Ses critiques
62 critiques
8/10
Bienvenue au collège!
C’est la rentrée, le professeur de français vous accueille, il faut se présenter… oui, mais voilà, si comme pour Colin la parole est tout saut aisée, le cauchemar n’est pas loin.
Depuis la mort de son père, Colin a ralenti le temps, et le bégaiement s’est installé… il n’y qu’à travers les chansons qu’il compose qu’il parvient à s’exprimer.
Jusqu’au jour où…
Colin découvre le théâtre, et le personnage de Cyrano. A travers lui, il découvre qu’une différence peut devenir une force, ou tout au moins , être assumée.
Jour après jour, Colin déploie ses ailes… avec Cyrano, il peut affronter les moqueries, mais surtout, il peut livrer son amour à la belle Adélaide – Roxane…
Nicolas Devort campe avec brio les différents personnages, Colin, le professeur et les collégiens. Chacun est reconnaissable en un clin d’oeil, on rit beaucoup, on s’émeut des hésitations de Colin et des moqueries dont il est victime, on aimerait avoir rencontré un professeur de français semblable…
Un spectacle que l’on peut aller voir en famille, qui donne envie de jouer, ou de relire Cyrano!
C’est la rentrée, le professeur de français vous accueille, il faut se présenter… oui, mais voilà, si comme pour Colin la parole est tout saut aisée, le cauchemar n’est pas loin.
Depuis la mort de son père, Colin a ralenti le temps, et le bégaiement s’est installé… il n’y qu’à travers les chansons qu’il compose qu’il parvient à s’exprimer.
Jusqu’au jour où…
Colin découvre le théâtre, et le personnage de Cyrano. A travers lui, il découvre qu’une différence peut devenir une force, ou tout au moins , être assumée.
Jour après jour, Colin déploie ses ailes… avec Cyrano, il peut affronter les moqueries, mais surtout, il peut livrer son amour à la belle Adélaide – Roxane…
Nicolas Devort campe avec brio les différents personnages, Colin, le professeur et les collégiens. Chacun est reconnaissable en un clin d’oeil, on rit beaucoup, on s’émeut des hésitations de Colin et des moqueries dont il est victime, on aimerait avoir rencontré un professeur de français semblable…
Un spectacle que l’on peut aller voir en famille, qui donne envie de jouer, ou de relire Cyrano!
8,5/10
Une sacré performance de la part de la comédienne, qui m’a totalement embarquée dans son histoire sans un instant de répit.
Un débit qui dit l’urgence, la passion, la déroute…
Un beau personnage de femme écartelée, entre sa vie professionnelle et familiale, puis au sein même de l’armée, face à ce nouveau poste : il ne s’agit plus d’être sur le terrain, au coeur du conflit, dans cet avion qu’elle aimait tant, mais d’une nouvelle forme de guerre, derrière un écran, loin de tout danger direct… mais pas sans répercussions psychologiques, bien au contraire.
L’écriture de ce texte, son rythme, ses répétitions, ses lacunes aussi… est totalement au service du propos, et parfaitement bien servi par la comédienne à l’engagement impressionnant.
Un texte presque hypnotique parfois, que je ne suis pas prête d’oublier!
Le texte questionne beaucoup, tant sur les nouvelles formes prises par les conflits armés que sur la vie de femme.
Un débit qui dit l’urgence, la passion, la déroute…
Un beau personnage de femme écartelée, entre sa vie professionnelle et familiale, puis au sein même de l’armée, face à ce nouveau poste : il ne s’agit plus d’être sur le terrain, au coeur du conflit, dans cet avion qu’elle aimait tant, mais d’une nouvelle forme de guerre, derrière un écran, loin de tout danger direct… mais pas sans répercussions psychologiques, bien au contraire.
L’écriture de ce texte, son rythme, ses répétitions, ses lacunes aussi… est totalement au service du propos, et parfaitement bien servi par la comédienne à l’engagement impressionnant.
Un texte presque hypnotique parfois, que je ne suis pas prête d’oublier!
Le texte questionne beaucoup, tant sur les nouvelles formes prises par les conflits armés que sur la vie de femme.
9/10
Qu’il est vite anéanti le rêve américain de ces jeunes japonaises envoyées se marier de l’autre côté de l’océan!
