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La Mouette du Rhône
La Mouette du Rhône
Critique vétérante
68 ans
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Ses critiques

55 critiques
Expo Le Drapé

Expo Le Drapé

8/10
21
Enfin, Lyon nous offre une exposition de grande qualité avec « le Drapé » au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 8 mars 2020. Enfin, le MBA a su ne pas se limiter pour une fois à ses propres collections et oser s’ouvrir à d’autres collections régionales et internationales. Enfin, cette exposition peut rivaliser avec celles d’autres villes européennes comme en Italie ou en Allemagne, où la culture est moins concentrée sur la capitale comme en France.

Aussi, cette exposition nous donne l’opportunité de voir des œuvres d’horizons divers, en provenance de fonds régionaux comme ceux des MBA de Grenoble, Reims, Orléans, Rennes, du musée Calvet d’Avignon, du musée Reattu d’Arles … mais aussi en provenance de musées prestigieux comme ceux du Louvre, des Offices de Florence, de Rome, du Rijksmuseum d’Amsterdam, du Museum of Modern Art de New-York ou bien de la Morgan Library and Museum de cette même ville. De plus, le parcours sur le Drapé nous propose un point de vue innovant car le sujet n’est traité ni sur un plan chronologique, ni sur un plan analytique (la tunique antique, l’habit religieux, le voile, le périzonium, le drap, etc …). Le thème nous est montré par rapport au processus de création. Quelles sont les pratiques d’atelier pour faire « survenir » le drapé ? Des mannequins de petite ou grande dimension sur lesquels l’artiste posera son drapé. C’est ce que nous révèle par exemple le dessin de Michel-ange « Etude de figure assise d’après mannequin pour la Sibylle d’ Erythrée » de la Chapelle Sixtine. L’artiste peut aussi décider d’un autre simulacre que le mannequin et ainsi prendre un modèle vivant nu qu’il va couvrir pour mieux faire advenir les formes de la nudité. « Caresser le nu », « Le faire sentir » disaient les théoriciens du 17ème siècle. Aussi, l’artiste va commencer à dessiner nu ce qu’il va draper ensuite. Les sculpteurs en feront tout autant comme Rodin et ses « Bourgeois de Calais ». Pierre de Wissant est sculpté nu avant d’être à nouveau sculpté drapé. Mais certains artistes contemporains s’éloigneront de ces acquis comme Giorgio de Chirico qui ira jusqu’à peindre les mannequins eux-mêmes dans « Les époux ». L’artiste Christo, quant à lui, poussera la provocation à emballer des statues classiques, comme un pied de nez à ces anciennes théories. Et Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ semble ricaner de ces conventions en nous montrant un tibia décharné avec « Figure drapée – vue de dos ». Une attention particulière, dans le processus de création, sera portée sur le pli : on peut remarquer notamment des dessins d’Albrecht Dürer, d’Andrea Del Sarto, de Grünewald, de Lorenzo di Credi, du Bronzino et de Pontormo. Ainsi que « La Porte de Déméter » d’Ernest Pignon-Ernest, et les plis monumentaux de « Sabine » d’ Alison Watt. Enfin, une partie fort intéressante nous montre comment, une fois la technique de création mise à l’épreuve, le drapé peut revêtir … sa fonction d’objet. Le drapé-voile, le drapé-drap (Imogen Cunningham ; la passionnante vidéo « l’Homme dans les draps » d’Alain Fleischer ; le strip-tease de la féministe Orlan toujours à la recherche d’une provocation révélatrice). D’autres fonctions du drapé nous sont présentées : le drapé-fantôme (Dali; les « Autoportraits ou la Vierge Marie » de Zineb Sedira qui nous interrogent) ; le drapé-linceul, et même le drapé-sac de couchage du migrant de Mathieu Pernot!). Une œuvre peut aussi se suffire à elle-même et ne pas être réduite à un objet clairement identifié. Etre, exister en tant que telle : ce sera la toile plissée d’ "Achrome" de Piero Manzoni. L’intérêt de cette exposition fort originale et menée de main de maître, réside aussi dans le fait d’avoir convoqué la danse, autre création artistique que celles de la peinture ou de la sculpture : la vidéo sur Brygida Ochaim dansant le drapé de Loie Fuller nous étonne. « La Lamentation » de Martha Graham est époustouflante. Anne Halprin avec « Parade and Changes » à nouveau mis en scène en 2008, nous montre des danseurs se drapant dans une immense feuille de papier kraft. Enfin Mourad Merzouki utilise des « mannequins » pour danser « Corps est graphique ».

