Ses critiques
207 critiques
8,5/10
Avec sa douce voix énigmatique, Élisabeth Amato nous entraîne dans son univers poétique et farfelu. De jeux de mots en citations de poètes et philosophes, elle mène l’enquête pour résoudre une énigme : Qu’est-ce que la magie ? Et puis d’ailleurs pourquoi est-elle devenue magicienne ? Une partie de son chemin nous est livré, elle nous parle, elle communique…vraiment.
Cette magicienne au parcours atypique (elle a un diplome de psychologue) fait appel à notre âme d’enfant pour l’accompagner dans son voyage. Tout doucement elle commence par quelques manipulations assez classiques mais enchaine ensuite vers des tours réellement surprenants. Elle semble alors nous transpercer et lire au plus profond de nos pensées. Elle met les spectateurs à contribution mais toujours avec gentillesse et bienvellance.
Jouer avec le public est sa spécialité et c’était d’ailleurs le nom de son précédent spectacle « je vous entend penser ». Rien n’est moins vrai et c’est d’ailleurs véritablement troublant. On fini par vraiment douter…mais comment fait-elle…?
Cette étrange magicienne nous invite à repenser comme un « enfant libre » et c’est un pari réussi, son spectacle déclenche l’émerveillement !
Cette magicienne au parcours atypique (elle a un diplome de psychologue) fait appel à notre âme d’enfant pour l’accompagner dans son voyage. Tout doucement elle commence par quelques manipulations assez classiques mais enchaine ensuite vers des tours réellement surprenants. Elle semble alors nous transpercer et lire au plus profond de nos pensées. Elle met les spectateurs à contribution mais toujours avec gentillesse et bienvellance.
Jouer avec le public est sa spécialité et c’était d’ailleurs le nom de son précédent spectacle « je vous entend penser ». Rien n’est moins vrai et c’est d’ailleurs véritablement troublant. On fini par vraiment douter…mais comment fait-elle…?
Cette étrange magicienne nous invite à repenser comme un « enfant libre » et c’est un pari réussi, son spectacle déclenche l’émerveillement !
8/10
Nous profitons ce soir de la belle programmation du Lucernaire en découvrant la proposition d’une jeune compagne. Le texte de Musset étant très court, je suis assez curieuse de découvrir comment ils ont réussi à faire une pièce d’un peu plus d’une heure.
Bam, bim, paf, gnouf… pourrait peut-être une manière de décrire ce que nous découvrons. Pour être un peu plus littéraire, c’est beaucoup de visuel, du chants, du mime, de la musique : en gros des tonnes de propositions très originales et intéressantes. Les deux comédiens nous entraînent dans une lutte entre homme et femme, sujet intemporel.
Ce qui est certain, c’est qu’ils n’économisent pas leur énergie pour nous raconter cette histoire. Lors d’une joute verbale dont le texte est un régal, nous assistons à un véritable jeu de séduction entre les deux personnages.
C’est également l’histoire d’une femme qui vit un combat intérieur entre son désir et ses réticences. On la découvre en effet lassée par les codes et les jeux frivoles de la société du XVIIe siècle et son discours féministe sur ces dérives est touchant et juste.
À aller voir, avec, si vous en avez sous la main, des ados « Si si, tu vas voir, Musset c’est hyper cool ».
Une très bonne idée de sortie !
Bam, bim, paf, gnouf… pourrait peut-être une manière de décrire ce que nous découvrons. Pour être un peu plus littéraire, c’est beaucoup de visuel, du chants, du mime, de la musique : en gros des tonnes de propositions très originales et intéressantes. Les deux comédiens nous entraînent dans une lutte entre homme et femme, sujet intemporel.
Ce qui est certain, c’est qu’ils n’économisent pas leur énergie pour nous raconter cette histoire. Lors d’une joute verbale dont le texte est un régal, nous assistons à un véritable jeu de séduction entre les deux personnages.
C’est également l’histoire d’une femme qui vit un combat intérieur entre son désir et ses réticences. On la découvre en effet lassée par les codes et les jeux frivoles de la société du XVIIe siècle et son discours féministe sur ces dérives est touchant et juste.
À aller voir, avec, si vous en avez sous la main, des ados « Si si, tu vas voir, Musset c’est hyper cool ».
Une très bonne idée de sortie !
8/10
Réunissant des extraits des très nombreux carnets de notes de l’écrivaine, cette pièce très intime tente de transmettre la puissance et la pureté de Marina Tsvetaeva, poétesse russe au destin tragique.
La très belle mise en scène de Marie Montegani laisse toute la place à la comédienne et aux mots de l’auteur.
Clara Ponsot, quasiment immobile au centre du plateau, semble possédée par l’esprit de cette femme russe si étrange et intense.
Les énigmatiques vidéos, projetées derrière elle, accompagnent son récit avec subtilité. Extraites d’Octobre d’Eisenstein et de de Jamais la mer se retire de Ange Leccia, ces images interagissent et se mêlent avec finesse aux mots prononcés par la comédienne.
Une mise en scène sobre et puissante pour ce seul en scène particulièrement dense.
La très belle mise en scène de Marie Montegani laisse toute la place à la comédienne et aux mots de l’auteur.
Clara Ponsot, quasiment immobile au centre du plateau, semble possédée par l’esprit de cette femme russe si étrange et intense.
