Ses critiques
63 critiques
6/10
Une chose est sure, ces damnés ne laissent pas indifférents.
Si l'on sait qu'on ne vient pas voir une lisse relecture d'un gentil classique, le spectateur ne peut être que marqué par tant de violence entre humiliations, assassinats morbides avec agonie filmée en gros plan, début de pédophilie... bref on ne nous sert pas de l'eau tiède et on se demande alors si Van Hove n'en fait pas trop, et s'il ne cède à ses pulsions les plus extrêmes sous couvert de vouloir faire du théâtre politique. L'exemple de la scène où nos joyeux SA s'enivrent et dansent totalement nus, si elle n'est pas dénuée d'esthétisme dans son utilisation de l'écran vidéo, est particulièrement « gratuite ».
C'est donc sur le fond que je serais assez critique car si l'on comprend bien le message et l'idée qui veulent être portés, l'histoire et les dialogues m'ont paru un peu faibles et décousus ce qui dessert de grands acteurs limités dans leurs jeux et limite la portée de ce spectacle ambitieux.
Si l'on sait qu'on ne vient pas voir une lisse relecture d'un gentil classique, le spectateur ne peut être que marqué par tant de violence entre humiliations, assassinats morbides avec agonie filmée en gros plan, début de pédophilie... bref on ne nous sert pas de l'eau tiède et on se demande alors si Van Hove n'en fait pas trop, et s'il ne cède à ses pulsions les plus extrêmes sous couvert de vouloir faire du théâtre politique. L'exemple de la scène où nos joyeux SA s'enivrent et dansent totalement nus, si elle n'est pas dénuée d'esthétisme dans son utilisation de l'écran vidéo, est particulièrement « gratuite ».
C'est donc sur le fond que je serais assez critique car si l'on comprend bien le message et l'idée qui veulent être portés, l'histoire et les dialogues m'ont paru un peu faibles et décousus ce qui dessert de grands acteurs limités dans leurs jeux et limite la portée de ce spectacle ambitieux.
5/10
En tant que spectateur, je suis d'accord avec Léa, je n'ai pas été convaincu, la pièce manquant cruellement de finesse. Cela se ressent aussi bien sur un humour gras porté par des personnages caricaturaux que sur le message trop manichéen et simpliste quand il s'agit d'évoquer les motivations et les causes du djihadisme.
En tant que citoyen, je suis par contre bien plus emballé par cette création. Car si elle n'était pas aussi "boulvardière", cette pièce n'aurait pas attiré un public aussi large et surtout diversifié. Je n'avais en effet jamais vu une palette d'âges et d'origines dans un théâtre et c'est tant mieux car parmi eux se trouveront peut être quelques jeunes tentés par le Djihad qui comprendront l'absurdité de ce choix grâce à cette pièce.
En tant que citoyen, je suis par contre bien plus emballé par cette création. Car si elle n'était pas aussi "boulvardière", cette pièce n'aurait pas attiré un public aussi large et surtout diversifié. Je n'avais en effet jamais vu une palette d'âges et d'origines dans un théâtre et c'est tant mieux car parmi eux se trouveront peut être quelques jeunes tentés par le Djihad qui comprendront l'absurdité de ce choix grâce à cette pièce.
7/10
Mis à part une reprise du misanthrope, la maison de Molière boude un peu l'auteur cette saison. Avec ses femmes savantes, la Porte Saint-Martin n'a pas à rougir et propose une belle pièce en costume d'époque et fidèle au texte et à l'esprit de la pièce...
C'est là où on peut apporter un bémol. Dans les différentes interview que j'avais pu lire, Catherine Hiegel qui met en scène la pièce, indiquait vouloir proposer une pièce féministe presque allant contre un texte d'un machisme ordinaire pour l'époque.