Bravo au nouveau Pôle des Musées d’art de Lyon MBA/MAC qui signe ici une exposition de grande envergure. On attend avec impatience la prochaine …
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Les Démons

Les Démons

5,5/10
20
Au TNP Villeurbanne jusqu'au 25 janvier 2020. La mise en scène de Sylvain Creuzevault, librement inspirée du roman de Dostoïevski, nous propose avant tout un spectacle burlesque qui étire la conception habituelle d’une pièce de théâtre. Lors d’un prologue à la pièce, un acteur invite les spectateurs qui viennent tout juste de s’installer dans leur fauteuil, à prendre une coupe de champagne. Il est étonnant de voir avec quelle facilité et jubilation le public accepte cette offre, faisant d’eux « a Very Important Person ». Pour faciliter encore davantage l’adhésion de la salle au spectacle, avant même que celui-ci commence, une simple coupe de champagne ne peut suffire … On va donc l’abreuver d’une musique contemporaine jouée à la guitare électrique jusqu’à la saturation du son. La musique aurait-elle le pouvoir d’obtenir sans effort le consentement d’une salle de spectacle ? La saturation est le fil rouge proposé dans cette mise en scène. Saturer le son, mais aussi saturer l’espace afin de trouver une nouvelle proposition à la relation scène/salle, acteurs/public. Cela va se manifester par le placement de spectateurs assis de chaque côté de la scène, visibles du public et pas toujours très à l’aise. Une spectatrice sera même interpellée pour venir faire l’actrice sur la scène. En contrepoint, un acteur se mêlera au public en grimpant sur leurs sièges. Et Valérie Dréville en superbe et charismatique Alex Kirillova ira jusqu’à apostropher les spectateurs qui décident de partir avant la fin du spectacle ! Saturation du son – de l’espace mais aussi saturation de l’air lorsqu’une fumée oppressante envahit la scène et la salle pendant des minutes interminables. Saturation également de la pensée quand le public noyé dans le brouillard n’a pas d’autre choix que d’écouter la diarrhée verbale d’un discours soi-disant idéologique mais peu compréhensible. Saturation du liquide : le sang bien sûr (assassinat – naissance), mais aussi l’eau. Dans une perspective religieuse, l’eau bénite comme une eau purificatrice projetée sur les corps de ces Démons. Dans une perspective laïque, l’eau comme un jet d’eau de policiers ou pompiers cherchant à neutraliser ces démoniaques . Au final, le chaos : un décor ravagé, Piot en sang, décomposé et Stavroguine, inlassable séducteur, même pendu ! Une pièce de théâtre fortement revisitée par le metteur en scène qui a pris de gros risques dans ce bric à brac burlesque et sympathique. Il dit lui-même avoir voulu « danser sur les cimes ». Des acteurs irréprochables auxquels on demande souvent l’impossible. Enfin, n’oublions pas l’ultime saturation, celle du temps 3h15 !
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L'animal imaginaire

L'animal imaginaire

9/10
21
« On va vous refaire la bouche et les oreilles » : voilà la déclaration promise et écrite sur notre programme quand on entre dans la salle. Et je rajouterai « on va vous refaire les tripes ... » car Valère Novarina est un farceur du langage, un ubuesque oulipien qui peut arriver, littéralement, à nous faire tordre de rire ! Avec des mots qui n’existent même pas dans le dictionnaire !

Quoique … il ne fait pas rire tout le monde. Soit on adhère, soit on n’adhère pas … Il y a un « effort à être spectateur » . D’abord, il faut tenir sur la durée : 2h50 ! Certes un peu long mais le temps a passé beaucoup plus vite que je l’aurais pensé. Un des personnages nous dit-il pas « Public, prend courage ; la suite est nombreuse ! ». Les réactions des spectateurs sont intéressantes à analyser. Certains s’en vont de suite. D’autres presque à la fin comme si la décision de partir n’était pas si facile à prendre que cela. Mon voisin maugréait de temps en temps tout en s’enfonçant toujours plus dans son fauteuil. Mais … il est resté ! Cloué au siège !

