Ses critiques
47 critiques
8,5/10
Une adaptation plus que réussie du roman de Jean Teulé : Salomé Villiers s'est déjà pliée, avec brio, à l'exercice et c'est encore ici une belle montre de son talent ! Une mise en scène incroyable qui permet à ces 3 comédiens d'évoluer avec fluidité, aisance et ingéniosité dans l'écrin du théâtre de la Huchette. Le rythme est soutenu et les 90 minutes filent , les saynètes s'imbriquent , les personnages défilent , le tout est vif, vivifiant et jubilatoire malgré la dramaturgie qui reste en fil d'Ariane.
La voix grave et profonde du "Montespan" nous séduit, le jeu est juste sans fioriture, on reste attendri par ce personnage grandiloquent, fantasque mais si éperdument amoureux.
Salomé Villiers nous envoûte avec cette "Montespan" tantôt lumineuse, inscouciante tantôt sombre, tourmentée, mais aussi avec cette drôle de servante impertinente qui courbe l'échine
Le trio est complété par un Michael Hirsch impressionnant qui plante, sans férir, 19 personnages haut en couleur avec aisance, brio et panache !!
Nous restons encore tout ébaubis par ce combo magique : 3 comédiens, les coulisses de la grande histoire, un écrin qui nécessite précision, ingéniosité
Mention spéciale pour la mise en scène incroyable d'Etienne Launay, quel rythme, quelle précision et quelle précision !!
Que dire de plus, sinon souhaiter belle et longue route à ce quartet de choc !! Nul doute que le public saura apprécier l'étoffe de ces héros !!
La voix grave et profonde du "Montespan" nous séduit, le jeu est juste sans fioriture, on reste attendri par ce personnage grandiloquent, fantasque mais si éperdument amoureux.
Salomé Villiers nous envoûte avec cette "Montespan" tantôt lumineuse, inscouciante tantôt sombre, tourmentée, mais aussi avec cette drôle de servante impertinente qui courbe l'échine
Le trio est complété par un Michael Hirsch impressionnant qui plante, sans férir, 19 personnages haut en couleur avec aisance, brio et panache !!
Nous restons encore tout ébaubis par ce combo magique : 3 comédiens, les coulisses de la grande histoire, un écrin qui nécessite précision, ingéniosité
Mention spéciale pour la mise en scène incroyable d'Etienne Launay, quel rythme, quelle précision et quelle précision !!
Que dire de plus, sinon souhaiter belle et longue route à ce quartet de choc !! Nul doute que le public saura apprécier l'étoffe de ces héros !!
8,5/10
Nous ne pouvions pas ignorer les bruits frémissants, bouillonnants des premiers retours de ce spectacle produit en Avignon cet été auquel nous n'avions pas pu assisté faute de temps. C'est dire si les attentes étaient grandes...Dès l'installation, nous avons perçu l'ampleur, la dimension de ce spectacle : un véritable auditorium ( 900 places !!) et un musicien déjà installé pour nous accueillir, une ambiance live emplie de promesse !
Premiers instants, premières notes de musique, une voix ... mais quelle voix : puissante et douce à la fois, enveloppante, entre murmures et envolées, celle-ci vous porte, vous transporte vers des tableaux qui s'enchainent vite, très vite... Il faut suivre, de suite, ici, maintenant ... pas de temps à la rêverie, la flânerie, les textes sont denses, les décors suggérés , hissés, immiscés par les comédiens ... un accessoire, une lumière, une tenue et voici un nouveau tableau, de nouveaux personnages
L'épopée de Lawrence d'Arabie condensée sur une scène parisienne en moins de 2 heures, le défi était de taille ... aucune pause, pas de temps morts, le temps d'un souffle, d'une respiration, des quelques notes, au rythme quasi hyphotique de "cette" voix, ces comédiens nous livrent une fresque incroyable, parviennent à restituer l'urgence, la force, la rage mais aussi toute cette palette de tons dissonants, discordants : suppliques, déclamations tantôt joyeuses et euphoriques tantôt solenelles, grandiloquentes , tout est là !!
Certains tableaux sont incroyables et d'une poésie rare , l'alliance de la mélodie live , d'une scènographie au cordeau vous offrent des instants sublimes (oui, n'ayons pas peur des superlatifs), une très belle découverte que ces chants arabo - andaloux interprétés par Cecilia Meltzer.
Que vous dire sinon vous inviter à partager un très beau moment avec vos proches et cette troupe incroyable.
Ce spectacle , en catégorie théâtre pourrait tout aussi bien relevé de la comédie musicale et reste, indéniablement, un grand et beau spectacle à ne pas manquer !
