- Exposition
- Grand Palais
- Paris 8ème
Expo Greco

- Grand Palais
- 3, avenue du Général Eisenhower
- 75008 Paris
- Franklin-D.-Roosevelt (l.1, l.9), Champs-Elysées-Clemenceau (l.1, l.13)
Cette rétrospective est la première grande exposition jamais consacrée en France à ce génie artistique. Né en 1541 en Crète, Domenico Theotokopoulos, dit El Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome.
C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1570. Attiré par les mirifiques promesses du chantier de l’Escorial, l’artiste importe dans la péninsule la couleur du Titien, les audaces du Tintoret et la force plastique de Michel-Ange.
Cette éloquente synthèse, originale mais cohérente par rapport à sa trajectoire, donne à Greco, mort quatre ans après Caravage, une place particulière dans l’histoire de la peinture : celle du dernier grand maître de la Renaissance et du premier grand peintre du Siècle d’Or. Ce sont les avant-gardes européennes qui, au tournant des XIXe et XXe siècles, redécouvrent Greco, éblouis par son oeuvre à la fois fougueuse et électrique, inscrivant son nom à côté du leur dans le grand livre naissant de la modernité.
Une vie romanesque le conduit à Parme où il voit les peintures du Corrège et du Parmesan, puis il part à Rome, à Madrid et enfin à Tolède.
Artiste rebelle, libre, il étonne par sa palette de couleurs lumineuses, par la hardiesse de ses compositions aux corps maniéristes déformés, par la sensualité des longues mains de ses personnages et par ses clairs - obscurs.
L'oeuvre du Greco sera source d'inspiration pour Manet, Picasso, des expressionnistes comme Franz Marc ou August Macke, et bien d'autres comme Salvador Dali ou Francis Bacon.
Son oeuvre sera aussi largement commentée par des écrivains comme Théophile Gautier, Élie Faure, Jean Cocteau.
Admiré par le cinéaste Serguei Eisenstein, le travail du Greco impressionne par ses personnages en contre - plongée et par ses oeuvres " en série " peintes avec des points de vue différents comme "L'agonie du Christ au Jardin des Oliviers " ou " Le Christ chassant les marchands du temple ".
Cette exposition se termine par "La vision de Saint Jean " du Metroplitan Museum of Art de New York, symbole d'un art résolument moderne au génie jamais vieillissant, toujours d'avant - garde.
Le lieu convient pour un vernissage nimbé de VIP, pas pour un public qui vient en nombre. Pour le prix toujours élevé de ce genre de lieu, on vous ajoute en prime les odeurs du restaurant qui jouxte l'expo ; quant à la librairie ad hoc, faute de place, elle est tassée à l'entrée/sortie de l'expo.
Bref, c'est l'expo-métro aux heures de pointe.
Et pourtant, les oeuvres du Greco sont merveilleuses, et au moins pour la rareté des expos qui lui sont consacrées, il ne faut pas manquer la richesse de sa peinture.