- Théâtre contemporain
- Comédie Bastille
- Paris 11ème
Amour Amère

Avec Jean-Pierre Bouvier
- Jean-Pierre Bouvier
9,3/10
100%
- Comédie Bastille
- 5, rue Nicolas-Appert
- 75011 Paris
- Richard-Lenoir (l.5)
Itinéraire
Billets à 14,55 €
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A la veille de l’enterrement de sa femme, Edouard évoque leur amour peu banal dont le récit s’achève sur un coup de théâtre qui donnera un sens à sa vie et interrogera la nôtre.
Une histoire d'amour hors du commun qui bouleversera tous vos préjugés.
Prix d'Interprétation Masculine - Festival Off d'Avignon 2021
Toutes les critiques
« Amour Amère » de Neil Labute dans une version française de Dominique Piat à la Comédie Bastille mise en scène et interprétée par Jean-Pierre Bouvier est une conjugaison sous toutes ses formes du verbe Aimer.
La Comédie Bastille à la programmation éclectique, de qualité, accueille en son sein « Amour Amère » un seul en scène engendré passionnément par Jean-Pierre Bouvier.
Une Histoire d’Amour avec un grand H et un grand A.
Une histoire qui peut faire remonter en chacun de nous des sentiments enfouis, des sentiments de deuil. Un deuil que chacun interprète, vit, met en œuvre, dans la possibilité de ses moyens.
Une histoire portée magistralement par Jean-Pierre Bouvier que j’avais apprécié dans « Un Picasso » de Jeffrey Hatcher et qui à chaque fois que je le vois fait remonter en moi cette image de lui aux pieds de Michèle Morgan dans Chéri de Colette.
Il y a toujours en lui cette lumière intense dans ses yeux, cette passion du verbe, cette passion du jeu, cet amour du public.
Aujourd’hui il se glisse dans la peau d’Edouard Carr, un homme qui vient de perdre son épouse Marie. Marie-Jo quand il veut être plus tendre avec elle.
On le retrouve dans l’antichambre d’un funérarium, fuyant les invités venus se recueillir devant la dépouille de sa bien-aimée pour présenter leurs condoléances.
Il s’adresse au public comme s’il s’adressait à sa mémoire, ses rêves ou ses cauchemars, allez savoir, pour mieux se dédouaner du mal qui le ronge, interpellant notre conscience.
Une antichambre dépouillée, dans un décor de Gérald Galiano, où seuls deux blocs de marbre noir viennent renforcer la douleur qu’il traverse. Quelques pétales de roses viendront donner un peu de chaleur, sous des lumières choisies de Joffrey Kles et Patricia Garcia, à cette ambiance mortuaire.
Avec les âpretés du choc de la perte d’un être passionnément aimé, il nous dépeint sa vie. Abandonné par ses parents, orphelin à ses yeux, à l’enfance bousculée de foyer en foyer, il n’a eu de cesse que de rechercher sa mère. Il rencontre à 25 ans « le » grand amour avec une femme plus âgée que lui. Cette différence d’âge lui permettra sciemment de solidifier davantage sa passion amoureuse.
Des détails de sa vie d’homme, de couple, remontent petit à petit, qu’ils soient dans la légèreté, l’insouciance, la joie, la tendresse, ou la colère, l’amertume. Somme toute une histoire banale d’un homme et d’une femme qui se sont aimés éperdument.
Il accepte ses pensées plus ou moins négatives, intercalées par le présent qu’il vit avec les personnes regroupées dans la pièce voisine. Elles font remonter l’absurdité de la vie contrebalancée par le bonheur de la vie de couple, lui qui s’est senti si seul. Il se doit de faire face aux injustices de la vie. Des injustices qu’il manifeste par sa nervosité de la prise répétitive de cigarettes qu’il consume aveuglément, marquées par cette musique de Michel Winogradoff qui accentue l’effet négatif.
Les secrets de ce couple fondent comme neige au soleil au fur et à mesure de la progression de l’intrigue. Des révélations qui nous surprennent, nous interpellent et nous font réfléchir au sens que l’on veut donner à sa vie.
Et puis qui sommes-nous pour juger son parcours qui pourrait bien en laisser quelque uns sur le bas-côté de la route de la vie ?
Une narration d’un « amour amère », d’un veuf, faite dans un langage de tous les jours, avec des mots simples, ne cherchant pas l’effet de manche, mais au contraire pour nous toucher au plus profond de notre réflexion.
