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Vero Beno
Vero Beno
La critique du site
118 ans
34 espions
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J’aime le théâtre un peu beaucoup ou passionnément. Je rêve de pouvoir m’y rendre plus souvent.

En attendant je fais de mon mieux pour y consacrer une bonne partie de mes loisirs !
Son blog : http://theatrelle.wordpress.com/
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Ses critiques

119 critiques
Terriblement Molière

Terriblement Molière

8,5/10
96
Que l'on connaisse ou pas l'intégralité de l'oeuvre de Molière, on a tous des souvenirs de collège et des extraits en tête. Que ce soient le passage de la cassette dans L'avare, la leçon du maître de philosophie dans Le bourgeois gentilhomme, ou le fameux Le petit chat est mort de L'école des femmes, on le connait tous, donc, et c'est donc le coeur vibrant de souvenirs que l'on assiste à l'hommage que lui rend la Compagnie Les enfants terribles (qui ne dira aucun de ces extraits là mais plein d'autres :)

Tout commence le matin du 17 février 1673. Molière va donner la quatrième représentation du Malade imaginaire. Il souffre de tuberculose et écrit une lettre au Roi qui n'assiste plus aux représentations. Poquelin se penche sur les raisons de cette disgrâce royale et, entouré d'Armande Béjart, de son fidèle LaGrange et de Catherine de Brie, il va rejouer les scènes qui lui tiennent à coeur, en commençant bien sûr par la découverte du corps faussement inanimé d'Argante par sa femme dans le Malade. A travers des extraits de L'avare, Le misanthrope, Les fourberies de Scapin, Le Bourgeois Gentilhomme, Les femmes savantes,... nous voilà plongés dans un voyage dans les pièces de Molière les plus connues, en vers et en prose.

Le fil conducteur imaginé par Xavier Devichi tient sans conteste la route et la mise en scène sobre et ingénieuse de Vincent Messager rendent les enchainements limpides et rythmés. Les quatre comédiens jouent avec un plaisir évident et enchaînent les rôles avec une belle fluidité et sans temps mort.

Excellentes surprises, Melissa Gobin-Gallon (Armande Béjart) enchaine les rôles avec une aisance étonnante, et, de Toinette à Henriette, nous régale de son jeu vif et toujours juste ; Grégoire Biessy (La Grange) passe lui aussi avec une remarquable agilité d'un rôle à l'autre. Visiblement guidés par une passion communicative, dotés d'une diction impeccable et d'une indéniable présence scénique ils font partie intégrante du succès de la pièce. A leurs cotés, Xavier Devichy (Molière) et Christelle Furet (Catherine De Brie) ne sont pas en reste avec une interprétation au cordeau. Cerise sur le gâteau, les extraits dansés le sont sur les musiques de Lully et les costumes de Olivier Pétigny sont à la fois malicieux et élégants.

Que l'on aime un peu ou que l'on adore Molière, on retrouvera avec plaisir ces pans entiers de l'oeuvre du fondateur de la Comédie Française. Les collégiens qui ont assisté à la représentation dédiée au Festival de Maisons Laffitte ont ri de bon coeur et les adultes ont tout autant ri et savouré cet hommage de qualité.

Bref un très bon moment que je conseille vivement aux amoureux du dramaturge, et aux autres.
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La Veuve Choufleuri

La Veuve Choufleuri

9/10
69
La veuve Chou-fleur est une opérette aussi délicieuse que déjantée proposée par la Compagnie Les Chasseurs s’entêtent.

Le ton est donné dès le départ : le rideau s’ouvre sur un intérieur cossu où sont déjà installés les comédiens-chanteurs : ils bougent en automates et le public est invité à visiter ce chateau-musée. Au début timide, le public se lève de plus en plus nombreux pour voir de près ces olibrius affublés de costumes colorés, coiffures gigantesques ou maquillages outranciers. J’oubliais, c’est le cerf qui joue les maîtres de cérémonie. Le cerf ou plutôt ce qu’il en reste comme trophée car feu Monsieur Choufleuri l’a tué à la chasse avant de trépasser à son tour. Le cerf, donc, sera notre narrateur placido-caustique de la soirée. Vous l’avez compris : nous sommes dans une adaptation libre de Monsieur Choufleuri restera chez lui, d’Offenbach. Libre, mais parfaitement réussie.