Les maris ne correspondent en rien aux beaux jeunes hommes des photos envoyées, la violence remplacera bien souvent tout romantisme.
Il faudra travailler dur, pour parvenir à se faire, semble-t-il, une petite place dans la société américaine. Semble-t-il. Non. Chacun à sa place.
Et quand arrive Pearl Harbor, c’est l’anéantissement total de tous les rêves…
Pour montrer l’universalité du destin pas de premier rôle, mais comme un chœur de jeunes femmes, tandis qu’à l’opposé Natalie Dessay représente la société américaine.
Une mise en scène très visuelle, des tableaux forts, soignés, bref, une très belle soirée tant sur le plan historique de cet aspect peu connu de l’histoire américaine que pour la scénographie !
Les maris ne correspondent en rien aux beaux jeunes hommes des photos envoyées, la violence remplacera bien souvent tout romantisme.
Il faudra travailler dur, pour parvenir à se faire, semble-t-il, une petite place dans la société américaine. Semble-t-il. Non. Chacun à sa place.
Et quand arrive Pearl Harbor, c’est l’anéantissement total de tous les rêves…
Pour montrer l’universalité du destin pas de premier rôle, mais comme un chœur de jeunes femmes, tandis qu’à l’opposé Natalie Dessay représente la société américaine.
Une mise en scène très visuelle, des tableaux forts, soignés, bref, une très belle soirée tant sur le plan historique de cet aspect peu connu de l’histoire américaine que pour la scénographie !
8,5/10
Celle qui disait non… Quel personnage… Et quelle incarnation!
La guerre de Troie s’achève. Troie est en flammes, ses habitants livrés à l’envahisseur, pillée, massacrée, les pires horreurs s’y déversent.
Cassandre, fille de Priam, le roi de la ville, était d’une si grande beauté qu’Apollon, tombé amoureux d’elle, lui accorda le don de prophétie. Mais elle se refusa à lui, et pour se venger, désormais, plus personne ne la croirait… Ainsi, lorsqu’elle prévint les troyens que le fameux cheval de Troie n’était qu’une ruse, nul ne l’écouta et le massacre eut lieu… Cassandre fut elle-même violée par Ajax, avant d’être emmenée comme prisonnière…
Pour raconter son histoire tragique, Fanny Ardant, seule en scène, soutenue par l’accompagnement musical, est particulièrement intense…
Fanny Ardant est une magnifique conteuse, dans une très belle scénographie… épurée, des ombres, des couleurs, juste ce qu’il faut pour soutenir l’imagination et enrichir les émotions.
Et l’association texte -musique renforce cette intensité…
Bel équilibre, belle adaptation et l’interprète idéale… j’en suis sortie charmée!
Des images fortes, des répliques chocs et encore une fois j’en sors avec de nouvelles envies de lectures autour de ce personnage et d’autres oeuvres de C Wolf.
La guerre de Troie s’achève. Troie est en flammes, ses habitants livrés à l’envahisseur, pillée, massacrée, les pires horreurs s’y déversent.
Cassandre, fille de Priam, le roi de la ville, était d’une si grande beauté qu’Apollon, tombé amoureux d’elle, lui accorda le don de prophétie. Mais elle se refusa à lui, et pour se venger, désormais, plus personne ne la croirait… Ainsi, lorsqu’elle prévint les troyens que le fameux cheval de Troie n’était qu’une ruse, nul ne l’écouta et le massacre eut lieu… Cassandre fut elle-même violée par Ajax, avant d’être emmenée comme prisonnière…
Pour raconter son histoire tragique, Fanny Ardant, seule en scène, soutenue par l’accompagnement musical, est particulièrement intense…
Fanny Ardant est une magnifique conteuse, dans une très belle scénographie… épurée, des ombres, des couleurs, juste ce qu’il faut pour soutenir l’imagination et enrichir les émotions.
Et l’association texte -musique renforce cette intensité…
Bel équilibre, belle adaptation et l’interprète idéale… j’en suis sortie charmée!
Des images fortes, des répliques chocs et encore une fois j’en sors avec de nouvelles envies de lectures autour de ce personnage et d’autres oeuvres de C Wolf.
8,5/10
Axel se prépare pour aller à une soirée, l’adolescent se rase… puis se change… Axel ou Axelle ?
