Son balcon
SAISON 2025-2026
Aucun challenge culturel pour le moment
Mini Molières
519reçus
Critique
Son classement : 85 / 6179
Avant elle

Aude JJ
27 critiques
Après elle


Patrick Micol
26 critiques
Niveau
5 / 20
5 / 20
27
critiques
filatures
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Espions
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[Vu au festival d'Avignon]
Martial vient de passer par-dessus bord un homme au large de Brest. Il l’a tué et est présenté au juge. Martial va expliquer qu’il a tout perdu pour avoir investi dans une promotion immobilières gérée par cet homme. La promotion devait être le modernisme arrivé dans ce petit lieu. C’était le rêve assuré et l’affaire du siècle. Tout s’écroule quelques années après. Martial explique au juge l’histoire, le mécanisme du rêve vendu, la chute de l’opération immobilière et sa lutte perdue pour faire reconnaître l’arnaque.
Le texte analyse tout. Martial, dans son langage simple et pragmatique, démonte le mécanisme malheureusement fréquent. Il décrit la lutte du pot de fer contre le pot de terre. Il explique le temps, la rancœur, la colère grandissante, la construction du drame. Le texte nous met du côté de Martial et nous révolte. La fin nous renvoie sur le cas de conscience qui se pose.
L’interprétation d’Emmanuel Noblet est excellente. Il incarne à la perfection cet homme simple, taiseux et qui a toujours essayé de faire au mieux. Il nous rend touchant et valeureux cet homme qui a tout perdu.
Martial vient de passer par-dessus bord un homme au large de Brest. Il l’a tué et est présenté au juge. Martial va expliquer qu’il a tout perdu pour avoir investi dans une promotion immobilières gérée par cet homme. La promotion devait être le modernisme arrivé dans ce petit lieu. C’était le rêve assuré et l’affaire du siècle. Tout s’écroule quelques années après. Martial explique au juge l’histoire, le mécanisme du rêve vendu, la chute de l’opération immobilière et sa lutte perdue pour faire reconnaître l’arnaque.
Le texte analyse tout. Martial, dans son langage simple et pragmatique, démonte le mécanisme malheureusement fréquent. Il décrit la lutte du pot de fer contre le pot de terre. Il explique le temps, la rancœur, la colère grandissante, la construction du drame. Le texte nous met du côté de Martial et nous révolte. La fin nous renvoie sur le cas de conscience qui se pose.
L’interprétation d’Emmanuel Noblet est excellente. Il incarne à la perfection cet homme simple, taiseux et qui a toujours essayé de faire au mieux. Il nous rend touchant et valeureux cet homme qui a tout perdu.
Un Cyrano peu convaincant.
Anne Kessler nous propose une version orientée de Cyrano. Elle propose un Cyrano qui n’est pas uniquement un grand romantique ou un amoureux transi. Cyrano est un entremetteur, il se plait à aider Christian dans son aventure avec Roxane. Je dirais presque que c’est un Cyrano « scapinisant ». Il se plait dans les intrigues.
C’est une orientation qui a été pour moi surprenante. J’aime me raccrocher au texte précieux qui cherche à magnifier l’amour. Je n’ai pas vraiment adhéré à ce nouvel entremetteur.
L’interprétation est pour moi inégale. Je n’ai pas été convaincue par l’interprétation d’Edouard Baer. J’ai eu l’impression qu’il était dans une retenue excessive afin de ne pas exagérer l’interprétation. Et, j’ai même pensé avoir des problèmes d’audition. Il est très souvent inaudible. Roxane est touchante et très juste. Je n’ai pas cru à Christian qui est un ton en dessous et ne représente pas l’image qu’on a de Christian. L’inégalité sur scène est plutôt notable.
Le groupe de comédiens est ce qui m’a le plus posé problème. Quant aux tirades (celle du nez et du balcon), elles ne marqueront pas. L’interprétation est vraiment le point faible de la pièce.
J’ai aimé le décor. Il m’a plu dans son évolution et sa réutilisation d’actes en actes. La mise en scène est précise et sert bien l’histoire.
En résumé, je ne garderai pas un grand souvenir de cette version.
Anne Kessler nous propose une version orientée de Cyrano. Elle propose un Cyrano qui n’est pas uniquement un grand romantique ou un amoureux transi. Cyrano est un entremetteur, il se plait à aider Christian dans son aventure avec Roxane. Je dirais presque que c’est un Cyrano « scapinisant ». Il se plait dans les intrigues.
C’est une orientation qui a été pour moi surprenante. J’aime me raccrocher au texte précieux qui cherche à magnifier l’amour. Je n’ai pas vraiment adhéré à ce nouvel entremetteur.
