Ses critiques
61 critiques
9/10
Sublime. Une performance exceptionnelle, un choc émotionnel. Le texte d'Andréa Bescond est incisif, corrosif, jouissif. Elle réussit à passer de l'humour débridé à l'émotion sincère en un clin d'oeil.
Son jeu est à la hauteur de cette partition sublime, sincère et poignant. On glisse d'un personnage à l'autre, porté par Andréa Bescond avec grâce et sensibilité.
La mise en scène d'Eric Metayer est très réussie. Danse et jeu s'entremêlent et se nourrissent, et la magie opère à merveille lorsque l'on passe d'une période à une autre, de la réalité à l'imagination.
Enfin le travail de son et de lumière est remarquable, et le tableau final est d'une beauté toute particulière.
Standing ovation finale pour cette comédienne, qui, jusque aux saluts, est toute en sensibilité et en émotion.
Son jeu est à la hauteur de cette partition sublime, sincère et poignant. On glisse d'un personnage à l'autre, porté par Andréa Bescond avec grâce et sensibilité.
La mise en scène d'Eric Metayer est très réussie. Danse et jeu s'entremêlent et se nourrissent, et la magie opère à merveille lorsque l'on passe d'une période à une autre, de la réalité à l'imagination.
Enfin le travail de son et de lumière est remarquable, et le tableau final est d'une beauté toute particulière.
Standing ovation finale pour cette comédienne, qui, jusque aux saluts, est toute en sensibilité et en émotion.
9,5/10
Un souffle incroyable. C'est ce qu'on se dit en entendant ce texte de Laurent Mauvignier défiler sans jamais s'essouffler, enchaîner les mots et les émotions sans cesser sa cadence géniale.
C'est ce qu'on se dit en entendant Denis Podalydès porter ce récit et emporter le spectateur, en donner à entendre chaque respiration, en faire ressortir l'intensité sans user de facilité.
C'est ce qu'on se dit en restant pendu aux lèvres de l'acteur pendant cette longue phrase, le ventre noué par les halètements et la rage qui montent à mesure qu'on l'entend, que l'on attend.
La pièce finit comme elle a commencé, dans un murmure. Ce n'était qu'un souffle, mais quel souffle.
C'est ce qu'on se dit en entendant Denis Podalydès porter ce récit et emporter le spectateur, en donner à entendre chaque respiration, en faire ressortir l'intensité sans user de facilité.
C'est ce qu'on se dit en restant pendu aux lèvres de l'acteur pendant cette longue phrase, le ventre noué par les halètements et la rage qui montent à mesure qu'on l'entend, que l'on attend.
La pièce finit comme elle a commencé, dans un murmure. Ce n'était qu'un souffle, mais quel souffle.
7,5/10
S'attaquer à un tel monument avec la volonté d'en proposer une mise en scène renouvelée et une lecture éclairée était un pari ambitieux de la part d'Eric Ruf, et le pari est plutôt remporté.
La transposition au XXème siècle dans le Sud de l'Italie fonctionne très bien, donnant à la pièce une coloration visuelle et sonore si particulière, et soulignant sa dimension intemporelle avec brio.
La scénographie, comme à chaque fois avec Eric Ruf, est précise et esthétique, avec un jeu de décors et de lumière qui participe de l'intrigue, des scènes de fêtes au caveau de la fin.
Le seul bémol concerne le jeu des comédiens. Jérémy Lopez est la plupart du temps convaincant, malgré quelques traits d'humour dans l'intonation peu à propos, mais c'est surtout Suliane Brahim qui déconcerte, avec un jeu juste mais une diction changeante et trop souvent gémissante - et crispante.
La transposition au XXème siècle dans le Sud de l'Italie fonctionne très bien, donnant à la pièce une coloration visuelle et sonore si particulière, et soulignant sa dimension intemporelle avec brio.
La scénographie, comme à chaque fois avec Eric Ruf, est précise et esthétique, avec un jeu de décors et de lumière qui participe de l'intrigue, des scènes de fêtes au caveau de la fin.
Le seul bémol concerne le jeu des comédiens. Jérémy Lopez est la plupart du temps convaincant, malgré quelques traits d'humour dans l'intonation peu à propos, mais c'est surtout Suliane Brahim qui déconcerte, avec un jeu juste mais une diction changeante et trop souvent gémissante - et crispante.
7,5/10
Cette adaptation de l'oeuvre de Joseph Kessel était ambitieuse. Comment retracer une chevauchée à travers le temps et les plaines d'Afghanistan, avec pour seuls accessoires 2 tabourets et un rideau ?
D'un point de vue scénographique, le pari est entièrement réussi. La mise en scène d'Eric Bouvron et Anne Bourgeois est pleine d'inventivité, donnant à voir tout un univers à partir de simples trouvailles.
La prestation des artistes est réussie, avec une mention toute particulière pour Khalid K. dont les chants et bruitages accompagnent le récit, lui conférant sa densité et sa dimension onirique.
C'est peut-être sur le plan de l'adaptation du récit, et de sa lisibilité pour un spectateur non averti, que le bât blesse : on a l'impression de passer à côté de la profondeur et de la subtilité de l'oeuvre.
D'un point de vue scénographique, le pari est entièrement réussi. La mise en scène d'Eric Bouvron et Anne Bourgeois est pleine d'inventivité, donnant à voir tout un univers à partir de simples trouvailles.
La prestation des artistes est réussie, avec une mention toute particulière pour Khalid K. dont les chants et bruitages accompagnent le récit, lui conférant sa densité et sa dimension onirique.
C'est peut-être sur le plan de l'adaptation du récit, et de sa lisibilité pour un spectateur non averti, que le bât blesse : on a l'impression de passer à côté de la profondeur et de la subtilité de l'oeuvre.
8/10
Très belle découverte que cette pièce, qui illustre une nouvelle fois la qualité de la programmation du Théâtre de Poche.
Alexis Moncorgé porte le texte et emporte les spectateurs, à qui il adresse son récit et qui sont, après quelques minutes le temps que la pièce démarre, pendus à ses lèvres, haletants avec le protagoniste.
La disposition de la salle et la mise en scène pleine de malice de Caroline Darnay participent de cette communion, et accompagnement les rebondissements de ce texte poignant de Stefan Zweig.
Le comédien se réjouit de cette osmose à la fin de la représentation, encore ému du voyage qu'il a proposé aux spectateurs - qui en ressortent au moins aussi émus, et heureux de cette découverte.
Alexis Moncorgé porte le texte et emporte les spectateurs, à qui il adresse son récit et qui sont, après quelques minutes le temps que la pièce démarre, pendus à ses lèvres, haletants avec le protagoniste.
La disposition de la salle et la mise en scène pleine de malice de Caroline Darnay participent de cette communion, et accompagnement les rebondissements de ce texte poignant de Stefan Zweig.
Le comédien se réjouit de cette osmose à la fin de la représentation, encore ému du voyage qu'il a proposé aux spectateurs - qui en ressortent au moins aussi émus, et heureux de cette découverte.