Axel est né fille, mais à s’habiller, parler, se comporter comme un garçon, c’est ainsi que tout le monde le voit et le reconnait.
Sa mère en revanche continue à la voir fille, et lui tient un discours bien peu empathique.
Pour son groupe d’amis qui ne l’a pas connu enfant, pas de doute, Axel est un garçon, tout comme pour sa petite amie avec laquelle il envisage de passer à l’acte.
Mais ce soir là, tout va basculer… et la découverte de son secret va virer au cauchemar…
Et ce cauchemar, on sait qu’il va advenir dès le début.
Aucun doute, c’est à une tragédie que nous assistons. Entre deux scènes du déroulement de la soirée, chaque protagoniste du drame témoigne face à un enquêteur, donne sa version des faits, avant de revenir au déroulé de la soirée. (et la façon dont est traitée la victime quand elle veut porter plainte… terrifiante…)
Cette histoire, si contemporaine, est inspirée de l’histoire vraie de Brandon Teena, dont quelques éléments sont diffusés pendant la pièce, mais elle est aussi reliée aux Métamorphoses d’Ovide, ce qui lui confère une véritable universalité.
Chez Ovide, tout finissait bien, puisque Iphis changeait finalement de sexe … pas de happy end dans la vraie vie… (mais une très belle scène l’évoquant au final de la pièce) .
J’ai trouvé la scénographie intéressante, le jeu des comédiens totalement convaincant, tant pour jouer ce groupe de jeunes d’aujourd’hui que pour passer aux alexandrins de la pièce Iphis et Iante d’Isaac de Benserade dont des extraits viennent s’intégrer à ce Change me qui ne laissera pas un instant de répit au spectateur!
Tous sont très bien, mais on retiendra bien sûr le duo Camille Bernon en Axel et sa mère Pauline Bolcatto (que j’avais déjà remarquée à Avignon en Hermione dans Andromaque) qui joue aussi le rôle de la copine avec conviction.
On s’interroge sur le genre donc, sur les stéréotypes du comportement fille-garçon, sur la recherche d’identité… bref, un spectacle fort et des comédiens à suivre!
Axel est né fille, mais à s’habiller, parler, se comporter comme un garçon, c’est ainsi que tout le monde le voit et le reconnait.
Sa mère en revanche continue à la voir fille, et lui tient un discours bien peu empathique.
Pour son groupe d’amis qui ne l’a pas connu enfant, pas de doute, Axel est un garçon, tout comme pour sa petite amie avec laquelle il envisage de passer à l’acte.
Mais ce soir là, tout va basculer… et la découverte de son secret va virer au cauchemar…
Et ce cauchemar, on sait qu’il va advenir dès le début.
Aucun doute, c’est à une tragédie que nous assistons. Entre deux scènes du déroulement de la soirée, chaque protagoniste du drame témoigne face à un enquêteur, donne sa version des faits, avant de revenir au déroulé de la soirée. (et la façon dont est traitée la victime quand elle veut porter plainte… terrifiante…)
Cette histoire, si contemporaine, est inspirée de l’histoire vraie de Brandon Teena, dont quelques éléments sont diffusés pendant la pièce, mais elle est aussi reliée aux Métamorphoses d’Ovide, ce qui lui confère une véritable universalité.
Chez Ovide, tout finissait bien, puisque Iphis changeait finalement de sexe … pas de happy end dans la vraie vie… (mais une très belle scène l’évoquant au final de la pièce) .
J’ai trouvé la scénographie intéressante, le jeu des comédiens totalement convaincant, tant pour jouer ce groupe de jeunes d’aujourd’hui que pour passer aux alexandrins de la pièce Iphis et Iante d’Isaac de Benserade dont des extraits viennent s’intégrer à ce Change me qui ne laissera pas un instant de répit au spectateur!
Tous sont très bien, mais on retiendra bien sûr le duo Camille Bernon en Axel et sa mère Pauline Bolcatto (que j’avais déjà remarquée à Avignon en Hermione dans Andromaque) qui joue aussi le rôle de la copine avec conviction.
On s’interroge sur le genre donc, sur les stéréotypes du comportement fille-garçon, sur la recherche d’identité… bref, un spectacle fort et des comédiens à suivre!