Ce qui était surprenant, ce furent les rires des spectateurs qui adhéraient. On aurait dit « un orchestre à rires » : parfois ils riaient ensemble, en même temps. Parfois de surprenants décalages de rires survenaient en cascade. C’était beau de faire partie de cette confrérie de spectateurs hilares et même parfois « bêtement » hilares ! Alors ? Cette pièce ? Comme à son habitude, Valère Novarina nous entraîne dans le champ/chant du langage et invente à tours de bras des mots. Un questionnement quasi-mystique et en même temps irrespectueux sur le Verbe et l’humanité ou déshumanité (ah ben voilà ! Le virus « novarinien » me gagne. J’invente moi aussi des mots et pourtant on se comprend!). Questionnement sur la mort . « J’ai une lacune, je ne retrouve plus ma présence », dit le Mort. Questionnement sur le corps, « la viande », sur les orifices, le trou comme une parole qui traverse le corps, sur les chiffres « excréments du temps ». Le corps et la voix sont au rendez-vous dans ce spectacle. On y danse, on y chante beaucoup et de très belles voix accompagnées de l’accordéon viennent aérer ce spectacle. On y entend la fable du Corbeau et du Renard , dite en n’utilisant qu’une seule et même voyelle (à mourir de rire!).

On y écoute des conjugaisons de verbe peu orthodoxes ! Outre l’art théâtral, le chant, la danse, la musique, on y trouve également la peinture avec d’immenses toiles de Valère Novarina lui-même. Je dirais que tous ces arts convoqués sur le plateau ne sont pas pour moi, une synthèse des arts, bien que tous présents ; mais plutôt une anti-synthèse car pas vraiment « ensemble ». Comme une présentation de ces arts de manière « primitive » et « originelle ». Dans cet exercice difficile du questionnement sur le langage, Valère Novarina nous fait tournoyer, tel un magicien, dans un théâtre sans queue ni tête, complètement jubilatoire, où l’Animal Imaginaire/Parlant, c’est nous !! Si vous n’avez encore jamais vu un spectacle de Valère Novarina, laissez-vous surprendre ! Au TNP Villeurbanne actuellement.
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Expo Le monde nouveau de Charlotte Perriand

Expo Le monde nouveau de Charlotte Perriand

10/10
30
D'abord une femme hors du commun, une femme libre, une femme émancipée, à la pratique sportive intense (alpinisme, ski, randonnée, natation, canoë, spéléologie), une femme curieuse qui aime bouger "l'oeil en éventail", une "femme de l'art" comme elle aimait se nommer. De père tailleur et de mère couturière dans la haute couture, certes elle était prédisposée à un métier de création mais en femme audacieuse qu'elle était, elle n'a pas choisi le plus simple des métiers : architecte, dans un monde d'hommes . Elle fut trop souvent réduite à être la collaboratrice du Corbusier alors que sa collaboration avec lui n'aura duré que 10 ans de 1927 à 1937 sur 68 ans de carrière. Elle fut également proche de Jean Prouvé. Trop souvent considérée comme une architecte d'intérieur au mobilier pertinent et au design résolument moderne, elle a largement prouvé  qu'elle fut également pendant  20  ans (excusez du peu !!!) une  architecte hors pair en créant la station des Arcs initié par le promoteur  Roger Godino.

