Ses critiques
87 critiques
5/10
Dans mon souvenir, ce spectacle découvert en 2014 à Avignon était une bulle de frais, de joie, de gaieté et de rires. La seconde séance nous laisse sur notre faim et nous confirme que tout est plus joyeux à Avignon.
Certes, les trois "faux suédois" (certains s'y laissent prendre...) sont toujours aussi hauts en couleur. To, Glär et Mar BLOND sont frère et soeurs. Ces trois inséparables poussent la chansonnette depuis leur plus tendre enfance et revisitent pour nous pas mal de standards. De Brassens à NTM en passant par Chantal Goya, sans oublier le remake du Bal Masqué, nos trois têtes blondes mixent les influences et ajoutent un côté revival à la soirée passablement décalée.
Cependant, on aurait aimé davantage de subtilité et certaines blagues frisent le mauvais goût... à l'image de leurs nouveaux costumes qui nous font regretter la version initiale.
Certes, les trois "faux suédois" (certains s'y laissent prendre...) sont toujours aussi hauts en couleur. To, Glär et Mar BLOND sont frère et soeurs. Ces trois inséparables poussent la chansonnette depuis leur plus tendre enfance et revisitent pour nous pas mal de standards. De Brassens à NTM en passant par Chantal Goya, sans oublier le remake du Bal Masqué, nos trois têtes blondes mixent les influences et ajoutent un côté revival à la soirée passablement décalée.
Cependant, on aurait aimé davantage de subtilité et certaines blagues frisent le mauvais goût... à l'image de leurs nouveaux costumes qui nous font regretter la version initiale.
7/10
Point d'éléphant sur la scène de Bobino, mais quatre circassiens aussi créatifs qu'"élastiques". Il y a le gentleman, le majordome, le géant et la lady. Quand on pense cirque, on imagine des numéros qui s'enchainent, sans forcément qu'il y ait de lien entre eux. Ici, on nous raconte une histoire, une histoire "façon sépia". A mi chemin entre le théâtre et la performance acrobatique, le Cirque Leroux nous installe dans un décor british, presque kitsch. Un décor qui évoluera, l'air de rien, au fil du spectacle.
Bizarrement, on ne remarque les changements qu'une fois qu'ils se sont produits ; comment des photos vintage donnent naissance à des toiles de maîtres ? Mystère, magie...
De la magie, il en existe une certaine dose qui agrémente le show.
On passe un bon moment, certains tableaux sont féériques.
Cependant on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu : les figures de cirque sont trop rares, le dernier numéro, autour du mât chinois est remarquable et l'on aurait aimé être davantage transporté par des prouesses dignes d'un éléphant sur une corde...
Bizarrement, on ne remarque les changements qu'une fois qu'ils se sont produits ; comment des photos vintage donnent naissance à des toiles de maîtres ? Mystère, magie...
De la magie, il en existe une certaine dose qui agrémente le show.
On passe un bon moment, certains tableaux sont féériques.
Cependant on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu : les figures de cirque sont trop rares, le dernier numéro, autour du mât chinois est remarquable et l'on aurait aimé être davantage transporté par des prouesses dignes d'un éléphant sur une corde...
7,5/10
Passer une heure et quelque dans le salon d'Hervé Laugier. L'écouter nous raconter sa grande amitié, non seulement avec François Mitterrand, mais aussi avec Jacques Chirac. Le voir revivre sa relation, moins ardente certes, mais réelle, avec Nicolas Sarkozy. Apprendre que François Hollande voit en lui un confident... Hervé nous fait sourire, il nous fait rire, il nous attendrit.
Car derrière ces grands discours, ces révélations liées aux trente dernières années de règne présidentiel français, Hervé cache une immense solitude.
Seul sur scène, Olivier Broche est parfait, magistral. Tout en délicatesse et en douceur, il nous renvoie l'image de tous ces êtres solitaires qui s'inventent des histoires incroyables pour continuer à vivre...
Car derrière ces grands discours, ces révélations liées aux trente dernières années de règne présidentiel français, Hervé cache une immense solitude.
Seul sur scène, Olivier Broche est parfait, magistral. Tout en délicatesse et en douceur, il nous renvoie l'image de tous ces êtres solitaires qui s'inventent des histoires incroyables pour continuer à vivre...
7,5/10
Un spectacle de Patrick Robine, c’est toujours la promesse d’un road-trip enchanteur, poétique, pittoresque et facétieux.
