Ses critiques
43 critiques
9/10
Je réponds à Yves Poey
Ma propre opinion est excellente et je rends hommage à l'Opéra Comique, qui au lieu d'annuler toutes les représentations, a réussi à nous présenter un spectacle "entier" et magnifique. J'étais à la 1ere, le lundi 13/12, où Roméo, Pene Pati et, Perrine Madeuf, Juliette, ont remplacé (comme vous dites " au pied levé") les 2 solistes testés tous deux positifs, la veille pour l'un et, le matin pour l'autre. Arrivés le jour même, ils en ont passé une partie, à répéter avec le MES, Eric RUF, pour intégrer la mise en scène et ont chanté sans partition (ils connaissaient parfaitement l'oeuvre), à la place où auraient chanté Borras et Fuchs. (même la scène du balcon!) Ils ont donc tenu leur rôle et les spectateurs leur ont réservé une ovation, bien méritée. Les critiques sont élogieuses. Alors ne découragez pas l'implication et l'engagement des artistes et des maisons.
Et surtout pas les spectateurs!
Et nous avons découvert ce soir du 13 des artistes dont j'aurai plaisir à suivre la carrière...
La période actuelle est particulière. Et quelle que soit la solution trouvée, cette fois-ci extrêmement satisfaisante, le chemin des salles de spectacles n'est pas à rebrousser.
Nous sommes probablement tous des cas contacts qui s'ignorent après avoir pris le métro ou fait nos courses alimentaires, etc...
Ma propre opinion est excellente et je rends hommage à l'Opéra Comique, qui au lieu d'annuler toutes les représentations, a réussi à nous présenter un spectacle "entier" et magnifique. J'étais à la 1ere, le lundi 13/12, où Roméo, Pene Pati et, Perrine Madeuf, Juliette, ont remplacé (comme vous dites " au pied levé") les 2 solistes testés tous deux positifs, la veille pour l'un et, le matin pour l'autre. Arrivés le jour même, ils en ont passé une partie, à répéter avec le MES, Eric RUF, pour intégrer la mise en scène et ont chanté sans partition (ils connaissaient parfaitement l'oeuvre), à la place où auraient chanté Borras et Fuchs. (même la scène du balcon!) Ils ont donc tenu leur rôle et les spectateurs leur ont réservé une ovation, bien méritée. Les critiques sont élogieuses. Alors ne découragez pas l'implication et l'engagement des artistes et des maisons.
Et surtout pas les spectateurs!
Et nous avons découvert ce soir du 13 des artistes dont j'aurai plaisir à suivre la carrière...
La période actuelle est particulière. Et quelle que soit la solution trouvée, cette fois-ci extrêmement satisfaisante, le chemin des salles de spectacles n'est pas à rebrousser.
Nous sommes probablement tous des cas contacts qui s'ignorent après avoir pris le métro ou fait nos courses alimentaires, etc...
9/10
Justine ressuscitée pour notre plaisir
C’est une bien rocambolesque histoire...
Le Maréchal de Saxe, arrière-grand-père de George Sand… grand séducteur, repoussé dans ses assiduités par Madame Favart, nom de scène de Justine Duronceray, fâché de son échec, fait poursuivre par ses sbires le couple des époux Favart à travers l’Europe. Il veut faire de Justine, sa maîtresse et cherche par tous les moyens à séparer les époux, les condamnant à vivre séparés et cachés.
Offenbach décida de dire son amour à la France et composa cet opéra-comique, un vrai opéra-comique, puisqu’il est autant parlé que chanté…. Et ce n’est pas inutile de disposer d’un texte consistant pour suivre les retournements de cette histoire débridée.
L’œuvre fut créée aux Folies-Dramatiques en décembre 1878.
L’Opéra Comique, en cette année d’hommages à Offenbach, pour le bi-centenaire de sa naissance, a choisi, de nous faire connaître cette œuvre -jamais présentée au Public- en tout cas pas dans « sa Maison » puisque l’Opéra Comique a pour autre nom « Salle Favart ».
Et c’est un grand plaisir qu’il nous a donné de goûter.
Quelle bonne idée d’avoir choisi Anne Kessler, Sociétaire de la Comédie Française, pour la mise en scène.
Elle a pu obtenir des chanteurs, tous excellents, un jeu d’acteur et une diction des plus exemplaires. ils passent du parlé au chanté avec un étonnant savoir faire et une apparente facilité. Enjeu important puisqu'il s’agit d’une œuvre où s’équilibrent théâtre et musique.