Ses créations de design d'intérieur sont en symbiose avec les nouvelles technologies du 20ème siècle et emploient des tubulures d'acier pour l'architecture de sièges comme le Fauteuil pivotant de 1927, le siège à dossier basculant de 1928, la chaise longue LC4 de 1929 devenue un symbole du design du 20ème. Sa bravoure artistique ira jusqu'à utiliser un phare de voiture comme lampe, dans son studio "Le bar sous le toit " présenté dans l'exposition. C'est elle qui sera à l'origine des tables basses empilables d'Air France. Cette artiste aux ressources multiples s'est enrichie au contact de la culture nippone. Elle intégrera dans ses projets les parois coulissantes et des matériaux comme la paille de riz ou le bambou, les claies en bois pour ses banquettes en lattes . Et en sens inverse, elle a su enrichir les artistes japonais de la modernité européenne. Mais pour Charlotte Perriand tout cela aurait manqué de sens si elle n'avait pas été aussi une femme engagée, militante, proche d'artistes comme Fernand Léger, et ayant oeuvré pour le Front Populaire. Aussi, elle participa au Manifeste mural de 1936 sur "la grande misère de Paris " pour dénoncer l'insalubrité de la capitale. Elle innove également avec des meubles économiques adaptés à des classes sociales défavorisées. Une femme impliquée dès 1929 à 26 ans comme membre fondateur de l' Union des Artistes Modernes aux côtés de Mallet Stevens et d'une autre grande créatrice Elleen Gray. Sa perception visionnaire de l'art lui permettra d'aboutir à sa "Proposition d'une synthèse des arts " : architecture, design, peinture, sculpture et photographie. Un art où l'objet artistique devient objet usuel à moins que ce soit l'objet usuel qui devienne objet d'art.... Charlotte Perriand, c'est aussi un regard écologique avant-gardiste porté sur la nature et mis au service de l'architecture  et des arts décoratifs . Elle nous donne à voir une nouvelle façon de vivre tout au long du 20ème siècle qui nous apparaît tellement évident aujourd'hui au 21ème siècle. L'exposition nous met en immersion dans ses installations et cela permet au visiteur de prendre conscience de l'espace. Le visiteur sort toujours étonné par la modernité de ses pièces de mobilier . Imaginez en 1929 une chambre "avec" salle de bain et aucune séparation entre la cuisine et la salle à manger. Ce qui nous paraît évident aujourd'hui ne l'était pas forcément en 1929 !!! 

La maison du Jeune Homme et sa salle de culture physique, une chambre d'étudiant, une chambre d'hôpital : ses créations sont toujours au plus près des préoccupations sociales de l'époque. Une femme d'exception. Une femme de génie au niveau d'un Michel Ange. Enfin un début de reconnaissance.. Une oeuvre  immense en rupture avec les codes de son époque, hors des sentiers battus. Une grande bâtisseuse au service de toutes et de tous. Son émancipation personnelle toujours en process, elle la souhaite pour l'ensemble de l'humanité. Beau projet ! ! "Un monde nouveau" vous attend à la Fondation Vuitton jusqu’au 24 février 2020 pour commémorer le 20ème anniversaire de la mort de Charlotte Perriand.
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Expo Greco

Expo Greco

8/10
20
Cette exposition présentée au Grand Palais jusqu'au 10 février 2020, nous permet de bien comprendre l'évolution artistique de ce Crétois influencé à l'origine par les icônes byzantines jusqu'à son arrivée à Venise où il s'enrichit des oeuvres du Titien, du Tintoret et de Véronèse.

Une vie romanesque le conduit à Parme où il voit les peintures du Corrège et du Parmesan, puis il part à Rome, à Madrid et enfin à Tolède.
Artiste rebelle, libre, il étonne par sa palette de couleurs lumineuses, par la hardiesse de ses compositions aux corps maniéristes déformés, par la sensualité des longues mains de ses personnages et par ses clairs - obscurs.
L'oeuvre du Greco sera source d'inspiration pour Manet, Picasso, des expressionnistes comme Franz Marc ou August Macke, et bien d'autres comme Salvador Dali ou Francis Bacon.
Son oeuvre sera aussi largement commentée par des écrivains comme Théophile Gautier, Élie Faure, Jean Cocteau.
Admiré par le cinéaste Serguei Eisenstein, le travail du Greco impressionne par ses personnages en contre - plongée et par ses oeuvres " en série " peintes avec des points de vue différents comme "L'agonie du Christ au Jardin des Oliviers " ou " Le Christ chassant les marchands du temple ".
Cette exposition se termine par "La vision de Saint Jean " du Metroplitan Museum of Art de New York, symbole d'un art résolument moderne au génie jamais vieillissant, toujours d'avant - garde.
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