Ses critiques
61 critiques
7/10
Jolie découverte avec cette nouvelle pièce de Léonore Confino, superbement portée par une troupe de comédiens alliant justesse des émotions et énergie communicative.
Derrière l'intrigue, qui donne une colonne vertébrale à la pièce sans que celle-ci ne se contente heureusement de cet horizon, on assiste à un florilège de réflexions et d'interpellations de la part des jeunes personnages.
La pièce ouvre de multiples voies, sans apporter de réponses définitives sur chaque question soulevée, avec le dessein manifeste d'interpeller les spectateurs et de réveiller certaines interrogations enfouies.
La mise en scène sacrifie à certains incontournables du moment - comédiens présents sur scène dès l'entrée, chants et chorégraphies, dépassement du 4ème mur - mais l'ensemble reste cohérent et abouti.
On retient donc de cette pièce la personnalité de ces comédiens et la grande qualité de leur interprétation d'un texte inattendu et saisissant.
Derrière l'intrigue, qui donne une colonne vertébrale à la pièce sans que celle-ci ne se contente heureusement de cet horizon, on assiste à un florilège de réflexions et d'interpellations de la part des jeunes personnages.
La pièce ouvre de multiples voies, sans apporter de réponses définitives sur chaque question soulevée, avec le dessein manifeste d'interpeller les spectateurs et de réveiller certaines interrogations enfouies.
La mise en scène sacrifie à certains incontournables du moment - comédiens présents sur scène dès l'entrée, chants et chorégraphies, dépassement du 4ème mur - mais l'ensemble reste cohérent et abouti.
On retient donc de cette pièce la personnalité de ces comédiens et la grande qualité de leur interprétation d'un texte inattendu et saisissant.
8,5/10
Inutile de dire que l'attente était forte, après ces succès en série pour Alexis Michalik et sa bande. Et le pari est réussi, avec à la clé une nouvelle démonstration de force et une soirée de théâtre exceptionnelle ! Une véritable ode à ce qui constitue un des plus beaux chefs d'oeuvre du théâtre français, un cri d'amour à la création théâtrale.
Avec une audace de la part de Michalik, celle d'avoir osé emprunter à un autre univers, celui de la comédie, comme en témoigne un texte davantage porté sur l'humour que ses précédents, ainsi que le choix d'un acteur issu de cet univers, Guillaume Sentou, pour occuper le rôle titre. Une audace qui paie, et qui prouve une fois encore qu'il est possible d'allier exigence et accessibilité quand le talent est là.
Michalik ne s'est pour autant pas départi de son goût pour les personnages et les décors alternant à vue, ainsi que des incursions de registres différents (une scène de danse, des moments d'émotion purs) au sein de son texte. Des clins d'oeil qui ravissent les fidèles et qui placent Edmond dans la lignée de ses pièces précédentes.
Et c'est presque le Michalik metteur en scène que le Michalik auteur qu'on a le plus envie d'applaudir à la fin - en standing ovation, pendant de longues minutes -, pour avoir réussi à diriger avec talent et minutie une troupe de 12 acteurs et de dizaines de personnages. Comme toujours dans ses pièces, les déplacements, changements de costumes et de décor sont millimétrés, avec un résultat fabuleux.
Car le texte est sans faille, entraînant le spectateur dans des coulisses insoupçonnées, mais on n'en attendait pas moins d'un texte qui s'appuie sur une des plus belles pièces du répertoire français, dont de larges extraits sont représentés sur scène, dont le final majestueux qui emporte inévitablement le spectateur.
Un seul regret pourrait poindre, à savoir que la magie et le charme de la simplicité des deux premières pièces de Michalik ont laissé un peu de leur place à la splendeur et la grandeur des décors et des costumes. Mais c'était le prix à payer pour réussir ce pari fou, et c'est le signe éclatant que Michalik est bel et bien entré dans la cour des grands.
Avec une audace de la part de Michalik, celle d'avoir osé emprunter à un autre univers, celui de la comédie, comme en témoigne un texte davantage porté sur l'humour que ses précédents, ainsi que le choix d'un acteur issu de cet univers, Guillaume Sentou, pour occuper le rôle titre. Une audace qui paie, et qui prouve une fois encore qu'il est possible d'allier exigence et accessibilité quand le talent est là.
Michalik ne s'est pour autant pas départi de son goût pour les personnages et les décors alternant à vue, ainsi que des incursions de registres différents (une scène de danse, des moments d'émotion purs) au sein de son texte. Des clins d'oeil qui ravissent les fidèles et qui placent Edmond dans la lignée de ses pièces précédentes.
Et c'est presque le Michalik metteur en scène que le Michalik auteur qu'on a le plus envie d'applaudir à la fin - en standing ovation, pendant de longues minutes -, pour avoir réussi à diriger avec talent et minutie une troupe de 12 acteurs et de dizaines de personnages. Comme toujours dans ses pièces, les déplacements, changements de costumes et de décor sont millimétrés, avec un résultat fabuleux.
Car le texte est sans faille, entraînant le spectateur dans des coulisses insoupçonnées, mais on n'en attendait pas moins d'un texte qui s'appuie sur une des plus belles pièces du répertoire français, dont de larges extraits sont représentés sur scène, dont le final majestueux qui emporte inévitablement le spectateur.
