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Sabine Piano Panier
Sabine Piano Panier
Héroïne
46 ans
5 espions
espionner Ne plus espionner
Jamais loin d'une salle de spectacle, et toujours au premier rang !
Mes coups de coeur théâtre sont à découvrir sur mon blog Pianopanier, ainsi que des interviews d'artistes (l'interview 12 coups!)..
Son blog : http://pianopanier.com/
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Ses critiques

87 critiques
C'est Noël Tant Pis

C'est Noël Tant Pis

8,5/10
69
Dans cette famille quelque peu cabossée – mais n’importe quelle famille ne l’est-elle pas un minimum ?- il y a d’abord le père qui n’a jamais rien décidé de sa vie et qui n’appelle pas sa femme autrement que « maman ». Ensuite, il y a la mère, la fameuse « maman » du père, devenue méchante à force d’être triste, qui comble un vide intérieur en se bourrant de sucreries. Il y a aussi Nathan, l’ainé des fils, « celui qui prend toute la place de fils modèle unique flanqué d’un petit frère ». Et puis il y a Tonio, le petit frère en question qui se sent mal aimé (« je voudrais savoir s’il y a quelqu’un ici pour qui je suis autre chose qu’à peu près rien »). Enfin, il y a Geneviève, la femme de Tonio, la pièce rapportée « qui en a sa claque de prendre des claques ».

Tout ce petit monde se retrouve le soir de noël pour le traditionnel et hélas incontournable repas de famille, chez la grand-mère plus réellement vaillante. Un sapin auquel il manque ses boules, des cadeaux qu’il faut désempaqueter, une dinde pas encore décongelée, une galette des rois en guise de bûche… tout semble déjà mal embarqué lorsqu’on découvre la grand-mère gisant nue sous la table.

Grâce à la scénographie ingénieuse, le sapin qui s’était transformé en table de salle à manger devient lit d’hôpital, et c’est dans cette chambre, autour d’une aïeule mourante, qu’aura lieu la veillée de la Saint-Sylvestre.

De chambre d’hôpital en alcôve mortuaire, de tentative de suicide en règlements de comptes et autres lavages de linge sale, de reproches en insultes et de bousculades en jérémiades, la soirée perd en rituel et gagne en dramaturgie. C’est le grand déballage : on se dit tout, en criant, hurlant, pleurant et même en chantant…car il y a toujours des chansons dans l’univers de Pierre Notte.

« Pour finir l’amour l’emporte sur tout, surtout quand les suicides ratent et que les enfants acceptent de bien vouloir suivre l’ordre normal des choses et de ne pas mourir avant leurs parents ».

S’il y a des ritournelles dans les spectacles de Pierre Notte, il y a surtout des textes plein de finesse, de subtilité, d’humour et de verve. Un texte porté ici par cinq excellents comédiens qui s’emparent des névroses de leurs personnages, provoquant souvent le rire, mais le rire de Beaumarchais.

Continuons de rire grâce à des artistes comme Pierre Notte : ses créations sont de véritables cadeaux…de noël.
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M'man

M'man

8/10
75
Au centre du large plateau du Théâtre du Petit-Saint Martin, peut-être une caisse de transport(s), pas vraiment des murs, plutôt des cloisons… – une cube aux parois largement ouvertes, grandes baies face au public et côté jardin; quelque chose comme une boîte de Pétri dans laquelle on observerait ces étranges bactéries qui composent une cellule familiale…