Les énigmatiques vidéos, projetées derrière elle, accompagnent son récit avec subtilité. Extraites d’Octobre d’Eisenstein et de de Jamais la mer se retire de Ange Leccia, ces images interagissent et se mêlent avec finesse aux mots prononcés par la comédienne.
Une mise en scène sobre et puissante pour ce seul en scène particulièrement dense.
7,5/10
La scène est remplie d’anciennes valises empilées. Elle serviront ingénieusement tout au long de la pièce de décor au comédien, se transformant tour à tour en lit, table, mur, train, fenêtres, chaises…
C’est sobre et très esthétique.
De sa voix grave et pleine, James Groguelin introduit son récit. C’est Joseph Joffo qui parle, il nous rappelle que cet exode fait écho à d’autres et que des gens sont en ce moment encore sur les routes. Réalité qui résonne toujours tristement aujourd’hui.
Et puis il commence son histoire. Il a 10 ans, il est heureux et vit à Paris avec sa famille, son quotidien est constitué de petites bêtises, de rires et d’amour. Mais très vite c’est le début de l’exode, c’est la fuite avec son frère, c’est le début de la peur, de la fatigue de la tristesse. On l’écoute, et il nous emporte avec lui sur les routes de France : Dax, Marseille, menton, Nice…
Ma fille de 12 ans, qui m’accompagne, est captivée, j’avais son âge quand j’ai lu le livre, je la comprends. Cette histoire est émouvante et le comédien très touchant. Une très bonne pièce pour montrer cette partie de l’histoire à nos enfants/ados. Une belle façon de ne pas laisser cette période dans l’oubli.
C’est sobre et très esthétique.
De sa voix grave et pleine, James Groguelin introduit son récit. C’est Joseph Joffo qui parle, il nous rappelle que cet exode fait écho à d’autres et que des gens sont en ce moment encore sur les routes. Réalité qui résonne toujours tristement aujourd’hui.
Et puis il commence son histoire. Il a 10 ans, il est heureux et vit à Paris avec sa famille, son quotidien est constitué de petites bêtises, de rires et d’amour. Mais très vite c’est le début de l’exode, c’est la fuite avec son frère, c’est le début de la peur, de la fatigue de la tristesse. On l’écoute, et il nous emporte avec lui sur les routes de France : Dax, Marseille, menton, Nice…
Ma fille de 12 ans, qui m’accompagne, est captivée, j’avais son âge quand j’ai lu le livre, je la comprends. Cette histoire est émouvante et le comédien très touchant. Une très bonne pièce pour montrer cette partie de l’histoire à nos enfants/ados. Une belle façon de ne pas laisser cette période dans l’oubli.
9/10
Nous avions beaucoup aimé la précédente mise en scène de Justine Heynemann, c’est donc avec plaisir que nous sommes allés découvrir la Dama Boba. Il s’agit d’un texte de Lope de Vega du début du XVIIe siècle, traduit et remis au goût du jour par Benjamin Penamaria. L’adaptation n’a enlevé ni le caractère ni la personnalité du texte d’origine, les finesses et la subtilité du maître sont en effet toujours présentes et la langue espagnole y est d’ailleurs à l’honneur.
La mise en scène est astucieuse et fluide, tout s’articule autour des lits des deux sœurs. Deux lits au centre de la scène, comme deux cibles à atteindre. Les deux sœurs sont en tout opposées et c’est autour d’elle que graviteront les différents hommes, pourchassant tour à tour l’une puis l’autre, changeant d’avis et par conséquent d’objectif au fur et à mesure de la pièce. Chacun en fonction de ses besoins et de son attirance, chacun attaquant sa cible sans retenue ni modération.
Aucune modération, c’est certain, dans cette pièce : tout y est excessif, exubérant et grandiose, pour notre plus grand plaisir.
Une pièce très vivante, riche en rebondissements qui aborde des thèmes intemporels (l’appât du gain, l’amour, la bêtise, la cupidité…). C’est enlevé, gai, énergique et très très drôle.
La distribution est particulièrement originale et réussie. Les deux sœurs sont épatantes, le serviteur excellent et les soupirant parfaits ! Les intermèdes musicaux surprennent autant qu’ils réjouissent. Et malgré l’originalité des choix musicaux l’ensemble s’harmonise parfaitement avec cette réjouissante comédie du XVIIe siècle.
Une réussite !
La mise en scène est astucieuse et fluide, tout s’articule autour des lits des deux sœurs. Deux lits au centre de la scène, comme deux cibles à atteindre. Les deux sœurs sont en tout opposées et c’est autour d’elle que graviteront les différents hommes, pourchassant tour à tour l’une puis l’autre, changeant d’avis et par conséquent d’objectif au fur et à mesure de la pièce. Chacun en fonction de ses besoins et de son attirance, chacun attaquant sa cible sans retenue ni modération.
Aucune modération, c’est certain, dans cette pièce : tout y est excessif, exubérant et grandiose, pour notre plus grand plaisir.
Une pièce très vivante, riche en rebondissements qui aborde des thèmes intemporels (l’appât du gain, l’amour, la bêtise, la cupidité…). C’est enlevé, gai, énergique et très très drôle.
La distribution est particulièrement originale et réussie. Les deux sœurs sont épatantes, le serviteur excellent et les soupirant parfaits ! Les intermèdes musicaux surprennent autant qu’ils réjouissent. Et malgré l’originalité des choix musicaux l’ensemble s’harmonise parfaitement avec cette réjouissante comédie du XVIIe siècle.
Une réussite !