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Sabine Piano Panier
Sabine Piano Panier
Héroïne
46 ans
5 espions
espionner Ne plus espionner
Jamais loin d'une salle de spectacle, et toujours au premier rang !
Mes coups de coeur théâtre sont à découvrir sur mon blog Pianopanier, ainsi que des interviews d'artistes (l'interview 12 coups!)..
Son blog : http://pianopanier.com/
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Ses critiques

87 critiques
L'Avaleur

L'Avaleur

8,5/10
56
Ils semblent droit sortis d’un cartoon des années 70.

Perruques (en plumes !) et hauts de costumes flashy leur donnent une allure loufoque et irréelle à la fois. On se croirait presque dans un conte pour enfants, si le sujet de la pièce n’était pas, quant à lui, terriblement réel… Robin Renucci, en plus de son rôle de narrateur, campe le Directeur Général du CFC (le Câble Français de Cherbourg), une société florissante mais vieillissante. Il est le bras droit du « numéro un » du CFC (Jean-Marie Winling), caricature du chef d’entreprise vieille école, entre paternalisme et refus de la modernité. Aux côtés de ce Pdg « old school », aussi amoureuse de l’homme que de la société qu’il dirige, Nadine Darmon incarne l’assistante dévouée corps et âme. Parfait négatif de cette mère dont elle s’est vite éloignée, Maryline Fontaine est une brillante juriste émargeant à plusieurs milliers d’euros pour le compte d’un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires.
Et puis, de l’autre côté du plateau, confortablement installé dans son luxueux bureau de la City londonienne, débordant de son fauteuil: Xavier Kafaim. Enorme, Xavier Gallais l’est au sens propre comme au figuré. Charismatique à souhait, séduisant, bourré d’esprit et d’humour, il a tôt fait de nous charmer, subjuguer, fasciner, ensorceler, griser.
C’est lui, l’Avaleur, l’ogre de ce conte pour adultes. Ses trois uniques centres d’intérêt sont les chiens, les pâtisseries et… l’argent !
« Mais l’argent c’est mieux, parce que ça ne chie pas partout et que ça ne rend pas obèse ! »

L’Avaleur ne se gave pas uniquement d’éclairs au chocolat, il engloutit vos sociétés. Il n’a pas le besoin, mais le désir de l’argent. Et ce désir est infini.
Quel meilleur moyen, en l’an 2000, pour faire fortune, que de s’adonner aux lois du capitalisme moderne, des OPA sauvages, des hedge funds, white nights, poison pills et autres stratégies juridico-financières ?
Voici que l’Avaleur a jeté son dévolu sur le CFC : grâce aux marchés financiers, Cherbourg est à portée de gosier de Londres. Une bataille se prépare. Une guerre sauvage entre l’ancien et le nouveau capitalisme, arbitrée par Alex pour qui tous les coups sont permis. Une lutte entre deux esprits brillants, un duel captivant dans lequel la séduction se révèlera la meilleure des armes.
La mise en scène de Robin Renucci ultra rythmée, sans aucun temps mort, nous tient en haleine pendant deux heures. Sur fond de solos de batterie, on devient peu à peu « accro » aux allers-retours entre Cherbourg et Londres. On est séduit par ce jeu de go entre un Robin des Bois des temps modernes (« je prends aux riches pour donner à la classe moyenne…supérieure ! ») et cette ambitieuse avocate qui clame haut et fort qu’elle est la meilleure.

Ils ne sont finalement pas aussi rivaux que l’on pourrait croire, comme le confirmera un dénouement en tous points semblable, lui aussi, à ceux de nos contes pour enfants…
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J'ai couru comme dans un rêve

J'ai couru comme dans un rêve

8,5/10
29
Les premières minutes, on se retrouve en plein milieu d’un groupe de paroles.

Pour peu qu’on soit à l’aise, on peut même être pris à partie par Igor Mendjisky – en alternance avec Romain Cottard. Il joue le rôle du narrateur, du « coach » – en bref : du metteur en scène. Chacun leur tour, les six protagonistes se présentent à ce « maître de cérémonie ». La joyeuse bande est constituée d’une fratrie : Blandine, Gabriel et Martin, de leur oncle qui les a élevés suite à la mort accidentelle de leurs parents, du meilleur ami de Martin – Joseph alias Jojo – et de Sarah, l’amoureuse de Martin.