L’interprétation est pour moi inégale. Je n’ai pas été convaincue par l’interprétation d’Edouard Baer. J’ai eu l’impression qu’il était dans une retenue excessive afin de ne pas exagérer l’interprétation. Et, j’ai même pensé avoir des problèmes d’audition. Il est très souvent inaudible. Roxane est touchante et très juste. Je n’ai pas cru à Christian qui est un ton en dessous et ne représente pas l’image qu’on a de Christian. L’inégalité sur scène est plutôt notable.
Le groupe de comédiens est ce qui m’a le plus posé problème. Quant aux tirades (celle du nez et du balcon), elles ne marqueront pas. L’interprétation est vraiment le point faible de la pièce.
J’ai aimé le décor. Il m’a plu dans son évolution et sa réutilisation d’actes en actes. La mise en scène est précise et sert bien l’histoire.
En résumé, je ne garderai pas un grand souvenir de cette version.
Florimont, agent zéro de François 1er, dans sa grande mission
Mission Florimont qui est repris, c’est une nouvelle qui me met en joie. Je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais qu’est-ce qu’on a aimé cette pièce en son temps ! Petite pièce à l’époque qui a fait rire tant de gens et qui a émergé. Alors quand je vois que cette pièce est reprise, je pars le cœur léger voir Florimont de la Courneuve œuvrer dans sa mission secrète. Je sais ce que je vais voir et je sais que je vais passer un bon moment.
François 1er a besoin de passer un accord avec Soliman le Magnifique. Pour cela, il doit envoyer un espion pour lui communiquer un traité entre les deux souverains. Il envoie un espion, le seul qui lui reste, Florimont de la Courneuve. Cet espion de pacotille est nul mais il n’y a plus que lui. La pièce est le voyage de Florimont jusqu’à Istanbul. Les espions de Charles Quint tentent de l’arrêter. Il fera le chemin avec Margot qui elle aussi tire ses propres ficelles.
Les gags s’enchainent. Florimont est nul à souhait. Les espagnols, Olé, sont stéréotypés. Margot est une traitre. On rit. C’est potache et sympathique. Les anachronismes fusent de toute part. C’est drôle, très drôle.
Le texte a été réactualisé. Tout n’est pas réussi mais il y a un enchainement tel de gags que l’on trouve toujours quelque chose qui nous fait rire. Tout est utilisé, humour de répétition, humour de situation, jeux de mots, gags. C’est ce riche enchainement qui plait.
La mise en scène est interactive comme toujours avec Sébastien Azzopardi mais sans excès et tant mieux. Elle est bien faite. Elle joue beaucoup avec la multiplication des rôles pour chaque acteur. L’interprétation est bonne. Le groupe fonctionne. On a le sentiment qu’ils prennent du plaisir ensemble. Les parties improvisées sont plutôt bien menées. On se laisse porter dans cette rétrospective historique improbable.
On passe un excellent moment !
A voir en famille et pour ceux qui ne connaissent pas, il faut se laisser surprendre par l’histoire.
Mission Florimont qui est repris, c’est une nouvelle qui me met en joie. Je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais qu’est-ce qu’on a aimé cette pièce en son temps ! Petite pièce à l’époque qui a fait rire tant de gens et qui a émergé. Alors quand je vois que cette pièce est reprise, je pars le cœur léger voir Florimont de la Courneuve œuvrer dans sa mission secrète. Je sais ce que je vais voir et je sais que je vais passer un bon moment.
François 1er a besoin de passer un accord avec Soliman le Magnifique. Pour cela, il doit envoyer un espion pour lui communiquer un traité entre les deux souverains. Il envoie un espion, le seul qui lui reste, Florimont de la Courneuve. Cet espion de pacotille est nul mais il n’y a plus que lui. La pièce est le voyage de Florimont jusqu’à Istanbul. Les espions de Charles Quint tentent de l’arrêter. Il fera le chemin avec Margot qui elle aussi tire ses propres ficelles.
Les gags s’enchainent. Florimont est nul à souhait. Les espagnols, Olé, sont stéréotypés. Margot est une traitre. On rit. C’est potache et sympathique. Les anachronismes fusent de toute part. C’est drôle, très drôle.
Le texte a été réactualisé. Tout n’est pas réussi mais il y a un enchainement tel de gags que l’on trouve toujours quelque chose qui nous fait rire. Tout est utilisé, humour de répétition, humour de situation, jeux de mots, gags. C’est ce riche enchainement qui plait.
La mise en scène est interactive comme toujours avec Sébastien Azzopardi mais sans excès et tant mieux. Elle est bien faite. Elle joue beaucoup avec la multiplication des rôles pour chaque acteur. L’interprétation est bonne. Le groupe fonctionne. On a le sentiment qu’ils prennent du plaisir ensemble. Les parties improvisées sont plutôt bien menées. On se laisse porter dans cette rétrospective historique improbable.
