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Eimelle Laure
Eimelle Laure
The best critique ever
38 ans
1 espion
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Son blog : https://toursetculture.com/
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Ses critiques

62 critiques
L'île des esclaves (Tours)

L'île des esclaves (Tours)

8/10
3
Pour la rentrée théâtrale du Centre Dramatique National de Tours, Jacques Vincey a choisi de présenter L’île des esclaves de Marivaux, avec les jeunes comédiens de l’ensemble artistique. Mais il a aussi choisi d’élargir la réflexion, en ajoutant un prologue et un épilogue au texte, de quoi renforcer les ponts entre les époques…

Côté 1725 tout d’abord, une très belle scénographie se déploie sur le plateau. Dans un nuage de mousse, écume de la tempête qui a jeté sur le rivage de cette île mystérieuse, deux athéniens apparaissent. L’ esclave et son maître, bientôt rejoints par leurs doubles féminins, découvrent alors l’étrange loi du lieu. Les rôles y sont inversés, pour mieux être corrigés de leurs travers, les maîtres deviennent esclaves et vice versa, de quoi révéler sa véritable nature, ou montrer toute sa duplicité.

Noir et blanc, perruques et maquillages, entre élégance et burlesque, l’équilibre est très bien trouvé, la distribution impeccable, il y a de la poésie et des rires, et de très belles images.


Tout rentrera bientôt dans « l’ordre », l’esclave pardonnera au maître et reprendra sa place… un renoncement qui questionne derrière le « happy-end » apparent…

Et côté 2019 ?

Ce travail de l’équipe sur le texte de Marivaux a commencé la saison dernière, avec une version « foraine », présentée en particulier dans les collèges du département, avant d’être adaptée en version « salle » pour cette rentrée.

Un épilogue a été ajouté à la pièce, fruit des échanges en particulier autour de la première version, et si cela peut surprendre au début (y a -t-il vraiment besoin d’ajouter quelque chose, chacun ne peut-il pas poursuivre la réflexion seul ?, ou sous forme d’une discussion bord de plateau ?), la formule choisie permet de pointer des éléments qui n’auraient peut-être pas été aussi flagrants, et de croiser les regards que chaque génération peut poser sur le texte.

Ainsi, on s’interrogera sur la place des femmes chez Marivaux, dans son texte, dans le nombre de répliques accordé aux rôles féminins, on évoquera Deleuze, ou se questionnera sur la gentillesse, la colère, le pardon, la vengeance, sur bien d’autres choses encore et sur le bonheur du jeu tout simplement.

Et l’on aurait bien envie de retrouver à notre tour notre âme d’enfant, jouer à renverser ainsi les rôles comme dans un nouveau carnaval, jouer dans cette mousse inspirante, jouer sur les mots, jouer de la musique, jouer, tout court.

Bref, un début de saison inspirant!
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Majorana 370

Majorana 370

8/10
7
Connaissez-vous Ettore Majorana ? Je l’avoue, de mon côté, la réponse était négative avant de découvrir cette pièce de théâtre, et je suis ravie d’en sortir avec un peu plus de connaissances!

Ettore Majorana, physicien né en Sicile en 1906, dont Enrico Fermi disait « Dans le monde il y a plusieurs catégories de scientifiques : ceux qui font de leur mieux, et ceux, de premier plan, qui font de grandes découvertes, fondamentales pour le développement de la science. Et puis, il y a les génies, comme Galilée et Newton. Ettore était de ceux-là. » a mystérieusement disparu en 1938.

Suicide ? Disparition volontaire ? Et pourquoi, alors que tout s’ouvrait devant lui ? Sans trancher, la pièce revient sur sa jeunesse, le foisonnement intellectuel du groupe des I ragazzi di Via Panisperna, surnom donné à ces jeunes scientifiques talentueux dirigés par Fermi, et sur sa disparition.

Mais Majorana 370 va bien au delà d’une « pièce biographique ». Les auteurs proposent un parallèle avec la disparition d’une femme, Carine, en 2014, dans le vol MH370 qui reliait Kuala Lumpur à Pékin. Le lien entre les deux histoires se fait par son épouse, Cléia, elle aussi physicienne (personnage qui m’a au final d’ailleurs peu touchée).

Les deux destins vont s’entre-croiser en permanence, pour mieux nous faire réfléchir. Solitude écrasante, incommunicabilité, mais aussi homosexualité, antisémitisme, attitude face au fascisme, place de la femme dans le groupe de jeunes scientifiques (beau personnage que celui de Laura « femme de » Fermi), transmission … Les thèmes vont bien au delà de la physique quantique! Il en est bien question cependant, de quoi réactiver quelques vieilles connaissances du lycée! On croise aussi Pirandello, le mythe d’Icare, les sujets de réflexion ne manquent pas, peut-être un peu trop d’ailleurs, il faut accepter de se perdre parfois, comme les personnages, pour mieux les comprendre.

