Le Petit Coiffeur, Jean-Philippe Daguerre

Le Petit Coiffeur, Jean-Philippe Daguerre
De Jean-Philippe Daguerre
Mis en scène par Jean-Philippe Daguerre
Avec Charlotte Matzneff
  • Charlotte Matzneff
  • Arnaud Dupont
  • Félix Beauperin
  • Brigitte Faure
  • Romain Lagarde
  • Théâtre des Gémeaux Parisiens
  • 15 rue du Retrait
  • 75020 Paris
Itinéraire
Billets de 19,00 à 50,00
À l'affiche du :
19 septembre 2024 au 1 décembre 2024
Jours et horaires
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l m m j v s d
    • HORAIRES
    • 17:30
    • 19:00
    • 20:30
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Pierre a repris le salon de coiffure de son papa, parce que dans la famille Giraud, le métier de coiffeur se transmet de père en fils.

Nous sommes en été 1944. Chartes vient d'être libérée de l'occupation nazie. Monsieur Giraud est mort dans un camp de travail il y a un an. C'est dans ce contexte très particulier que son fils reprend l'affaire familiale : le salon pour hommes.

C'est Marie, la mère, grande résistance française qui gère le salon femmes. Elle a également à coeur de rediriger quelques unes de ses clientes vers sa progéniture, pour se prêter à une activité tout à fait particulière…

Toute la mécanique est bien huilée, jusqu'au jour où Lise entre dans leur vie.

 

Découvrez la nouvelle pièce de Jean-Philippe Daguerre auteur et metteur en scène du succès Adieu Monsieur Haffmann (4 Molières 2018 dont Meilleur Spectacle de Théâtre Privé et Meilleur Auteur).

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La critique de la rédaction : 6.5/10. Un moment de théâtre agréable, sans être inoubliable.

L'action se déroule dans un salon de coiffure qui s'avère être un haut lieu de la résistance de Chartes. La pièce met un peu de temps à démarrer. Deux histoires de coeur s’emmêlent, en lien avec la grande Histoire.

Je ne me suis pas ennuyé mais j’ai trouvé que les dialogues manquaient de bons mots, le texte ne dégageait pas assez d’émotions. Par ailleurs, le découpage en de nombreuses petites scènes avec une coupure lumière à chaque fois casse trop le rythme.

Les acteurs sont justes et les passages dansés apportent de la légèreté.

Du même auteur, préférez Adieu Monsieur Haffmann, au Théâtre de l'Oeuvre.

Note rapide
Toutes les critiques
1 avr. 2022
6,5/10
8
J'ai été déçue par cette pièce : il faut dire aussi que J-P Daguerre m'ayant tellement emballée avec "Adieu Monsieur Haffmann" que maintenir la barre aussi haut allait être difficile.

Le texte est très simple, les scènes semblent hachées, aussi ai-je eu l'impression d'assister à différentes séquences réunies là par hasard (ou presque).
Ce sentiment est d'ailleurs renforcé par les éclairages (nous sommes souvent plongés dans le noir).
Les acteurs même s'ils se donnent sur scène, ne m'ont pas procuré beaucoup d'émotions.
En revanche, j'ai bien aimé les passages dansés, très sympas.
11 févr. 2022
10/10
8
« Le petit coiffeur » de et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre au théâtre La Gare du Midi de Biarritz est une vision éclairée d’une période sombre de notre histoire.

Après le formidable « Adieu Monsieur Haffmann » (et la récréative « La famille Ortiz »), apprécions à sa juste valeur le nouvel opus de Jean-Philippe Daguerre sur un passage de l’histoire de la guerre 39-45. Cette fois-ci c’est une photo qui a retenu son attention, celle de Robert Capa : « la Tondue de Chartres » qui a fait le tour du monde. Une mère conspuée par la foule, tenant dans ses bras son bébé de trois mois.

Un sujet qui dans un premier abord n’est pas fait pour nous réjouir. Eh bien détrompez-vous, c’est sans compter avec le pari de l’auteur pour, dans des émotions non dissimulées, nous attendrir avec cette histoire de la famille Giraud où l’humour côtoie la poésie dans le sourire, le rire, les larmes et le sang.

Après avoir été dénoncé, par qui ? Un des fils conducteur de l’histoire, le père meurt dans un camp de travail en Allemagne.
Transposons-nous en juillet 44, une année après cette douloureuse disparition. Nous entrons dans l’intimité d’une famille et retrouvons sa femme Marie, une héroïne de la résistance, ses fils Pierre et Jean dans le salon de coiffure familial à Chartres, tout juste libérée.
La mère s’occupe du salon « femmes » et Pierre du salon « hommes » ; avec la particularité de recevoir des femmes pour, entre deux clients, y exercer son art, lui qui a fait les beaux arts, activité qu’il avait mis en sommeil pendant la guerre pour alimenter la marmite. Le frère Jean, me direz-vous que vient-il faire dans cette histoire ? Il est, malgré son retard mental, le papillon lumineux qui donne de la légèreté, de la poésie, à cette période sombre qui nous tient en haleine. C’est lui qui nous accueille, sur des notes de Brahms (il fallait oser), avec des messages radiophoniques destinés à la résistance.