Le couple metteuse en scène et chef fonctionne bien.
Laurent Campellone à la baguette, à la tête de l’Orchestre de Chambre de Paris, petite formation mozartienne, telle qu’on les trouvait au 18ème siècle nous fait sentir combien Offenbach était attaché au passé et l’évoquait avec plaisir et tendresse.
Pour lui, l’œuvre bénéficie « d’une homogénéité d’inspiration, le long des 3 actes, avec une homogénéité d’inspiration et un savoir-faire à son apogée »
Cette pièce est musicalement attachante et comporte de nombreux beaux airs.
Beau plateau vocal et très bon chœur de l’Opéra de Limoges:
On pourrait citer tous les artistes car grande homogénéité de cette distribution.
Marion Lebègue, Justine, mezzo-soprano, assure avec brio le rôle-titre.
Elle est cette Justine qui sait bien mener le jeu et faire preuve de beaucoup d’habileté pour déjouer les situations critiques et user des différents travestissements nécessités par les situations les plus dangereuses.
C’est elle qui dans le couple Favart domine le couple, Charles Simon se révélant un peu dépassé et peu habile, bien au contraire, à les sortir des pièges tendus
C’est une héroïne et une grande artiste que cette Justine. Et hommage lui est rendu avec cette œuvre. Elle sort enfin de l’ombre!
Il faut d’ailleurs savoir qu’après son décès, Favart ne composera plus grand-chose, et que Justine était sans doute partie prenante très active de bien des compositions.
Elle fût aussi à l’origine de grandes réformes dans le jeu dramatique et dans le costume de scène.
J’ai beaucoup apprécié Suzanne, Anne Catherine Gillet, soprano, chaudement ovationnée par le Public.
Et j’ai été particulièrement amusée par Eric Huchet, le marquis de Ponsablé , gouverneur d’opérette, envoyé du Maréchal (qui n’apparait pas dans cette œuvre mais dont on parle tout le temps) qui lui aussi, essaie de séduire Justine avec le plus grand ridicule.
Un rôle beaucoup plus parlé que chanté. il s’en tire extrêmement bien !
On sort de cette soirée l’esprit guilleret et plein de musique dans la tête.
Cela fait du bien de vivre une soirée joyeuse !
Aujourd’hui, 30 juin, dernière représentation en matinée, vous ne devriez pas regretter de vous y rendre. Vous passeriez un après-midi délicieux.
C’est une bien rocambolesque histoire...
Le Maréchal de Saxe, arrière-grand-père de George Sand… grand séducteur, repoussé dans ses assiduités par Madame Favart, nom de scène de Justine Duronceray, fâché de son échec, fait poursuivre par ses sbires le couple des époux Favart à travers l’Europe. Il veut faire de Justine, sa maîtresse et cherche par tous les moyens à séparer les époux, les condamnant à vivre séparés et cachés.
Offenbach décida de dire son amour à la France et composa cet opéra-comique, un vrai opéra-comique, puisqu’il est autant parlé que chanté…. Et ce n’est pas inutile de disposer d’un texte consistant pour suivre les retournements de cette histoire débridée.
L’œuvre fut créée aux Folies-Dramatiques en décembre 1878.
L’Opéra Comique, en cette année d’hommages à Offenbach, pour le bi-centenaire de sa naissance, a choisi, de nous faire connaître cette œuvre -jamais présentée au Public- en tout cas pas dans « sa Maison » puisque l’Opéra Comique a pour autre nom « Salle Favart ».
Et c’est un grand plaisir qu’il nous a donné de goûter.
Quelle bonne idée d’avoir choisi Anne Kessler, Sociétaire de la Comédie Française, pour la mise en scène.
Elle a pu obtenir des chanteurs, tous excellents, un jeu d’acteur et une diction des plus exemplaires. ils passent du parlé au chanté avec un étonnant savoir faire et une apparente facilité. Enjeu important puisqu'il s’agit d’une œuvre où s’équilibrent théâtre et musique.
Le couple metteuse en scène et chef fonctionne bien.
Laurent Campellone à la baguette, à la tête de l’Orchestre de Chambre de Paris, petite formation mozartienne, telle qu’on les trouvait au 18ème siècle nous fait sentir combien Offenbach était attaché au passé et l’évoquait avec plaisir et tendresse.
