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Sabine Piano Panier
Sabine Piano Panier
Héroïne
46 ans
5 espions
espionner Ne plus espionner
Jamais loin d'une salle de spectacle, et toujours au premier rang !
Mes coups de coeur théâtre sont à découvrir sur mon blog Pianopanier, ainsi que des interviews d'artistes (l'interview 12 coups!)..
Son blog : http://pianopanier.com/
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Ses critiques

87 critiques
Faust, Goethe

Faust, Goethe

8/10
155
Pas un seul souhait de ce savant ne fut exaucé. Alors, découragé il pense à mettre fin à ses jours, quand un être surnaturel lui propose un pacte : il accepte de céder son âme au Diable pour retrouver la jeunesse et les plaisirs. Jeune et séduisant, Faust vit avec Marguerite, paysanne dévote. Une passion dévorante. Cette dernière, éperdument amoureuse, a empoisonné sa mère, croyant l’endormir seulement pour passer une nuit d’amour avec Faust.

Mais le Diable veut faire connaître à ce dernier d’autres voluptés, d’autres aventures… Faust délaisse Marguerite pour errer en compagnie du Diable, ignorant que celle-ci a mis au monde un fils qu’elle a noyé. Elle est emprisonnée et condamnée. Faust, qui l’aime vraiment, veut la retrouver et la sauver. Lorsqu’il parvient à la prison, elle refuse de le suivre, car elle veut expier ses crimes. Elle est mise à mort mais son âme est sauvée. Faust, lui, disparaît avec le Diable. Damné à jamais.

Cette adaptation de Ronan Rivière est très réussie. Le texte est réduit : pas de sorcière ici, ni de « nuit de Walpurgis ». Absent également Valentin, le frère de Marguerite et son fameux « honneur ». Comme dans l’opéra de Berlioz, l’intrigue se noue autour du couple Faust / Marguerite, avec Méphistophélès pour personnage principal. Le texte de Goethe, magnifiquement traduit par Gérard de Nerval, n’a en rien été modifié. Ce drame romantique, ce conte fantastique ainsi présenté nous procure plaisirs esthétique et intellectuel.
Le « prologue sur le théâtre » est remplacé par un prologue écrit par Ronan Rivière lui-même ; saluons l’initiative d’avoir adapté et joué l’œuvre la plus célèbre de l’immense écrivain allemand.

L’amour, le remords, l’angoisse existentielle, la morale sont présents.
La scénographie est très belle, les costumes conformes, surtout celui de Méphistophélès, « habit écarlate brodé d’or ». Le piano apporte une note de légèreté et peut faire diversion dans cette ambiance sombre et dramatique.
Grâce au jeu de Ronan Rivière, excellent Méphistophélès, on rit « jaune » parfois des mots d’esprit de ce Diable qui, si malveillant soit-il, est très cultivé !
Il faut aller applaudir cette pièce au théâtre du Ranelagh, car il y a trop peu d’occasion de voir cette œuvre sur les scènes françaises.
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Moi, Caravage

Moi, Caravage

8/10
36
C’est l’histoire du peintre Michelangelo Merisi, dit Caravage (d’où vient ce nom ? réponse dans le spectacle, parmi de nombreuses autres anecdotes passionnantes). L’histoire de sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort.

Comme elle fut passionnante et survoltée cette vie ! Personnage incroyablement romanesque, Caravage était un rebelle, une sorte d’écorché vif, un homme fougueux, toujours passionné, parfois violent, jamais paisible. Sa vie trépidante fut jalonnée d’aventures amoureuses avec des femmes, des hommes, des prostituées, des voyous…qui souvent lui servirent de modèles. L’existence du Caravage prit fin brusquement, dans des conditions qui demeurent obscures, à l’image de ses toiles qui marquèrent un tournant dans la peinture du XVIIè siècle.

Car c’est aussi et surtout de peinture dont nous parle Cesare Capitani dans son spectacle. Au fil de l’épopée qu’il nous relate, les célèbres tableaux se reconstituent dans notre esprit. De « Corbeille de fruits » à « David et Goliath » en passant par « Méduse », les œuvres défilent sous nos yeux grâce à une scénographie qui reconstitue subtilement le clair-obscur du Caravage.
Mis en lumière tantôt par de simples bougies, tantôt par le jeu des projecteurs, les visages de Cesare Capitani et de sa partenaire de scène se détachent avec précision, finesse, réalisme.

