Ses critiques
61 critiques
9/10
Très belle soirée sous le toit du théâtre Dromesko, avec un spectacle qui voltige entre le théâtre, les acrobaties, la danse, la musique et la poésie.
Le spectacle s'ouvre sur une séquence comique, puis la mécanique se met en place, et on alterne entre les scènes et les émotions jusqu'à s'y perdre avec plaisir, bercé par la musique et le chant.
La troupe est aussi juste dans le jeu que précise dans les déplacements, et les tableaux collectifs sont d'une beauté et d'une puissance symbolique remarquables. C'est juste et jubilatoire.
Le spectacle se finit par un partage entre les acteurs et les spectateurs autour du banquet dressé au milieu, prolongeant la magie de ces scènes et le plaisir éprouvé pendant cette heure et demi de magie.
Le spectacle s'ouvre sur une séquence comique, puis la mécanique se met en place, et on alterne entre les scènes et les émotions jusqu'à s'y perdre avec plaisir, bercé par la musique et le chant.
La troupe est aussi juste dans le jeu que précise dans les déplacements, et les tableaux collectifs sont d'une beauté et d'une puissance symbolique remarquables. C'est juste et jubilatoire.
Le spectacle se finit par un partage entre les acteurs et les spectateurs autour du banquet dressé au milieu, prolongeant la magie de ces scènes et le plaisir éprouvé pendant cette heure et demi de magie.
6/10
Le pari était audacieux et la promesse alléchante, mais le résultat n'est pas à la hauteur des espérances - ni des critiques dithyrambiques lues ici et qui mettaient l'eau à la bouche.
Le principal reproche est l'absence de parti pris dans l'adaptation de Paul Emond : aucun choix ne se détache dans ce texte, qui finit par ressembler à un résumé plat de l'oeuvre façon Wikipedia.
La mise en scène de Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps n'est pas tant dépouillée que peu inspirée : elle ne tranche pas entre la tentation des successions de personnages et d'effets scénographiques à la Michalik, et l'absence d'effets assumée.
Les virgules musicales sont une bonne idée sur le papier, mais elles fonctionnent souvent difficilement : une harmonie inégale entre les 4 instruments, et des paroles rendues inaudibles par le fond musical.
Le duo Molaro-Kapps fonctionne heureusement bien mieux dans le jeu, et ils portent cette pièce avec un David Talbot souvent hilarant. Paul Granier, qui joue en alternance, semblait à côté de son rôle.
Une petite déception donc, pour une pièce qui semble partir d'une intuition géniale et échouer du fait d'une incapacité à prendre de véritables partis pris scénographiques et artistiques.
Le principal reproche est l'absence de parti pris dans l'adaptation de Paul Emond : aucun choix ne se détache dans ce texte, qui finit par ressembler à un résumé plat de l'oeuvre façon Wikipedia.
La mise en scène de Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps n'est pas tant dépouillée que peu inspirée : elle ne tranche pas entre la tentation des successions de personnages et d'effets scénographiques à la Michalik, et l'absence d'effets assumée.
Les virgules musicales sont une bonne idée sur le papier, mais elles fonctionnent souvent difficilement : une harmonie inégale entre les 4 instruments, et des paroles rendues inaudibles par le fond musical.
Le duo Molaro-Kapps fonctionne heureusement bien mieux dans le jeu, et ils portent cette pièce avec un David Talbot souvent hilarant. Paul Granier, qui joue en alternance, semblait à côté de son rôle.
Une petite déception donc, pour une pièce qui semble partir d'une intuition géniale et échouer du fait d'une incapacité à prendre de véritables partis pris scénographiques et artistiques.
8,5/10
Superbe pièce, avec un texte fluide, une distribution solide et une interprétation jouissive !
Le texte de Chloé Lambert constitue une très belle partition, en dépit de certains passages très écrits et explicités, avec un humour certain et un talent particulier pour passer d'une émotion à une autre.