Durant ce préambule, on éclate de rire, on s’apprête à passer des moments drolatiques. Et puis, brutalement, Martin s’écroule, et tout bascule. Une blouse blanche lui confie qu’une tumeur au cerveau le condamne à très court terme. Martin a trente ans. « Ils ne peuvent pas me guérir parce que je suis trop jeune ». Au même moment, Sarah lui apprend qu’elle est enceinte de leur premier enfant.

Que se passe-t-il dans la tête de Martin ? Que faire, que décider ? Une seule réponse possible à ses yeux : se réfugier chez son oncle, finir ses jours entouré de sa tribu. Une tribu qui mettra tout en oeuvre pour l’aider à vivre pleinement ses derniers instants.

« On est un peu tous les personnages d’une pièce absurde. Qui nous a foutus dans ce bordel ? »

De l’absurde, il y en a à revendre dans ce spectacle : les Sans Cou auraient pu s’appeler « les Sans Limite » tant leurs créations fourmillent de propositions délirantes. Le côté « joyeux bordel » en déroutera sans doute plus d’un. Mais la formidable énergie de ce collectif est tellement communicative qu’on lui pardonne de partir dans tous les sens.
Certaines scènes très réussies parviennent à gomer le côté inabouti des autres. Martin à la rencontre de ses héros : Matisse, Marlon Brando, Victor Hugo, Maryline Monroe et… Mère Thérésa. Martin faisant la connaissance de sa fille, grâce à un « retour vers le futur ».

Martin, sur son lit de mort, écoutant la très jolie histoire d’Oncle Ben’s. Et puis surtout, Martin et Sarah, juste avant la fin, la fin de Martin, la fin de leur histoire, la fin de la pièce. Mais cette fin-là recommencera demain, parce qu’on est au théâtre, et parce que les Sans Cou ne sont pas sans ressource…
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Train train, è pericoloso sporgersi

Train train, è pericoloso sporgersi

7,5/10
31
Trois femmes aux existences éloignées se retrouvent dans le compartiment d’un train qui les mènera à Destination en passant par Maturité. Il y a Bruna (Gaëlle Lebert), aux longs cheveux noirs, à la féminité impeccable et à la voix des italiennes du Sud dont on se demande parfois si elles sont hommes ou femmes et qui craint la confrontation avec son père à Destination ; il y a Sabine (Sandrine Molaro), dite ça, qui attend un homme qui a « perdu sa mobilité », qui ne viendra pas et préférera se débarrasser d’elle sans même lui parler ; il y a Marie Douceur (Aurélie Boquien), pas si douce que ça, qui, enceinte, peut-être du contrôleur du train, sera hissée dans le compartiment malgré elle. Ces trois-là sont orchestrés par un personnage masculin, Wilhem (David Talbot) tantôt « contrôleur », tantôt « couchettiste », tout dépend de la casquette et du patron.

On suit, tout au long du voyage, le rapprochement de chaque personnage et leurs conversations, où ils nous livrent peu à peu des pans de leur existence, de leurs failles et de leurs attentes.
L’ambiance parfaitement réussie et maîtrisée, au rythme lent et déstructuré, porte la pièce de bout en bout dans une espèce d’interzone où l’auteur, David Talbot, nous entraîne à travers le fil conducteur de la question du genre. Se mêlent alors les genres et les rôles pour ne plus laisser place qu’à une montée de la cruauté et de la folie des personnages. Tout se mélange dans cette pièce et pourtant le train poursuit son chemin jusqu’à Destination, nous emportant de métaphore en métaphore et de symbolisation en symbolisation.

La mise en scène, très ingénieuse, pleine de trouvailles, avec une bande sonore qui fait quasi un quatrième personnage, mêle, elle aussi, les genres et les registres et ne laisse rien au hasard. C’est une mise en scène du détail et de l’infinitésimal.
Le jeu des comédiens, très travaillé, frôle l’excellence et nous embarque ailleurs.
Enfin une pièce innovante à l’humour subtil d’où, même si on ne rit pas à gorge déployée, on sort époustouflé et grandi.
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Juste la fin du monde

Juste la fin du monde

6/10
29
« Famille je vous hais ». La lumière capture Louis face à son micro, en fond de scène.