Une narration coupée par des silences aussi importants que les paroles que Jean-Pierre Bouvier met expressément en valeur dans son jeu affûté, sa mise en scène qui s’efface devant cette histoire incroyable, au rebondissement que l’on peut qualifier de fantastique, assisté délicatement par Anne Plantey.
Jean-Pierre Bouvier capte son auditoire, dans une expression à la fois émouvante et effervescente comme un comprimé qui se dissout dans l’eau de la vie. Un jeu qui lui a valu à Avignon le prix du meilleur comédien en 2021.
La Comédie Bastille à la programmation éclectique, de qualité, accueille en son sein « Amour Amère » un seul en scène engendré passionnément par Jean-Pierre Bouvier.
Une Histoire d’Amour avec un grand H et un grand A.
Une histoire qui peut faire remonter en chacun de nous des sentiments enfouis, des sentiments de deuil. Un deuil que chacun interprète, vit, met en œuvre, dans la possibilité de ses moyens.
Une histoire portée magistralement par Jean-Pierre Bouvier que j’avais apprécié dans « Un Picasso » de Jeffrey Hatcher et qui à chaque fois que je le vois fait remonter en moi cette image de lui aux pieds de Michèle Morgan dans Chéri de Colette.
Il y a toujours en lui cette lumière intense dans ses yeux, cette passion du verbe, cette passion du jeu, cet amour du public.
Aujourd’hui il se glisse dans la peau d’Edouard Carr, un homme qui vient de perdre son épouse Marie. Marie-Jo quand il veut être plus tendre avec elle.
On le retrouve dans l’antichambre d’un funérarium, fuyant les invités venus se recueillir devant la dépouille de sa bien-aimée pour présenter leurs condoléances.
Il s’adresse au public comme s’il s’adressait à sa mémoire, ses rêves ou ses cauchemars, allez savoir, pour mieux se dédouaner du mal qui le ronge, interpellant notre conscience.
Une antichambre dépouillée, dans un décor de Gérald Galiano, où seuls deux blocs de marbre noir viennent renforcer la douleur qu’il traverse. Quelques pétales de roses viendront donner un peu de chaleur, sous des lumières choisies de Joffrey Kles et Patricia Garcia, à cette ambiance mortuaire.
Avec les âpretés du choc de la perte d’un être passionnément aimé, il nous dépeint sa vie. Abandonné par ses parents, orphelin à ses yeux, à l’enfance bousculée de foyer en foyer, il n’a eu de cesse que de rechercher sa mère. Il rencontre à 25 ans « le » grand amour avec une femme plus âgée que lui. Cette différence d’âge lui permettra sciemment de solidifier davantage sa passion amoureuse.
Des détails de sa vie d’homme, de couple, remontent petit à petit, qu’ils soient dans la légèreté, l’insouciance, la joie, la tendresse, ou la colère, l’amertume. Somme toute une histoire banale d’un homme et d’une femme qui se sont aimés éperdument.
Il accepte ses pensées plus ou moins négatives, intercalées par le présent qu’il vit avec les personnes regroupées dans la pièce voisine. Elles font remonter l’absurdité de la vie contrebalancée par le bonheur de la vie de couple, lui qui s’est senti si seul. Il se doit de faire face aux injustices de la vie. Des injustices qu’il manifeste par sa nervosité de la prise répétitive de cigarettes qu’il consume aveuglément, marquées par cette musique de Michel Winogradoff qui accentue l’effet négatif.
Les secrets de ce couple fondent comme neige au soleil au fur et à mesure de la progression de l’intrigue. Des révélations qui nous surprennent, nous interpellent et nous font réfléchir au sens que l’on veut donner à sa vie.
Et puis qui sommes-nous pour juger son parcours qui pourrait bien en laisser quelque uns sur le bas-côté de la route de la vie ?
Une narration d’un « amour amère », d’un veuf, faite dans un langage de tous les jours, avec des mots simples, ne cherchant pas l’effet de manche, mais au contraire pour nous toucher au plus profond de notre réflexion.
Une narration coupée par des silences aussi importants que les paroles que Jean-Pierre Bouvier met expressément en valeur dans son jeu affûté, sa mise en scène qui s’efface devant cette histoire incroyable, au rebondissement que l’on peut qualifier de fantastique, assisté délicatement par Anne Plantey.
