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Stéphanie Berthou
Stéphanie Berthou
Critique remarquable
51 ans
2 espions
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Fondatrice d'une agence Événementielle, je suis passionnée par l'Art avec un grand A ou un petit a, tant que l'émotion est là !
Son blog : https://sesame.events/
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Ses critiques

47 critiques
Mademoiselle Else

Mademoiselle Else

8,5/10
18
Une première impression persiste tout au long de ce seul en scène : Une comédienne d’une élégance rare !

Alice Dufour campe une “femme enfant”, tantôt ingénue frêle , fragile , gracile, attendrissante , tantôt femme envoutante, ensorcelante dont les charmes ne manqueront pas leur cible…

Un seul en scène très immersif , la petite salle du poche ayant été judicieusement utilisée avec des scènes deci delà, une mise en lumière et une ambiance cabaret où le public est tantôt témoin confident, tantôt client désigné figurant.

Le thème pourrait paraître simpliste mais les questions et les réflexions qui jalonnent les scènes interpellent , les frontières deviennent perméables : entre ombres et lumières, candeur et profondeur, romance ou psychose, le fil, ténu, ne rompt pas … Mademoiselle Else tisse sa toile de soie ( ou de soi…), s’habille de mystère, moire en clair obscur pour une nudité en sauf conduit.

La gestuelle est juste, précise, fluide et toujours altière , les tableaux très soignés avec le soucis du détail, de l’élégance, de l’harmonie, les costumes sont sublimes.

Oui, il y décidemment une grâce naturelle, comme une évidence… la bulle de mademoiselle Else est un onguent , un baume à la morosité, une douceur qui s’installe et vous enveloppe … Vous pourrez plonger avec délice dans l’eau du bain de cette sirène, saluer ces ambivalences jubilatoires pour finalement garder ce sentiment d’avoir partagé un moment intimiste d’exception.
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Le Petit Coiffeur, Jean-Philippe Daguerre

Le Petit Coiffeur, Jean-Philippe Daguerre

9/10
36
Quand une larme s'immisce entre rire et sourire, que vous tentez de retenir votre souffle pour ne rompre la magie de l'instant, que votre regard cherche la complicité de votre voisin ou que vos mains n'osent applaudir tant l'émotion est intense…

Pas de doute, inutile de vous couper les cheveux en 4 , vous êtes bien assis dans le salon du " petit coiffeur" !

Entre La poésie, la sonorité et la lumière de Pagnol, l'élégance d'interludes du "glissé déposé" ou "sifflé n'est pas joué" à la "Fred Astaire ", la profondeur et l'intensité déboulent et vous chamboulent au détour d'un rire, d'un gimmick… la gorge déployée devient sèche, les mâchoires se serrent , le pinceau devient lame rasante, coupante, effleurant, éraflant  certitudes, à priori, concepts, paradigmes.

Que ces personnages sont attachants et ce quintet  diaboliquement efficace !  Singuliers mais incroyablement alignés dans leur rôle et leur humanité, leur vérité ,  délicieusement touchants dans leur sincérité, leur légèreté d'apparat, leur profondeur

Chaque acteur sait trouver sa place, la prendre, la défendre , la céder, ou l'imposer !

Jean sera le cygne du bon moment et la belle note de la partition, la candeur sucrée

Pierre brosse ce flou qui trouble, ces corps nus qu'il déshabille du bout de son pinceau, tond ces têtes "coupables"

Marie, femme passionnée , mère courage et militante de tous les instants, ne désarme jamais aime avec un grand A, ses fils son amant, Lise…

Mademoiselle Berthier nous séduit, nous attendrit, rayonne , voilée de son mystère et son ambivalence

L'Amant de Marie impressionne, intrigue, surprend.

Les mots sont justes, parfois âpres et  tranchants, les dialogues ciselés , au cordeau...

