L'affaire Corneille Molière

L'affaire Corneille Molière
  • Comédie Bastille
  • 5, rue Nicolas-Appert
  • 75011 Paris
  • Richard-Lenoir (l.5)
Itinéraire
À l'affiche du :
6 février 2025 au 29 juin 2025
Jours et horaires
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Une enquête qui vous entraîne dans un tourbillon temporel de 1672 jusqu'en 1968 en passant par les années 20 !

En avril 1968, Henry Marais, un professeur de la Sorbonne, évoque cette théorie selon laquelle Corneille aurait écrit les pièces de Molière : L’Affaire Corneille - Molière.

Intrigués par ce mystère non encore élucidé, trois étudiants, Alaïa, Arthur et Avrell, décident de découvrir la vérité. L’enquête commence dans un Paris où frémit la révolte, mais les trois amis n’avancent pas ! 

Tous les éléments trouvent un contre-argument, on tente de les décourager, de les dissuader… jusqu’au moment où une question se pose … Et si quelqu’un ne voulait pas que l’on sache ?

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L'AVIS DE LA REDACTION : 8/10

« Les trésors sont enfouis, il faut du courage pour creuser ».

L’affaire Corneille-Molière nous invite à découvrir ou redécouvrir une des grandes questions de la littérature.
La proximité de langage et de tournures de phrases dans les textes des deux grands poètes du XVIIᵉ siècle a pu amener certains spécialistes à spéculer plus de 300 ans après leur mort sur la possibilité qu’il ne s’agisse que d’un seul et même auteur.
Corneille aurait-il utilisé le pseudonyme de « Molière » pour écrire des comédies ? Un peu tiré par les cheveux, me direz-vous, et pourtant… Le doute subsiste.

Notamment pour les protagonistes de cette rocambolesque enquête.
Sur fond d’insurrection étudiante en mai 1968, la nouvelle création de Marc Tourneboeuf mise en scène par Julien Alluguette nous plonge dans cette époque où l’on remettait tout en question, surtout les classiques, et nous présente trois étudiants en lettres, Alaïa, Arthur et Avrell lancés dans une quête de vérité.

Et si Corneille avait écrit tous les textes de Molière ? Les trois sympathiques lurons vont chercher à faire la lumière sur cette histoire. Ils iront de surprise en surprise pour notre plus grand plaisir de spectateur dans cette fresque enlevée aux tons et couleurs multiples.

La mise en scène est dynamique et inventive, brisant les règles de narration quand il le faut.
Elle est résolument moderne avec des allers-retours passé-présent efficaces, à la manière d’un montage vidéo. Impression renforcée par la présence de cadres lumineux au centre du plateau qui figurent les multiples temps et lieux que nous arpentons avec les trois courageux investigateurs.

Le travail sur la lumière et la musique (live, ce qui est assez original) est impeccable et fait qu’on se repère facilement malgré le rythme effréné. À noter cependant que les effets marchent mieux en centre de salle. Lorsqu’on est sur les côtés, l’impression est moins bonne puisqu’on ne se trouve pas en face de la scène.

Les acteurs sont tous très bons et s’amusent sur le plateau. Iona Cartier, Marc Tourneboeuf et Damien Bellard incarnent à la perfection de jeunes étudiants nous rappelant le Scooby Gang, partant sur les traces d’une énigme littéraire avec leur enthousiasme et leurs manies respectives.
Ils croiseront au cours de leur enquête une galerie de personnages drôles, inquiétants, farfelus campés par une Grétel Delattre et un Jean-Philippe Bèche bluffants.
C’est une trentaine de portraits qui se déploient sous nos yeux avec maestria, les passages d’un rôle à l’autre se faisant de manière imperceptible.

On se laisse ainsi emporter avec plaisir dans ce Da Vinci Code théâtral aux multiples références. On lui reprochera uniquement un rythme un peu inégal, une écriture parfois un peu maladroite avec quelques points en suspens et une fin pour le moins inattendue.

En plus d’un bon moment de théâtre, c’est une belle et intelligente façon de présenter l’affaire Corneille-Molière et de nous donner à réfléchir sur le sujet.


Thomas Benatar

Note rapide
6,5/10
pour 2 notes et 2 critiques
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1 critique
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Toutes les critiques
1 mars 2025
8/10
7
« Les trésors sont enfouis, il faut du courage pour creuser ».