Dans un astucieux décor blanc suggestif qui évoque tantôt un laboratoire de recherche, un marché, une chambre d’hôtel, un taxi, un orphelinat, un ascenseur… Les comédiens glissent d’une époque à l’autre, parfois aussi d’un rôle à l’autre, et maintiennent notre attention en éveil.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Marie-Christine Letort, dans le rôle de cette architecte talentueuse au bout du rouleau, en plein doutes alors « qu’elle aurait tout pour être heureuse », et découvert à ses côtés un groupe de jeunes comédiens prometteurs dans cette mise en scène précise de Xavier Gallais!

Bref, une pièce à part, réflexive, que je suis ravie d’avoir découverte!
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Cent mètres papillon

Cent mètres papillon

8/10
7
Un spectacle sur la natation?
Le monologue d’un nageur?
Si comme moi vous n’êtes pas vraiment fan des bassins, il y a de quoi s’interroger avant de prendre sa place non?

Et pourtant ce serait vraiment dommage de manquer la performance de Maxime Taffanel !
Car parvenir à embarquer comme il le fait le public avec un sujet (pour moi) pas franchement captivant à la base, il faut le faire!

Maxime Taffanel incarne tous les personnages, le jeune Larie, son entraîneur (rires garantis!), ses rivaux, sa mère… pour raconter le parcours du nageur, des réussites, à l’échec.
L’entraînement est rude, tout est millimétré, cadencé, et quand les performances ne sont plus là, qu’autour, il n’y a que sacrifices et solitude, comment résister?

Une mise en scène presque chorégraphique, la nage se fait danse, rythme, une belle reconversion pour l’interprète lui même ancien nageur de haut niveau!
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Qui a peur de Virginia Woolf ?

Qui a peur de Virginia Woolf ?

9/10
3
Nous sommes en Amérique, dans les années 60, dans le décor bourgeois et un peu étouffant d’un salon-bibliothèque. Après une réception bien arrosée chez le directeur d’une université, sa fille, Martha, et son gendre, professeur d’histoire, reçoivent chez eux pour un dernier verre un jeune professeur de sciences, qui vient d’arriver sur le campus, et son épouse.

Mais cette « soirée d’accueil » n’aura rien d’ordinaire. Sous les yeux étonnés ou consternés de leurs invités, le couple se livre à une étrange scène de ménage, avant de s’en prendre également à eux… L’alcool coule à flot, la parole devient de plus en plus violente, de plus en plus destructrice.

Un jeu aussi pervers que salutaire semble-t-il pour le couple et fascinant pour le spectateur. Personne ne sortira indemne de cette nuit…

Il faut des interprètes de talent pour empoigner ces personnages, et tout les 4 le sont, quelle belle distribution !

On rit, on s’émeut lorsqu’un touchant moment de vérité apparaît chez l’un ou l’autre derrière le cynisme, la dérision ou la méchanceté.

Les vraies blessures se laissent entrevoir, la peur surgit tout à coup, à force de trop jouer avec le feu, avant que la victime, dans un nouveau sursaut ne reparte à l’attaque.

Ce n’est pas de Virginia Woolf qu’il faut avoir peur, mais de ce duo mémorable!
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La Puce à l'Oreille

La Puce à l'Oreille

9/10
14
Dans un chalet enneigé des années 60, Raymonde de Chandebise est persuadée que son mari la trompe. Avec l’aide de son amie Lucienne, elle va tenter de démasquer le coupable en organisant un RDV coquin à l’hôtel du Minet-Galant… mais rien ne va bien sûr se passer comme prévu! Car son mari a un sosie… employé de l’hôtel…

Tous les ingrédients du vaudeville sont en place! Des portes qui claquent, des lits qui tournent, des quiproquos et rires en pagaille, le tout dans un rythme échevelé!

C’est parfaitement calé, et derrière la légèreté et les gags, toute la technique de la troupe peut se déployer!

Comédie française La puce à l'oreille cinéma
Quelle distribution en effet! Entre l’excellent Serge Bagdassarian qui passe en un instant du rôle du mari à son sosie (sacré performance en coulisses pour gérer le changement de costume!) avec la même justesse, le drôlissime docteur ( Alexandre Pavloff ) ou encore le neveu affublé d’un tic de prononciation qui ne prononce que les voyelles (Jean Chevalier), tous sont parfaits dans leur rôle.

On ne rit sans doute plus aujourd’hui exactement aux mêmes répliques qu’à la création. Côté misogynie, il y a quand même des choses qui ont bougé, et cela fait du bien d’en rire!

Des scènes très « cinématographiques », une implication des corps, un engagement physique, un Feydeau virevoltant, réglé comme un coucou suisse, qu’il serait dommage de manquer, que vous passiez par Paris, ou par une salle de cinéma!
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