Il annonce très vite la couleur : sa mort imminente, programmée. Il répète l’annonce prochaine de sa mort prochaine à sa famille qu’il n’a pas visitée depuis des lustres. A tel point qu’il ne connaît pas sa belle-sœur Catherine, ni ses neveux de 6 et 8 ans – logique : il n’était même pas au mariage de son frère Antoine.

Dans la maison de son enfance, Louis retrouve également sa mère et sa petite sœur Suzanne, qui vit encore là, comme si son rôle était de combler la place laissée par le père disparu. Louis retrouve donc tout ce petit monde, le temps d’un déjeuner, d’une visite surprise, de retrouvailles imprévues. Très vite, le malaise s’installe. Eux ne comprennent pas pourquoi il est venu. Lui ne trouve pas les mots pour dire pourquoi il est là. Alors on se souvient, on s’engueule, on crie, on pleure : bref, on fait ce qu’on fait lorsqu’on se retrouve en famille, on règle ses comptes.

Dans cette mise en scène les comptes sont réglés à vitesse grand V, les monologues succèdent aux confrontations en duo, trio ou au jeu du « qui hurlera le plus fort ».

Aucune nuance dans le jeu : résultat le public n’est absolument pas touché par cette / ces histoires. Même lorsque les comédiens ont le visage trempé de larmes (oui, on pleure beaucoup sur la scène du Belleville) on ne ressent aucune émotion.

Alors on sort, on se rue sur le film, et l’on est rassuré : on n’est pas devenu insensible, on peut encore être touché par la pièce de Lagarce. N’est pas Xavier Dolan qui veut…
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Soyez vous-même

Soyez vous-même

7,5/10
17
Tout commence par une sorte d’incantation psalmodiée par une étrange bonne femme, toute de noir vêtue. Une sorte d’Olive de Popeye qui aurait soudainement perdu la vue. Bien que totalement aveugle, cette directrice d’une importante entreprise de javel reçoit des candidats en entretien de recrutement.

Très vite, on est dans l’ambiance, car cette dirigeante n’est pas à cours d’arguments lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de sa société : « Il n’y a pas de vrai bonheur sans javel », « En plus d’être efficace, la javel est morale »… On a l’impression de se trouver face à un gourou plus qu’à un chef d’entreprise. Et il ne s’agit que de l’intermède. Car à côté de Madame la Directrice, une candidate est en scène, prête à tout (vraiment à tout) pour décrocher le job de ses rêves (« la javel c’est fait pour moi »).

Jusqu’où est-on prêt à aller, à se compromettre, à n’être précisément plus du tout soi-même pour être retenu, sélectionné, choisi, recruté, embauché ? La jeune postulante ira très loin, trop loin, jusqu’à un dénouement qu’on ne dévoilera pas mais qui pourrait (devrait) faire frémir plus d’un recruteur…

La mise en scène de Côme de Bellescize, bien plus épurée que celle de ses précédents spectacles (Amédée, Eugénie…) laisse le champ libre à l’interprétation remarquable des deux comédiennes. Avec tout le talent qu’on lui connait, Eléonore Joncquez campe cette directrice bien plus cabossée par la vie qu’elle n’ose l’avouer (« je me suis lavé les yeux à la javel par amour »). Face à elle, Fannie Outeiro dégage la même dose folle d’énergie, la même puissante audace.

Certaines scènes tellement réussies assurent à elles seules la promotion du spectacle. Eléonore Joncquez swinguant sur un air chantonné par Fannie Outeiro. Fannie Outeiro acceptant de se dévêtir et d’improviser, dans un élan de pudeur, « une danse de la chaise ». Fannie se lançant dans une scène de séduction et amenant Eléonore au paroxysme de l’excitation.

Elles nous font rire, et nous touchent au plus profond, parce qu’elles osent tout. Elles se dévoilent, semblent n’avoir aucune limite dans leur jeu. Pas de doute, sur la scène du Théâtre de Belleville, ces deux-là sont elles-mêmes et c’est tellement réjouissant !
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