Ses critiques
601 critiques
8/10
Deux frères, ils ne se sont pas vus depuis longtemps, de toutes façons ils se détestent ! Leurs vies privées est également très compliquée, l’un était amoureux de sa belle-sœur, l’autre n’a pas hésité à devenir l’amant de la femme de son frère.
Le chirurgien a un superbe appartement, lumineux, spacieux, sur un meuble, une collection d’instruments de chirurgie, et au-dessus trônent une balalaïka, et un beau vase…
L’autre, est photographe, imbu de lui-même, content de narguer le grand frère. Il se permet beaucoup de choses, trop. L’héritage des parents a été fait mais il aurait voulu l’instrument de musique et le vase en plus. Il joue avec les nerfs de son frère et ne se doute pas du piège dans lequel il va tomber.
Le photographe a toujours été le chouchou de ses parents, même quand il faisait une bêtise ou travaillait mal en classe, son frère c’est l’inverse, brillant élève mais peu d’affection du côté des parents.
Au moment de partir le photographe se rend compte que son frère a fermé la porte et caché la clé… Que va-t-il se passer entre eux ?
Du suspense, de l’humour, un bon cocktail servi par Davy Sardou et Bruno Salomone, remarquables tous les deux et dirigés avec beaucoup de finesse par Thierry Harcourt.
Le chirurgien a un superbe appartement, lumineux, spacieux, sur un meuble, une collection d’instruments de chirurgie, et au-dessus trônent une balalaïka, et un beau vase…
L’autre, est photographe, imbu de lui-même, content de narguer le grand frère. Il se permet beaucoup de choses, trop. L’héritage des parents a été fait mais il aurait voulu l’instrument de musique et le vase en plus. Il joue avec les nerfs de son frère et ne se doute pas du piège dans lequel il va tomber.
Le photographe a toujours été le chouchou de ses parents, même quand il faisait une bêtise ou travaillait mal en classe, son frère c’est l’inverse, brillant élève mais peu d’affection du côté des parents.
Au moment de partir le photographe se rend compte que son frère a fermé la porte et caché la clé… Que va-t-il se passer entre eux ?
Du suspense, de l’humour, un bon cocktail servi par Davy Sardou et Bruno Salomone, remarquables tous les deux et dirigés avec beaucoup de finesse par Thierry Harcourt.
8,5/10
Charmante et mutine Célestine, elle sort de sa baignoire, se pare de sa serviette de bain tout en gourmandant une personne au regard trop appuyé …
Elle est femme de chambre dans une maison bourgeoise en Normandie, ses nouveaux patrons Monsieur et Madame Lanlaire, ça la fait rire car ils portent un nom à faire et dire bien des blagues !
Célestine a été souvent placée, elle en a à dire sur le beau linge peu reluisant, des patronnes peu intéressées par la chose, par contre leurs maris c’est autre chose ! sans parler des obsédés, le dernier en date lustrait les bottines avec une jouissance évidente… d’autres la désirent, elle se laisse faire, elle aime parfois qu’on la possède. Son enfance ? un frère et une sœur dont elle n’a plus de nouvelles, elle n’en cherche pas non plus, et la mort de sa mère la laisse indifférente.
Joseph le cocher de Madame, ne laisse pas insensible la jolie Célestine, pourtant elle se doute bien de quel homme il est, quel monstre… Quelle importance après tout, elle sera patronne, deviendra égoïste ne s’embarrassant pas de principes, oui elle posera en patriote alsacienne, oui elle acceptera le racisme et l’antisémitisme. Un monde pas bien propre en somme.
Lisa Martino incarne parfaitement la domestique sensuelle, coquine, amusante et aussi la jeune fille fracassée par la vie, par l’alcool et les plaisirs.
Nicolas Briançon signe là une mise en scène dense, étouffante, cruelle, qui ne laisse pas indifférent.
Elle est femme de chambre dans une maison bourgeoise en Normandie, ses nouveaux patrons Monsieur et Madame Lanlaire, ça la fait rire car ils portent un nom à faire et dire bien des blagues !
Célestine a été souvent placée, elle en a à dire sur le beau linge peu reluisant, des patronnes peu intéressées par la chose, par contre leurs maris c’est autre chose ! sans parler des obsédés, le dernier en date lustrait les bottines avec une jouissance évidente… d’autres la désirent, elle se laisse faire, elle aime parfois qu’on la possède. Son enfance ? un frère et une sœur dont elle n’a plus de nouvelles, elle n’en cherche pas non plus, et la mort de sa mère la laisse indifférente.
