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Catherine Correze
Catherine Correze
Théâtrholic
119 ans
12 espions
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Son blog : https://manithea.wordpress.com/
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Ses critiques

207 critiques
After the end

After the end

8,5/10
5
Il y a lui, Mark, peu sûr de lui et pourtant si déterminé, à la fois extrêmement fragile et courageux ; puis il y a elle, Louise, l’inverse de lui, en apparence forte et énergique, « populaire » et audacieuse dont la fragilité se dévoilera au fur et à mesure jusqu’à la briser totalement.

L’intrigue se passe dans un abri atomique, Mark a sauvé Louise et lui « propose » de rester dans sa retraite, de partager ses provisions et sa survie… mais le prix à payer n’est-il pas trop élevé ? Qu’attend-il réellement en échange ?

Cette pièce, à l’écriture si particulière de Dennis Kelly, à la fois contemporaine, directe et cinglante est un pur bonheur. Un huit-clos fort et dense dont le suspense nous happe littéralement. L’ambiance est tendue, les relations complexes et l’intrigue parfaitement construite.

La mise en scène est simple et efficace, le décor réaliste et très crédible. Le jeu des deux comédiens est mis au centre. C’est un jeu vrai et sincère, efficace et juste, et parfaitement adapté à l’écriture de Dennis Kelly.

Au fond de cet abri, loin de tout, les instincts primaires réapparaissent, les rapports de force fluctuent, c’est une bataille pour la survie, une lutte de territoire…

Véritable face à face, un duel au cours duquel chacun doit étudier son partenaire, mesurer sa force et sa sincérité avant d’abattre ses cartes et de gagner la partie… ou la perdre.

C’est là une des forces de la pièce. L’écriture ainsi que le jeu volontairement ambigu des comédiens ne nous permettent pas de prévoir la fin de l’histoire. Même si l’on peut assez vite deviner certains éléments de l’intrigue, l’issue reste incertaine.

Les menaces terroristes actuelles, la terreur instaurée par ce risque d’attentat qui semble omniprésent rend la pièce tristement réaliste et donc d’autant plus prenante.

Pièce forte dont les enjeux sont vitaux et où la violence psychologique est au cœur des relations.

A voir !
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Marie des Poules, Gouvernante chez George Sand

Marie des Poules, Gouvernante chez George Sand

8,5/10
8
Marie des poules est le récit tendre et drôle, mais surtout hors du commun de la petite Marie, paysanne Berrichonne, qui rentre très jeune au service chez George Sand pour la servir et dont la vie va être bouleversée.

C’est une histoire touchante qui nous est racontée ; Béatrice Agenin, avec son accent paysan qui lui va si bien, se confie à nous et nous raconte la drôle de vie de son personnage. On assiste à la transformation de cette petite bonne si naïve, véritable éclosion d’un papillon. Transformation et destin tragique qui la rendront très malheureuse : une triste histoire pourtant si belle, un Roméo et Juliette social.
Car comme souvent c’est l’amour qui fait souffrir, la pièce raconte donc l’histoire d’amour entre cette jeune fille inculte qui apprendra avec George Sand à lire et à écrire et de Maurice, fils de la maison. Ils ne sont pas de la même condition, leur attachement est réel mais leur liaison impossible.

Le décor est presque inexistant, seule au centre du plateau une très jolie maison, à la manière des maisons de poupée, représente la propriété de George Sand

Béatrice Agenin est excellente, jouant tour à tour la petite Marie des poules à tous les âges et Georges Sand. Arnaud Denis est également parfait, dans son rôle de charmeur désemparé.

L’ensemble est classique, parfaitement bien construit et très agréable.
A voir !
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Contes et légendes

Contes et légendes

9/10
7
Joel Pommerat inspecte et décompose dans Contes et légendes la question même de notre humanité. A travers un cheminement autour de l’amour, l’amitié, la famille, on est amené à réfléchir sur la confusion des sentiments, la construction de l’identité et le positionnement de chacun dans la société et dans le groupe.

L’adolescence, vaste sujet, finalement assez peu représenté au théâtre, période trouble, instable et complexe ou la peur de l’autre est souvent au cœur de la difficulté à se développer. Les pré-adolescents se perdent dans un flux d’informations et d’injonctions contradictoires qui rend confuse et difficile cette période de recherche et de construction de soi. Le monde d’aujourd’hui semble s’être encore durci. Les réseaux sociaux, la cruauté des relations, la violence des mots, des images et des messages qu’ils reçoivent de leurs pairs, de leurs parents, et de la société laissent les jeunes désœuvrés et rend leur apprentissage d’autant plus difficile et solitaire.

Le sujet du genre a émergé ces dernières années au sein de nos sociétés et, s’il n’est pas le seul thème de la pièce, il y est largement abordé en tant que questionnement sur la représentation et la définition de soi propre à cet âge. C’est évoqué tout en finesse et sans tabou et le choix des « comédien.e.s» est en soit un coup de génie. Comme toujours Pommerat nous questionne sans nous imposer sa vision et nous « montre à voir » sans nous prémâcher la réflexion.