La romance devient L'histoire,  douce et violente, les images sont fortes   insoutenables … L'intensité vous surprend, le peigne fin a raison de vos épis rebelles,  le doux coiffage lissant, lustrant devient ébouriffant, les  couleurs virent  subitement, la tondeuse devient faucheuse et tranche dans le vif. La mise en beauté bascule vers l'abîme, devient mis à nu, le futile se fait utile, versatile.

Le moment coiffeur est une bulle bien être, un moment à part dans nos quotidiens ; Le moment que je préfère et que j'attends :  l'instant du massage du cuir chevelu : cet  espace temps rien qu'à vous , pour vous , cet instant où vous êtes à l'écoute de vos sensations, où chaque mouvement appliqué sur votre cuir vous   connecte  à votre corps, votre cœur, le moment du lâcher prise !

Le petit coiffeur réussit là son pari : nous avoir offert un moment de détente et d'émotions profondes  , nous avoir ouvert, l'espace d'une séance, à nos émotions les plus intenses : la joie mais aussi la colère, la tristesse, la violence mais surtout à  l'amour et la tendresse .

 

Aborder une telle histoire sans verser dans l'hystérie, la démagogie, le sectarisme, le populisme ou la stigmatisation semblaient exercice impossible et pourtant… Jean-Philippe Daguerre signe à nouveau un très bel ouvrage pour l'écriture et une mise en scène dont il a le secret et où la magie opère !!

On savoure la fluidité des scènes et on se délecte des scènes croisées et des transitions et, bien évidemment, on fait le plein d'émotions, on accueille et on stocke cette déferlante d'amour, amour des mots, des notes, des hommes, des femmes, des acteurs, du spectacle vivant , amour distribué avec joie, profondeur jubilatoire

Oui, c'est pour cela que nous venons au théâtre : pour être étreints et pris dans les bras de celles et ceux qui nous accueillent, travaillent pour nous faire vivre ses moments d'exception ! Pour repartir avec le sentiment d'avoir partagé ce petit supplément d'âme qui rend nos matins joyeux et nos soirées plus douces.

 

Inutile de vous dire combien il est urgent de vous installer dans le fauteuil de ce "Petit Coiffeur" qui pourrait , sans nul doute, être en lice pour le prochain brushing des Molières 2021...
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Le K

Le K

8,5/10
12
Un seul en scène de Grégori Baquet qui incarne à lui seul tous ces personnages de l’univers de Dino Buzatti. Un K pour unique élément de décor, habilement mis en scène, cet acteur met son talent d’interprète au service de la fantaisie, de l’étrange, de la poésie et de l’imaginaire de l’auteur. Le choix des nouvelles rend le voyage tantôt lunaire, tantôt solaire, un voyage tout en atmosphères, aux couleurs et consistances mutantes, une ambiance tantôt légère et ludique qui bascule et oscille mystérieuse et inquiétante…

Sporadique, ici et là, au K par K, comme le K qui se plante et se déclare décor, Grégori Baquet s’impose, propose, nous conte, nous raconte, décompte, pour que nous disposions de cette palette généreuse avec laquelle s’ esquisseront les tableaux , avec ou sans cadre, au pinceau ou au couteau, en pastel ou à l’huile mais qui, sans nul doute, vous séduiront tout autant que notre l’assemblée l’a été. Une impression … “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront.” (René Char)
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Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?

Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?

8,5/10
7
Elodie Menant est Arletty, pétulente, virvoltante, avec ou sans fard, avec cette gouaille et cet accent “titi parisien” sans vulgarité, sans excès et avec parfois même cette douceur attendrissante ou encore cette folie presque ennivrante. Pas de doute, Arletty “tient le pavé”, la dragée et le verbe hauts mais Arletty ne se voile pas la face pour autant…

Dès son entrée, depuis le premier rang parmi le public, drapé d’une turban, d’une longue robe blanche derrière ses lunettes noires, Arletty donne le ton, met le public au diapason , le sombre et la lumière, la joie et la tristesse, l’amour et le désamour, la désinvolture et la profondeur….les oxymores seront au rendez vous !

