Ses critiques
54 critiques
10/10
Les civilisations précolombiennes ont dominé l’Amérique andine pendant 3000 ans jusqu’à l’arrivée du conquistador Pizarro et de ses troupes espagnoles au XVIème siècle.
Plus de 190 objets remarquables, symboliques et archéologiques, en provenance de tombes royales ou de nobles seigneurs andins (conservés au musée Larco de Lima) sont réunis pour la première fois à Paris à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine au Palais Chaillot. On peut y voir la plus grande collection d’or et d’argent jamais représentée en France, de nombreuses céramiques, vaisselle, textiles, parures guerrières et bijoux exceptionnels. Différentes cultures andines y sont présentées, notamment la culture Mochica, contemporaine de celle de Nasca, entre les premières cultures Chavin et Cuspinique et celles plus tardives Inca et Chimu, c’est-à-dire depuis le XIIIème siècle avant J.-C. et le XVIème siècle après JC. La muséographie de cette exposition, outre le fait d’être très pédagogique, est d’une excellente qualité grâce à la présentation subtile des mystères de la cosmologie andine (vidéos, jeux de lumière et de sons) et de son héros Aï Apaec, chef mochica, qui voyage à travers les 3 Mondes :
- le Monde Supérieur où Soleil, Dieux et Oiseaux cohabitent, - l’Ici et Maintenant où Humains et Félins s’y côtoient,
- le Monde Inférieur où vivent les Ancêtres qui aident à la germination des graines de la Pachamama, et où tombe la pluie représentée par les mouvements sinueux du Serpent. De beaux effets de lumière nous immergent au plus profond des transes qui, à l’aide de plantes psychotropes, permettaient aux chamans d’interagir entre la Communauté, les Dieux et les Ancêtres, c’est-à-dire entre les 3 Mondes. Les chamans ont cette capacité à canaliser les pouvoirs animaliers à leur profit. Ainsi une bouteille à anse étrier en céramique, nous propose la transformation chamanique d’un être humain en un être hybride surnaturel entre humain et animal. A chaque nouveau défi, Aï Apaec canalise les pouvoirs animaliers. Par exemple ceux des pinces du Crabe pour grimper sur les roches. En entrant dans la coquille de l’Escargot, il se couvre d’une armure invincible. Puis, après maints défis, vieux et affaibli, fécondé par la Pachamama, il donnera naissance à l’Arbre de Vie, qui regorgera de fleurs et de fruits. La vie continue et Aï Apaec lui-même sera transformé en maïs ou en piment…
Parmi les très beaux objets présentés : le premier de l’exposition, un étendard de plumes bleues pour représenter le Ciel et l’Eau, et de plumes jaunes pour le Soleil et le sable du Désert. Une multitude de cruches, céramiques, bouteilles à anse étrier, absolument époustouflantes et intactes y sont merveilleusement exposées. Des Narigueras, bijoux assez grands pour recouvrir la bouche, agrémentés de pendeloques mettent en valeur celui ou celle qui les porte, par ses scintillements et mouvements.
Enfin les Quipus, à la fin de l’exposition, nous montrent un système de cordes nouées pour compter ou conserver des données historiques ou administratives. Cette exposition que je conseille vivement, se termine par une vidéo sur grand écran du site de Macchu Picchu à 2440 m au-dessus des nuages, qui dévoile l’ingéniérie inca avec son architecture monumentale, ses terrasses agricoles et son art des canaux et fontaines.
