Vu à Avignon, juillet 2017

Début un peu difficile, il faut se mettre dans le bain d'un milieu politique avec le texte d'origine, donc quelques répliques qui ne correspondent pas toujours. Mais on s'y fait. Tout simplement parce que ça finit par coller. Les personnages du Misanthrope sont terriblement universels. Ils conviennent à toutes les époques.

Alceste est ici incarné par Pierre MARGOT, animal en colère qui vocifère. J'étais plus habituée à un Alceste à la colère froide mais pourquoi pas. Aurélie NOBLESSE est une Célimène sublime. Je crois même avoir mieux compris le personnage grâce à cette version moderne. Un grand bravo à cette comédienne que je découvre !

Très belle mise en scène qui joue sur les sons, les lumières (la table qui s'illumine au moment des commérages et avec l'alcool qui coule à flot, j'adore !), les portables, les interphones, de très bonnes trouvailles !

Les personnages transposés dans le monde ministériel sont très crédibles. On s'en effraie même... Mon Dieu... Comme c'est crédible !

Une très bonne pièce qui revient l'année prochaine au festival. Et que je reverrai avec plaisir.

Vu au festival d'Avignon, juillet 2017

Petit changement de distribution pour cette reprise à Avignon, avec Frédéric CHEVAUX dans le rôle du militant frontiste et Samantha MARKOWIC en prof d'histoire écolo-gaucho. Un couple qui fonctionne bien. Pas de différence d'âge visible et une rencontre amoureuse crédible.

L'histoire d'amour et sa progression sont très bien racontées. De la rencontre fortuite au sentiment amoureux naissant avec ses cachotteries, ses doutes, ses craintes, ses émotions et ses tourments.

Les deux amis représentant les tendances extrémistes sont sans doute caricaturaux mais je dois admettre que j'ai rencontré par mal de caricatures ses dernières années dans un camp comme dans l'autre... Donc pour moi, tout à fait crédibles également.

Concernant le discours politique, c'est plus délicat. A plusieurs reprises, dans les échanges d'arguments lors des disputes, je me suis dit "oui, là, ça devient intéressant, il faut creuser". Creuser, à travers le charme (indéniable) de ce militant frontiste, celui du FN qu'il incarne et comprendre pourquoi, comment il attire autant. Creuser les attitudes abstentionnistes ou le "tout sauf ça". Les arguments historiques sont intéressants mais d'autres existent, plus actuels. On aurait sans doute pu trouver des situations très concrètes où les deux amoureux ne peuvent se retrouver. J'ai trouvé trop facile la façon de finir ces débats : "je m'en vais face à toutes ces inepties", le coup de la clé USB et surtout la fin, à mon goût, digne d'un mauvais téléfilm.

La pièce est cependant intéressante, très bien jouée, avec une jolie histoire d'amour. Les élections sont passées mais on peut en reparler dans 5 ans. Bien entendu, aller voir cette pièce ne changera en rien les opinions des uns et des autres. Elle est surtout dans l'air du temps.

Vu à Avignon, juillet 2017

Comment dire...? C'est très apprécié des enfants ! Dès 6 ans. Malgré les gros mots, les quelques scènes aux allusions sexuelles ou scatologiques... Mais c'est une bonne épopée à travers différents continents.
Concernant les adultes, du moins nous et mes voisins dans la salle, ça a moins plu. Disons que ce n'est pas LA pièce du festival.

4 acteurs dont 2 se partagent plusieurs personnages. Des décors qui changent beaucoup, de l'action, de l'humour, une forte influence d'Indiana Jones en effet, version anti-héros. On suit le jeu de piste laissé par un père disparu, à travers l'Ecosse, le Tibet, le Pérou, etc. Des nazis qui poursuivent nos héros, des sauvages qui veulent les manger, et j'en passe. Des allusions pour les adultes, du burlesque pour les enfants. Tout le monde est servi.

Donc c'est une bonne pièce pour faire plaisir aux enfants qui découvrent le festival.

Bon j'avoue, moi, les jardins, j'y vais pour me promener.

Quelques visites dans des jardins très particuliers type Villandry, ou tel arboretum mais mon intérêt n'est pas très aiguisé. Et je suis loin d'être une spécialiste. Alors justement, me suis-je dit, c'est l'occasion de voir les jardins différemment, d'en apprendre un peu plus.

Et là, j'ai été complètement perdue. Pourtant la caissière m'avait conseillé l'audio guide. Non sans raisons. Mais j'ai quand même été complètement paumée. Nom de nom mais quel était le fil directeur ? Les oeuvres sont toutes belles à n'en pas douter, certaines même très intéressantes mais sans cadre ou avec un cadre inconnu, je m'aperçois qu'il m'est difficile de comprendre et même peut-être d'apprécier.

Lorsque je suis entrée dans la salle où les tableaux se montrent à voir à travers des ouvertures dans le mur, ça m'a un tantinet énervée. Même si je ne suis pas bien grande, ça allait encore. Mais les enfants ? Et les handicapés ? Et surtout : pourquoi ???

J'ai décroché avant la fin. Perdue dans les jardins. Avec un sentiment de solitude plus que d'enthousiasme.
Quel dommage... C'était une idée très intéressante mais je suis passée à côté...

C'est simple : mes enfants ont A-DO-RÉ !!!

Ils chantent, ils dansent, ils volent (fichtre !). C'est entraînant avec quelques airs qui restent en tête.
Les décors s'enchainent : la chambre, l'île, le bateau, entre autres. Entre chaque changement de décor, une vidéo de narration pour garder l'attention des enfants. C'est très bien fait.

Mes enfants ont été captivés du début à la fin. Moi, pas du tout au début et beaucoup à la fin. Il faut dire que l'histoire de Peter Pan n'est pas ma préférée mais ils ont réussi à capter mon attention par leurs numéros chantés et dansés, et sur la fin (avec l'amour maternel) à m'émouvoir...

Bravo aux acteurs qui manifestement ont de multiples talents ! Petit coup de coeur pour le capitaine Crochet et sa diction qui colle parfaitement au personnage. Je pense que mes enfants ont eu d'autres coups de coeur que celui-ci... Ils attendaient la fée Clochette, moi j'attendais le crocodile et son réveil ! Bizarrement nous n'avons eu aucun des deux, dont la présence se manifestait par des sons. Forcément...!

Rehausseur obligatoire pour les enfants. Attention, pour le prix d'un carré or, on s'est retrouvés au premier rang mezzanine et la bonne grosse rambarde qui nous empêchait de voir correctement. Franchement, pas sympa.

Très bon spectacle en cette fin d'année pour un prix qui n'a, comparé à d'autres, rien de délirant.