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Phane
Phane
Critique compétente
20 ans
4 espions
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Chroniqueuse AuBalcon, je vais voir beaucoup de pièces du théâtre public pour la rédaction !
Son blog : http://www.aubalcon.fr
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Ses critiques

38 critiques
La Volupté de l'Honneur

La Volupté de l'Honneur

6/10
1284
Une pièce qui ne commence pas. Qui s’étire en longueur et où l’on s’accroche aux phrases des personnages telles des bouées mais on est vite rejeté dans la lenteur et l’inaction de ce début de drame.

La pièce durant trois heures et demi, cette situation initiale laisse perplexe, ennuie, et finit par faire très peur quand on s’imagine que la suite sera à son image. Mais après une présentation un peu confuse de la situation faite par le marquis Fabio et son cousin (une jeune femme compromise par son amant déjà marié, et qui doit donc être mariée à son tour pour sauver les « apparences »), le personnage principal arrive enfin : Angelo Baldovino. C’est lui qui sera le mari d’Agatha, la jeune femme mise enceinte par le marquis, et qui devra donc sauver les apparences. L’acteur incarne à la perfection la folle et rigide droiture du personnage, et c’est lui qui insufflera à la pièce une véritable action. Tous les autres personnages gravitent autour de lui et de son ambition qui est de « sauver les apparences » dans une honnêteté poussée à bout.


La deuxième partie du spectacle est beaucoup plus rythmée, et bien plus facile à suivre : la situation nous apparaît tout entière, ainsi que ses « terribles conséquences ». Il nous arrive de rire face à la tyrannie de la sincérité qu’Angelo Baldovino impose à toute la famille (surtout le moment où il oblige l’enfant à porter un nom affreux, toujours par souci de « sauver les apparences »). La troisième partie est un peu plus explicative, on retombe dans la lenteur du début, mais elle reste bien composée et admirablement jouée. A la fin, le personnage de Baldovino nous est devenu si sympathique que l’identification est aisée, même s’il dit jouer un « personnage » depuis le début de la pièce.

La représentation contient beaucoup de longueurs, la première partie aurait pu être résumée en 20 minutes. Un peu trop de silences intellectualisants qui ne permettent pas aux spectateurs de réfléchir, mais plutôt de s’ennuyer. Pourtant, la pièce parvient à nous charmer notamment grâce à la prestation de Baldovino et des autres acteurs, grâce au grotesque de la situation qui en devient tragique, et grâce aux interjections constantes au spectateur. En effet, l’accent est mis sur la théâtralité et les jeux de rôles : le public est souvent interpellé, on accroche un grand rideau sur scène, on détruit le décors, on vient s’asseoir près du public, on lui joue même des tours…

Une pièce surprenante, pour les spectateurs qui aiment bien s’assoupir un peu et avoir beaucoup de surprises !
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Soulèvements

Soulèvements

4/10
879
Théâtre et politique sont reliés depuis les premières constructions de théâtres dans la Grèce antique, toujours influencés l’un par l’autre, et la scène a souvent été le lieu privilégié pour dénoncer, ou du moins montrer la société. Soulèvement se veut l’héritier de ce théâtre politique et reprend des textes de « soulèvement » des peuples : l’un pendant la révolution française en 1798, l’autre dans les colonies, et le dernier en janvier 2011 pendant les printemps arabes. Les textes se font échos plutôt intelligemment, et l’objectif des comédiens, de « transmettre, faire sentir, voir – sans représenter » comme ils le disent, est atteint ; les trois comédiens déclament avec énergie leurs textes. Mais c’est tout.

Les trois acteurs qui gesticulent sur scène pendant une heure et demie nous expliquent, sans nous faire vivre, ces révoltes. Leurs tentatives de danse ou de mise en scène restent au rang d’ébauches et tombent parfois quelque peu dans le ridicule. La mise en scène et le décor sont vides de sens, du moins je ne leur ai trouvés aucune raison d’exister.

Ces soulèvements dont nous parlent tant ces trois personnages, sont évoqués de façon simpliste, aucune réflexion ou questionnement ne sont mis en place pour remettre en causes les connaissances ou les interrogations du spectateur : en somme, il n’y a d’évolution ni pour le spectateur, ni pour les personnages, ni pour la pensée.

Un théâtre politique est important et même essentiel dans notre société aujourd’hui, mais il nécessite à mon sens, une mise en scène plus approfondie qu’une simple retransmission de textes ou de discours sur des révolutions. Il doit déranger le spectateur, et non pas l’endormir.
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Finir en Beauté

Finir en Beauté

6,5/10
1394
Mohammed El Khatib est seul sur scène et nous raconte la mort de sa mère, comment elle s’est déroulée, la réaction de ses proches, sa propre réaction, les funérailles, mais aussi ce qui s’est passé avant, à l’hôpital, alors qu’il enregistrait des entretiens qu’il avait avec sa mère. On écoute ces enregistrements tout au long de son récit, et chacun d’eux sont autant de preuves de la réalité du drame, ainsi que tous les carnets, photos et autres avis de décès qu’il nous montre au fur et à mesure que l’action se déroule.