Plus de 190 objets remarquables, symboliques et archéologiques, en provenance de tombes royales ou de nobles seigneurs andins (conservés au musée Larco de Lima) sont réunis pour la première fois à Paris à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine au Palais Chaillot. On peut y voir la plus grande collection d’or et d’argent jamais représentée en France, de nombreuses céramiques, vaisselle, textiles, parures guerrières et bijoux exceptionnels. Différentes cultures andines y sont présentées, notamment la culture Mochica, contemporaine de celle de Nasca, entre les premières cultures Chavin et Cuspinique et celles plus tardives Inca et Chimu, c’est-à-dire depuis le XIIIème siècle avant J.-C. et le XVIème siècle après JC. La muséographie de cette exposition, outre le fait d’être très pédagogique, est d’une excellente qualité grâce à la présentation subtile des mystères de la cosmologie andine (vidéos, jeux de lumière et de sons) et de son héros Aï Apaec, chef mochica, qui voyage à travers les 3 Mondes :
- le Monde Supérieur où Soleil, Dieux et Oiseaux cohabitent, - l’Ici et Maintenant où Humains et Félins s’y côtoient,
- le Monde Inférieur où vivent les Ancêtres qui aident à la germination des graines de la Pachamama, et où tombe la pluie représentée par les mouvements sinueux du Serpent. De beaux effets de lumière nous immergent au plus profond des transes qui, à l’aide de plantes psychotropes, permettaient aux chamans d’interagir entre la Communauté, les Dieux et les Ancêtres, c’est-à-dire entre les 3 Mondes. Les chamans ont cette capacité à canaliser les pouvoirs animaliers à leur profit. Ainsi une bouteille à anse étrier en céramique, nous propose la transformation chamanique d’un être humain en un être hybride surnaturel entre humain et animal. A chaque nouveau défi, Aï Apaec canalise les pouvoirs animaliers. Par exemple ceux des pinces du Crabe pour grimper sur les roches. En entrant dans la coquille de l’Escargot, il se couvre d’une armure invincible. Puis, après maints défis, vieux et affaibli, fécondé par la Pachamama, il donnera naissance à l’Arbre de Vie, qui regorgera de fleurs et de fruits. La vie continue et Aï Apaec lui-même sera transformé en maïs ou en piment…
Parmi les très beaux objets présentés : le premier de l’exposition, un étendard de plumes bleues pour représenter le Ciel et l’Eau, et de plumes jaunes pour le Soleil et le sable du Désert. Une multitude de cruches, céramiques, bouteilles à anse étrier, absolument époustouflantes et intactes y sont merveilleusement exposées. Des Narigueras, bijoux assez grands pour recouvrir la bouche, agrémentés de pendeloques mettent en valeur celui ou celle qui les porte, par ses scintillements et mouvements.
Enfin les Quipus, à la fin de l’exposition, nous montrent un système de cordes nouées pour compter ou conserver des données historiques ou administratives. Cette exposition que je conseille vivement, se termine par une vidéo sur grand écran du site de Macchu Picchu à 2440 m au-dessus des nuages, qui dévoile l’ingéniérie inca avec son architecture monumentale, ses terrasses agricoles et son art des canaux et fontaines.
8/10
Bon, on ne va pas se mentir ! Mes approches sur ce mouvement artistique « l’Hyperréalisme » étaient succintes. Il y a quelques années, certes, le travail de George Segal m’avait surprise. Mais, plus récemment, à la Bourse du Commerce/collection Pinault à Paris, Charles Ray et Maurizio Cattelan ne m’avaient pas franchement emballée.
Cependant l’affiche de l’exposition représentant la nageuse de Carole A. Feuerman m’avait séduite. Et ma curiosité fut récompensée. Ce courant artistique né aux Etats-Unis dans les années 60 s’exprime dans des sculptures ou compositions sculpturales nous imergeant dans l’illusion optique. « Ceci n’est pas un corps » nous dit l’intitulé de l’exposition (en référence à Magritte) et pourtant « ceci est un corps », avons-nous envie de répondre. D’ailleurs je me suis bien fourvoyée à attendre avec impatience que « Caroline » qui était en train de regarder quelque chose à travers un mur, me laisse sa place. Daniel Firman m’a tout de suite fait comprendre que ce n’était qu’une « copie » d’un corps, et c’était pourtant « la » copie d’un corps !