La pièce s’étire sur une dizaine d’année, de dîners d’anniversaire en cornet de glace à la plage, cinq conversations comme autant de condensés de vie, entre Gaby, jeune homme mal grandi, trentenaire encore célibataire, toujours sans emploi, toujours au domicile familial, et sa « M’man », Brunella, mère fantasque et impitoyable, femme (« – Toi aussi tu es une femme, m’man – Ah oui, depuis quand ? ») inquiète et passionnée, quittée il y a bien longtemps par le père.
Pour figurer le temps qui passe, l’idée est jolie de faire tourner ce décor sur lui-même, en une littérale volte des saisons ; on pourra cependant sans doute trouver la manipulation envahissante, donnant beaucoup de poids, de présence, à ce bout de maison, le surchargeant d’une signification peut-être un peu volontariste.
Ils se taquinent, se chamaillent, se confient, se réconcilient, parlent beaucoup, mais pas suffisamment, au fond.
Dans des brumes d’alcool, un secret sera dévoilé, l’ombre qui hante Gabriel a enfin un nom, le décor s’est petit à petit dénudé, le récit aussi, ce qui devait être tu (ou ce qui devait être dit ?) a été dit. On flanche avec eux, est-ce qu’ils seront plus seuls, ou moins, maintenant que le secret a surgi, est-ce qu’ils sauront mieux s’aimer, mieux s’entendre. On hésite ; ce qui est sûr, c’est que Brunella et Gaby nous semblent moins adolescents, subitement – on ne sait pas encore si c’est une bonne nouvelle. Le cœur un peu serré, on le leur souhaite. Deux beaux comédiens, pleins de douceur, dirigés avec justesse et sensibilité par Charles Templon, ont donné vie à deux personnages à l’humanité fragile, personnages qui semblent de peu, de vies modestes, mais dont les vacillements de l’âme ne sont pas moins troublants et touchants que ceux de la flamme qui hésite entre s’éteindre ou se raviver de plus belle.
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The Valley of Astonishment

The Valley of Astonishment

8,5/10
57
Un spectacle de Peter Brook aux Bouffes du Nord, c’est toujours un petit événement. C’est comme un rendez-vous joyeux. Le retour du maître dans sa maison. Et lorsqu’on a manqué le premier rendez-vous – car il s’agit d’une reprise – on est forcément plus impatient.

Passées les premières minutes quelque peu déroutantes -qui sont ces trois personnages en scène ? de quoi nous parlent-ils ? de qui, de quoi la langue de Shakespeare se fait-elle l’écho ?- on plonge dans les mystères de ce spectacle hors du commun. À la rencontre de Sammy Costas -formidable Kathryn Hunter-, ce petit bout de femme énergique à la voix rocailleuse et hypnotique. La voici débarquée de nulle part, face à deux éminents neurologues qui s’intéressent à son cas peu banal. Car Sammy n’est pas seulement hypermnésique; elle est également synesthète. Dans son cerveau, chacune des lettres de l’alphabet est associée à une couleur, les chiffres et les nombres peuvent se superposer à l’infini. Ce don lui permet de mémoriser la moindre information par un phénomène d’association d’idées : pour chaque mot qu’elle entend elle invente des images, sa mémoire est sans fin.
Jusqu’où ce don sera-t-il source de joie, de plaisir, et même de revenus ? -engagée par le Magic Show, Sammy utilisera sa mémoire prodigieuse dans un numéro à succès. Y a-t-il des risques, et quels sont-ils, à exploiter ainsi une mémoire illimité ? À partir de quand cela devient-il une souffrance ? Est-il possible d’apprendre à oublier, à ne plus se souvenir, à perdre la mémoire ?

Sammy à peine disparue du plateau, un autre « cas » vient exposer son expérience de proprioception : suite à un accident, cet homme ne peut plus guider ses membres qu’en les regardant. Sensationnel Marcello Magni qui semble avoir emprunté le corps d’un autre. Le cerveau humain est tellement déconcertant, inouï, inexplicable, impénétrable, sensationnel…

Déconcertante et sensationnelle : telle est cette « vallée de l’étonnement » que nous proposent Peter Brook et Marie-Hélène Estienne. Moyennant une scénographie toute simple -trois chaises, une table, un porte-manteau sur lequel s’accrochent les blouses blanches au gré des changements de rôles- trois incroyables comédiens et un musicien nous font toucher du doigt l’ordinaire et l’extraordinaire dans un espace temps unique, magique et inoubliable.
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Pour un oui ou pour un Non

Pour un oui ou pour un Non

6,5/10
30
Le pitch ? H1 a demandé à H2 de venir le voir.