Un seul regret pourrait poindre, à savoir que la magie et le charme de la simplicité des deux premières pièces de Michalik ont laissé un peu de leur place à la splendeur et la grandeur des décors et des costumes. Mais c'était le prix à payer pour réussir ce pari fou, et c'est le signe éclatant que Michalik est bel et bien entré dans la cour des grands.
8/10
Une version éclatante de cette oeuvre de Marivaux, que l'on pense déjà connaitre mais que l'on se surprend à redécouvrir dans cette mise en scène très réussie de Salomé Villiers.
Cette mise en scène, percutante et rafraîchissante, avec des inserts de vidéos et des ressorts comiques que l'on est peu habitués à voir dans des œuvres classiques, est et reste d'un bout à l'autre au service du texte.
C'est la grande force de cette direction, et du jeu des 5 protagonistes, celle de donner à entendre le texte de Marivaux dans toute son ampleur, dans toute son intemporalité. Une très belle performance.
On ressort surpris et heureux de voir un classique parmi les classiques ainsi dynamisé, pour le plus grand bonheur des spectateurs - des habitués du Lucernaire aux lycéens amenés par leur professeur.
Cette mise en scène, percutante et rafraîchissante, avec des inserts de vidéos et des ressorts comiques que l'on est peu habitués à voir dans des œuvres classiques, est et reste d'un bout à l'autre au service du texte.
C'est la grande force de cette direction, et du jeu des 5 protagonistes, celle de donner à entendre le texte de Marivaux dans toute son ampleur, dans toute son intemporalité. Une très belle performance.
On ressort surpris et heureux de voir un classique parmi les classiques ainsi dynamisé, pour le plus grand bonheur des spectateurs - des habitués du Lucernaire aux lycéens amenés par leur professeur.
5,5/10
Une frustration. Le sujet était alléchant, le parti pris de l'écriture séduisant et les intentions de mise en scène attirantes. Mais les problèmes de structuration du texte l'emportent sur le reste.
Le parti pris d'origine de Clémence Weill était original, avec cet entremêlement de récits des uns imaginant ce que doit être la vie des autres. Tentant d'aller au-delà de l'intuition première, des clichés primaires.
Mais cette dynamique finit par s'essouffler à force de monologues trop longs, trop écrits et trop répétitifs. Passées les saillies géniales du début, on a le sentiment que les personnages tournent en rond, comme ils pivotent sur leurs fauteuils.
Comme pour y remédier, le texte bascule dans des saynètes, dont on peine à les intégrer à la structure des échanges qui les ont précédées, et qui brisent le parti pris d'origine des récits croisés de personnages qui ne se croisent pas. Et l'écriture de ces saynètes n'est pas au même niveau que le reste.
Le temps semble alors long, malgré le jeu inspiré de Benoît Guilbert, Julie Recoing et Thomas Rortais, et en dépit d'une mise en scène de qualité de Laurent Brethome. Il devient à la fin difficile de rester accroché et attentif aux développements d'un récit qui semble s'étirer et s'égarer. Une déception donc.
Le parti pris d'origine de Clémence Weill était original, avec cet entremêlement de récits des uns imaginant ce que doit être la vie des autres. Tentant d'aller au-delà de l'intuition première, des clichés primaires.
Mais cette dynamique finit par s'essouffler à force de monologues trop longs, trop écrits et trop répétitifs. Passées les saillies géniales du début, on a le sentiment que les personnages tournent en rond, comme ils pivotent sur leurs fauteuils.
Comme pour y remédier, le texte bascule dans des saynètes, dont on peine à les intégrer à la structure des échanges qui les ont précédées, et qui brisent le parti pris d'origine des récits croisés de personnages qui ne se croisent pas. Et l'écriture de ces saynètes n'est pas au même niveau que le reste.
Le temps semble alors long, malgré le jeu inspiré de Benoît Guilbert, Julie Recoing et Thomas Rortais, et en dépit d'une mise en scène de qualité de Laurent Brethome. Il devient à la fin difficile de rester accroché et attentif aux développements d'un récit qui semble s'étirer et s'égarer. Une déception donc.
7,5/10
Pièce savoureuse, avec une adaptation de Thomas Le Douarec assez réussie de l'oeuvre d'Oscar Wilde. On retrouve avec plaisir les traits d'esprit de cet auteur et la saveur particulière de ses écrits.
Les personnages sont bien campés, et, passé le début de la pièce qui tarde à trouver son rythme avec des échanges trop "joués", on se laisse porter par leur interprétation et la finesse de leur jeu.
Petit bémol pour la mise en scène de Thomas Le Douarec, ingénieuse par moments et flottante à d'autres, mais le jeu de lumières et la musique confèrent une ambiance bien particulière aux différents tableaux.
Les personnages sont bien campés, et, passé le début de la pièce qui tarde à trouver son rythme avec des échanges trop "joués", on se laisse porter par leur interprétation et la finesse de leur jeu.
Petit bémol pour la mise en scène de Thomas Le Douarec, ingénieuse par moments et flottante à d'autres, mais le jeu de lumières et la musique confèrent une ambiance bien particulière aux différents tableaux.