La soirée s’annonce donc des plus mondaines : Madame Choufleuri décide de sortir de sa torpeur boulimique et de son veuvage arrosé. Afin de faire venir ce Tout-Paris qui la méprise, elle invite des chanteurs italiens en vue et non des moindres : Cecilia Bartoli, Florent Pagny et Maria Callas, pas moins ! Le hic c’est qu’ils annulent au dernier moment, soit pour cause d’agenda surchargé soit pour cause de trépas dépassé. Dieu merci, Babylas Chrysodule, l’amant de Mademoiselle Ernestine Choufleuri (la fille) décide de donner le change aux invités : lui, Ernestine et Madame Choufleuri se déguiseront ni vu ni connu en chanteurs lyriques. Babylas y voit aussi l’occasion de faire chanter la veuve non éplorée qui n’a pas eu de maître à chanter, elle, et d’obtenir la main d’Ernestine, sous les yeux de Peterman, le majordome anglo-wallon-jaune, de la pianiste, des invités et bien sûr de notre fidèle cerf-tête.

Ne paniquez pas : ce qui a l’air d’être un innommable bazar est en réalité réglé sur du papier à musique, calé au millimètre et se met très vite en place pour devenir une farce désopilante faite de quiproquos et de bouffonneries incessantes. On rit à chaudes larmes et on pleure à gorge déployée en passant de l’un à l’autre et en ne sachant pas où donner de la tête et de l’oreille. Question chants, Romane Coumes (formidable et délirante Ernestine (soprano)) et Alexandre Bussereau (savoureux Babylas (tenor)) sont au diapason, tandis que Ornella Petit (la veuve) nous régale de ses mimiques gouailleuses et burlesques. Quentin Wasteels offre une prestation au poil et restera sans aucun doute le meilleur cerf sans corps de la décennie, tandis que Renaud Galissian (John-Jaune) s’illustre en majordome passe-partout et pince sans rire. Les autres comédiens sont tout aussi efficaces, le tout va vite, très vite, et emporte le spectateur ébaudi et ébahi dans une étonnante et entrainante farce lyrique qui se termine bien trop tôt.

Que dire de plus ? Les costumes sont joyeusement bigarrés , les coiffures verticales, les couleurs vives, le décor pétulant : le tout est exubérant, endiablé tout en faisant preuve d’un professionnalisme certain parce que maîtrisé d’un bout à l’autre. Au final, il faut espérer que La veuve Choufleuri continuera longtemps de recevoir le tout-paris ET le tout province dans son bal tonifiant et déjanté.
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Et pendant ce temps, Simone Veille (Trinidad)

Et pendant ce temps, Simone Veille (Trinidad)

8/10
139
Depuis 2012 le petit cabaret-spectacle écrit en hommage à Simone Veil et le féminisme tourne à Paris et en France.

De retour au Studio Hébertot avec une nouvelle distribution, le spectacle nous embarque dans 40 ans de féminisme à travers 4 générations de femmes.

Pendant 1 heure 20, le public s’attache à Marcelle, Giovanna, France, leurs filles et petites filles, pendant que la narratrice, Simone, présente ces différents stéréotypes de l’évolution de la femme depuis 1950 et les dates clefs de la condition féminine (discours de Simone Veil à l’Assemblée Nationale, procès de Bobigny, Manifeste des 343 salopes, …).