Et si la pièce a salué unanimement la performance de Jean-Pierre Bacri (c'est vrai qu'il est bon et intéressant de ne pas le voir dans un rôle de Misanthrope), il faut avouer que cela va contre sa femme incarnée par une Agnès Jaoui qui veut trop imposer son autorité. On penche alors immédiatement du côté de Chrysale donc pas d'inversement de l'ordre établi.
Une fois ce détail écarté, toute le reste est plaisant à commencer par la troupe avec de très bons seconds rôles (Tissotin et surtout Bélise sont hilarants, Henriette touchante sans oublier une très bonne intervention de Martine la servante). Les décors sont simples mais élégants, magnifiés par une belle lumière et une superbe autruche. Cet accessoire est une des rares fantaisies de cette pièce mais étant donné que je la découvrait, cela m'a convenu amplement !
C'est là où on peut apporter un bémol. Dans les différentes interview que j'avais pu lire, Catherine Hiegel qui met en scène la pièce, indiquait vouloir proposer une pièce féministe presque allant contre un texte d'un machisme ordinaire pour l'époque.
Et si la pièce a salué unanimement la performance de Jean-Pierre Bacri (c'est vrai qu'il est bon et intéressant de ne pas le voir dans un rôle de Misanthrope), il faut avouer que cela va contre sa femme incarnée par une Agnès Jaoui qui veut trop imposer son autorité. On penche alors immédiatement du côté de Chrysale donc pas d'inversement de l'ordre établi.
Une fois ce détail écarté, toute le reste est plaisant à commencer par la troupe avec de très bons seconds rôles (Tissotin et surtout Bélise sont hilarants, Henriette touchante sans oublier une très bonne intervention de Martine la servante). Les décors sont simples mais élégants, magnifiés par une belle lumière et une superbe autruche. Cet accessoire est une des rares fantaisies de cette pièce mais étant donné que je la découvrait, cela m'a convenu amplement !
5/10
On ne vient pas voir François Morel pour ses qualités de chanteurs, s'il dit avoir progressé et pris des cours, il a tout juste une voix correct.
Ses textes alors ? S'ils peuvent être sympathique, ils pèchent quand même d'une certaine facilité, je vous renvoie par exemple à celles de "Celui qui" pour se convaincre que l'on est un peu trop indulgent avec cet artiste France Inter.
Ses intermèdes fantaisistes donc ? Basés en grande partie sur le concept de l'improvisation-non-improvisée-parce-qu'elle-est-écrite-dans-le-livre-du-spectacle-y-compris-la-dite-phrase-qui-dit-que.... Du déjà vu, revu et réentendu pleins de fois.
Je me dis alors que s'il est très aimable, on a un peu l'impression d'être chez mémé.
Vient alors la dernière chanson, de Charles Trenet. Je me dis alors qu'il y a quelque chose de ce grand monsieur chez Morel, bien que ça ne soit toujours pas vraiment ma tasse de thé. Une indulgence qui se confirma lors du rappel avec "Populaire" car au fond, il s'agit là de de simples chansons populaires.
Ses textes alors ? S'ils peuvent être sympathique, ils pèchent quand même d'une certaine facilité, je vous renvoie par exemple à celles de "Celui qui" pour se convaincre que l'on est un peu trop indulgent avec cet artiste France Inter.
Ses intermèdes fantaisistes donc ? Basés en grande partie sur le concept de l'improvisation-non-improvisée-parce-qu'elle-est-écrite-dans-le-livre-du-spectacle-y-compris-la-dite-phrase-qui-dit-que.... Du déjà vu, revu et réentendu pleins de fois.
Je me dis alors que s'il est très aimable, on a un peu l'impression d'être chez mémé.
Vient alors la dernière chanson, de Charles Trenet. Je me dis alors qu'il y a quelque chose de ce grand monsieur chez Morel, bien que ça ne soit toujours pas vraiment ma tasse de thé. Une indulgence qui se confirma lors du rappel avec "Populaire" car au fond, il s'agit là de de simples chansons populaires.