Art, Réel, Copie : les limites s’estompent. De belles étrangetés sensorielles vous attendent. Une quarantaine de sculptures qui vous font entrer dans la chair d’un cow-boy, de travailleurs (Duane Hanson – Tom Kuebler), de baigneuses (Jacques Verduyn). Fabien Mérelle nous questionne avec son homme tronçonné ou son autoportrait onirique. Beaucoup d’émotions avec le poignant clochard de Peter Land ou la grand-mère de Sam Jinks portant dans ses bras un bébé. Enfin, le « clou du spectacle » : l’incroyable sculpture cinématographique de Glaser/Kunz.
Après Bilbao, Canberra, Rotterdam, Liège et Bruxelles, l’exposition « Hyperréalisme – ceci est un corps » est à la Sucrière à Lyon jusqu’au 6 juin 2022 avant d’arriver au Musée Maillol à Paris. A ne pas manquer.
Cependant l’affiche de l’exposition représentant la nageuse de Carole A. Feuerman m’avait séduite. Et ma curiosité fut récompensée. Ce courant artistique né aux Etats-Unis dans les années 60 s’exprime dans des sculptures ou compositions sculpturales nous imergeant dans l’illusion optique. « Ceci n’est pas un corps » nous dit l’intitulé de l’exposition (en référence à Magritte) et pourtant « ceci est un corps », avons-nous envie de répondre. D’ailleurs je me suis bien fourvoyée à attendre avec impatience que « Caroline » qui était en train de regarder quelque chose à travers un mur, me laisse sa place. Daniel Firman m’a tout de suite fait comprendre que ce n’était qu’une « copie » d’un corps, et c’était pourtant « la » copie d’un corps !
Art, Réel, Copie : les limites s’estompent. De belles étrangetés sensorielles vous attendent. Une quarantaine de sculptures qui vous font entrer dans la chair d’un cow-boy, de travailleurs (Duane Hanson – Tom Kuebler), de baigneuses (Jacques Verduyn). Fabien Mérelle nous questionne avec son homme tronçonné ou son autoportrait onirique. Beaucoup d’émotions avec le poignant clochard de Peter Land ou la grand-mère de Sam Jinks portant dans ses bras un bébé. Enfin, le « clou du spectacle » : l’incroyable sculpture cinématographique de Glaser/Kunz.
Après Bilbao, Canberra, Rotterdam, Liège et Bruxelles, l’exposition « Hyperréalisme – ceci est un corps » est à la Sucrière à Lyon jusqu’au 6 juin 2022 avant d’arriver au Musée Maillol à Paris. A ne pas manquer.
9,5/10
Encore quelques jours pour vous émerveiller de ces icônes de l’Art Moderne collectionnés par les frères Morozov et nationalisés en 1918.
Tous les grands noms de peintres de cette période inventive y sont convoqués : Auguste Renoir, Manet, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Pierre Bonnard, Gauguin, Munch, Derain, Picasso , Van Gogh ( l’inattendue « Ronde des prisonniers »), Matisse, Maurice Denis, Rodin, Camille Claudel. Mais aussi les russes Malévitch et Natalia Gontchavora. De quoi enivrer vos sens. Toutes ces œuvres ont été exceptionnellement prêtées pour la première fois par la Galerie Trétiakov, le Musée Pouchkine de Moscou, et le musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg.
C’est l’occasion de découvrir des artistes russes de grande valeur comme Valentin Sérov, à l’origine de l’affiche de l’exposition « Portrait d’ivan Abramovitch Morozov », comme Konstantine Korovine « Un café à Paris » années 1890 et « En barque » 1888. Martiros Sarian vous surprendra avec son style bien particulier « La Rue. Constantinople » 1910 ou « Devant le grenadier » 1907. Ou bien Ilia Machkov « Autoportrait » 1911 Je recommande vivement cette exposition incontournable.
Tous les grands noms de peintres de cette période inventive y sont convoqués : Auguste Renoir, Manet, Cézanne, Toulouse-Lautrec, Pierre Bonnard, Gauguin, Munch, Derain, Picasso , Van Gogh ( l’inattendue « Ronde des prisonniers »), Matisse, Maurice Denis, Rodin, Camille Claudel. Mais aussi les russes Malévitch et Natalia Gontchavora. De quoi enivrer vos sens. Toutes ces œuvres ont été exceptionnellement prêtées pour la première fois par la Galerie Trétiakov, le Musée Pouchkine de Moscou, et le musée de l’Ermitage de Saint Pétersbourg.