Quel titre de spectacle bien énigmatique, surtout pour qui ne connaît pas encore l’inénarrable Patrick Robine. Il y a fort à parier qu’une bonne partie de la salle sait qui et ce qu’elle vient voir ; on sent les habitués, les fans, les groupies. Pour les autres, les novices, les premières minutes seront peut-être inattendues. Mais très vite on décide d’entrer dans l’univers de Robine et de l’accompagner dans son voyage en Poésie. Un voyage au cours duquel nous croiserons des lieux (rappelons que Patrick Robine s’est spécialisé dans les imitations de paysages), des objets et des choses (une pomme de terre BF15, un platane de cours d’école, un tire-bouchon proche du Général de Gaulle), des animaux (une chauve-souris paniquée, un lion qui lit Roland Barthes, un singe qu’on sèche)…
Un voyage qui nous fera passer par les airs, par la cave, par l’armoire : Patrick Robine a un petit côté magicien.
Un voyage qui parle de rencontres, et notamment de celle avec un élan mystérieux, majestueux et solitaire. Un élan qu’il faudra bien finir par quitter, dans un dernier de cri de pomme de terre…
Quel titre de spectacle bien énigmatique, surtout pour qui ne connaît pas encore l’inénarrable Patrick Robine. Il y a fort à parier qu’une bonne partie de la salle sait qui et ce qu’elle vient voir ; on sent les habitués, les fans, les groupies. Pour les autres, les novices, les premières minutes seront peut-être inattendues. Mais très vite on décide d’entrer dans l’univers de Robine et de l’accompagner dans son voyage en Poésie. Un voyage au cours duquel nous croiserons des lieux (rappelons que Patrick Robine s’est spécialisé dans les imitations de paysages), des objets et des choses (une pomme de terre BF15, un platane de cours d’école, un tire-bouchon proche du Général de Gaulle), des animaux (une chauve-souris paniquée, un lion qui lit Roland Barthes, un singe qu’on sèche)…
Un voyage qui nous fera passer par les airs, par la cave, par l’armoire : Patrick Robine a un petit côté magicien.
Un voyage qui parle de rencontres, et notamment de celle avec un élan mystérieux, majestueux et solitaire. Un élan qu’il faudra bien finir par quitter, dans un dernier de cri de pomme de terre…
8,5/10
La Pluie, c’est avant tout un voyage. Un voyage inattendu, Un voyage qui nous fait remonter, non pas le temps, mais la mémoire d’Hanna. Qu’a-t-elle vécu ? De quoi fut-elle le témoin privilégié ? Peu à peu, au fil de son discours, elle revit avec nous toutes ces rencontres, à la fois furtives et intenses. La femme en noir et au bouquet de fleurs jaunes, le gros homme à la pomme, le violonniste et le saltimbanque, la très jeune femme (une autre Hanna ?...), tous ont leur propre histoire.
Des histoires très diverses, avec toujours la même fin. Un épilogue terrible, un point d’orgue qui les relie à Hanna. Avant la fin, avant de monter dans le train, toutes ces vies entrevues lui ont laissé des objets qu’elle a entassés au fur et à mesure. Des objets qui ne furent jamais réclamés, des petits morceaux de vie devenus orphelins. Parmi tous ces trésors, il en est un qui la fait souffrir encore plus que les autres. Une ombre qu’elle peine à ranimer. Celle du petit garçon qui, un jour, lui apporta la pluie…
Pour donner vie à Hanna et aux fantômes qui la hantent, Alexandre Haslé a eu la parfaite idée de créer des marionnettes à partir des personnages évoqués par Kenne. Le résultat est bouleversant, poignant, troublant, captivant, hynotique. Un spectacle dont on ne ressort pas indemne. Un spectacle essentiel, indispensable, fondamental.
Des histoires très diverses, avec toujours la même fin. Un épilogue terrible, un point d’orgue qui les relie à Hanna. Avant la fin, avant de monter dans le train, toutes ces vies entrevues lui ont laissé des objets qu’elle a entassés au fur et à mesure. Des objets qui ne furent jamais réclamés, des petits morceaux de vie devenus orphelins. Parmi tous ces trésors, il en est un qui la fait souffrir encore plus que les autres. Une ombre qu’elle peine à ranimer. Celle du petit garçon qui, un jour, lui apporta la pluie…
Pour donner vie à Hanna et aux fantômes qui la hantent, Alexandre Haslé a eu la parfaite idée de créer des marionnettes à partir des personnages évoqués par Kenne. Le résultat est bouleversant, poignant, troublant, captivant, hynotique. Un spectacle dont on ne ressort pas indemne. Un spectacle essentiel, indispensable, fondamental.