En passant par Marcelle, l’ouvrière peu instruite des années 50, battue par son mari et engrossée tous les ans (« Vous vous rendez compte ? Six mois après le dernier. J’ai l’impression d’être un four à pain. Y’a une fournée qui sort, y’en a une autre qui rentre ».), Framboise la parfaite mère au foyer des années 90 (« Alors c’est ça le nouveau combat des féministes ? Changer la taille du bonnet ? ») ou encore Fanfan l’avocate des années 2010 (« Je peux vous assurer que le salaire n’est pas sexuellement transmissible. Il gagne toujours 27% de plus que moi ».) le spectateur s’attache à ces portraits toujours drôles et souvent touchants. Drôles parce l’humour est toujours incisif, truffé de jeux de mots ou de contrepèteries, touchants parce que, à travers ces luttes décisives comme le droit de vote, le droit de travailler, le droit à l’avortement, l’égalité hommes-femmes, la pilule, etc, on ne peut que se rappeler combien rien n’est acquis et surtout combien les femmes ont dû se battre pour obtenir, caillou après caillou, les droits les plus élémentaires qui aujourd’hui paraissent innés aux jeunes filles nées au XXIème siècle mais qui sont encore souvent fragiles.

Avec une mise en scène et un décor dépouillé (des tabourets en forme de chiffres évoquent les années qui passent (1950, 1970, 1990, 2010), des projections videos (discours de Simone Veil, publicités Moulinex des années 50, …) le texte est incarné par les 4 comédiennes très inspirées qui s’amusent visiblement dans leurs compositions respectives. Les chansons populaires réécrites au goût du thème (« Oui Tchador » sur l’air de « Oui j’l’adore » de Frédéric Loiseau, « Libido » sur la musique de « Bambino », ou bien « Veil », sur l’air de « Belle », …) accompagnées de répliques mordantes qui fusent sans aucun temps mort font mouche et touchent le public à tous les coups.

C’est frais, c’est drôle, et c’est surtout nécessaire.
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Farces et Moralités d'Octave Mirbeau

Farces et Moralités d'Octave Mirbeau

6,5/10
68
Octave Mirbeau, critique et pamphlétaire, connu essentiellement pour Le journal d’une femme de chambre ou Les affaires sont les affaires (jouées au Français en 2011), sera à l’honneur en 2017, à l’occasion du centenaire de sa mort (février 1917). Le théâtre de la Pirogue lance les festivités avec quelques mois d’avance en proposant trois des courtes pièces du recueil Farces et Moralités.

L’épidémie place le spectateur au milieu d’un conseil municipal : une épidémie de fièvre typhoïde se déclare dans un village. Le Maire reçoit ses conseillers, dont le médecin, qui ne se sentiront concernés par le danger que lorsque un bourgeois sera déclaré mort de la fièvre. Dans Le portefeuille, un commissaire cache une maîtresse libertine sous des airs dévots et montrera sa cupidité et sa bassesse lorsqu’un jeune pauvre viendra rapporter un portefeuille empli d’argent. Enfin, L’illustre écrivain moque l’arrogance et la bêtise d’un bourgeois se voulant écrivain.

Trois courtes pièces, donc, montées avec un amour évident pour l’auteur par la petite compagnie de la pirogue. Trois petites portions d’inhumanités ridicules et voraces telle que Mirbeau aimait à la dépeindre dans ses textes. On se délecte des répliques (« S’il n’y avait pas d’épidémies, Messieurs, où donc les soldats apprendraient-ils aujourd’hui le mépris de la mort… et le sacrifice de leur personne à la patrie ?… ») et du cynisme odieux des politiques épinglé avec obstination par Mirbeau tout au long de son oeuvre. Tout y passe, de la cupidité des petits bourgeois, à la lâcheté veule d’un conseil municipal, l’aveuglement d’une maîtresse ou le ridicule d’un faux écrivain avide de reconnaissance et de postérité. Le texte est caustique, délicieusement irrévérencieux, diablement vachard.