Malgré la triste réalité de l’événement, le metteur en scène arrive à nous relater son histoire avec assez de recul et d’ironie pour nous plonger dans un récit qu’on pourrait croire fictionnel. Mohammed El Khatib joue son propre personnage (ainsi que d'autres), mais il joue quoiqu’il en soit. On rit de la farce qu’a été l’enterrement, avec l’imam qui envoie des textos, l’orchestre qui joue faux, la bêtise de l’administration française face au rapatriement d’un corps…

Je m’attendais à une pièce en bonne et dûe forme avec moult personnages, histoire romanesque et mise en scène grandiose, et j’ai été surprise (mais agréablement) par le côté minimaliste de la « pièce », sa mise en scène presque nue mais dont on a absolument pas besoin pour imaginer l’histoire que le metteur en scène nous délivre peu à peu avec quelques instruments du réel. J’ai ri malgré le drame qu’est la mort d’une mère, j’ai ri grâce à la distance, et à la lucidité de Mohammed El Khatib, outils qu’il utilise pour ne pas tomber dans un pathos qui nous aurait effrayé ou dégouté.

L’heure passe vite pendant que le soleil descend doucement à travers les fenêtres du théâtre de la cité, illustrant à merveille le titre de cette pièce qui n’en est pas une, « Finir en Beauté ».
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Un Poyo Rojo

Un Poyo Rojo

7,5/10
1240
« Ils se foutent de notre gueule » : la première phrase que j’ai entendue alors que les lumières venaient de s’éteindre et que les deux danseurs nous faisaient face, immobiles et silencieux. Cet instant de malaise se dissipa vite (heureusement !) et les corps se mirent en mouvement, pour nous comprendre, avec humour, qu’il fallait éteindre nos téléphones portables.

Le spectacle commença presque sans que l’on s’en rende compte, dans la continuité de cette surprenante introduction, tout en mouvement, imitations, démonstrations de corps en sueur et performances ! Les deux hommes se cherchent et s’impressionnent d’abord. Puis c’est l’arrêt, le repos, l’arrivée au vestiaire. Et un nouveau personnage apparaît alors : la radio. Elle rythme les nouveaux rapports qui vont se tisser entre les personnages et devient un véritable instrument comique.

Inattendue et drôle, telle est l’impression que m’a laissé Un Poyo Royo : inattendue par ce spectacle de danse théâtrale et par la relation des deux protagonistes. Drôle, par son imitation le plus souvent caricaturale des relations humaines, de la virilité, de la féminité, du sexe, et surtout (je trouve) de la danse en elle même !
Les deux interprètes sont généreux dans leur rapport au public, en plus d’être de très bons danseurs. Vivant ! Voilà comment on ressort de leur spectacle, et avec un grand sourire aux lèvres.
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Battlefield, Mahabharata

Battlefield, Mahabharata

6/10
1682
Comme souvent, la scène des Bouffes du Nord est éclairée avant le début du spectacle et je peux admirer le petit nombre d’accessoires qui constituent le décor de Battlefield, inspiré du long poème Mahabharata, sorte d’Iliade et d’Odyssée du peuple hindoue. L’histoire se passe il y a plusieurs millénaires dans la vallée du Gange, et pourtant, on pourrait l'imaginer encore aujourd’hui tant la scène est nue de tous décors, mais aussi de toutes indications temporelles et géographiques (hormis le fleuve Gange qui est mentionné deux fois par les personnages). Les vêtements des personnages sont très sobres, j’irai même jusqu’à dire « épurés » ce qui donne une pleine liberté au spectateur pour imaginer le lieu et l’époque du conte.

Cette épopée raconte les peurs et les doutes de Yudishtira, seul rescapé d’une grande guerre qui a décimé presque toute sa famille, et héritier du trône. Ses inquiétudes sont légitimes puisqu’il est la cause de ce conflit et de tous les morts qu’il a entraîné. Pourtant, ses proches et la « Destinée » lui prédisent un règne calme et juste, qui se terminera à l’aube d’une nouvelle ère ; celle-ci ne pourra malheureusement apparaître qu’après une autre grande guerre, synonyme d’extermination mais aussi de renaissance. Ce cycle ressemble beaucoup à la croyance hindoue qui veut que chaque âme renaisse dans un nouveau corps après sa mort, mais cette réincarnation serait meilleure que la précédente. Ainsi, après chaque bataille, un nouvel âge, meilleur que le précédent, peut commencer.

J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette pièce, illustration d’un pan, qui m’était inconnu, de la culture indienne et hindoue. Mais, alors que je m’attendais à voir une pièce de théâtre, j’ai eu plus l’impression qu’on me racontait une histoire (en anglais sous-titré !) dont les protagonistes sur scène n’étaient que les agréables conteurs. Seules certaines saynètes, interprétées par les comédiens au cours de la pièce pour alimenter leurs propos, m’ont pleinement satisfaites au niveau du jeu : les acteurs ne se contentaient plus de raconter mais jouaient, mimaient les voix et les actions de différents humains ou animaux. Ces petits contes, semblables aux fables de notre français La Fontaine, illustraient une morale destinée à aider Yudishtira dans son règne, mais ils donnaient une réelle vitalité à cette courte pièce d’une heure et quart, et provoquaient souvent plusieurs éclats de rire dans la salle !

Une pièce qui ne manque pas d’intérêt, mais peut être un petit peu de jeu, et parfois d’énergie.
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