Joseph le cocher de Madame, ne laisse pas insensible la jolie Célestine, pourtant elle se doute bien de quel homme il est, quel monstre… Quelle importance après tout, elle sera patronne, deviendra égoïste ne s’embarrassant pas de principes, oui elle posera en patriote alsacienne, oui elle acceptera le racisme et l’antisémitisme. Un monde pas bien propre en somme.
Lisa Martino incarne parfaitement la domestique sensuelle, coquine, amusante et aussi la jeune fille fracassée par la vie, par l’alcool et les plaisirs.
Nicolas Briançon signe là une mise en scène dense, étouffante, cruelle, qui ne laisse pas indifférent.
8/10
Revenons quelques temps auparavant, dans le salon d’Alphonse, Emile Zola s’apprête à partir, mais voici Léon Daudet, surexcité il revient de l’Ecole Militaire, on a dégradé Dreyfuss ! L’antisémite Léon est aux anges, tout l’oppose à Zola.
Zola le connaît depuis longtemps, il n’a guère d’estime pour ce personnage, écrivain sans talent, raciste, antisémite. Léon quant à lui, déteste Zola « l’italien », déteste ses écrits, ils sont au moins d’accord sur quelque chose, ils se méprisent !
Zola a une vie privée compliquée, une femme tolérante, une maitresse et deux jeunes enfants. Léon est en instance de divorce avec Jeanne Hugo, petite-fille de l’écrivain (Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir…).
Le duel verbal sera rude entre les deux hommes, Zola essayant de fléchir Daudet, n’arrivant pas à le convaincre. Viendra la publication de «J’accuse » dans le journal l’Aurore, Zola sera contraint de s’enfuir en Angleterre. Sa fin de vie restera un mystère, assassinat ou pas ?
Didier Caron a signé une page d’Histoire importante et nécessaire, sa mise en scène est puissante, et quels merveilleux comédiens que Pierre Azéma et Bruno Paviot.
Ils sont parfaitement ancrés dans leurs personnages et leurs joutes verbales sont un délice !
Zola le connaît depuis longtemps, il n’a guère d’estime pour ce personnage, écrivain sans talent, raciste, antisémite. Léon quant à lui, déteste Zola « l’italien », déteste ses écrits, ils sont au moins d’accord sur quelque chose, ils se méprisent !
Zola a une vie privée compliquée, une femme tolérante, une maitresse et deux jeunes enfants. Léon est en instance de divorce avec Jeanne Hugo, petite-fille de l’écrivain (Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir…).
Le duel verbal sera rude entre les deux hommes, Zola essayant de fléchir Daudet, n’arrivant pas à le convaincre. Viendra la publication de «J’accuse » dans le journal l’Aurore, Zola sera contraint de s’enfuir en Angleterre. Sa fin de vie restera un mystère, assassinat ou pas ?
Didier Caron a signé une page d’Histoire importante et nécessaire, sa mise en scène est puissante, et quels merveilleux comédiens que Pierre Azéma et Bruno Paviot.
Ils sont parfaitement ancrés dans leurs personnages et leurs joutes verbales sont un délice !
8/10
Tout débute par « le chant des partisans »…
Germain Bêche est instituteur, il a déjà un nom de plume, Pierre Debresse, mais il veut écrire un roman sur le passé de résistant de ses parents et de son beau-père, il reste des zones d’ombre, des non-dits, alors voilà que Jacques le beau-père intervient, pour répondre aux attentes de son beau-fils, l’aider et aussi se libérer.
Anonyme le jour et maquisard la nuit. Jacques à du mal à faire sortir ses mots, il a vu tant de choses, difficiles à raconter, comme ce jeune homme juif, s’échappant mais pas longtemps, et de son jeune frère qui pense le retrouver un jour… De ce « collabo » qui n’a dénoncé personne, mais dont le seul tort était de fournir des victuailles à l’occupant
La Libération avec son cortège de règlements de comptes, l’épuration, les procès à la va-vite, vrais et faux collabos, vrais et faux résistants.
Jean-Philippe Bêche se livre et libère ainsi sa famille, libération par l’écriture qui donne un sens à la vie.
Ce spectacle est très émouvant, prenant et nécessaire à une époque où l’on voit la montée des extrémismes, avec une certaine indifférence.
Et le spectacle se termine par la douceur du « Petit bal perdu » avec Bourvil ....
