Ses critiques
43 critiques
9/10
Amadigi de Haendel : des airs éblouissants au service d’une intrigue qui ne ménage pas amours contrariées, effets de magies, jeux de pouvoirs…
L’ensemble « les Paladins », sous la direction musicale de Jérôme Corréas, nous fait découvrir pour quelques soirées au théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet , l’opéra baroque en 3 actes, de Haendel, "Amadigi"composé en 1715. Spectacle en tournée ensuite en Région Parisienne jusqu’en Mars 2019 (voir lieux et dates sur le site des Paladins) Inspiré d’un roman de chevalerie espagnol du 14ème siècle, on y découvre les amours -contrariées- de la vertueuse Oriane et de son noble chevalier, Amadis de Gaule.
En proie aux pouvoirs rageurs de Melissa, une magicienne, qui s’est éprise d’Amidigi -passion sans retour- magicienne qui n’hésite pas à faire appel à tous les ressorts de son art maléfique pour tromper, contrarier, abuser, ruser, contraindre, menacer avec l’aide de puissances infernales, de monstres, de furies, dans la plus pure tradition des opéras spectaculaires de machines. Opéra assez rarement joué et tombé longtemps dans l’oubli, chanté en italien. Airs poignants, héroïques, émouvants, beaux récitatifs, airs de vengeance passionnés, morceaux de bravoure qui se déploient dans l’écrin de la magnifique salle à l’italienne de l’Athénée, et servis par l’interprétation de 4 interprètes talentueuses : Oriana: Amel Brahim Djelloul, soprano, pleine de fraîcheur Aurelia Legay, soprano, une Mélissa flamboyante de rage Dardanus, le rival de Amidigi manipulé par Mélissa, Séraphine Cotrez, Contralto Et Amadigi, interprété pour la série de représentations à l’Athénée, par une mezzo-soprano Sophie Pondjiclis en remplacement de Rodrigo Ferreira, contre-tenor déclaré forfait (ce que pour ma part j’ai regretté mais la mezzo a bien tiré son épingle du jeu.) Scénographie sobre de B. Lévy qui fait jouer sur les 3 murs de scène, des effets vidéos très réussis, nous évitant des effets machine qui ne se font plus guère et permettent de se concentrer sur la musique.
Bon surtitrage très lisible.
Soirée délicieuse et accueil très chaleureux de la salle en cette soirée neigeuse….. Ne pas hésiter à aller découvrir cet opéra en Région Parisienne.
L’ensemble « les Paladins », sous la direction musicale de Jérôme Corréas, nous fait découvrir pour quelques soirées au théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet , l’opéra baroque en 3 actes, de Haendel, "Amadigi"composé en 1715. Spectacle en tournée ensuite en Région Parisienne jusqu’en Mars 2019 (voir lieux et dates sur le site des Paladins) Inspiré d’un roman de chevalerie espagnol du 14ème siècle, on y découvre les amours -contrariées- de la vertueuse Oriane et de son noble chevalier, Amadis de Gaule.
En proie aux pouvoirs rageurs de Melissa, une magicienne, qui s’est éprise d’Amidigi -passion sans retour- magicienne qui n’hésite pas à faire appel à tous les ressorts de son art maléfique pour tromper, contrarier, abuser, ruser, contraindre, menacer avec l’aide de puissances infernales, de monstres, de furies, dans la plus pure tradition des opéras spectaculaires de machines. Opéra assez rarement joué et tombé longtemps dans l’oubli, chanté en italien. Airs poignants, héroïques, émouvants, beaux récitatifs, airs de vengeance passionnés, morceaux de bravoure qui se déploient dans l’écrin de la magnifique salle à l’italienne de l’Athénée, et servis par l’interprétation de 4 interprètes talentueuses : Oriana: Amel Brahim Djelloul, soprano, pleine de fraîcheur Aurelia Legay, soprano, une Mélissa flamboyante de rage Dardanus, le rival de Amidigi manipulé par Mélissa, Séraphine Cotrez, Contralto Et Amadigi, interprété pour la série de représentations à l’Athénée, par une mezzo-soprano Sophie Pondjiclis en remplacement de Rodrigo Ferreira, contre-tenor déclaré forfait (ce que pour ma part j’ai regretté mais la mezzo a bien tiré son épingle du jeu.) Scénographie sobre de B. Lévy qui fait jouer sur les 3 murs de scène, des effets vidéos très réussis, nous évitant des effets machine qui ne se font plus guère et permettent de se concentrer sur la musique.
Bon surtitrage très lisible.
Soirée délicieuse et accueil très chaleureux de la salle en cette soirée neigeuse….. Ne pas hésiter à aller découvrir cet opéra en Région Parisienne.
