Ses critiques
61 critiques
8,5/10
Superbe pièce de Lucie Depauw, fine et percutante, autour d'un thème pour lequel les écueils étaient pourtant nombreux.
Le texte est précis, l'écriture rythmée, et la mise en scène d'Hervé Van der Meulen se révèle très juste. On est porté d'un bout à l'autre de la pièce par ces récits entrecroisés et ces pas de danse entremêlés.
Elsa Lepoivre est bouleversante à chaque prise de parole, Hervé Pierre émouvant d'un bout à l'autre, et Christian Gonon très juste - et excellent danseur au demeurant.
Une pièce originale et très réussie, qui reste dans les mémoires des spectateurs.
Le texte est précis, l'écriture rythmée, et la mise en scène d'Hervé Van der Meulen se révèle très juste. On est porté d'un bout à l'autre de la pièce par ces récits entrecroisés et ces pas de danse entremêlés.
Elsa Lepoivre est bouleversante à chaque prise de parole, Hervé Pierre émouvant d'un bout à l'autre, et Christian Gonon très juste - et excellent danseur au demeurant.
Une pièce originale et très réussie, qui reste dans les mémoires des spectateurs.
4/10
Quelle déception et quel ennui que cette pièce, qui rentre tout droit dans la catégorie des pièces qui souffrent du syndrome de la tête d'affiche (quelle surprise de découvrir une si bonne note du Balcon !) !
Le texte est bâclé, avec des personnages caricaturaux et des situations prévisibles. Faute d'avoir su tisser une véritable histoire collective, la pièce se résume à une succession de saynètes à 2 ou 3, avec des entrées et des sorties pas fluides du tout.
Les acteurs ne jouent pas entre eux, et manquent totalement de sincérité et de naturel dans leur jeu, à l'expression notable et salutaire d'Isabelle Gélinas, et dans une moindre mesure de Bruno Salomone.
Quant au décor et à la mise en scène, on frise le kitch avec cette pelouse synthétique et ces plans projetés sur des écrans dignes de fonds d'écran Windows, sans compter les rotations du banc et les passages d'enfants non justifiés par une progression de l'intrigue.
Bref, une pièce uniquement construite autour de têtes d'affiches, pensée dès sa conception pour la captation télé (pauvres téléspectateurs, pourquoi ne pas avoir retenu 'Nos femmes' pour la diffusion en direct avant les Molière ?)... un petit jeu sans consistance.
Le texte est bâclé, avec des personnages caricaturaux et des situations prévisibles. Faute d'avoir su tisser une véritable histoire collective, la pièce se résume à une succession de saynètes à 2 ou 3, avec des entrées et des sorties pas fluides du tout.
Les acteurs ne jouent pas entre eux, et manquent totalement de sincérité et de naturel dans leur jeu, à l'expression notable et salutaire d'Isabelle Gélinas, et dans une moindre mesure de Bruno Salomone.
Quant au décor et à la mise en scène, on frise le kitch avec cette pelouse synthétique et ces plans projetés sur des écrans dignes de fonds d'écran Windows, sans compter les rotations du banc et les passages d'enfants non justifiés par une progression de l'intrigue.
Bref, une pièce uniquement construite autour de têtes d'affiches, pensée dès sa conception pour la captation télé (pauvres téléspectateurs, pourquoi ne pas avoir retenu 'Nos femmes' pour la diffusion en direct avant les Molière ?)... un petit jeu sans consistance.
5,5/10
Du bon et du vraiment moins bon dans cet Ivanov mis en scène par Luc Bondy.
Le bon : une scénographie et des décors brillamment pensés par Richard Peduzzi, qui confèrent à la pièce une atmosphère si particulière. Certains tableaux lors de la scène du mariage sont splendides.
Le moins bon : une direction d'acteurs déroutante, qui plonge tous les personnages dans une apathie et une lenteur qui créent une pesanteur, et parfois un véritable ennui, dans leur jeu.