La mise en scène, dotée de moyens a minima (une table, quatre chaises sur fond noir), manque parfois de rythme mais le tout est compensé par quelques belles idées (comme la lecture d’un extrait du Journal d’une femme de chambre par le commissaire au début de la deuxième farce, idée qui aurait pu être reprise en ouverture de la troisième, peut-être?) et par le parti-pris de jouer en mode farce, presque comedia dell’arte, qui n’en révèle que davantage le grotesque des personnages et leur grossièreté crétine. Les comédiens aiment visiblement leurs personnages (Olivier Thébault savoureux maire et écrivain imbéciles ou Patrick Sow, qui signe aussi la mise en scène), Benoît Tavernier manque un peu de clarté dans sa diction (Docteur Triceps) mais propose néanmoins un jeune pauvre touchant et juste dans Le portefeuille.

Au final, encourageons cette mise en lumière des textes méconnus d’Octave Mirbeau à l’approche du centenaire de sa mort et savourons quelque extrait très mirbelliens :

« Bien décevant, le théâtre… Je trouve que le théâtre se traîne, Monsieur Jérôme Maltenu, dans des redites fatigantes… dans des banalités… oiseuses… On n’y attaque pas assez de front la question sociale, que diable !… »
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Elise, Pour que tu m'aimes encore

Elise, Pour que tu m'aimes encore

4/10
150
Après « Elise : la banane américaine » créée en 2011, Elise Noiraud revient sur scène à la Comédie de Paris.

Son personnage, Elise, a grandi et a aujourd’hui 13 ans et demi, cet « et demi » tellement essentiel à l’âge où toutes les étapes de la vie semblent des montagnes infranchissables et leur dépassement des victoires sur le monde, la vie et les adultes. Nous retrouvons donc Elise, sa mère, sa professeur de danse, ses copines, Tony dont elle est secrètement amoureuse, Tony qui l’invite à sa boum…

Sur fond de Céline Dion en boucle, Elise Noiraud interprète tous les personnages : la mère envahissante, la jeune fille timide et mal dans sa peau, la prof, les amis… Elle passe d’un personnage à l’autre avec une belle aisance, semble à l’aise dans ce va et vient continuel et virevoltant. Pour autant, le tout semble caricatural et manque à mes yeux de finesse et de subtilité. Elise Noiraud gagnerait à canaliser son énergie débordante qui la pousse à crier parfois plus que dire, à se tempérer pour suggérer plutôt qu’asséner la psychologie de des personnages.

Elle a en elle ce qu’il faut de sincérité et de finesse, j’en veux pour preuve ce passage où la professeur de danse cache difficilement l’émotion qui l’étreint subitement : son visage et son expression se transforment par stades, on sent l’émotion et les yeux qui se brouillent, la voix qui vacille… Un vrai moment de grâce dans le jeu de la comédienne, malheureusement noyé dans une interprétation globale trop en force.

Si le texte et son intention peuvent être touchants, j’ai souvent eu l’impression d’entendre une enfant de 10 ans (et demi) plutôt que 13. Est-ce parce que l’intrigue se déroule en milieu rural ? Parce que de nos jours les ados n’écoutent pas plus Céline Dion que Francis Cabrel ? Qu’Elise Noiraud cite une numéro de téléphone à 8 chiffres et non pas 10 ? Qu’Elise la jeune fille n’a pas de portable, de SMS, de réseaux sociaux ?

Bref j’ai eu l’impression d’être transportée il y a 20 ans en arrière : nos ados d’aujourd’hui auront peut-être du mal à s’y reconnaître. La mienne en tous cas ne s’y est pas retrouvée. Pour ma part, je n’y ai pas trouvé suffisamment de richesse ou de nostalgie pour éprouver un intérêt à ce retour en arrière. C’est dommage, car Elise Noiraud a une vraie présence et une belle sensibilité à explorer : davantage de subtilité et de poésie dans ses textes lui donneront certainement la possibilité d’exprimer un évident talent sous-jacent.
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