9,5/10
« La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute, le « Singulis, seul en scène », actuellement présenté au Studio Théâtre de la Comédie Française sous la pyramide, jusqu’au 3 février, conçu et interprété par Christian Gonon, sociétaire de la maison, rend un hommage chaleureux, vibrant, fraternel à Pierre Desproges, disparu précocement, vaincu par le « crabe affamé qui lui broutait le poumon ».
Ce spectacle créé en 2002 au Studio Théâtre, « pérégrine » depuis cette date avec le comédien, car Desproges est devenu l’ami qu’il n’oubliera jamais et avec lequel il aurait aimé avoir tout partagé depuis l’enfance.
Ils ne se sont pas connus.
Textes bien choisis, témoignant de la variété des talents du fantaisiste comme de celui du comédien, qui les interprète avec brio et affection.
On retrouve des séquences d’humour noir, qui taillent en pièce les idées reçues, la bêtise, la lâcheté, le mauvais goût et les personnages racistes sans honte aucune et dignes des échanges de café du commerce.
Il faut rire de tout et rire avec tout le monde, même si c’est dur. « Le seul échappatoire c’est le rire » et un moyen de parvenir à la plus grande lucidité.
Voilà ce que Pierre Desproges continue à nous apprendre.
Petites séquences émotion, en début et en fin de spectacle, pour nous rappeler que nous serons « tous un jour fauchés par le croche-pied rigolard de la mort imbécile et que les droits de l’homme s’effaceront devant les droits de l’asticot ».
Ce spectacle créé en 2002 au Studio Théâtre, « pérégrine » depuis cette date avec le comédien, car Desproges est devenu l’ami qu’il n’oubliera jamais et avec lequel il aurait aimé avoir tout partagé depuis l’enfance.
Ils ne se sont pas connus.
Textes bien choisis, témoignant de la variété des talents du fantaisiste comme de celui du comédien, qui les interprète avec brio et affection.
On retrouve des séquences d’humour noir, qui taillent en pièce les idées reçues, la bêtise, la lâcheté, le mauvais goût et les personnages racistes sans honte aucune et dignes des échanges de café du commerce.
Il faut rire de tout et rire avec tout le monde, même si c’est dur. « Le seul échappatoire c’est le rire » et un moyen de parvenir à la plus grande lucidité.
Voilà ce que Pierre Desproges continue à nous apprendre.
Petites séquences émotion, en début et en fin de spectacle, pour nous rappeler que nous serons « tous un jour fauchés par le croche-pied rigolard de la mort imbécile et que les droits de l’homme s’effaceront devant les droits de l’asticot ».
9,5/10
Très belle prestation des Comédiens Français, tous excellents dans la mise en scène d’Alain Françon à la Salle Richelieu.
Une excellente distribution !
Et une mise en scène exemplaire, réussie !
Ici, point de Locandiera coquette ou séductrice, dans la continuité des « emplois » de la commedia dell’arte, tel qu’on a pu le voir parfois.
Mais une femme, toute en dignité, qui doit user de son intelligence (qui est vive) et d’une très grande habileté, pour trouver sa place dans la Société, tout en gagnant sa vie honorablement.
Mirandola (superbe Florence Viala) aspire à une existence libre, ce que ne permet pas le sort commun réservé aux femmes de l’époque, d’autant que célibataire et orpheline, elle ne bénéficie ni de la protection d’un père, ni de celle d’un mari…
Elle doit donc composer avec le désir des hommes, en les maintenant à une certaine distance pour ne pas risquer de compromettre sa réputation (ni celle de son auberge) et paradoxalement, être assez proche de ses clients pour conserver leur pratique (elle doit « savoir son monde »).
Elle y parvient fort bien avec ces deux représentants de la noblesse qui lui font une cour assidue:
l’un, le Marquis, Michel Vuillermoz, un rien mélancolique, qui incarne la noblesse ruinée appelée à disparaître et essaie de donner le change, piteusement, avec ses problèmes d’argent qui ne lui permettent plus de tenir son rang.
L’autre, Hervé Pierre, le comte, un bourgeois enrichi qui a racheté un titre, mais qui n’a pas acquis les manières d’un aristocrate. Un être cependant généreux, touchant, digne même si son côté nouveau riche exaspère le premier
Les deux comédiens sont des compères parfaits dans cette mise en scène, et leur jeu est un enchantement.
Elle sait aussi garder ses distances vis-à-vis du serviteur de l'auberge, Laurent Stocker, parfait de rancoeurs rentrées et de dévouement bougonnant. Un homme que son père avant sa mort a chargé de veiller sur elle.
Tout irait à merveille ....ou presque, dans cette auberge jusqu’à la venue du Chevalier, Stéphane Varupenne, un jeune homme méprisant, misogyne et déterminé.
il l’humilie bêtement, sur un détail qui pique son amour propre d’aubergiste, elle décide de se venger.