C’est l’occasion de découvrir des artistes russes de grande valeur comme Valentin Sérov, à l’origine de l’affiche de l’exposition « Portrait d’ivan Abramovitch Morozov », comme Konstantine Korovine « Un café à Paris » années 1890 et « En barque » 1888. Martiros Sarian vous surprendra avec son style bien particulier « La Rue. Constantinople » 1910 ou « Devant le grenadier » 1907. Ou bien Ilia Machkov « Autoportrait » 1911 Je recommande vivement cette exposition incontournable.
10/10
Voilà une pièce de théâtre très inspirée ! Déjà le titre !
Qui nous emporte dans les contrées de pays nordiques. Le texte captivant de Sara Stridsberg nous fait revivre le destin exceptionnel de Christine de Suède au XVIIème siècle qui fut élevée comme un garçon, pour devenir « Roi ». Dans cet univers de violence et de domination, elle se doit d’exercer le pouvoir sous toutes ses formes comme la chasse , les conquêtes amoureuses jusqu’au viol, et elle aime à arborer des attributs masculins comme le révolver ou la cigarette. Seules les étoiles la laissent intègre « pourquoi j’aime les étoiles ? Les étoiles, je ne leur ferai jamais de mal ». Le fantôme de son père mort prématurément à la guerre, intensément représenté par Thierry Bosc, lui apportera son soutien car « un guerrier, on ne sait pas s’il revient. Un père, il revient toujours ».
Mais Descartes qui a cotoyé cette personnalité politique hors du commun, sèmera le doute en elle comme le début d’une certitude à venir. Sara Stridsberg confronte ici genre, identité, pouvoir, désir et devoir dans un monde impitoyable. Comment rester soi, libre , tout en étant femme et au sommet du royaume? La mise en scène de Christophe Rauck est tout autant inspirée.
Christine de Suède évolue, prisonnière de son statut , dans une boîte géante, dans laquelle elle commettra tous ses excès pour finalement y laisser des plumes …
Marie-Sophie Ferdane, présente sur scène pratiquement tout le long de la pièce, incarne dans une interprétation exceptionnelle, le personnage de cette Fille-Roi dont l’audace la poussera jusqu’à l’abdication. Je recommande sans modération cette pièce.
Qui nous emporte dans les contrées de pays nordiques. Le texte captivant de Sara Stridsberg nous fait revivre le destin exceptionnel de Christine de Suède au XVIIème siècle qui fut élevée comme un garçon, pour devenir « Roi ». Dans cet univers de violence et de domination, elle se doit d’exercer le pouvoir sous toutes ses formes comme la chasse , les conquêtes amoureuses jusqu’au viol, et elle aime à arborer des attributs masculins comme le révolver ou la cigarette. Seules les étoiles la laissent intègre « pourquoi j’aime les étoiles ? Les étoiles, je ne leur ferai jamais de mal ». Le fantôme de son père mort prématurément à la guerre, intensément représenté par Thierry Bosc, lui apportera son soutien car « un guerrier, on ne sait pas s’il revient. Un père, il revient toujours ».
Mais Descartes qui a cotoyé cette personnalité politique hors du commun, sèmera le doute en elle comme le début d’une certitude à venir. Sara Stridsberg confronte ici genre, identité, pouvoir, désir et devoir dans un monde impitoyable. Comment rester soi, libre , tout en étant femme et au sommet du royaume? La mise en scène de Christophe Rauck est tout autant inspirée.
Christine de Suède évolue, prisonnière de son statut , dans une boîte géante, dans laquelle elle commettra tous ses excès pour finalement y laisser des plumes …
Marie-Sophie Ferdane, présente sur scène pratiquement tout le long de la pièce, incarne dans une interprétation exceptionnelle, le personnage de cette Fille-Roi dont l’audace la poussera jusqu’à l’abdication. Je recommande sans modération cette pièce.