Jean-Pierre Bouvier capte son auditoire, dans une expression à la fois émouvante et effervescente comme un comprimé qui se dissout dans l’eau de la vie. Un jeu qui lui a valu à Avignon le prix du meilleur comédien en 2021.
Aimer est aussi fort que d'être aimé !
Racontée comme une confession par un comédien habité, cette histoire d'amour nous empoigne dès les premiers mots pour ne plus nous lâcher.
Poignante, romanesque, fabuleuse, extravagante, déchirante ....merveilleuse.
Peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place, jusqu'à la révélation finale, sidérante !
Le talent de Jean Pierre Bouvier est aussi éclatant qu'un bouquet de roses rouges sur du marbre noir.
Nous quittons la salle, secoués jusqu'au fond de notre coeur, avec la certitude d'avoir vécu un grand moment !
Racontée comme une confession par un comédien habité, cette histoire d'amour nous empoigne dès les premiers mots pour ne plus nous lâcher.
Poignante, romanesque, fabuleuse, extravagante, déchirante ....merveilleuse.
Peu à peu les pièces du puzzle se mettent en place, jusqu'à la révélation finale, sidérante !
Le talent de Jean Pierre Bouvier est aussi éclatant qu'un bouquet de roses rouges sur du marbre noir.
Nous quittons la salle, secoués jusqu'au fond de notre coeur, avec la certitude d'avoir vécu un grand moment !
On est parfois induit en erreur par un résumé. Ici on ne peut rien dire de plus tant la chute doit être préservée : Homme d'affaires, fumeur invétéré, passionné de vieilles voitures, amoureux fou de sa femme et désormais veuf, Edouard Carr se raconte… et l’histoire ordinaire d’un fou d’amour. Tantôt avec rudesse, tantôt avec cynisme, souvent avec humour, Carr dissèque ses propres sentiments d'enfant abandonné, trimballé de famille d'accueil en famille d'accueil, cette volonté qui l'a poussé dès l'adolescence à rechercher sa mère et surtout, il détaille avec force les liens fusionnels qui les ont unis Marie-Jo et lui, dès la première rencontre.
Mot après mot, le discours se précise. Parfois, plein de rage devant sa propre impuissance face aux injustices de la vie et de la mort, parfois vulnérable et fragile comme l'orphelin qu'il demeure, fasciné d'avoir, un jour, rencontré un amour si grand.
Jusqu'à la révélation qui met en lumière la dimension unique du personnage de Carr en démontrant magistralement qu’aimer et être aimé échappe à toute morale humaine.
La pièce de Neil Labute est formidablement bien structurée. La version française de Dominique Piat est parfaite. Et l’interprétation de Jean-Pierre Bouvier est de mon point de vue très vraisemblablement moliérisable.
(Spectacle vu au festival d’Avignon 2021).
Mot après mot, le discours se précise. Parfois, plein de rage devant sa propre impuissance face aux injustices de la vie et de la mort, parfois vulnérable et fragile comme l'orphelin qu'il demeure, fasciné d'avoir, un jour, rencontré un amour si grand.
Jusqu'à la révélation qui met en lumière la dimension unique du personnage de Carr en démontrant magistralement qu’aimer et être aimé échappe à toute morale humaine.
La pièce de Neil Labute est formidablement bien structurée. La version française de Dominique Piat est parfaite. Et l’interprétation de Jean-Pierre Bouvier est de mon point de vue très vraisemblablement moliérisable.
(Spectacle vu au festival d’Avignon 2021).
Un décor " En rouge et noir" ... drapeau de mes colères ",.. "j'afficherai mon coeur , en échange d'une trève de douceur", j'exilerai ma peur, j'irai plus haut que ces montagnes de douleurs
Une histoire, comme une légende ... d'un bébé porté par une cigogne , d'un homme brinqueballant le poids de son enfance , d'un enfant, d'un homme , d'un amant, d'un amour... Un "apparté" , dans l'antichambre mortuaire, à l'aune de sa vie et à la veillée de celle qui aura été son point G, son épicentre et dont il n'aura de cesse de maintenir le cordon
Une cascade d'émotions , livrée comme ces poupées gigognes que l'on ouvre , découvre et dont on dévoile les secrets... ou pas ...
Un seul en scène à la mesure du talent de Jean Pierre Bouvier qui fait montre d'une présence et d'un charisme incroyable, qui s'impose et propose, verse, déverse et vous inonde de sa lumière et de ces parts d'ombre. Ombrageux, en état de flow, cet acteur vous embarque dans ce flot qu'il amène et contient tantôt vent debout, tantôt au près serré...
