Ses critiques
61 critiques
7,5/10
Une pièce originale, rafraîchissante et qui fait réfléchir.
L'idée est excellente : décrypter les préceptes de Machiavel en les transposant au présent, dans le cadre inattendu et désopilant d'un séminaire d'entreprise.
Les personnages sont bien campés et le texte passe subtilement d'une citation de Machiavel à une réplique hilarante d'un candidat de ce séminaire, sans que le fil conducteur de la pièce ne se perde.
Mais c'est peut-être la mise en scène qui empêche à la pièce d'exceller, avec des aller-retour trop nombreux entre la salle et la scène, et des séquences de jeu qui semblent souvent se répéter.
La pièce reste malgré cela un très bon moment de théâtre, d'où l'on ressort diverti et enrichi.
L'idée est excellente : décrypter les préceptes de Machiavel en les transposant au présent, dans le cadre inattendu et désopilant d'un séminaire d'entreprise.
Les personnages sont bien campés et le texte passe subtilement d'une citation de Machiavel à une réplique hilarante d'un candidat de ce séminaire, sans que le fil conducteur de la pièce ne se perde.
Mais c'est peut-être la mise en scène qui empêche à la pièce d'exceller, avec des aller-retour trop nombreux entre la salle et la scène, et des séquences de jeu qui semblent souvent se répéter.
La pièce reste malgré cela un très bon moment de théâtre, d'où l'on ressort diverti et enrichi.
8,5/10
Une très belle surprise que ces Visites à Mr Green.
Comme le jeune homme qui est obligé de rendre visite à ce vieil homme, on découvre au début de la pièce un appartement sombre et un homme taciturne. Et, petit à petit, l'appartement reprend vie, et avec lui Mr Green, son occupant.
Le texte est à la fois simple et poignant, et bien des sujets qui y sont abordés - la tolérance, notamment à l'égard des différences de religion ou d'orientation sexuelle - ont une résonance tout à fait actuelle.
Le jeu des acteurs est tout en finesse, à l'image de la pudeur qu'a chacun des personnages à l'égard de l'autre, et l'on ressort touché par le texte et porté par son optimisme résolu, envers et contre tout.
Comme le jeune homme qui est obligé de rendre visite à ce vieil homme, on découvre au début de la pièce un appartement sombre et un homme taciturne. Et, petit à petit, l'appartement reprend vie, et avec lui Mr Green, son occupant.
Le texte est à la fois simple et poignant, et bien des sujets qui y sont abordés - la tolérance, notamment à l'égard des différences de religion ou d'orientation sexuelle - ont une résonance tout à fait actuelle.
Le jeu des acteurs est tout en finesse, à l'image de la pudeur qu'a chacun des personnages à l'égard de l'autre, et l'on ressort touché par le texte et porté par son optimisme résolu, envers et contre tout.
6/10
Une pièce qui laisse un sentiment curieux d'inachevé, d'un entre-deux que le metteur en scène n'aurait pas su trancher.
Si l'adaptation d'Eric Emmanuel-Schmitt du roman de Stefan Zweig est plutôt réussie, et le jeu de Francis Huster relativement juste quoiqu'un peu habituel de sa part, la mise en scène de Steve Suissa semble flotter entre deux rives.
Trop mouvementée pour un seul-en-scène, avec Francis Huster alternant mini-déplacements et changements de voix pour incarner d'autres personnages. Mais dans le même temps trop dénudée pour donner au texte l'ampleur qu'il requiert, Francis Huster se démenant seul pour animer le plateau à grand renfort de voix enregistrées pour lui donner la réplique.
Il aurait mieux valu opérer un choix clair entre le seul-en-scène, avec un Francis Huster conteur d'une histoire plutôt que comédien cherchant à la rendre matériellement visible, et la pièce plus classique, avec le renfort bienvenu de 2 ou 3 comédiens qui l'auraient épaulé pour porter cette histoire.
On reste un peu sur sa faim.
Si l'adaptation d'Eric Emmanuel-Schmitt du roman de Stefan Zweig est plutôt réussie, et le jeu de Francis Huster relativement juste quoiqu'un peu habituel de sa part, la mise en scène de Steve Suissa semble flotter entre deux rives.
Trop mouvementée pour un seul-en-scène, avec Francis Huster alternant mini-déplacements et changements de voix pour incarner d'autres personnages. Mais dans le même temps trop dénudée pour donner au texte l'ampleur qu'il requiert, Francis Huster se démenant seul pour animer le plateau à grand renfort de voix enregistrées pour lui donner la réplique.
Il aurait mieux valu opérer un choix clair entre le seul-en-scène, avec un Francis Huster conteur d'une histoire plutôt que comédien cherchant à la rendre matériellement visible, et la pièce plus classique, avec le renfort bienvenu de 2 ou 3 comédiens qui l'auraient épaulé pour porter cette histoire.
On reste un peu sur sa faim.
9/10
Au départ, un open space comme tant d'autres et des personnages à l'allure si commune. Au final, une pièce qui ne ressemble à aucune autre.
Mime, danse, chant, lumière, sons... tous les talents ont été convoqués pour réussir cette mise en scène sublime.
L'esthétique des tableaux est irréprochable, et le rire est au rendez-vous d'un bout à l'autre du spectacle. Si le texte est absent de cette pièce, les intentions des personnages n'en sont que plus saisissantes et le résultat criant de vérité. Cet open space anonyme voit défiler tous les états de l'âme humaine, toutes les envies, tous les espoirs. Une pièce sans parole, mais si parlante - et si vivante, si hilarante.
Mime, danse, chant, lumière, sons... tous les talents ont été convoqués pour réussir cette mise en scène sublime.
L'esthétique des tableaux est irréprochable, et le rire est au rendez-vous d'un bout à l'autre du spectacle. Si le texte est absent de cette pièce, les intentions des personnages n'en sont que plus saisissantes et le résultat criant de vérité. Cet open space anonyme voit défiler tous les états de l'âme humaine, toutes les envies, tous les espoirs. Une pièce sans parole, mais si parlante - et si vivante, si hilarante.
7/10
S'il fallait retenir une chose de cette pièce, ce serait la prestation exceptionnelle de Jacques Weber. Seul sur scène, dissertant pendant 2 heures sur le passé et l'avenir de l'Europe, et parvenant pour autant à captiver l'attention du public et nous entraîner dans son sillage sur les routes du Vieux continent. Quelle prouesse !
Du coup, le caractère inégal du texte de BHL dessert la pièce, alternant entre des fulgurances qui font réfléchir et des lieux communs qui font sourire. Une partition assez attendue et surannée sur les grands hommes et penseurs fondateurs de l'Europe disparus, heureusement mise en musique de façon magistrale par un Jacques Weber habité par son sujet.
Du coup, le caractère inégal du texte de BHL dessert la pièce, alternant entre des fulgurances qui font réfléchir et des lieux communs qui font sourire. Une partition assez attendue et surannée sur les grands hommes et penseurs fondateurs de l'Europe disparus, heureusement mise en musique de façon magistrale par un Jacques Weber habité par son sujet.