Pour lui, l’œuvre bénéficie « d’une homogénéité d’inspiration, le long des 3 actes, avec une homogénéité d’inspiration et un savoir-faire à son apogée »
Cette pièce est musicalement attachante et comporte de nombreux beaux airs.
Beau plateau vocal et très bon chœur de l’Opéra de Limoges:
On pourrait citer tous les artistes car grande homogénéité de cette distribution.
Marion Lebègue, Justine, mezzo-soprano, assure avec brio le rôle-titre.
Elle est cette Justine qui sait bien mener le jeu et faire preuve de beaucoup d’habileté pour déjouer les situations critiques et user des différents travestissements nécessités par les situations les plus dangereuses.
C’est elle qui dans le couple Favart domine le couple, Charles Simon se révélant un peu dépassé et peu habile, bien au contraire, à les sortir des pièges tendus
C’est une héroïne et une grande artiste que cette Justine. Et hommage lui est rendu avec cette œuvre. Elle sort enfin de l’ombre!
Il faut d’ailleurs savoir qu’après son décès, Favart ne composera plus grand-chose, et que Justine était sans doute partie prenante très active de bien des compositions.
Elle fût aussi à l’origine de grandes réformes dans le jeu dramatique et dans le costume de scène.
J’ai beaucoup apprécié Suzanne, Anne Catherine Gillet, soprano, chaudement ovationnée par le Public.
Et j’ai été particulièrement amusée par Eric Huchet, le marquis de Ponsablé , gouverneur d’opérette, envoyé du Maréchal (qui n’apparait pas dans cette œuvre mais dont on parle tout le temps) qui lui aussi, essaie de séduire Justine avec le plus grand ridicule.
Un rôle beaucoup plus parlé que chanté. il s’en tire extrêmement bien !
On sort de cette soirée l’esprit guilleret et plein de musique dans la tête.
Cela fait du bien de vivre une soirée joyeuse !
Aujourd’hui, 30 juin, dernière représentation en matinée, vous ne devriez pas regretter de vous y rendre. Vous passeriez un après-midi délicieux.
8/10
Fin de saison brillante au Théâtre des Champs Elysées, qui nous offre la première version d’Iphigénie en Tauride, 1779, -créée en français- œuvre testamentaire, en quelque sorte, de Gluck.
Avec cet ouvrage, le musicien ouvre, définitivement, une voie nouvelle à la tragédie en musique : apparition des chœurs, récitatifs accompagnés de l’orchestre, ouvertures d’envergure, abandon des intrigues secondaires, concision dramatique et retour aux sources du mythe. Et c’est superbe !
L’histoire, inspirée d’Euripide, on la connait : Iphigénie a été sacrifiée par Agamemnon, afin que la flotte grecque puisse partir pour la guerre de Troie, pour venger le rapt d’Hélène et la récupérer… Clytemnestre pour venger sa fille immolée aux dieux, assassine son époux à son retour. Leur fils Oreste tue sa mère, pour venger son père. Bref une malédiction sans fin ! Mais Diane avait veillé au grain lors du sacrifice… et avait subrepticement remplacé l’innocente Iphigénie par une biche et l’avait transportée en Tauride où elle était devenue prêtresse de Diane.
Ce lieu est cependant loin d’être paisible. Y règne un roi, Thoas, qui pour calmer ses terreurs et conjurer les Dieux demande, exige le sacrifice de tout étranger qui se présente sur ses terres car une prophétie lui a annoncé qu’il serait tué par un étranger. Manque de chance, c’est justement Oreste, fuyant sa mère patrie, sous une fausse identité, accompagné de son ami Pylade qui se présente. La malédiction une fois encore est en marche…
L’ouvrage commence ici, avec les lamentations d’Iphigénie sur la malédiction de sa race. Très belle langue du livret pour servir la musique émouvante de Gluck. Les interprètes d’excellente diction, même ceux dont le français n’est pas la langue maternelle, nous délivrent de la nécessité de lire le sur-titrage, nous permettant ainsi de nous concentrer sur la scène. Mais c’est bien qu’il y ait du sur-titrage. Certains théâtres en font l’économie : par exemple l’Athénée et quand les chanteurs articulent mal, on ne peut pas suivre, même en français (cf. une récente expérience avec le testament de la tante Caroline) Très belle interprétation : Une merveilleuse mezzo- soprano, Gaelle Arquez, Iphigénie (une étoile montante à suivre !) vêtue d’une longue robe noire, qui chante et danse aussi, avec brio, il faut le dire, au milieu de danseurs et danseuses qui occupent le plateau tout entier, danseurs avec lesquels elle se retrouve presque continuellement.