Elle entreprend de le séduire… avec le langage...
Et elle y réussit à la grande surprise du chevalier qui découvre en elle une égale…
Mais au cours de cette entreprise, qui se révèle dangereuse pour elle (elle aurait plus à perdre qu’à gagner) son destin va devoir se sceller pour préserver sa liberté (celle, limitée, permise aux femmes) et son avenir.
Elle saura à temps faire le bon choix et éviter de trop grands périls.
Belle atmosphère, on reconnait la patte de Françon, beaux décors et costumes, beaux jeux de lumière,. Excellent texte (nouvelle traduction)
Et comme Françon sait bien utiliser les talents des comédiens et bien les choisir.
Quant aux autres comédiens …
Elles sont réjouissantes ces comédiennes de la pièce qui se font passer pour des dames de qualité, Coraly Zahonéro et Clotilde de Bayser qu’on aimerait voir plus souvent sur scène au Français.
Un clin d'oeil au théâtre classique et aux rôles-emplois.
Noam Morgensztern , serviteur du chevalier, observateur attentif et témoin expressif de l'évolution de la situation. Son visage en dit beaucoup !
Un délice que de découvrir cette superbe version de la Locandiera.
Un spectacle très réussi à tous points de vue et que je recommande vivement.
Une excellente distribution !
Et une mise en scène exemplaire, réussie !
Ici, point de Locandiera coquette ou séductrice, dans la continuité des « emplois » de la commedia dell’arte, tel qu’on a pu le voir parfois.
Mais une femme, toute en dignité, qui doit user de son intelligence (qui est vive) et d’une très grande habileté, pour trouver sa place dans la Société, tout en gagnant sa vie honorablement.
Mirandola (superbe Florence Viala) aspire à une existence libre, ce que ne permet pas le sort commun réservé aux femmes de l’époque, d’autant que célibataire et orpheline, elle ne bénéficie ni de la protection d’un père, ni de celle d’un mari…
Elle doit donc composer avec le désir des hommes, en les maintenant à une certaine distance pour ne pas risquer de compromettre sa réputation (ni celle de son auberge) et paradoxalement, être assez proche de ses clients pour conserver leur pratique (elle doit « savoir son monde »).
Elle y parvient fort bien avec ces deux représentants de la noblesse qui lui font une cour assidue:
l’un, le Marquis, Michel Vuillermoz, un rien mélancolique, qui incarne la noblesse ruinée appelée à disparaître et essaie de donner le change, piteusement, avec ses problèmes d’argent qui ne lui permettent plus de tenir son rang.
L’autre, Hervé Pierre, le comte, un bourgeois enrichi qui a racheté un titre, mais qui n’a pas acquis les manières d’un aristocrate. Un être cependant généreux, touchant, digne même si son côté nouveau riche exaspère le premier
Les deux comédiens sont des compères parfaits dans cette mise en scène, et leur jeu est un enchantement.
Elle sait aussi garder ses distances vis-à-vis du serviteur de l'auberge, Laurent Stocker, parfait de rancoeurs rentrées et de dévouement bougonnant. Un homme que son père avant sa mort a chargé de veiller sur elle.
Tout irait à merveille ....ou presque, dans cette auberge jusqu’à la venue du Chevalier, Stéphane Varupenne, un jeune homme méprisant, misogyne et déterminé.
il l’humilie bêtement, sur un détail qui pique son amour propre d’aubergiste, elle décide de se venger.
Elle entreprend de le séduire… avec le langage...
Et elle y réussit à la grande surprise du chevalier qui découvre en elle une égale…
Mais au cours de cette entreprise, qui se révèle dangereuse pour elle (elle aurait plus à perdre qu’à gagner) son destin va devoir se sceller pour préserver sa liberté (celle, limitée, permise aux femmes) et son avenir.
Elle saura à temps faire le bon choix et éviter de trop grands périls.
Belle atmosphère, on reconnait la patte de Françon, beaux décors et costumes, beaux jeux de lumière,. Excellent texte (nouvelle traduction)
Et comme Françon sait bien utiliser les talents des comédiens et bien les choisir.
Quant aux autres comédiens …
Elles sont réjouissantes ces comédiennes de la pièce qui se font passer pour des dames de qualité, Coraly Zahonéro et Clotilde de Bayser qu’on aimerait voir plus souvent sur scène au Français.
Un clin d'oeil au théâtre classique et aux rôles-emplois.
Noam Morgensztern , serviteur du chevalier, observateur attentif et témoin expressif de l'évolution de la situation. Son visage en dit beaucoup !
Un délice que de découvrir cette superbe version de la Locandiera.
Un spectacle très réussi à tous points de vue et que je recommande vivement.
6,5/10
Azor : une résurrection mi-réussie !