Que dire du texte de Neil Labute qui nous plonge dans ce monde sujet à contreverse dont il semble friand !
Une réflexion "post - séquence" sur ce titre " Amour Amère", dont l'accord ( de l'adjectif) m'interpelle encore à la rédaction mais qui pourrait trouver tout son sens à l'épilogue ( que je ne dévoile bien évidemment pas) , je pose la question ... et vous ?
En conclusion : On aime ces seuls en scène denses, intenses qui focalisent toute l'attention sur la pertinence, la congruence d'un seul, d'une seule..., une séquence émotion jubilatoire, un moment intimiste presque une invite au recueillement ...au sens de l'écoute attentive, très attentive , active , pleine et entière.
Un spectacle proposé dans le cadre du Phenix Festival, une très belle initiative qui a permis, entre autre, la découverte de spectacle de grande qualité en avant première d'avignon.
Une histoire, comme une légende ... d'un bébé porté par une cigogne , d'un homme brinqueballant le poids de son enfance , d'un enfant, d'un homme , d'un amant, d'un amour... Un "apparté" , dans l'antichambre mortuaire, à l'aune de sa vie et à la veillée de celle qui aura été son point G, son épicentre et dont il n'aura de cesse de maintenir le cordon
Une cascade d'émotions , livrée comme ces poupées gigognes que l'on ouvre , découvre et dont on dévoile les secrets... ou pas ...
Un seul en scène à la mesure du talent de Jean Pierre Bouvier qui fait montre d'une présence et d'un charisme incroyable, qui s'impose et propose, verse, déverse et vous inonde de sa lumière et de ces parts d'ombre. Ombrageux, en état de flow, cet acteur vous embarque dans ce flot qu'il amène et contient tantôt vent debout, tantôt au près serré...
Que dire du texte de Neil Labute qui nous plonge dans ce monde sujet à contreverse dont il semble friand !
Une réflexion "post - séquence" sur ce titre " Amour Amère", dont l'accord ( de l'adjectif) m'interpelle encore à la rédaction mais qui pourrait trouver tout son sens à l'épilogue ( que je ne dévoile bien évidemment pas) , je pose la question ... et vous ?
En conclusion : On aime ces seuls en scène denses, intenses qui focalisent toute l'attention sur la pertinence, la congruence d'un seul, d'une seule..., une séquence émotion jubilatoire, un moment intimiste presque une invite au recueillement ...au sens de l'écoute attentive, très attentive , active , pleine et entière.
Un spectacle proposé dans le cadre du Phenix Festival, une très belle initiative qui a permis, entre autre, la découverte de spectacle de grande qualité en avant première d'avignon.
Edouard est malheureux, il vient de perdre l’amour de sa vie, sa femme. Elle était plus âgée, mais qu’importe, ils étaient amoureux fous !
Il a eu un parcours de vie difficile, enfant abandonné, famille d’accueil, il a cherché sa mère, celle qui a osé le laisser et pourquoi ? Il est devenu un homme d’affaires, amateur de vieilles voitures, il s’y connait.
Là devant le cercueil de sa femme, il attend, il doit saluer les voisins et amis qui viennent l’assurer de leur amitié, il s’en fiche, il a perdu Marie-Jo, la femme, la maitresse, celle qui lui a donné deux filles. Elle était mariée quand il l’a rencontré, deux fils, un imbécile de mari, Edouard n’en n’a fait qu’une bouchée, bon il a un peu honte d’avoir brisé un couple (et encore…).
Et puis de confidences en confidences, on comprend peu à peu, on a des doutes.
...
Il a eu un parcours de vie difficile, enfant abandonné, famille d’accueil, il a cherché sa mère, celle qui a osé le laisser et pourquoi ? Il est devenu un homme d’affaires, amateur de vieilles voitures, il s’y connait.
Là devant le cercueil de sa femme, il attend, il doit saluer les voisins et amis qui viennent l’assurer de leur amitié, il s’en fiche, il a perdu Marie-Jo, la femme, la maitresse, celle qui lui a donné deux filles. Elle était mariée quand il l’a rencontré, deux fils, un imbécile de mari, Edouard n’en n’a fait qu’une bouchée, bon il a un peu honte d’avoir brisé un couple (et encore…).
Et puis de confidences en confidences, on comprend peu à peu, on a des doutes.
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