Ces danseurs qui interprètent tour à tour, scythes, euménides, grecs, guerriers, etc…dans une chorégraphie toute en fureur et en violence, sont un peu encombrants…Les solistes n’ont d’autre choix que de partager l’espace. Il leur faut parfois enjamber les corps, au risque de perdre de vue le chef. La scène, une sorte de boite à 3 panneaux sombres, où s’inscrivent les noms des héros de la malédiction Agamemnon, Iphigénie, Clytemnestre avec un jeu de lumières qui agrandit les silhouettes. La scène est nue. Carsen aime bien ce genre de dispositif… qui est devenu chez lui, une sorte de marque de fabrique. Du coup, le chœur est relégué dans la fosse. On ne voit que les têtes ! Mais leurs chants sont sublimes. Oreste, incarné par le baryton Stéphane Degout, tourmenté et poignant est exceptionnel Les autres interprètes ne sont pas en reste : très grande homogénéité du plateau. Très belle intervention de Catherine Trottmann, Diane, depuis l’Olympe, le 1er balcon du TCE, signifiant pardon et fin de la barbarie. La malédiction prendra fin, les dieux ne seront plus en colère et Oreste pourra rentrer à Mycènes pour y régner, car ses remords ont effacé ses forfaits. Et Iphigénie sera rendue à la Grèce étonnée.
Thomas Hengelbrock, désormais parisien, et ayant le dit-il « un fort désir du répertoire français, après 30 ans d’environnement germanique » dirige son Balthasar Neumann Ensemble tantôt en protagoniste du plateau vocal, tantôt en soutien de son discours. Ça se joue encore ce dimanche : alors n’hésitez pas, vous devriez oublier la chaleur de l’extérieur et vibrer avec la musique de Gluck.
Avec cet ouvrage, le musicien ouvre, définitivement, une voie nouvelle à la tragédie en musique : apparition des chœurs, récitatifs accompagnés de l’orchestre, ouvertures d’envergure, abandon des intrigues secondaires, concision dramatique et retour aux sources du mythe. Et c’est superbe !
L’histoire, inspirée d’Euripide, on la connait : Iphigénie a été sacrifiée par Agamemnon, afin que la flotte grecque puisse partir pour la guerre de Troie, pour venger le rapt d’Hélène et la récupérer… Clytemnestre pour venger sa fille immolée aux dieux, assassine son époux à son retour. Leur fils Oreste tue sa mère, pour venger son père. Bref une malédiction sans fin ! Mais Diane avait veillé au grain lors du sacrifice… et avait subrepticement remplacé l’innocente Iphigénie par une biche et l’avait transportée en Tauride où elle était devenue prêtresse de Diane.
Ce lieu est cependant loin d’être paisible. Y règne un roi, Thoas, qui pour calmer ses terreurs et conjurer les Dieux demande, exige le sacrifice de tout étranger qui se présente sur ses terres car une prophétie lui a annoncé qu’il serait tué par un étranger. Manque de chance, c’est justement Oreste, fuyant sa mère patrie, sous une fausse identité, accompagné de son ami Pylade qui se présente. La malédiction une fois encore est en marche…
L’ouvrage commence ici, avec les lamentations d’Iphigénie sur la malédiction de sa race. Très belle langue du livret pour servir la musique émouvante de Gluck. Les interprètes d’excellente diction, même ceux dont le français n’est pas la langue maternelle, nous délivrent de la nécessité de lire le sur-titrage, nous permettant ainsi de nous concentrer sur la scène. Mais c’est bien qu’il y ait du sur-titrage. Certains théâtres en font l’économie : par exemple l’Athénée et quand les chanteurs articulent mal, on ne peut pas suivre, même en français (cf. une récente expérience avec le testament de la tante Caroline) Très belle interprétation : Une merveilleuse mezzo- soprano, Gaelle Arquez, Iphigénie (une étoile montante à suivre !) vêtue d’une longue robe noire, qui chante et danse aussi, avec brio, il faut le dire, au milieu de danseurs et danseuses qui occupent le plateau tout entier, danseurs avec lesquels elle se retrouve presque continuellement.