On passe un excellent moment !
A voir en famille et pour ceux qui ne connaissent pas, il faut se laisser surprendre par l’histoire.
Leçon d’histoire pour un tableau mythique
Toute l’histoire du tableau de Géricault, le radeau de la méduse, nous est racontée. Le contexte historique est détaillé et la symbolique du tableau nous est donnée. C’est intéressant, instructif et bien documenté. On apprend l’importance de ce tableau dans l’histoire de l’art.
Sur un mode conférence et examen, Anne Cangelosi interroge le public et nous amuse sur nos propres approximations. Le public est remis gentiment en situation de mauvais élève. Cela apporte du divertissement à l’exposé.
Le parallèle avec la vie privée de la conférencière m’a paru quelque peu artificiel et apporte peu par le texte. C’est dommage. On pouvait s’en passer.
Interprété avec beaucoup d’énergie et de passion, la pièce tourne à la conférence. Il n’y a pas vraiment de performance d’interprétation.
En résumé, on apprend, c’est intéressant mais la pièce relève de la conférence.
Cela reste un moment intéressant.
Toute l’histoire du tableau de Géricault, le radeau de la méduse, nous est racontée. Le contexte historique est détaillé et la symbolique du tableau nous est donnée. C’est intéressant, instructif et bien documenté. On apprend l’importance de ce tableau dans l’histoire de l’art.
Sur un mode conférence et examen, Anne Cangelosi interroge le public et nous amuse sur nos propres approximations. Le public est remis gentiment en situation de mauvais élève. Cela apporte du divertissement à l’exposé.
Le parallèle avec la vie privée de la conférencière m’a paru quelque peu artificiel et apporte peu par le texte. C’est dommage. On pouvait s’en passer.
Interprété avec beaucoup d’énergie et de passion, la pièce tourne à la conférence. Il n’y a pas vraiment de performance d’interprétation.
En résumé, on apprend, c’est intéressant mais la pièce relève de la conférence.
Cela reste un moment intéressant.
Thriller politique et financier plutôt à plat
Dans un journal d’investigation, un journaliste est sur le point de publier un article sur un conflit d’intérêt d’un ministre. Le directeur du journal apprend alors que sa fille est arrêtée dans un pays étranger accusée dans un trafic de drogue. Le ministre concerné intervient pour aider à faire évacuer la fille après paiement du pays. L’argent est obtenu par le directeur du journal en vendant ses parts. On rentre dans un monde occulte de manipulation, de pouvoir et de montages de chacun pour protéger ses intérêts. Tout le monde complote : le directeur du journal, le ministre, l’acheteur du journal. Tout le monde trahit tout le monde.
La trame se veut en mode thriller politique. Le fil est quand même gros et on voit venir la suite. Il n’y a pas vraiment un suspense haletant.
L’interprétation est très inégale et c’est un problème. On multiplie les accolades viriles, ce qui a tendance à m’agacer. J’ai trouvé la mise en scène froide et distante.
Je n’ai pas compris le décor qui limite les différents espaces sur scène. La prison et le bureau du ministre sont confinés. On sent un espace étriqué.
En résumé, l’interprétation pèse sur la pièce et on suit le fil de l’histoire sans se faire surprendre. Ce n’est pas une pièce inoubliable.
Dans un journal d’investigation, un journaliste est sur le point de publier un article sur un conflit d’intérêt d’un ministre. Le directeur du journal apprend alors que sa fille est arrêtée dans un pays étranger accusée dans un trafic de drogue. Le ministre concerné intervient pour aider à faire évacuer la fille après paiement du pays. L’argent est obtenu par le directeur du journal en vendant ses parts. On rentre dans un monde occulte de manipulation, de pouvoir et de montages de chacun pour protéger ses intérêts. Tout le monde complote : le directeur du journal, le ministre, l’acheteur du journal. Tout le monde trahit tout le monde.
La trame se veut en mode thriller politique. Le fil est quand même gros et on voit venir la suite. Il n’y a pas vraiment un suspense haletant.
L’interprétation est très inégale et c’est un problème. On multiplie les accolades viriles, ce qui a tendance à m’agacer. J’ai trouvé la mise en scène froide et distante.
Je n’ai pas compris le décor qui limite les différents espaces sur scène. La prison et le bureau du ministre sont confinés. On sent un espace étriqué.
En résumé, l’interprétation pèse sur la pièce et on suit le fil de l’histoire sans se faire surprendre. Ce n’est pas une pièce inoubliable.