La conséquence: Ivanov ne semble plus si différent des autres, tous ayant sombré dans une sorte de torpeur, et le jeu de Micha Lescot perd en sincérité, frisant souvent le second degré, notamment lors des scènes d'amour ou de rupture qui se retrouvent jouées avec le même flegme.
Le résultat : on a le sentiment de passer à côté d'une des dimensions de cette oeuvre magistrale de Tchekhov, l'ensemble manquant singulièrement de rythme et de sincérité dans le jeu et les relations entre les personnages.
Le bon : une scénographie et des décors brillamment pensés par Richard Peduzzi, qui confèrent à la pièce une atmosphère si particulière. Certains tableaux lors de la scène du mariage sont splendides.
Le moins bon : une direction d'acteurs déroutante, qui plonge tous les personnages dans une apathie et une lenteur qui créent une pesanteur, et parfois un véritable ennui, dans leur jeu.
La conséquence: Ivanov ne semble plus si différent des autres, tous ayant sombré dans une sorte de torpeur, et le jeu de Micha Lescot perd en sincérité, frisant souvent le second degré, notamment lors des scènes d'amour ou de rupture qui se retrouvent jouées avec le même flegme.
Le résultat : on a le sentiment de passer à côté d'une des dimensions de cette oeuvre magistrale de Tchekhov, l'ensemble manquant singulièrement de rythme et de sincérité dans le jeu et les relations entre les personnages.
7,5/10
Un huis-clos savoureux, avec un texte fin et touchant d'Eric Assous, et un duo d'acteurs justes et percutants dans leur interprétation.
Fanny Cottençon est particulièrement convaincante dans son rôle de l'épouse amoureuse et suspicieuse, et le jeu diamétralement opposé de Jean-Luc Moreau confère à leur duo une vraie dimension comique.
Les situations et les répliques sont bien moins attendues que ce à quoi l'on pourrait s'attendre, sans que des rebondissements excessifs ne viennent parasiter le cheminement clair de l'intrigue et du jeu.
Seul regret : que la scène de fin, forte et enlevée, soit entrecoupée des rires des spectateurs, que Jean-Luc Moreau continue de régaler de ses mimiques, au détriment de l'intensité de cet échange final.
Fanny Cottençon est particulièrement convaincante dans son rôle de l'épouse amoureuse et suspicieuse, et le jeu diamétralement opposé de Jean-Luc Moreau confère à leur duo une vraie dimension comique.
Les situations et les répliques sont bien moins attendues que ce à quoi l'on pourrait s'attendre, sans que des rebondissements excessifs ne viennent parasiter le cheminement clair de l'intrigue et du jeu.
Seul regret : que la scène de fin, forte et enlevée, soit entrecoupée des rires des spectateurs, que Jean-Luc Moreau continue de régaler de ses mimiques, au détriment de l'intensité de cet échange final.
5,5/10
Une déception, alors que les prestations de François Morel sont généralement des plus réussies et des plus touchantes - c'était particulièrement le cas pour son spectacle 'bien des choses'.
Le texte est assez bon, même si le style est trop souvent 'écrit' et manque de spontanéité, l'imagination de François Morel reste débordante et les idées foisonnantes.
Mais la mise en scène de Benjamin Guillard dessert la pièce : François Morel flotte sur une scène trop grande pour lui, qu'il tente d'occuper par des déplacements incessants, qui viennent polluer son jeu.
Résultat : on perd un peu le fil du spectacle, et on perd surtout la finesse d'interprétation de Morel, qui nécessite de pouvoir apprécier la subtilité de son jeu plus que la fébrilité de ses mouvements sur scène.
Le texte est assez bon, même si le style est trop souvent 'écrit' et manque de spontanéité, l'imagination de François Morel reste débordante et les idées foisonnantes.
Mais la mise en scène de Benjamin Guillard dessert la pièce : François Morel flotte sur une scène trop grande pour lui, qu'il tente d'occuper par des déplacements incessants, qui viennent polluer son jeu.
Résultat : on perd un peu le fil du spectacle, et on perd surtout la finesse d'interprétation de Morel, qui nécessite de pouvoir apprécier la subtilité de son jeu plus que la fébrilité de ses mouvements sur scène.