Ces danseurs qui interprètent tour à tour, scythes, euménides, grecs, guerriers, etc…dans une chorégraphie toute en fureur et en violence, sont un peu encombrants…Les solistes n’ont d’autre choix que de partager l’espace. Il leur faut parfois enjamber les corps, au risque de perdre de vue le chef. La scène, une sorte de boite à 3 panneaux sombres, où s’inscrivent les noms des héros de la malédiction Agamemnon, Iphigénie, Clytemnestre avec un jeu de lumières qui agrandit les silhouettes. La scène est nue. Carsen aime bien ce genre de dispositif… qui est devenu chez lui, une sorte de marque de fabrique. Du coup, le chœur est relégué dans la fosse. On ne voit que les têtes ! Mais leurs chants sont sublimes. Oreste, incarné par le baryton Stéphane Degout, tourmenté et poignant est exceptionnel Les autres interprètes ne sont pas en reste : très grande homogénéité du plateau. Très belle intervention de Catherine Trottmann, Diane, depuis l’Olympe, le 1er balcon du TCE, signifiant pardon et fin de la barbarie. La malédiction prendra fin, les dieux ne seront plus en colère et Oreste pourra rentrer à Mycènes pour y régner, car ses remords ont effacé ses forfaits. Et Iphigénie sera rendue à la Grèce étonnée.
Thomas Hengelbrock, désormais parisien, et ayant le dit-il « un fort désir du répertoire français, après 30 ans d’environnement germanique » dirige son Balthasar Neumann Ensemble tantôt en protagoniste du plateau vocal, tantôt en soutien de son discours. Ça se joue encore ce dimanche : alors n’hésitez pas, vous devriez oublier la chaleur de l’extérieur et vibrer avec la musique de Gluck.
6,5/10
Les Serge (Gainsbourg point barre) : un spectacle inabouti...
Nous le savons depuis pas mal de temps déjà … les Comédiens Français (sociétaires comme pensionnaires) sont talentueux et savent tout faire ou presque. Et pas seulement les plus jeunes d’entre eux.
Je n’ai pas été totalement convaincue par cette proposition : un concert (?) …., un spectacle musical (?) …un cabaret… (?) une nouvelle forme de spectacle ( ?).
Je me suis un peu ennuyée au bout d’un certain temps.
Il manque à ce spectacle un vrai travail pour faire émerger l’âme de Gainsbourg… dessein, du moins je le croyais, de cette proposition.
Certes les 5 garçons passent avec facilité d’un instrument à l’autre.
Ils ont dû bien s’amuser à préparer ce spectacle. On les sent complices.
L’unique fille, présentée comme la seule instrumentiste de la troupe (est-ce vrai ?) n’y a peu recours… Je n’ai pas pu voir si elle avait en la matière un vrai talent.
Les chants ne sont pas toujours à la hauteur... les garçons sont plus musiciens que chanteurs et, Rebecca est assez peu audible (pb de micro ?)
Il n’y a pas de vraie recherche dans la présentation des chansons sauf pour les « sucettes à l’anis » -TB- ou dans une moindre mesure « je suis venu te dire que je m’en vais ».
Sinon, quelques bons mots du grand Serge ou réparties provocatrices recueillies lors d’interviews émaillent le spectacle…
Ce n’est pas un travail de fond sur ce à quoi je m’attendais.
C’est-à-dire du texte et pas seulement de la musique, plus d’intime, de confidentiel, de moins connu, de plus fourni.
Le public de la salle du studio théâtre apparemment a été très séduit et a applaudi très chaudement.
Je me demande s’il est raisonnable de laisser croire aux interprètes que le contrat a été rempli…
J’ai apprécié davantage d’autres spectacles musicaux, celui-ci m’a laissé sur ma faim !
Et je n’ai pas trouvé mon Serge ! Une évocation qui ne m'a pas permis "d'entrevoir l'âme d'un poète"
Seul avantage en cette journée de canicule, l’air conditionné de la salle qui a permis de faire une pause rafraîchissante !
Nous le savons depuis pas mal de temps déjà … les Comédiens Français (sociétaires comme pensionnaires) sont talentueux et savent tout faire ou presque. Et pas seulement les plus jeunes d’entre eux.
Je n’ai pas été totalement convaincue par cette proposition : un concert (?) …., un spectacle musical (?) …un cabaret… (?) une nouvelle forme de spectacle ( ?).
Je me suis un peu ennuyée au bout d’un certain temps.
Il manque à ce spectacle un vrai travail pour faire émerger l’âme de Gainsbourg… dessein, du moins je le croyais, de cette proposition.
Certes les 5 garçons passent avec facilité d’un instrument à l’autre.
Ils ont dû bien s’amuser à préparer ce spectacle. On les sent complices.
L’unique fille, présentée comme la seule instrumentiste de la troupe (est-ce vrai ?) n’y a peu recours… Je n’ai pas pu voir si elle avait en la matière un vrai talent.
Les chants ne sont pas toujours à la hauteur... les garçons sont plus musiciens que chanteurs et, Rebecca est assez peu audible (pb de micro ?)
Il n’y a pas de vraie recherche dans la présentation des chansons sauf pour les « sucettes à l’anis » -TB- ou dans une moindre mesure « je suis venu te dire que je m’en vais ».
Sinon, quelques bons mots du grand Serge ou réparties provocatrices recueillies lors d’interviews émaillent le spectacle…
Ce n’est pas un travail de fond sur ce à quoi je m’attendais.
C’est-à-dire du texte et pas seulement de la musique, plus d’intime, de confidentiel, de moins connu, de plus fourni.
Le public de la salle du studio théâtre apparemment a été très séduit et a applaudi très chaudement.
Je me demande s’il est raisonnable de laisser croire aux interprètes que le contrat a été rempli…
J’ai apprécié davantage d’autres spectacles musicaux, celui-ci m’a laissé sur ma faim !
Et je n’ai pas trouvé mon Serge ! Une évocation qui ne m'a pas permis "d'entrevoir l'âme d'un poète"
Seul avantage en cette journée de canicule, l’air conditionné de la salle qui a permis de faire une pause rafraîchissante !
5/10
Une chanson douce… de l’ambiguïté de sentiments qui conduit à la haine.
Si vous avez lu le livre, peut-être serez vous comme moi resté sur votre faim d’émotions et d’intérêt pour le travail proposé par Pauline Bayle.
Une nourrice, en est venue à assassiner les 2 enfants qui lui ont été confiés et qu’elle semblait chérir… Un fait divers dramatique, mystérieux.
On le sait dès le début, et on va essayer de comprendre -s’il est possible- les ressorts qui ont conduit à cette situation.
Une adaptation du roman de Leïla Slimani -ici primé : prix Goncourt 2016-
Une nouvelle mode, actuellement largement répandue chez les metteurs en scène de négliger nombre de grands textes théâtraux (avec du texte et de l’enjeu et de l’incarnation dramatiques) au profit d’adaptations plus ou moins réussies de romans… et de s’attaquer à la mise sur scène d’ouvrages qui, au départ n’étaient pas destinés à s’y retrouver.
Une proposition ici qui reste trop plate et trop succincte.
Les 3 acteurs, qui font de leur mieux pour incarner tous les rôles (dont celui des enfants), m’ont très moyennement convaincue, le déroulé des scènes pas trop non plus.
Cette proposition est bien éloignée du thriller plutôt glaçant que j’avais lu et qui m’avait beaucoup plus captivée.
Je suis restée en dehors !
Dommage !
Si vous avez lu le livre, peut-être serez vous comme moi resté sur votre faim d’émotions et d’intérêt pour le travail proposé par Pauline Bayle.
Une nourrice, en est venue à assassiner les 2 enfants qui lui ont été confiés et qu’elle semblait chérir… Un fait divers dramatique, mystérieux.
On le sait dès le début, et on va essayer de comprendre -s’il est possible- les ressorts qui ont conduit à cette situation.
Une adaptation du roman de Leïla Slimani -ici primé : prix Goncourt 2016-
Une nouvelle mode, actuellement largement répandue chez les metteurs en scène de négliger nombre de grands textes théâtraux (avec du texte et de l’enjeu et de l’incarnation dramatiques) au profit d’adaptations plus ou moins réussies de romans… et de s’attaquer à la mise sur scène d’ouvrages qui, au départ n’étaient pas destinés à s’y retrouver.
Une proposition ici qui reste trop plate et trop succincte.
Les 3 acteurs, qui font de leur mieux pour incarner tous les rôles (dont celui des enfants), m’ont très moyennement convaincue, le déroulé des scènes pas trop non plus.
Cette proposition est bien éloignée du thriller plutôt glaçant que j’avais lu et qui m’avait beaucoup plus captivée.
Je suis restée en dehors !
Dommage !