L’affaire Corneille-Molière nous invite à découvrir ou redécouvrir une des grandes questions de la littérature.
La proximité de langage et de tournures de phrases dans les textes des deux grands poètes du XVIIᵉ siècle a pu amener certains spécialistes à spéculer plus de 300 ans après leur mort sur la possibilité qu’il ne s’agisse que d’un seul et même auteur.
Corneille aurait-il utilisé le pseudonyme de « Molière » pour écrire des comédies ? Un peu tiré par les cheveux, me direz-vous, et pourtant… Le doute subsiste.

Notamment pour les protagonistes de cette rocambolesque enquête.
Sur fond d’insurrection étudiante en mai 1968, la nouvelle création de Marc Tourneboeuf mise en scène par Julien Alluguette nous plonge dans cette époque où l’on remettait tout en question, surtout les classiques, et nous présente trois étudiants en lettres, Alaïa, Arthur et Avrell lancés dans une quête de vérité.

Et si Corneille avait écrit tous les textes de Molière ? Les trois sympathiques lurons vont chercher à faire la lumière sur cette histoire. Ils iront de surprise en surprise pour notre plus grand plaisir de spectateur dans cette fresque enlevée aux tons et couleurs multiples.

La mise en scène est dynamique et inventive, brisant les règles de narration quand il le faut.
Elle est résolument moderne avec des allers-retours passé-présent efficaces, à la manière d’un montage vidéo. Impression renforcée par la présence de cadres lumineux au centre du plateau qui figurent les multiples temps et lieux que nous arpentons avec les trois courageux investigateurs.

Le travail sur la lumière et la musique (live, ce qui est assez original) est impeccable et fait qu’on se repère facilement malgré le rythme effréné. À noter cependant que les effets marchent mieux en centre de salle. Lorsqu’on est sur les côtés, l’impression est moins bonne puisqu’on ne se trouve pas en face de la scène.

Les acteurs sont tous très bons et s’amusent sur le plateau. Iona Cartier, Marc Tourneboeuf et Damien Bellard incarnent à la perfection de jeunes étudiants nous rappelant le Scooby Gang, partant sur les traces d’une énigme littéraire avec leur enthousiasme et leurs manies respectives.
Ils croiseront au cours de leur enquête une galerie de personnages drôles, inquiétants, farfelus campés par une Grétel Delattre et un Jean-Philippe Bèche bluffants.
C’est une trentaine de portraits qui se déploient sous nos yeux avec maestria, les passages d’un rôle à l’autre se faisant de manière imperceptible.

On se laisse ainsi emporter avec plaisir dans ce Da Vinci Code théâtral aux multiples références. On lui reprochera uniquement un rythme un peu inégal, une écriture parfois un peu maladroite avec quelques points en suspens et une fin pour le moins inattendue.

En plus d’un bon moment de théâtre, c’est une belle et intelligente façon de présenter l’affaire Corneille-Molière et de nous donner à réfléchir sur le sujet.
19 févr. 2025
5/10
9
Corneille a-t-il écrit les pièces de Molière ?

La pièce reprend la théorie que Corneille aurait écrit les pièces de Molière. Des étudiants reprennent une thèse sur le sujet. Ils mènent l’enquête et interrogent les témoins de cette thèse écartée. Ils enquêtent, découvrent des éléments et se retrouvent même confrontés à une société secrète. Racine aurait beaucoup œuvré pour accréditer cette théorie afin de discréditer ses deux grands concurrents de l’époque que sont Corneille et Molière et assurer son ascendance de talent sur eux.

L’histoire est sympathique, le sujet est intéressant. La mise en scène est rythmée mais sûrement trop pour moi. Ca virevolte trop à mon sens avec une multiplication de personnages qui donnent le sentiment que ça va trop vite. L’histoire aux multiples rebondissements peut être allégées en gagnant en puissance. Tout cela finit par friser l’excès et le surjeu. Je n’ai pas adhéré à tout ce qui a défilé.

C’est dommage parce qu’il manque peu dans la mise en scène pour ne pas créer cette impression d’excès. Je peux laisser le doute car la pièce démarre et a peut-être besoin de se caler encore. Espérons pour la suite que ce soit le cas. C’est typiquement la pièce commerciale qui plait car elle doit tenir le spectateur en haleine. Mais là, à trop le chercher, cela m’est apparu quelque peu artificiel.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor