Histoire qui vaudra de nombreux problèmes à Arletty à la libération.
La mise en scène de François Nambot nous plonge dans l’intimité de cet échange de lettres émouvant avec subtilité et finesse. En incarnant un journaliste faisant irruption dans le quotidien d’une Arletty déjà âgée, il nous met nous, spectateurs, dans un rôle d’enquêteur curieux. On découvre avec lui ces lettres qui défilent jour après jour et qui se font les traces d’un amour sans autre ambition que le bonheur qu’il procurait à Arletty et à son amant. Un amour qui ne s’embrassait ni de la guerre ni des qu’en-dira-t-on.
Béatrice Constantini nous présente une Arletty plus vraie que nature, avec le sens de la répartie et la gouaille qui ont fait le charme de cette femme exceptionnelle. Son jeu est toujours juste et elle sait nous toucher lorsqu’elle lit avec émotion depuis sa mémoire les mots qu’elle a écrits pour son amant. Sa complicité est délicieuse avec son partenaire qui interprète un jeune journaliste se présentant d’abord comme ingénu, mais qui en sait plus qu’il n’en dit. On se laisse porter par leur récital d’abord timide puis de plus en plus aventureux, entrecoupé de piques et d’habiles digressions sur le passé de « biche » et de son « faune ». Si le grand nombre de noms cités peut parfois donner le tournis au profane, on ressort avec le plaisir d’avoir plongé avec les deux personnages dans les coulisses de cette passion hors du commun.
Un beau moment de sincérité.
Voici la réaction que vous devriez obtenir de nos jours en évoquant Arletty.
Léonie Bathiat, de son vrai nom, ne se résume pourtant pas à ces répliques tirées de films en noir et blanc avec son phrasé emblématique. Au-delà d’une star de cinéma, c’était une femme de caractère et avant toutes choses, une femme.
Parmi les épisodes de la série très romanesque qu’a pu être sa vie, Jean-Luc Voulfow nous parle dans cette pièce de sa correspondance amoureuse avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring.
Un texte original inspiré d’un ensemble de lettres authentiques. Une passion incroyable au milieu de la grande Histoire qui vaudra de nombreux problèmes à Arletty à la libération.
La mise en scène de François Nambot nous plonge dans l’intimité de cet échange de lettres émouvant avec subtilité et finesse. En incarnant un journaliste faisant irruption dans le quotidien d’une Arletty déjà âgée, il nous met nous, spectateurs, dans un rôle d’enquêteur curieux. On découvre avec lui ces lettres qui défilent jour après jour et qui se font les traces d’un amour sans autre ambition que le bonheur qu’il procurait à Arletty et à son amant. Un amour qui ne s’embrassait ni de la guerre ni des qu’en-dira-t-on.
Béatrice Constantini nous présente une Arletty plus vraie que nature, avec le sens de la répartie et la gouaille qui ont fait le charme de cette femme exceptionnelle. Son jeu est toujours juste et elle sait nous toucher lorsqu’elle lit avec émotion depuis sa mémoire les mots qu’elle a écrits pour son amant. Sa complicité est délicieuse avec son partenaire qui interprète un jeune journaliste se présentant d’abord comme ingénu, mais qui en sait plus qu’il n’en dit. On se laisse porter par leur récital d’abord timide puis de plus en plus aventureux, entrecoupé de piques et d’habiles digressions sur le passé de « biche » et de son « faune ». Si le grand nombre de noms cités peut parfois donner le tournis au profane, on ressort avec le plaisir d’avoir plongé avec les deux personnages dans les coulisses de cette passion hors du commun.
Un beau moment de sincérité.