- Théâtre contemporain
- Théâtre du Gymnase
- Paris 10ème
Lawrence d'Arabie

- Théâtre du Gymnase
- 38, boulevard de Bonne-Nouvelle
- 75010 Paris
- Bonne Nouvelle (l.9)
La Première Guerre Mondiale fait rage. Dans le désert d’Arabie, à l’époque contrôlé par l’Empire Ottoman, allié de l’Allemagne, se joue l’avenir de tout le Moyen-Orient.
Thomas Edward Lawrence, passionné par la culture arabe dont il maîtrise la langue et les dialectes locaux, gagne la confiance des Arabes, qui le considèrent désormais comme l’un des leurs.
Le succès de l’opération de sabotage du chemin de fer du Hejaz, menée par les tribus et commandée par Lawrence, rassure les dirigeants arabes sur l’engagement britannique à défendre la cause que l’Occident lui-même leur a suggérée : celle de la création d’une nation arabe unie et indépendante. Mais ce que Lawrence ignore, c’est que les gouvernements français et anglais ont déjà secrètement signé l’accord Sykes-Picot, qui prévoit, une fois la guerre gagnée, le découpage de la région à leur seul profit…
Jusqu’où ira la loyauté de Lawrence à l’égard de ses frères d’armes quand il mesurera l’étendue du mensonge orchestré ?
Une mise en scène remarquable qui propulse Eric Bouvron au rang convoité des nommés aux Molières.
Faisant renaître ce héros immortalisé par Peter O'Toole il y a 60 ans, il parvient à nous emmener dans cette épopée avec trois fois rien et du talent à revendre.
La musique live, composée pour le spectacle, nous embarque d'emblée dans le désert.
En particulier la voix envoûtante de Cécilia Meltzer, seule femme au plateau ....mais quelle femme !
Le reste est une histoire d'hommes, guerre oblige.
Grâce à quelques accessoires, tapis, malles en fer, parapluies, et des costumes réalistes, nous voilà au coeur de cette histoire hors normes portée par des comédiens tous étonnants.
Dont certains multiplient les rôles avec une fluidité incroyable.
La lumière suggère des lointains, souffle le chaud et le froid, nous ouvre des mondes inconnus.
Le résultat est brillant, enlevé, souvent poignant et parfois drôle.
Un succès magnifique qui part en tournée.
Faire un beau voyage !
Premiers instants, premières notes de musique, une voix ... mais quelle voix : puissante et douce à la fois, enveloppante, entre murmures et envolées, celle-ci vous porte, vous transporte vers des tableaux qui s'enchainent vite, très vite... Il faut suivre, de suite, ici, maintenant ... pas de temps à la rêverie, la flânerie, les textes sont denses, les décors suggérés , hissés, immiscés par les comédiens ... un accessoire, une lumière, une tenue et voici un nouveau tableau, de nouveaux personnages
L'épopée de Lawrence d'Arabie condensée sur une scène parisienne en moins de 2 heures, le défi était de taille ... aucune pause, pas de temps morts, le temps d'un souffle, d'une respiration, des quelques notes, au rythme quasi hyphotique de "cette" voix, ces comédiens nous livrent une fresque incroyable, parviennent à restituer l'urgence, la force, la rage mais aussi toute cette palette de tons dissonants, discordants : suppliques, déclamations tantôt joyeuses et euphoriques tantôt solenelles, grandiloquentes , tout est là !!
Certains tableaux sont incroyables et d'une poésie rare , l'alliance de la mélodie live , d'une scènographie au cordeau vous offrent des instants sublimes (oui, n'ayons pas peur des superlatifs), une très belle découverte que ces chants arabo - andaloux interprétés par Cecilia Meltzer.
Que vous dire sinon vous inviter à partager un très beau moment avec vos proches et cette troupe incroyable.
Ce spectacle , en catégorie théâtre pourrait tout aussi bien relevé de la comédie musicale et reste, indéniablement, un grand et beau spectacle à ne pas manquer !
Après les Cavaliers, c’est un bonheur de retrouver un spectacle d’Eric Bouvron et ses inspirations mnouchkiniennes.
Musique et danse s’interposent, et j’ai été subjuguée par le côté chorégraphique de certaines scènes, la lumière joue aussi un grand rôle, les comédiens jouent plusieurs personnages,c’est d’une grande créativité. Les scènes se succèdent ainsi que les flash back, pour comprendre le présent il faut revenir au passé.
Eric Bouvron après le succès de “Marco Polo” et des “Cavaliers”, nous entraîne à nouveau dans une superbe épopée.
Lawrence d’Arabie ! Certes, vous aurez en tête le regard bleu de Peter O’Toole et la musique de Maurice Jarre, mais rien ne vous empêchera d’être emporté par ce spectacle !
Magnifique épopée qui nous transporte en péninsule arabique, dans le désert et les camps de bédouin.
La mise en scène, très cinématographique, est rythmée, fluide, millimétrée et terriblement efficace. Une alternance de chants, musiques et scènes merveilleusement orchestrée. C’est un spectacle chorale impressionnant de précision où chacun a sa place, un très beau travail de groupe.
On part réellement à l’aventure. Une histoire d’amitié entre cet anglais et ces hommes si éloignés de lui et puis son amour pour cette terre si différente de son pays. Une épopée héroïque et fraternel comme on en voit peu au théâtre : on est captivé.
C’est drôle, gai et très intéressant.
Un excellent spectacle.