Au moment où la pièce démarre, on les prend au mileu d’une discussion qui n’est pas encore une dispute. H1 a le sentiment que H2 est plus froid, plus distant et il aimerait connaître la raison de cet éloignement. H2 commence par nier, puis il finit par dire. Ce qui lui est resté en travers de la gorge, sur le cœur, c’est finalement une toute petite chose que son ami lui a dite. Mais de cette toute petite chose (de ce tropisme) va naître un monde de souffrance, de non-dits, de haine folle. Ce phénomène de loupe –comment une altération du langage révèle des gouffres émotionnels entre les gens- est au centre du travail de Sarraute et de cette pièce en particulier. Les deux Nicolas qui interprètent H1 et H2, amis de longue date –cette pièce de Nathalie Sarraute plait beaucoup aux amis- ont « passé commande » à Léonie Simaga qui l’avait déjà montée à la Comédie-Française en 2007.

Sur la scène du Poche-Montparnasse, quelque chose ne fonctionne pas. On a du mal à croire au départ à cette amitié qui est sur le point d’exploser sous nos yeux. Les deux comédiens semblent jouer chacun leur partition dans leur coin, sans jamais se rencontrer réellement. Nicolas Vaude surjoue constamment, laissant peu de place à son partenaire, lui-même cantonné au personnage condescendant.

Peut-être manque-t-il un peu, dans leur joute verbale, de ces fameux tropismes, de ces intervalles pleins de sous-entendus qui auraient amené davantage d’émotion sur le plateau.
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Une légère blessure

Une légère blessure

8,5/10
46
Une athlète. Une sprinteuse qui se jetterait dans une course folle, désespérée et inéluctable.

C’est ainsi qu’apparaît Johanna Nizard, seule sur scène, avec les mots de Laurent Mauvignier. Il ne fallait pas moins que l’immense talent de cette comédienne pour tenir sur la longueur un texte aussi dense, percutant, incisif, intense. L’étendue de sa palette, la finesse et la sensibilité de son jeu lui permettent d’interpréter cette partition brillante, étoffée, éclatante. En quelques secondes, elle passe d’une infinie douceur, d’une touchante fragilité à une dureté rageuse, explosive, inquiétante. Elle nous surprend par tant de colère contenue. Une violence aussi peu légère que cette fameuse blessure qui ne sera dévoilée qu’à la fin.

Qui donc est cette femme ? La quarantaine, une certaine classe sociale. Elle attend à dîner ses parents qui ne sont pas venus depuis longtemps. Elle s’adresse à une autre femme, une femme de ménage qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, qui ne parle pas la même langue qu’elle. Tout au long de ce dialogue – ce monologue – elle libère une parole, des choses difficiles à dire. Comme une sorte d’introspection, elle évoque ses rapports avec les hommes, avec son père, sa mère, son frère, les enfants qu’elle n’a pas eus…

La course effrénée de Johanna est rythmée par les mot de Mauvignier. Et les mots de Mauvignier dessinent un cercle de plus en plus étroit. De plus en plus vicieux… En débutant la course, elle a ouvert les vannes, et le secret qu’elle cache, cette « légère blessure », elle va finir par le dévoiler.

Othello Vilgard retrouve ici Johanna Nizard, qu’il avait déjà mise en scène dans Trois Ruptures de Rémi de Vos. Il lui fait occuper tout l’espace, telle une lionne en cage. Une cage qui aurait des allures de ring de boxe, tant la puissance qu’elle dégage nous fait l’effet de véritables uppercuts.

Quand on vous dit que Johanna est une incroyable athlète de la scène…
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