Germain Bêche est instituteur, il a déjà un nom de plume, Pierre Debresse, mais il veut écrire un roman sur le passé de résistant de ses parents et de son beau-père, il reste des zones d’ombre, des non-dits, alors voilà que Jacques le beau-père intervient, pour répondre aux attentes de son beau-fils, l’aider et aussi se libérer.
Anonyme le jour et maquisard la nuit. Jacques à du mal à faire sortir ses mots, il a vu tant de choses, difficiles à raconter, comme ce jeune homme juif, s’échappant mais pas longtemps, et de son jeune frère qui pense le retrouver un jour… De ce « collabo » qui n’a dénoncé personne, mais dont le seul tort était de fournir des victuailles à l’occupant
La Libération avec son cortège de règlements de comptes, l’épuration, les procès à la va-vite, vrais et faux collabos, vrais et faux résistants.
Jean-Philippe Bêche se livre et libère ainsi sa famille, libération par l’écriture qui donne un sens à la vie.
Ce spectacle est très émouvant, prenant et nécessaire à une époque où l’on voit la montée des extrémismes, avec une certaine indifférence.
Et le spectacle se termine par la douceur du « Petit bal perdu » avec Bourvil ....
7,5/10
Je ne pensais pas que le système de la claque était si ancien, Néron soudoyait déjà ses hommes pour se faire ovationner !
A l’Opéra c’est aussi assez fréquent, à la Scala de Milan, un chef d’orchestre réputé, mettait déjà la main à la poche pour plus de tranquillité le jour de la première.
Mais nous voici en 1895 au théâtre, à Paris, Dugommier le régisseur, court dans tous les sens, c’est bientôt la répétition d’une tragédie grecque en cinq actes, trente changements de décors, quarante musiciens, du grandiose !
Dugommier n’a pas réussi à joindre l’orchestre, il fait donc appel à sa sœur Fauvette, accordéoniste, charmante, drôle, ce ne sera pas de tout repos pour elle non plus.
Voilà enfin Auguste Levasseur, chef de claque, qui pense avoir affaire à des « claqueurs » professionnels, hélas, Dugommier n’a pas eu le temps de réunir ce petit monde. Nous sommes donc contraints de faire la claque, mais pas n’importe comment, et le sieur Levasseur nous « forme » à ce périlleux exercice, dont dépend le succès de la pièce.
Les rieurs d’un côté, les pleureuses de l’autre, les chahuteurs, toute une pléiade à initier et ce n’est pas une mince affaire…
Nos trois compères vont donc accélérer la répétition, à eux trois, ils seront les personnages de tragédie.
Cà devient une bonne comédie, on rit beaucoup, on joue le jeu.
Ces trois-là n’ont pas besoin de claque, ils sont tellement formidables que l’on a plaisir à les applaudir debout ou assis
Alice Noureux, Fred Radix et Guillaume Collignon sont de parfaits comédiens, chanteurs, musiciens, tout est en place pour une excellente soirée, drôlissime.
A ne pas manquer !
A l’Opéra c’est aussi assez fréquent, à la Scala de Milan, un chef d’orchestre réputé, mettait déjà la main à la poche pour plus de tranquillité le jour de la première.
Mais nous voici en 1895 au théâtre, à Paris, Dugommier le régisseur, court dans tous les sens, c’est bientôt la répétition d’une tragédie grecque en cinq actes, trente changements de décors, quarante musiciens, du grandiose !
Dugommier n’a pas réussi à joindre l’orchestre, il fait donc appel à sa sœur Fauvette, accordéoniste, charmante, drôle, ce ne sera pas de tout repos pour elle non plus.
Voilà enfin Auguste Levasseur, chef de claque, qui pense avoir affaire à des « claqueurs » professionnels, hélas, Dugommier n’a pas eu le temps de réunir ce petit monde. Nous sommes donc contraints de faire la claque, mais pas n’importe comment, et le sieur Levasseur nous « forme » à ce périlleux exercice, dont dépend le succès de la pièce.
Les rieurs d’un côté, les pleureuses de l’autre, les chahuteurs, toute une pléiade à initier et ce n’est pas une mince affaire…
Nos trois compères vont donc accélérer la répétition, à eux trois, ils seront les personnages de tragédie.
Cà devient une bonne comédie, on rit beaucoup, on joue le jeu.
Ces trois-là n’ont pas besoin de claque, ils sont tellement formidables que l’on a plaisir à les applaudir debout ou assis
Alice Noureux, Fred Radix et Guillaume Collignon sont de parfaits comédiens, chanteurs, musiciens, tout est en place pour une excellente soirée, drôlissime.
A ne pas manquer !