8/10
Si les artistes- femmes ont été le plus souvent invisibilisées, Camille Morineau, commissaire de cette exposition, nous explique qu’il n’en a pas été de même pendant les Années 20, une décennie exceptionnelle de reconnaissance de la créativité des femmes, mais aussi de pratiques sexuelles libres, dans ce Paris, ville d’avant-garde avec son quartier latin, Montparnasse et Montmartre.
S’y côtoient des artistes venues du monde entier, comme la tumultueuse Tamara Lempicka qui peint des femmes voluptueuses « la belle Rafaela » ou « Suzy Solidor ». Ou bien Tarsila do Amaral, artiste brésilienne très reconnue dans son pays, amie de Brancusi et de Fernand Léger.
Ces femmes artistes qu’elles soient couturières (Chanel, Pasquin) ou musiciennes (Nadia Boulanger), ont à coeur de vivre de leur art comme Sonia Delaunay, Marie Vassilief, Sophie Taeuber-Arp ou Alice Halicka en créant des costumes, des décors, des marionnettes, des collages de tissu. Le Tout Paris viendra applaudir Joséphine Baker en 1925 au théâtre des Champs-Elysées.
D’autres comme Adrienne Monnier ou Sylvia Beach ouvriront des librairies ou une maison d’édition comme l’américaine Nancy Cunard.
La femme des années 20 change. « La garçonne » , roman de Victor Margueritte, modèle un nouveau genre de femme libérée sexuellement. Les autoportraits de Claude Cahun dégagent une androgynie érotique. Suzanne Valandon, grande prêtresse de la représentation d’un corps de femme sans artifice, tel qu’il est, nous étonne avec « Jeune femme aux bas blancs » et « La chambre bleue ».
Les peintures de Marie Laurencin par leurs couleurs douces et évanescentes savent nous subjuguer inlassablement. Et Romaine Brooks nous donne à voir un portrait troublant de femme « au bord de la mer ».
Toutes ces œuvres d’artistes femmes ne me semblent pas de qualité égale. Pour autant, cette exposition me semble incontournable pour comprendre les Années Folles et la femme dans cette époque.
S’y côtoient des artistes venues du monde entier, comme la tumultueuse Tamara Lempicka qui peint des femmes voluptueuses « la belle Rafaela » ou « Suzy Solidor ». Ou bien Tarsila do Amaral, artiste brésilienne très reconnue dans son pays, amie de Brancusi et de Fernand Léger.
Ces femmes artistes qu’elles soient couturières (Chanel, Pasquin) ou musiciennes (Nadia Boulanger), ont à coeur de vivre de leur art comme Sonia Delaunay, Marie Vassilief, Sophie Taeuber-Arp ou Alice Halicka en créant des costumes, des décors, des marionnettes, des collages de tissu. Le Tout Paris viendra applaudir Joséphine Baker en 1925 au théâtre des Champs-Elysées.
D’autres comme Adrienne Monnier ou Sylvia Beach ouvriront des librairies ou une maison d’édition comme l’américaine Nancy Cunard.
La femme des années 20 change. « La garçonne » , roman de Victor Margueritte, modèle un nouveau genre de femme libérée sexuellement. Les autoportraits de Claude Cahun dégagent une androgynie érotique. Suzanne Valandon, grande prêtresse de la représentation d’un corps de femme sans artifice, tel qu’il est, nous étonne avec « Jeune femme aux bas blancs » et « La chambre bleue ».
Les peintures de Marie Laurencin par leurs couleurs douces et évanescentes savent nous subjuguer inlassablement. Et Romaine Brooks nous donne à voir un portrait troublant de femme « au bord de la mer ».
Toutes ces œuvres d’artistes femmes ne me semblent pas de qualité égale. Pour autant, cette exposition me semble incontournable pour comprendre les Années Folles et la femme dans cette époque.