Mais c’est aussi le temps des règlements de compte, la chasse aux sorcières, la chasse aux collabos, aux femmes qui se sont encanaillées avec l’ennemi : l’épuration !
Avec ce petit coiffeur du village qui possède « la tondeuse » et qui mettra au grand jour les atrocités de la guerre. Un rôle que Pierre sera obligé, en mémoire de son père, de tenir bien malgré lui. Heureusement que le général de Gaulle est passé par là…

Comment lier cette sauce à la saveur douce amère ? Par une histoire romanesque dont l’auteur, à l’esprit fleur bleue, a le secret. Nous faisons la connaissance de Lise, institutrice de son état, qui se retrouve, à l’initiative de la mère, Marie, dans les bras de son fils Pierre. Ils ne vont pas couper les cheveux en quatre pour donner naissance à une idylle qui sera très mouvementée par l’ami de la famille, Léon, un don juan qui conte fleurette à Marie. Une idylle alimentée par un secret qui viendra perturber cette histoire d’amour naissante.

Jean-Philippe Daguerre entouré d’une équipe qui gagne avec le décor modulable de Juliette Azzopardi à la chaleur réconfortante, éclairé juste comme il faut par Moïse Hill, ne cherche pas à nous donner une leçon d’histoire, mais à nous faire réfléchir ; une histoire parsemée par les multiples rebondissements auxquels nous assistons et habillée par Alain Blanchot.
Dans un style de mise en scène qui lui est propre, allant à l’essentiel, laissant de coté les effets de la facilité, il nous laisse le temps entre deux séquences de digérer l’information, de retrouver nos esprits, pour accueillir la suivante.
Il nous présente son histoire comme la construction d’une peinture par petites touches, qui mises bout à bout donne naissance à une belle peinture d’histoire d’amour.
Il a tout prévu, pour ne pas tomber dans la mélancolie, il a une nouvelle fois fait appel à Florentine Houdinière qui sur des musiques d’Hervé Haine, nous fait danser dans des intermèdes apaisants, rafraîchissants, sur des airs de rock ou de tango argentin.

Et c’est Arnaud Dupont dans le rôle de Jean qui nous régale avec ses facéties. Il a dans les yeux, la tendresse qui donne du baume au cœur, lui qui est en admiration devant Lise Berthier et qui ne se sépare jamais du fusil de son père, témoignage de sa présence.

Une Lise Berthier jouée tout en complexité, en douceur, par Charlotte Matzneff. Elle incarne dans un réalisme touchant cette bouleversante institutrice amoureuse de la vie.

Son amoureux Pierre, le petit coiffeur, joué par Félix Beaupérin, personnifie tout en justesse cet amoureux transi qui est prêt à tout pour sauver son histoire d’amour compliquée.

Compliquée par Léon, l’ami de la famille qui d’un abord bourru se laissera gagner par la raison. Une belle interprétation à la sensibilité sous-jacente de Romain Lagarde.

Dans une composition émouvante, Raphaëlle Cambray donne corps à cette mère qui protège ses petits avec une main de fer dans un gant de velours. A la fois humaine, énergique et tendre, elle aime sa tribu et cela se ressent intensément dans son jeu équilibré.

Une histoire d’amours à ne pas manquer, une nouvelle fois Jean-Philippe Daguerre nous séduit par tant d’audace. Un sujet qui a déchiré la France mais traité avec bienveillance, sans être donneur de leçons.
10 nov. 2021
3/10
10
Je suis parti au bout de 45 mn... La pièce flotte … sans accroche, sans texte, sans intérêt…
Et les fils blancs dont cette pièce est cousue se voient trop… beaucoup trop.

Pour un retour au théâtre post covid, quelle mauvaise pioche.
9 nov. 2021
8/10
10
Pas étonnant que ce soit déjà la centième de cette pièce.

Juliette Azzopardi nous a concocté un décor, astucieusement transformable, qui nous met tout de suite dans l’ambiance des années 40. Après un démarrage un peu poussif on se fait prendre par une histoire douloureuse de l’Histoire de de la libération. Comme dans « Adieu Monsieur Haffmann » on sent bien la patte de l’auteur Jean-Philippe Daguerre. Cette comédie dramatique nous fait bien ressentir les outrances de la guerre.

Les comédiens jouent juste et nous transmettent leurs émotions. Ils incarnent parfaitement leurs personnages avec une mention toute particulière pour Brigitte Faure. La fin est surprenante !
13 oct. 2021
6,5/10
9
Une très jolie pièce si bien interprétée qu’elle nous secoue encore quelques jours après l’avoir vue.
Quand l’horreur de l’histoire rencontre la poésie et l’amour des petits gens

Des comédiens justes pour un texte bien écrit.
Une mise en scène qui nous transporte efficacement d’un lieu a un autre.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor