Ses critiques
34 critiques
9/10
"Art" est une pièce que j'ai toujours rêvée d'aller voir... déjà en 1994-95. Je l'avais finalement vue sur le net (mauvaise qualité) et j'avais adoré. Luchini, Vaneck et Arditi étaient tout simplement excellents !
Plusieurs années plus tard... le même metteur en scène reprend la pièce. Même décors, même mise en scène donc... on n'est pas trop dépaysé par rapport à la version originale. Même le tableau... blanc avec des liserés blancs ! La pièce est toujours aussi fine, intelligente, drôle et bien rythmée.
Le bémol va se jouer sur le jeu des comédiens. J-P. Daroussin est excellent dans le personnage. Quant à A. Fromager et C. Berling, on se demande s'il n'y a pas inversion dans la distribution. En particulier, Ch. Berling qui m'a plus rappelé un François Pichon de Pierre Richard, que le personnage cassant, arrogant et sûr de lui de Marc. Trop de bégaiement, trop de mollesse (à mon goût) pour le personnage. L'interprétation n'est pas mauvaise mais, selon ma vision du personnage et même certaines répliques, elle n'est pas juste. Il est possible aussi que je souffre et fasse souffrir cette nouvelle version de la comparaison avec Luchini et Vaneck qui étaient de véritables incarnations.
La pièce vaut le détour. Pour le texte, pour les décors, pour l'interprétation qui reste bonne et bien servie malgré mes bémols. C'est une pièce à ne pas manquer.
Plusieurs années plus tard... le même metteur en scène reprend la pièce. Même décors, même mise en scène donc... on n'est pas trop dépaysé par rapport à la version originale. Même le tableau... blanc avec des liserés blancs ! La pièce est toujours aussi fine, intelligente, drôle et bien rythmée.
Le bémol va se jouer sur le jeu des comédiens. J-P. Daroussin est excellent dans le personnage. Quant à A. Fromager et C. Berling, on se demande s'il n'y a pas inversion dans la distribution. En particulier, Ch. Berling qui m'a plus rappelé un François Pichon de Pierre Richard, que le personnage cassant, arrogant et sûr de lui de Marc. Trop de bégaiement, trop de mollesse (à mon goût) pour le personnage. L'interprétation n'est pas mauvaise mais, selon ma vision du personnage et même certaines répliques, elle n'est pas juste. Il est possible aussi que je souffre et fasse souffrir cette nouvelle version de la comparaison avec Luchini et Vaneck qui étaient de véritables incarnations.
La pièce vaut le détour. Pour le texte, pour les décors, pour l'interprétation qui reste bonne et bien servie malgré mes bémols. C'est une pièce à ne pas manquer.
2/10
Le sujet m'intéressait. La distribution ne m'avait pas rendu particulièrement curieuse mais enfin le théâtre Montparnasse a souvent une bonne programmation.
Que c'était long... et lent... et sans intérêt...
Dès la première scène, je me suis dit "Oula, c'est plombant, on ne va pas beaucoup rire. Espérons que ça gagne en rythme et en intérêt...". Et en fait, pas du tout ! Plus le temps passait, plus je sombrais. Au bout d'une heure, je me suis demandé quel était l'intérêt de l'histoire. Oui le grand homme a un secret. Avec le peu d'éléments qu'on a, je me suis imaginé tout un tas de scénario. Et en fait, non, c'est d'une banalité consternante.
Niveau décors, grands pans à la Mondrian, de verticales et d'horizontales, mais on enlève les couleurs vives. Idem pour les costumes aux tons pastels et neutres. Parti pris évident d'une neutralité chromatique qui personnellement a accentué mon ennui.
Quelques notes de violoncelle pour plomber un peu plus l'ambiance.
Bonnes lumières, ceci dit.
Les dialogues sont d'une fadeur à la hauteur des couleurs, du niveau de "si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi". Aucun rythme. Psychologie peu fouillée, ce qui m'étonne de Sweig. On ne s'attache pas aux personnages ni à leur histoire. J'ai dû décrocher 10 mn mais pas grave, on raccroche très bien les wagons puisqu'il ne se passe rien... Un éclat de voix sur scène et j'ai entendu derrière moi "oh punaise, ça m'a réveillé !".
Les comédiens sur scène ont toute ma sympathie mais... la mise en scène, l'histoire... comment juger de leur jeu... ? J'étais terrassée par l'ennui...
En résumé : sans odeur, sans saveur.
Que c'était long... et lent... et sans intérêt...
Dès la première scène, je me suis dit "Oula, c'est plombant, on ne va pas beaucoup rire. Espérons que ça gagne en rythme et en intérêt...". Et en fait, pas du tout ! Plus le temps passait, plus je sombrais. Au bout d'une heure, je me suis demandé quel était l'intérêt de l'histoire. Oui le grand homme a un secret. Avec le peu d'éléments qu'on a, je me suis imaginé tout un tas de scénario. Et en fait, non, c'est d'une banalité consternante.
Niveau décors, grands pans à la Mondrian, de verticales et d'horizontales, mais on enlève les couleurs vives. Idem pour les costumes aux tons pastels et neutres. Parti pris évident d'une neutralité chromatique qui personnellement a accentué mon ennui.
Quelques notes de violoncelle pour plomber un peu plus l'ambiance.
Bonnes lumières, ceci dit.
Les dialogues sont d'une fadeur à la hauteur des couleurs, du niveau de "si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi". Aucun rythme. Psychologie peu fouillée, ce qui m'étonne de Sweig. On ne s'attache pas aux personnages ni à leur histoire. J'ai dû décrocher 10 mn mais pas grave, on raccroche très bien les wagons puisqu'il ne se passe rien... Un éclat de voix sur scène et j'ai entendu derrière moi "oh punaise, ça m'a réveillé !".
Les comédiens sur scène ont toute ma sympathie mais... la mise en scène, l'histoire... comment juger de leur jeu... ? J'étais terrassée par l'ennui...
En résumé : sans odeur, sans saveur.
4/10
J'avais tellement aimé les Faux British que j'y suis allée deux fois à un an d'intervalle. J'avais fait le baptême théâtral de mon fils alors âgé de 9 ans grâce à cette pièce, et ce fut un grand et magnifique souvenir. Alors pour le retour de la troupe, on n'a pas hésité, les places ont été prises rapidement et avec entrain !
Mon Dieu, que je me suis ennuyée...! Dès le début, j'ai compris qu'il n'y aurait pas le même rythme, pas la même qualité comique. Je me suis demandé si ce n'était pas un problème d'histoire mais franchement l'histoire des Faux British n'était pas non plus extraordinaire. Donc non, il y a un vrai problème de rythme. Les premières scènes devant la banque, dans la chambre et dans la banque m'ont semblé interminables.
Je me suis réveillée à la scène en plongée. Extraordinaire trouvaille ! Et là, j'ai été émerveillée et j'ai même ri ! Cela m'a donné un intérêt pour la scène suivante, dans la chambre forte. J'ai trouvé que la fin valait plus que le début.
Les décors sont superbes, les acteurs sont bons, les intermèdes musicaux en live originaux et de qualité. Le principe du "c'est tellement gros que ça en est drôle" marchait pour les Faux British mais là, j'ai trouvé ça lourd. Lourd jusqu'au soupir d'ennui.
Mon fils a bien aimé (quelques enfants dans la salle, spectacle assez familial) mais pas autant que leur première pièce. Les nombreux "fils de p..." et les scènes de mime sexuel n'étaient franchement pas utiles et s'ils faisaient un peu rire dans la salle, ajoutaient, à mon sens, au côté lourd de la pièce quand par ailleurs la subtilité de l'humour britannique avait été bienvenu auparavant.
Conclusion : une pièce qui souffre énormément de la comparaison avec les Faux British et dont on peut se passer malgré de réelles qualités de décors, quelques bonnes trouvailles dans la mise en scène et le talent des acteurs.
Mon Dieu, que je me suis ennuyée...! Dès le début, j'ai compris qu'il n'y aurait pas le même rythme, pas la même qualité comique. Je me suis demandé si ce n'était pas un problème d'histoire mais franchement l'histoire des Faux British n'était pas non plus extraordinaire. Donc non, il y a un vrai problème de rythme. Les premières scènes devant la banque, dans la chambre et dans la banque m'ont semblé interminables.
Je me suis réveillée à la scène en plongée. Extraordinaire trouvaille ! Et là, j'ai été émerveillée et j'ai même ri ! Cela m'a donné un intérêt pour la scène suivante, dans la chambre forte. J'ai trouvé que la fin valait plus que le début.
Les décors sont superbes, les acteurs sont bons, les intermèdes musicaux en live originaux et de qualité. Le principe du "c'est tellement gros que ça en est drôle" marchait pour les Faux British mais là, j'ai trouvé ça lourd. Lourd jusqu'au soupir d'ennui.
Mon fils a bien aimé (quelques enfants dans la salle, spectacle assez familial) mais pas autant que leur première pièce. Les nombreux "fils de p..." et les scènes de mime sexuel n'étaient franchement pas utiles et s'ils faisaient un peu rire dans la salle, ajoutaient, à mon sens, au côté lourd de la pièce quand par ailleurs la subtilité de l'humour britannique avait été bienvenu auparavant.
Conclusion : une pièce qui souffre énormément de la comparaison avec les Faux British et dont on peut se passer malgré de réelles qualités de décors, quelques bonnes trouvailles dans la mise en scène et le talent des acteurs.
7/10
Vu à Avignon, juillet 2017
Waaaaww, gros gros délire que cette pièce !! Et en plus j'ai assisté à la dernière du festival. Gros lâchage ou c'est tous les jours comme ça ?
L'enthousiasme et le bazar sur scène sont communicatifs, d'autant que le spectacle est interactif.
4 acteurs qui manifestement prennent du plaisir à jouer ensemble. Un texte qui nécessairement change en fonction de l'actualité si j'en crois les références politiques. Des fausses digressions, des anachronismes, des références à tout-va, des jeux de mots encore plus. Piochez, prenez, c'est cadeau !
Forcément, on en sort avec le sourire. Et l'impression d'avoir assisté à un gros gros délire...!
Attention, ils reviennent l'année prochaine à Avignon ! Et dans la même salle. Pas de gradins, mieux vaut venir tôt pour être bien placés.
Waaaaww, gros gros délire que cette pièce !! Et en plus j'ai assisté à la dernière du festival. Gros lâchage ou c'est tous les jours comme ça ?
L'enthousiasme et le bazar sur scène sont communicatifs, d'autant que le spectacle est interactif.
4 acteurs qui manifestement prennent du plaisir à jouer ensemble. Un texte qui nécessairement change en fonction de l'actualité si j'en crois les références politiques. Des fausses digressions, des anachronismes, des références à tout-va, des jeux de mots encore plus. Piochez, prenez, c'est cadeau !
Forcément, on en sort avec le sourire. Et l'impression d'avoir assisté à un gros gros délire...!
Attention, ils reviennent l'année prochaine à Avignon ! Et dans la même salle. Pas de gradins, mieux vaut venir tôt pour être bien placés.
7,5/10
Vu à Avignon, juillet 2017
La pièce commence par le témoignage enregistré vocalement de celle qui a inspiré cette pièce, la vraie résistante qui, pour échapper à son arrestation, trouva refuge dans une maison close en 1944. Le "gérant", proche de la Résistance, cacha Liliane Armand pendant 3 jours.
Franck MONSIGNY a donc écrit sur ces trois jours. Je n'ai pas bien compris s'il les a inventés ou repris du réel. L'atmosphère d'une maison close plutôt chic, mais également de l'époque sont très bien retranscrites. Des femmes en situation précaire se trouvent 'emprisonnées" par leur situation de femme, de femmes ayant tout perdu dans la guerre, en situation de survie, mais qui gardent leur dignité, "emprisonnées" dans leur maison close, dans leur situation de prostituées, n'ayant des nouvelles de la guerre et de l'extérieur que par ce que les clients leur disent sur l'oreiller.
Arrive cette femme, cette résistante, femme de médecin, dont les préjugés sur les prostituées s'expriment librement malgré la gravité de sa situation. Elles vont donc apprendre à se connaître mutuellement, à se comprendre.
Il y a également le proxénète trouble dans ses rapports entre la Résistance et la protection des Allemands pour son commerce; son assistante, ancienne prostituée, boiteuse; les deux prostituées au profil très marqué et dont le jeu est bluffant; et enfin l'officier allemand, grand client du lieu, à la recherche de la résistante en fuite et menace permanente dès que l'ampoule rouge s'allume...
On y croit, ce qui rend l'atmosphère à la fois dure et intéressante.
La pièce commence par le témoignage enregistré vocalement de celle qui a inspiré cette pièce, la vraie résistante qui, pour échapper à son arrestation, trouva refuge dans une maison close en 1944. Le "gérant", proche de la Résistance, cacha Liliane Armand pendant 3 jours.
Franck MONSIGNY a donc écrit sur ces trois jours. Je n'ai pas bien compris s'il les a inventés ou repris du réel. L'atmosphère d'une maison close plutôt chic, mais également de l'époque sont très bien retranscrites. Des femmes en situation précaire se trouvent 'emprisonnées" par leur situation de femme, de femmes ayant tout perdu dans la guerre, en situation de survie, mais qui gardent leur dignité, "emprisonnées" dans leur maison close, dans leur situation de prostituées, n'ayant des nouvelles de la guerre et de l'extérieur que par ce que les clients leur disent sur l'oreiller.
Arrive cette femme, cette résistante, femme de médecin, dont les préjugés sur les prostituées s'expriment librement malgré la gravité de sa situation. Elles vont donc apprendre à se connaître mutuellement, à se comprendre.
Il y a également le proxénète trouble dans ses rapports entre la Résistance et la protection des Allemands pour son commerce; son assistante, ancienne prostituée, boiteuse; les deux prostituées au profil très marqué et dont le jeu est bluffant; et enfin l'officier allemand, grand client du lieu, à la recherche de la résistante en fuite et menace permanente dès que l'ampoule rouge s'allume...
On y croit, ce qui rend l'atmosphère à la fois dure et intéressante.