4/10
Précisons d'emblée que je ne dois clairement pas être le public visé car si ce spectacle ne m'a pas plu, des gens dans la salle riaient de bon cœur et ont généreusement applaudi les artistes.
S’il y a d’ailleurs quelque chose à sauver dans cette pièce, ce sont bien les acteurs. On n’en doutait pas, Kad Merad est très bon dans son rôle de clown benêt. On y croit moins quand il essaye d’être soudainement plus profond mais la faute revient plus au scénario que j’aurais à cœur de critiquer plus tard. Niels Arestrup récite ses gammes de manière convaincante même si là encore, un tel acteur mériterait un meilleur rôle. Mais la belle surprise fut Patrick Bosso, dont je redoutais les apparitions, d’une grande justesse dans ce rôle muet, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une présence et un intérêt.
Si vous comptiez voir la pièce, arrêtez-vous là, le reste sera moins tendre. Tout d’abord je n’ai pas ri, toute juste souri. Les blagues sont d’une facilité, d’une évidence et d’une vulgarité gratuites tout juste digne de l’humour Canal+ made in Bolloré. Si l’on s’offusque des nouilles dans le caleçon chez Hanouna, pourquoi devrait-on rire d’une perruque de spaghettis affublée à Kad Gepetto Merad avant de finir à poil cinq minutes plus tard.
Ce n’est pas tant le caractère éculé de ce dernier gag qui m’embête mais plutôt ce qui suit à savoir le fait que cette tenue d’Adam donne à cet idiot, qui ne souhaite devenir un acteur pour « niquer des nanas », une soudaine et fulgurante inspiration au point de vouloir mourir plutôt que d’arrêter de jouer. On pense alors avoir atteint le degré zéro en matière de subtilité mais c’est sans compter la très gênante scène finale où on voit que Xavier Durringer a voulu donner une dimension dramatique et profonde à cette comédie mais y va avec de si gros sabots, surement pour être compris d’un public populaire, que non, comme pour l’ensemble de la pièce, je n’ai clairement pas accroché.
S’il y a d’ailleurs quelque chose à sauver dans cette pièce, ce sont bien les acteurs. On n’en doutait pas, Kad Merad est très bon dans son rôle de clown benêt. On y croit moins quand il essaye d’être soudainement plus profond mais la faute revient plus au scénario que j’aurais à cœur de critiquer plus tard. Niels Arestrup récite ses gammes de manière convaincante même si là encore, un tel acteur mériterait un meilleur rôle. Mais la belle surprise fut Patrick Bosso, dont je redoutais les apparitions, d’une grande justesse dans ce rôle muet, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une présence et un intérêt.
Si vous comptiez voir la pièce, arrêtez-vous là, le reste sera moins tendre. Tout d’abord je n’ai pas ri, toute juste souri. Les blagues sont d’une facilité, d’une évidence et d’une vulgarité gratuites tout juste digne de l’humour Canal+ made in Bolloré. Si l’on s’offusque des nouilles dans le caleçon chez Hanouna, pourquoi devrait-on rire d’une perruque de spaghettis affublée à Kad Gepetto Merad avant de finir à poil cinq minutes plus tard.
Ce n’est pas tant le caractère éculé de ce dernier gag qui m’embête mais plutôt ce qui suit à savoir le fait que cette tenue d’Adam donne à cet idiot, qui ne souhaite devenir un acteur pour « niquer des nanas », une soudaine et fulgurante inspiration au point de vouloir mourir plutôt que d’arrêter de jouer. On pense alors avoir atteint le degré zéro en matière de subtilité mais c’est sans compter la très gênante scène finale où on voit que Xavier Durringer a voulu donner une dimension dramatique et profonde à cette comédie mais y va avec de si gros sabots, surement pour être compris d’un public populaire, que non, comme pour l’ensemble de la pièce, je n’ai clairement pas accroché.