Marc Pistolesi et Cédric Revollon font apparaître plus de 40 personnages emblématiques dont Michel Simon, Paul Poiret, Jouvet, Prévert, Céline, Pétain, De Gaulle ou encore Cocteau , tandis que Céline Espérin incarne plusieurs rôles féminins dont la maman de “Léonie”

Théâtre, spectacle, cabaret, danses, chants, scènes intenses se mêlent, s’entre mêlent et se démêlent avec une belle fluidité, une alchimie comme on les aime, avec ces filtres qui nous tiennent attentifs à la nuance, aux mots, aux sons, aux gestes

La mise en scène de la frêle et si discrète Johanna Boyé est efficace, affirmée, solide et si pertinente que ce combo écriture/mise en scène et interprétation est gagnant, triomphant !

90 minutes pour un destin, pari, une vie , une envie , “Léonie”, dite “Arletty” n’aurait pas manqué d’y trouver “une geule d’atmosphère”

Arletty disait “Cacher son âge, c’est supprimer ses souvenirs.”, les auteurs Eric Bu et Elodie Menant ont su nous relater son histoire sans cacher son âge , ni supprimer ses souvenirs.
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Marie des Poules, Gouvernante chez George Sand

Marie des Poules, Gouvernante chez George Sand

9/10
6
Les notes de Gérard Savoisien nous confirment ces premiers ressentis.

Ce texte à l’instar de Mademoiselle Molière pour Anne Bouvier, met en lumière le destin d’une femme exceptionnelle mais aussi d’une actrice toute aussi brillante et lumineuse : Béatrice Agenin.

Béatrice Agenin, très inspirée, a su ainsi trouver la plume qui saurait la porter, la souligner, l’inscrire dans l’histoire du théâtre.

Si le titre “Marie des poules”, de prime abord, semble rugueux adossé à celui de Georges Sand qui sonne comme une douce promesse, toutes les belles surprises qui couvent vont éclore au fil du spectacle, comme une naissance, de petits miracles, chacun poussant l’autre sans pour autant lui faire de l’ombre, concorde pour une belle portée dont on se nourrira avec délices, malice et partages complices.

N’en doutons pas, cette pièce est d’une poésie rare, d’une intensité, d’une profondeur jubilatoire, d’une harmonie qui s’installe, vous enveloppe, vous berce, vous embrasse et vous bouleverse sans heurt, sans bruit, par vagues dont les ressacs s’entendent encore au sortir du théâtre.

Tout est juste, pertinent, percutant, fluide : ce duo d’acteurs qui incarne différents personnages, la mise en scène “discrète et subtile”, la scénographie minimaliste mais où la mise en lumière sublime les moments, les instants.

Au delà du destin de Marie des poules, tant de sujets universels sont distillés, chacun aura une résonance particulière pour chacun d’entre nous, selon notre sensibilité, nos vécus, nos failles, nos espoirs.

En conclusion

un moment de théâtre comme je les aime, un moment suspendu aux lèvres, aux gestes, aux jeux des acteurs, un moment d’émotion que l’on partage avec son voisin, ses voisins, son cœur et son fort intérieur …

Une émotion toute aussi particulière ressentie pour un certain “Adieu Monsieur Haffmann”, bijou auquel j’avais eu la chance d’assister avec sur scène “Alexandre Bonstein, Charles Le Laure, Julie Cavana, Charlotte Martzneff et Jean-Philippe Daguerre …
Ce “petit Montparnasse” est décidément un bel écrin. ( Il faut aussi savoir remercier les “programmateurs de théâtre…)

Aparté (ou soliloque)

Le même chemin qu’Anne Bouvier pour “Mademoiselle Molière” pour Béatrice Agenin pour “Marie des poules”… dommage que ce spectacle ait commencé si tard pour le millésime actuel.
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