- Théâtre contemporain
- Théâtre La Bruyère
- Paris 9ème
Le Montespan

- Michael Hirsch
- Simon Larvaron
- Salomé Villiers
- Théâtre La Bruyère
- 5, rue La Bruyère
- 75009 Paris
- St-Georges (l.12)
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L’histoire du plus célèbre cocu de France…
En 1663, Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan, et la charmante Françoise de Rochechouart, tombent fous d’amour et se marient.
Les dettes s’accumulent et le Marquis doit absolument s’attirer les bonnes grâces du Roi-Soleil. Louis-Henri part donc en guerre pour Louis XIV, et se réjouit durant son absence que Françoise soit introduite à la cour auprès de la Reine. Mais c’est sans compter sur les appétits du roi pour sa tendre épouse. La nouvelle favorite !
Prêt à tout pour récupérer celle « qu’on n’aime qu’une fois dans une vie », il déclare une guerre sans relâche contre le monarque, refusant toutes faveurs attachées à sa condition de cocu royal, et allant même jusqu’à orner son carrosse de cornes gigantesques…
Les trois comédiens dépoussièrent le Grand Siècle : les saillies fusent, les trouvailles scéniques sont éclatantes et les péripéties de l’intrigue vont tambour battant.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
Marquise d'amour vos beaux yeux me font souffrir !
Pauvre Louis Henri de Pardaillan, marquis de Montespan désargenté et déshonoré.
Le Roi Soleil lui fait de l'ombre. Il lui a barboté sa femme, la belle Athénaïs.
Il a beau s'échiner, s'évertuer, s'agiter pour la récupérer....il est malheureusement plus ingénu qu'ingénieux.
Et sa belle ne l'entend pas. Comme quoi, l'amour rend non seulement aveugle, mais sourd.
Voilà une formidable adaptation du roman de Jean Teulé, qui restitue avec talent son humour irrésistible et sa langue piquante et imagée.
Nous la devons à la talentueuse Salomé Villiers, qui s'offre par la même occasion le beau rôle de la Montespan, ainsi qu'une kyrielle d'autres, tous aussi savoureux.
Car ils ne sont que trois pour faire revivre avec truculence ces quelques 20 personnages qui tourbillonnent sous nos yeux.
A ses côtés, Simon Larvaron, gascon obstiné, raillé par tous, et amoureux transi de sa femme, souffre le martyr. Avec sa voix profonde et ses yeux inconsolables, il est "Le Montespan" pour notre plus grand bonheur.
Le troisième larron a délaissé son habit de one man show pour endosser celui d'une vingtaine de personnages. Michaël Hirsch, digne héritier de Sganarelle, est le trublion indispensable de ce trio magistral.
Mais cette aventure ne serait pas possible sans la baguette magique d'Etienne Launay, qui nous offre une mise en scène virevoltante, directement inspirée du théâtre de tréteaux, très en vogue à l'époque. Chef d'orchestre de cette partition brillante et rythmée, il réussit le pari de transformer la scène miniature du théâtre de la Huchette en atout ! Chapeau !
Depuis que nous l'avons vue, la pièce a parcouru un sacré chemin !
Molière de la révélation féminine pour Salomé Villiers.
Gloire Avignonnaise ....
Portée par son succès, elle va poser ses valises au Théâtre La Bruyère
N'hésitez pas !
Sylvie Tuffier
Parole d'acteur : "Ca fait quand même chier de devoir tout payer avec des pièces à l'effigie de l'amant de sa femme" (Simon Larvaron)
La Montespan vous dit...
Trois acteurs se changent toutes les 5 mn comme Brachetti pour jouer des dizaines de rôles en prenant des accents différents et en faisant des mimiques...
Nous nous sommes tout simplement ennuyés. Le jeu des acteurs est bon mais ne permet pas d'éclipser cette piètre mise en scène. C'est mièvre, les blagues sont lourdes et vulgaires, et les costumes et décors sont d'une simplicité affligeante.
Le temps paraissait long, très long.
Un humour souvent potache, voire gratuitement vulgaire, se voulant choquant ou faussement original.
Du bon, quand-même, avec trois comédiens de qualité. un Simon LARVARAN très convaincant dans un rôle difficile à camper, desservi par des dialogues manquant de piquant et de saveur. Salomé VILLIERS très juste dans tous ses rôles, et la première hier soir pour un nouveau comédien venant compléter le trio avec brio.
Mais tout ça ne compense pas le manque de rythme et d'essence d'une écriture plate. Dommage, car il y avait à dire sur la vie du Montespan...
Trois acteurs se changent toutes les 5 mn comme Brachetti pour jouer des dizaines de rôles en prenant des accents différents et en faisant des mimiques ridicules, c'est saoûlant à la longue et fatigant.
C'est une farce satirique, pas une pièce de théâtre classique et historique. C'est insultant pour le pauvre Montespan qui doit se retourner dans sa tombe.
La pièce ne trouve pas son style : mélange de langages ancien et moderne avec expressions d'aujourd'hui et gros mots vulgaires, imitations douteuses (jeu de mots sur Macron nul et qui n'a pas sa place ici, mimiques à la Louis de Funès, parodie de Louis XIV ridicule, le pompon étant la scène espagnole avec Don Carlos...), maquillages grotesques, costumes affreux et minables, cheveux sales pendouillants, c'est pitoyable...
Mme de Montespan a une seule robe, affreuse ! On n'est pas ému pour deux sous par ce Montespan, on ne sent pas son désespoir et sa passion.
Le 3e personnage, l'homme qui se change toutes les 5 minutes, est exaspérant tant il en fait trop et tente de tirer la couverture à lui, et ça se sent dès la première minute du spectacle quand il sort la tête entre les deux pans de rideau de scène.
Impression de malaise, d'ennui et de déception tout le spectacle et qui poursuit encore après.
Terriblement décevant sur le plan historique, et pas drôle du tout (ce n'était d'ailleurs pas supposé être drôle vu le sujet, mais les acteurs en font une farce prétentieuse qui reste petit budget).
Le théâtre du Gymnase n'est pas fait pour ce genre de spectacle, qui devrait être donné sur un tréteau de foire ou dans une cave/caveau de café-théâtre.
Cette comédie est jouée avec une dose d’humour et d’émotion à un rythme soutenu. Le jeu des comédiens est remarquable. Ils interprètent à trois des rôles multiples changeants de costume à chaque instant.
Cette pièce devrait plaire à toutes les générations.