Premiers instants, premières notes de musique, une voix ... mais quelle voix : puissante et douce à la fois, enveloppante, entre murmures et envolées, celle-ci vous porte, vous transporte vers des tableaux qui s'enchainent vite, très vite... Il faut suivre, de suite, ici, maintenant ... pas de temps à la rêverie, la flânerie, les textes sont denses, les décors suggérés , hissés, immiscés par les comédiens ... un accessoire, une lumière, une tenue et voici un nouveau tableau, de nouveaux personnages
L'épopée de Lawrence d'Arabie condensée sur une scène parisienne en moins de 2 heures, le défi était de taille ... aucune pause, pas de temps morts, le temps d'un souffle, d'une respiration, des quelques notes, au rythme quasi hyphotique de "cette" voix, ces comédiens nous livrent une fresque incroyable, parviennent à restituer l'urgence, la force, la rage mais aussi toute cette palette de tons dissonants, discordants : suppliques, déclamations tantôt joyeuses et euphoriques tantôt solenelles, grandiloquentes , tout est là !!
Certains tableaux sont incroyables et d'une poésie rare , l'alliance de la mélodie live , d'une scènographie au cordeau vous offrent des instants sublimes (oui, n'ayons pas peur des superlatifs), une très belle découverte que ces chants arabo - andaloux interprétés par Cecilia Meltzer.
Que vous dire sinon vous inviter à partager un très beau moment avec vos proches et cette troupe incroyable.
Ce spectacle , en catégorie théâtre pourrait tout aussi bien relevé de la comédie musicale et reste, indéniablement, un grand et beau spectacle à ne pas manquer !
7,5/10
Porter sur la scène une saga familiale où les destins croisés sont contraints et contrariés par la “grande histoire” d’une France qui ne parvient toujours pas à panser ses blessures et réconcilier les parties prenantes … il fallait oser !
Parvenir à mettre en scène 12 comédiens sur la scène du théâtre La bruyère aurait pu sembler …gageure !
Envisager un format de plus de 150 minutes sans pause …l’amour du risque !!!
On ne peut rester indifférent à ces acteurs investis, à ces personnages tourmentés , à cet amour qui transpire et qui persiste au delà des drames, des rancœurs, des amertumes. Nous avons aimé les respirations enchantées ( en chantant), la sincérité et ce sentiment tenu d’intensité, densité, profondeur ( mention particulière pour Kamel Isker et Isabelle Andreani qui incarnent un Moktar terriblement prégnant et une mama passionnée, personnages complexes, ambivalents auxquels on s’attache )
Chapeau bas pour cette mise en scène audacieuse , ces tableaux qui évoquent autant de fresques, ces transitions fluides et ingénieuses, le maintien des séquences historiques “publiques” permet de garder l’ancrage avec la chronologie de cette histoire qui nous a parfois échappé.
Le théâtre a cette vocation : nous divertir, nous faire réfléchir, nous transporter et cette séquence s’inscrit parfaitement dans cette piste aux étoiles qui nous séduit toujours autant!
Parvenir à mettre en scène 12 comédiens sur la scène du théâtre La bruyère aurait pu sembler …gageure !
Envisager un format de plus de 150 minutes sans pause …l’amour du risque !!!
On ne peut rester indifférent à ces acteurs investis, à ces personnages tourmentés , à cet amour qui transpire et qui persiste au delà des drames, des rancœurs, des amertumes. Nous avons aimé les respirations enchantées ( en chantant), la sincérité et ce sentiment tenu d’intensité, densité, profondeur ( mention particulière pour Kamel Isker et Isabelle Andreani qui incarnent un Moktar terriblement prégnant et une mama passionnée, personnages complexes, ambivalents auxquels on s’attache )
Chapeau bas pour cette mise en scène audacieuse , ces tableaux qui évoquent autant de fresques, ces transitions fluides et ingénieuses, le maintien des séquences historiques “publiques” permet de garder l’ancrage avec la chronologie de cette histoire qui nous a parfois échappé.
Le théâtre a cette vocation : nous divertir, nous faire réfléchir, nous transporter et cette séquence s’inscrit parfaitement dans cette piste aux étoiles qui nous séduit toujours autant!
8/10
Corinne Touzet a fait un choix audacieux et malicieux en attribuant le rôle de Madeleine à Raphaëline et en endossant le rôle de France... Peut être pour bousculer les codes, les clichés, les a priori...
Ces deux femmes que tout semble opposer sont liées par l'absent, omniprésent; L'épouse et la maitresse évincées par une autre imbriquent leur histoire, l'une a tant de questions à poser et l'autre tant de réponses à exprimer...
Une sororité pointe : " sisterhood is powerful". La complicité des deux comédiennes transforme la confrontation en duo complice où l'humour, la tendresse s'invitent pour une embellie douce et bienveillante.
Une analyse juste des rapports amoureux, de la place de la femme, des choix opérés par ces deux femmes face à l'infidélité avérée, avouée et assumée. Deux chemins de vie radicalement différents mais qui se croisent si régulièrement...