Laetitia Favart (en alternance avec Marion Leroy) chante a capella des morceaux de Monteverdi et d’autres compositeurs italiens de la Renaissance, donnant un relief supplémentaire au spectacle. On comprend le succès remporté par celui-ci. Depuis 2010, plus de 430 représentations ont permis de ressusciter autant de fois l’immense artiste, le « peintre maudit ». Et c’est assurément de la virtuosité, non plus devant la toile, mais sur les planches qui nous cueille dès les premières minutes. La virtuosité d’un comédien franco-italien aussi bouillonnant, passionné, exalté, véhément, débordant, volcanique que l’était son modèle. Cesare Capitani ne peut laisser indifférent : à peine sorti de salle, le premier réflexe, le premier désir est de « se téléporter » immédiatement devant une toile du Caravage…
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Terabak de Kyiv

Terabak de Kyiv

8,5/10
53
Traditionnellement les fêtes de fin d’année riment avec sapin, mais aussi avec chapiteau. Direction le Monfort pour un spectacle entre cirque, magie et cabaret. Un voyage rythmé par les voix gutturales des Dakh Daughters venues tout droit de Kiev. On s’installe, on prend le temps de se restaurer (ça sent bon le fameux bortsch ukrainien), de faire connaissance, de trinquer avec ses voisins : l’ambiance est déjà dans la salle. Tout à coup débarque Yann Frisch, redingote portée à même la peau (« une idée du producteur pour mettre en valeur le corps des autres »), irrésistible négation de Monsieur Loyal, comble du non politiquement correct.

Le bar se met en mode pause, les lumières s’éteignent, les enfants se taisent, le spectacle peut débuter avec Julieta Martin, sorte d’Elastic Girl sur son mât chinois. C’est parti pour une heure trente de joie pure, d’énergie brute, de rires explosifs, d’émotions authentiques. Un acrobate accro à son balai, un monocycle recordman de trampoline, un artiste qui joue des sangles aussi bien sans jambe qu’avec, un couple de voltigeurs qui règle ses comptes dans les airs, l’inénarrable Yann Frisch et ses cartes irrévocablement magiques… Les prouesses s’enchaînent au son des cordes et autres battements de tambours. Les filles énergisantes, magnétiques, envoûtantes, stimulantes font le lien entre chaque numéro et l’on souhaite que cela dure encore et encore.

Sous le grand chapiteau du Monfort, on rit, on frémit, on se laisse gagner par la chaleur humaine, on savoure l’instant…et lorsque les lumières se rallument au son des applaudissements enthousiastes, on prolonge par une danse, on retrouve le chemin du bar pour prolonger l’allégresse. Entre réveillon de noël et réveillon de la Saint-Sylvestre, on choisit sans hésiter le Terabak de Kiev !
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Le Sourire d'Audrey Hepburn

Le Sourire d'Audrey Hepburn

5,5/10
113
« Et si j’y allais pas, un avion, ça se manque »… Première et dernière phrase du spectacle prononcée par Isabelle Carré qui endosse pour une heure et quelque le trench d’Audrey Hepburn.

Nous sommes en 1964. Mel Ferrer a organisé une rencontre entre sa femme et Joseph Victor Anthony Ruston, le père d’Audrey, qu’elle n’a pas vu depuis 30 ans. Installée dans un fauteuil club qu’elle ne quittera quasiment pas de toute la pièce, Isabelle/Audrey se remémore une enfance qui fut surtout teintée par l’absence de ce père qu’elle attend. Elevée par sa mère et sa grand-mère suite au divorce de ses parents, Audrey Hepburn qui rêvait d’une carrière de danseuse devint l’une des comédiennes les plus en vue d’Hollywood.

Au fil des souvenirs qui se succèdent, le spectateur découvre quelques bribes et anecdotes de la vie de la star. De ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Gigi à son apogée dans My Fair Lady, le fil conducteur reste l’ombre de ce paternel sur lequel on apprendra quelques épisodes plus ou moins glorieux… La mise en scène le fait apparaître tout à coup, dans cette chambre d’hôtel ignorée des paparazzi. Isabelle/ Audrey se lève, l’enlace gauchement.

C’est à cet instant précis que l’on ne peut s’empêcher de regretter que la pièce n’ait pas été un véritable dialogue avec un véritable comédien qui aurait pu donner à Isabelle Carré la réplique qu’elle mérite tant.

Elle se serait sans doute bien mieux sortie de l’excercice, et le spectateur se serait certainement moins ennuyé…
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Le Cerf et le Chien

Le Cerf et le Chien

8,5/10
100
C’est devenu une tradition salutaire que petits (et grands !) attendent avec impatience : chaque fin d’année, la Comédie-Française propose un spectacle «pour enfants » à l’approche des fêtes et de l’arrivée du multi-centenaire barbu au manteau rouge.
Cette année, c’est une nouvelle fois Véronique Vella qui s’y colle. La sociétaire avait déjà monté « Le Loup » de Marcel Aymé, repris l’an dernier. Et c’est un nouveau conte du Chat Perché, le Cerf et le Chien, qu’elle nous propose aujourd’hui.

Ce Cerf-là est en fuite : une meute de chiens le poursuit. Il trouve refuge au sein de la ferme de Delphine et Marinette qui, très vite, arrivent à convaincre leurs rétifs parents d’accueillir ce curieux animal de compagnie au sein des leurs. Un bœuf se chargera de son intégration, sous le haut patronage du chat…et avant qu’un chien vienne aussi mêler sa truffe à ce joyeux attelage.

Marcel Aymé est un auteur bien trop subtil pour s’arrêter aux étiquettes : « contes pour enfants, spectacle jeune public, théâtre pour la jeunesse… ». LE CERF ET LE CHIEN est beaucoup plus que cela, et la mise en scène de Véronique Vella, virevoltante, joyeuse, généreuse, fait la part belle aux doubles lectures.

Car il s’agit bien ici d’une ode universelle à la liberté et à la tolérance… Le Cerf ne saura résister à l’appel de la forêt, non sans avoir traversé les contrées de la tolérance et du vivre ensemble, en compagnie de son compère le bœuf, et au contact de la petite troupe de Delphine et Marinette.

Véronique Vella a vraisemblablement pris énormément de plaisir à rassembler autour de son projet des comédiens à propos desquels on commence à manquer de qualificatifs pour décrire leurs prestations régulières. Cela en est usant.

Michel Favory prête son impériale placidité au Chat. Jérôme Pouly, trop rare, est un chien qui semble tout droit sorti des Damnés d’Ivo Van Hove lorsqu’il entre en scène…pour se laisser lentement séduire par la compagnie du Cerf et la vie paisible à la ferme. Cécile Brune et Alain Lenglet sont des parents parfaitement chafouins et besogneux, mais à la carapace vite attendrie.
Elsa Lepoivre et Véronique Vella sont des Delphine et Marinette absolument crédibles : elles ont 12 ans devant nous.
On sait déjà depuis longtemps que Stéphane Varupenne peut tout jouer : il passe d’un médecin tchekhovien à un bœuf guitariste avec une déconcertante facilité (et jouer de la guitare avec des gros sabots ne doit pas être facile…).
Elliot Jenicot, enfin, est un cerf majestueux et rock and roll. Son corps élastique est parfait pour camper ce seigneur des forêts, épris de liberté, et de Cat Stevens.

La trouvaille de cette adaptation, outre la fantaisie permanente et les moments chantés (formidable labour rock entre le bœuf et le cerf) est l’habile intégration de la narration d’Aymé au sein des dialogues de chaque comédien.

Tous ceux qui ont été sensibles un jour à l’appel des forêts, au spectacle merveilleux d’un ciel étincelant, à l’envie irrésistible de dormir à la belle étoile, trouveront un grand plaisir à voir ce spectacle qui est une merveille d’intelligence : nul ne doute que les travées du Studio-Théâtre seront vite prises d’assaut pour aller applaudir cette petite troupe.
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