Les interprètes subliment littéralement cette partition, tous étant au diapason et dans le ton. Mention toute particulière pour Raphaëline Goupilleau, irrésistible dans son rôle de médiatrice aigrie.
Le rythme est soutenu, avec quelques légères longueurs dans la deuxième moitié, et on alterne avec bonheur les éclats de rire et les manifestations d'émotion. Une belle pièce, un très bon moment.
Le texte de Chloé Lambert constitue une très belle partition, en dépit de certains passages très écrits et explicités, avec un humour certain et un talent particulier pour passer d'une émotion à une autre.
Les interprètes subliment littéralement cette partition, tous étant au diapason et dans le ton. Mention toute particulière pour Raphaëline Goupilleau, irrésistible dans son rôle de médiatrice aigrie.
Le rythme est soutenu, avec quelques légères longueurs dans la deuxième moitié, et on alterne avec bonheur les éclats de rire et les manifestations d'émotion. Une belle pièce, un très bon moment.
7,5/10
Une belle version de ce grand classique, qui met en lumière l'intérêt du texte et la mécanique à l'oeuvre dans cette pièce incontournable de Samuel Beckett.
La mise en scène de Jean-Pierre Vincent est précise et la direction d'acteurs millimétrée. Le rythme et le faux rythme s'alternent avec habileté, malgré un ensemble qui tire un peu en longueur.
Le duo Vladimir-Estragon, aux faux airs de Laurel et Hardy, fonctionne à merveille même s'il tire trop souvent vers le strictement clownesque. Le duo Lucky et Pozzo apporte plus de complexité au jeu des acteurs.
La mise en scène de Jean-Pierre Vincent est précise et la direction d'acteurs millimétrée. Le rythme et le faux rythme s'alternent avec habileté, malgré un ensemble qui tire un peu en longueur.
Le duo Vladimir-Estragon, aux faux airs de Laurel et Hardy, fonctionne à merveille même s'il tire trop souvent vers le strictement clownesque. Le duo Lucky et Pozzo apporte plus de complexité au jeu des acteurs.
6,5/10
Une pièce qui vaut plus pour l'interprétation magistrale de Michel Vuillermoz, dont la justesse est constante et la prestation dans la scène finale à couper le souffle, que pour la mise en scène d'Arnaud Desplechin, pourtant tant vantée mais qui pêche à plusieurs égards.
Il faut pourtant reconnaître à cette mise en scène un certain talent en matière de déplacements, relativement limités au profit de cadrages 'en gros plan' plus familiers du cinéma, et une intelligence dans l'articulation avec la scénographie de Rudy Sabounghi très réussie.
Mais l'habillage sonore omniprésent, avec notamment un son sourd destiné à souligner les moments dramatiques, ainsi que la direction d'acteurs imprécise, avec en particulier le jeu irritant d'Anne Kessler, viennent plomber la réalisation.
Un mot s'agissant du jeu d'Anne Kessler : du début à la fin, tout son texte est dit sur un ton gémissant et hoquetant, en étant parfois à contre-sens de son personnage et très souvent inaudible. Les spectateurs s'en plaignent pendant la pièce, à juste titre.
Il faut pourtant reconnaître à cette mise en scène un certain talent en matière de déplacements, relativement limités au profit de cadrages 'en gros plan' plus familiers du cinéma, et une intelligence dans l'articulation avec la scénographie de Rudy Sabounghi très réussie.
Mais l'habillage sonore omniprésent, avec notamment un son sourd destiné à souligner les moments dramatiques, ainsi que la direction d'acteurs imprécise, avec en particulier le jeu irritant d'Anne Kessler, viennent plomber la réalisation.
Un mot s'agissant du jeu d'Anne Kessler : du début à la fin, tout son texte est dit sur un ton gémissant et hoquetant, en étant parfois à contre-sens de son personnage et très souvent inaudible. Les spectateurs s'en plaignent pendant la pièce, à juste titre.