Une sincérité élégante , un éclairage juste et prégnant, une très belle mise en scène qui laisse toute sa place à l'intrigue mais aussi à ces duettistes de talent!
Ces deux femmes que tout semble opposer sont liées par l'absent, omniprésent; L'épouse et la maitresse évincées par une autre imbriquent leur histoire, l'une a tant de questions à poser et l'autre tant de réponses à exprimer...
Une sororité pointe : " sisterhood is powerful". La complicité des deux comédiennes transforme la confrontation en duo complice où l'humour, la tendresse s'invitent pour une embellie douce et bienveillante.
Une analyse juste des rapports amoureux, de la place de la femme, des choix opérés par ces deux femmes face à l'infidélité avérée, avouée et assumée. Deux chemins de vie radicalement différents mais qui se croisent si régulièrement...
Une sincérité élégante , un éclairage juste et prégnant, une très belle mise en scène qui laisse toute sa place à l'intrigue mais aussi à ces duettistes de talent!
9/10
Un décor " En rouge et noir" ... drapeau de mes colères ",.. "j'afficherai mon coeur , en échange d'une trève de douceur", j'exilerai ma peur, j'irai plus haut que ces montagnes de douleurs
Une histoire, comme une légende ... d'un bébé porté par une cigogne , d'un homme brinqueballant le poids de son enfance , d'un enfant, d'un homme , d'un amant, d'un amour... Un "apparté" , dans l'antichambre mortuaire, à l'aune de sa vie et à la veillée de celle qui aura été son point G, son épicentre et dont il n'aura de cesse de maintenir le cordon
Une cascade d'émotions , livrée comme ces poupées gigognes que l'on ouvre , découvre et dont on dévoile les secrets... ou pas ...
Un seul en scène à la mesure du talent de Jean Pierre Bouvier qui fait montre d'une présence et d'un charisme incroyable, qui s'impose et propose, verse, déverse et vous inonde de sa lumière et de ces parts d'ombre. Ombrageux, en état de flow, cet acteur vous embarque dans ce flot qu'il amène et contient tantôt vent debout, tantôt au près serré...
Que dire du texte de Neil Labute qui nous plonge dans ce monde sujet à contreverse dont il semble friand !
Une réflexion "post - séquence" sur ce titre " Amour Amère", dont l'accord ( de l'adjectif) m'interpelle encore à la rédaction mais qui pourrait trouver tout son sens à l'épilogue ( que je ne dévoile bien évidemment pas) , je pose la question ... et vous ?
En conclusion : On aime ces seuls en scène denses, intenses qui focalisent toute l'attention sur la pertinence, la congruence d'un seul, d'une seule..., une séquence émotion jubilatoire, un moment intimiste presque une invite au recueillement ...au sens de l'écoute attentive, très attentive , active , pleine et entière.
Un spectacle proposé dans le cadre du Phenix Festival, une très belle initiative qui a permis, entre autre, la découverte de spectacle de grande qualité en avant première d'avignon.
Une histoire, comme une légende ... d'un bébé porté par une cigogne , d'un homme brinqueballant le poids de son enfance , d'un enfant, d'un homme , d'un amant, d'un amour... Un "apparté" , dans l'antichambre mortuaire, à l'aune de sa vie et à la veillée de celle qui aura été son point G, son épicentre et dont il n'aura de cesse de maintenir le cordon
Une cascade d'émotions , livrée comme ces poupées gigognes que l'on ouvre , découvre et dont on dévoile les secrets... ou pas ...
Un seul en scène à la mesure du talent de Jean Pierre Bouvier qui fait montre d'une présence et d'un charisme incroyable, qui s'impose et propose, verse, déverse et vous inonde de sa lumière et de ces parts d'ombre. Ombrageux, en état de flow, cet acteur vous embarque dans ce flot qu'il amène et contient tantôt vent debout, tantôt au près serré...
Que dire du texte de Neil Labute qui nous plonge dans ce monde sujet à contreverse dont il semble friand !
Une réflexion "post - séquence" sur ce titre " Amour Amère", dont l'accord ( de l'adjectif) m'interpelle encore à la rédaction mais qui pourrait trouver tout son sens à l'épilogue ( que je ne dévoile bien évidemment pas) , je pose la question ... et vous ?
En conclusion : On aime ces seuls en scène denses, intenses qui focalisent toute l'attention sur la pertinence, la congruence d'un seul, d'une seule..., une séquence émotion jubilatoire, un moment intimiste presque une invite au recueillement ...au sens de l'écoute attentive, très attentive , active , pleine et entière.
Un spectacle proposé dans le cadre du Phenix Festival, une très belle initiative qui a permis, entre autre, la découverte de spectacle de grande qualité en avant première d'avignon.