Un spectacle léger de « café-concert », succès de l’entre-deux guerres, avec un « tube » des années 30, la fameuse chanson « Azor » interprétée par Mistinguett, et remise -plus ou moins- au goût du jour (les années 70 ??) pour cette fin d’année à l’Athénée.
Du « music-hall » rythmé et servi avec dynamisme et enthousiasme par une troupe de jeunes chanteurs-comédiens-danseurs (ils savent tout faire apparemment) et 3 musiciens.
Ils ont de l’abattage et du mordant et ne se ménagent pas !
Des bons artistes de revue qui connait son métier et sait entrer en complicité avec une salle.
Mais je suis restée un peu en dehors…
Déjà c’est long !
Et l’histoire est un peu dépassée (une histoire assez facile et simplette, emplie de stéréotypes qui peut -être faisaient rire le public populaire de l’époque de nos arrière grand parents et grand parents) mais qui ne fait plus tellement rire. A la rigueur sourire parfois.
L’orchestration redonne des accents modernes à cette musique datée, mais l’usage « à fond la caisse » de la sono devient très vite pénible (j’étais au 3ème rang d’orchestre).
La petite salle de l’Athénée, n’en demande pas tant !
Des chanteurs équipés de micros : est-ce bien nécessaire quand on sait que l’acoustique de l’Athénée ne le demande pas vraiment !
Du coup, avec cette sono trop intense, on peine à comprendre ce qui est chanté… voix perturbées par des vibrations rendant les paroles parfois tout à fait inaudibles.
C’est bizarre que le « DJ » installé au cœur du parterre avec un équipement des plus sophistiqués, ne s’en rende pas compte et ne soit pas plus mesuré.
La chorégraphie, les costumes -démodés comme il faut-, les perruques, les transformations rapides des personnages, les éléments de décors , les éclairages sont adaptés au propos du spectacle qui se veut « bon enfant » et les scénettes se succèdent rapidement sans casser le rythme.
Au final, c’est quand même assez long et j’ai fini par être un peu lassée par le trop plein de niveau sonore mais, dans la salle, il semblait y avoir des adeptes. Rires et applaudissements nourris.
Pour ma part, je ne suis pas bien convaincue par l’intérêt de cet Azor, même modernisé (ou justement trop modernisé musicalement parlant !).
Mais, après tout, ce n’est rien d’autre qu’un petit spectacle de fin d’année, période de trêve où il faut être indulgent.
Un spectacle léger de « café-concert », succès de l’entre-deux guerres, avec un « tube » des années 30, la fameuse chanson « Azor » interprétée par Mistinguett, et remise -plus ou moins- au goût du jour (les années 70 ??) pour cette fin d’année à l’Athénée.
Du « music-hall » rythmé et servi avec dynamisme et enthousiasme par une troupe de jeunes chanteurs-comédiens-danseurs (ils savent tout faire apparemment) et 3 musiciens.
Ils ont de l’abattage et du mordant et ne se ménagent pas !
Des bons artistes de revue qui connait son métier et sait entrer en complicité avec une salle.
Mais je suis restée un peu en dehors…
Déjà c’est long !
Et l’histoire est un peu dépassée (une histoire assez facile et simplette, emplie de stéréotypes qui peut -être faisaient rire le public populaire de l’époque de nos arrière grand parents et grand parents) mais qui ne fait plus tellement rire. A la rigueur sourire parfois.
L’orchestration redonne des accents modernes à cette musique datée, mais l’usage « à fond la caisse » de la sono devient très vite pénible (j’étais au 3ème rang d’orchestre).
La petite salle de l’Athénée, n’en demande pas tant !
Des chanteurs équipés de micros : est-ce bien nécessaire quand on sait que l’acoustique de l’Athénée ne le demande pas vraiment !
Du coup, avec cette sono trop intense, on peine à comprendre ce qui est chanté… voix perturbées par des vibrations rendant les paroles parfois tout à fait inaudibles.
C’est bizarre que le « DJ » installé au cœur du parterre avec un équipement des plus sophistiqués, ne s’en rende pas compte et ne soit pas plus mesuré.
La chorégraphie, les costumes -démodés comme il faut-, les perruques, les transformations rapides des personnages, les éléments de décors , les éclairages sont adaptés au propos du spectacle qui se veut « bon enfant » et les scénettes se succèdent rapidement sans casser le rythme.
Au final, c’est quand même assez long et j’ai fini par être un peu lassée par le trop plein de niveau sonore mais, dans la salle, il semblait y avoir des adeptes. Rires et applaudissements nourris.
Pour ma part, je ne suis pas bien convaincue par l’intérêt de cet Azor, même modernisé (ou justement trop modernisé musicalement parlant !).
Mais, après tout, ce n’est rien d’autre qu’un petit spectacle de fin d’année, période de trêve où il faut être indulgent.