L’histoire se situe dans un futur proche dans lequel des robots de compagnie assurent le rôle d’éducateur, de femme/homme à tout faire et/ou de compagnon. Prétexte qui permet de nous interroger sur les rapports, les positionnements et la répartition des rôles entre hommes/femmes ou enfants/parents.

La pièce est décomposée, un peu comme La réunification des deux Corées, en fragments scéniques, alternance de tableaux drôles, émouvants, absurdes ou extrêmement réalistes.

On retrouve comme toujours chez Pommerat une justesse dans l’interpretation, une précision dans l’analyse des situations et une exigence dans l’esthétisme.

La mise en scène est épurée et intime, la beauté de la pièce s’appuyant essentiellement sur le jeu hyper réaliste des comédiens.

Les comédiens, admirablement dirigés, donnent en effet à la pièce une réelle crédibilité. Le jeu des robots est étonnant et l’interprétation des « jeunes » particulièrement troublante (qui n’est pas allé vérifier leur âge sur internet en sortant de la pièce ?!). Tout est parfaitement étudié, le langage utilisé, les attitudes, la façon de parler…impressionnant !

On peut aussi noter la précision millimétrée des enchaînements, la toujours parfaite mise en lumières d’Eric Soyer et les très belles ambiances sonores.

Le spectacle oscille entre fiction et réalité, vrai et faux, tout cherche à nous troubler, à flouter notre perception, à semer le doute sur ce que nous voyons. Confusion, illusion, ambiguïté des signes et des sens. Les choses que nous croyons permanentes le sont-elles vraiment ? La place, les rôles, le genre de chacun sont-ils immuables ?

Le titre pourrait nous faire penser à une pièce se situant dans le passé, la présence des robots à un spectacle du futur mais finalement tout est terriblement ancré dans le présent, les problématiques, les questionnements comme le langage et les codes.

L’humanité, la délicatesse et l’intelligence du théâtre de Joël Pommerat sont à nouveau prouvées.
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Le grand cahier

Le grand cahier

9,5/10
4
Les lumières de la salle s’éteignent, silence… Petit moment suspendu dans l’attente, sas nécessaire avant le début de ce seul en scène si intense. Valentin Rossier entre, il est vêtu de noir, noir sur le plateau noir. Il prend le micro à deux mains, semble s’ancrer dans le sol, il lance grâce à une pédale un son, sombre, sourd, presque étouffant, puis commence.

Pendant plus d’une heure on reste accroché à ses lèvres, à son regard. Seul un halo de lumière l’éclaire, on le voit à peine, mais il ne nous perd jamais. Il incarne les personnages avec sobriété et précision, sans débordement, juste la sincérité de ses hommes, de ses femmes, juste l’essentiel. Une interprétation remarquable.

La scénographie renforce cette impression de pureté, aucun artifice, juste l’histoire brute et brutal de ces deux jumeaux et de ce qu’ils vont mettre en œuvre pour survivre dans l’horreur qu’ils perçoivent autour deux.

Le texte, la superbe conception sonore de David Scrufari, le jeu et la scénographie tout est épuré au maximum, tout est recentré sur l’histoire, on est viscéralement happé, absorbé, par la voix du comédien. L’impression presque étrange d’être seul dans la salle avec lui tellement la manière dont Valentin Rossier s’approprie ce magnifique texte de Agota Kristof pour nous l’offrir de manière confidentielle et adressée, sans pathos ni jugement.

C’est un récit d’apprentissage fort et puissant, à la fois captivant et oppressant. Superbe dans l’horreur, une adaptation magistrale tout en sobriété.

Une pièce dense, forte, contenue. Un moment suspendu ou la concentration du public est extrême et dont on ne ressort pas indemne.
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Mademoiselle Else

Mademoiselle Else

8/10
13
Une adaptation très originale de ce texte de Schnitzler en un seul en scène. Cette formule renforce la sensation de solitude de cette jeune fille livrée en pâture par ses parents à cet homme beaucoup plus âgé qu’elle. Cette version centrée uniquement sur Mlle Else met également beaucoup plus en évidence la personnalité fragile et instable de ce personnage.

Qui est cette jeune viennoise oisive qui s’interroge sur sa vie, explore ses désirs, teste son pouvoir sur les hommes, regrette la vacuité de son existence ? Elle-même se le demande et nous offre ses réflexions. C’est une mise à nue de ses pensées avant celle de son corps.

Au début de la pièce Nicolas Briançon nous donne à voir une Mlle Else, fraiche et joyeuse, boudeuse et naïve. Le sourire de la comédienne illumine la pièce, elle est présente, à la fois espiègle et délicieux, audacieuse et inconsciente. Mais cette délicieuse jeune fille est pleine de faille et de fragilité, et cette personnalité complexe est parfaitement incarnée par Alice Dufour.

On saluera l’aisance et la grâce de l’actrice ainsi que sa beauté magique, les sublimes costumes de Michel Dussarat, la mise en scène intelligente et précise de Xavier Briançon. L’utilisation des effets de lumière et des vidéos est très réussie en particulier dans le très beau final.
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