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Orchestre Titanic

7/10
- Théâtre de l'Aquarium
- route du Champ-de-Manœuvre
- 75012 Paris
- Château de Vincennes (l.1) puis bus 112
Itinéraire
Billets de 17,00 à 35,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
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Une comédie philosophique et burlesque avec 4 "Karl-Marx Brothers" version bulgare n'ont qu'une idée en tête : "Survivre et foutre le camp".
Quatre paumés, un ex-chef d'orchestre, sa copine, un ex-montreur d'ours, un ex-cheminot, végètent dans une gare désaffectée où les trains passent mais ne s'arrêtent jamais.
En attendant (Godot ?), ils noient leurs rêves dans l'alcool... Ces assoiffés d'espoir rêvent d'une autre vie " là-bas ", quand surgit Hari Houdini, spécialiste de l'avenir en kit, chantre de la Grande Illusion, qui se fait fort de les préparer à cet autre monde...
Toutes les critiques
"Le monde est un théâtre" affirmait Shakespeare. "Le monde s'appelle Titanic, nous sommes tous ses passagers" corrige en 2002 Boytchev.
L'écriture puissante du très grand dramaturge Bulgare fait la fête au théâtre de l'absurde, des mots. On vibre sur la corde de la mélancolie du désespoir, joyeusement créatrice, dans cette attente absurde toute beckettienne, matinée d'un burlesque philosophique créatif. On rit souvent puisqu'on sait que tout n'est que théâtre, fantastique et absurde. Provocateur.
La mise en scène esthétique et précieuse, est formidablement rehaussée d'un travail moderne sur les lumières et la musique.
L'écriture puissante du très grand dramaturge Bulgare fait la fête au théâtre de l'absurde, des mots. On vibre sur la corde de la mélancolie du désespoir, joyeusement créatrice, dans cette attente absurde toute beckettienne, matinée d'un burlesque philosophique créatif. On rit souvent puisqu'on sait que tout n'est que théâtre, fantastique et absurde. Provocateur.
La mise en scène esthétique et précieuse, est formidablement rehaussée d'un travail moderne sur les lumières et la musique.
Avec ORCHESTRE TITANIC le bulgare Hristo BOYTCHEV emprunte à l'univers de Becket pour illustrer les aspirations et déconvenues de quatre paumés en lisière du monde, entre passé et futur, entre rêve et réalité, entre est et ouest. Un ton décalé qui manque un peu de magie.
ERRANCE ET DESERRANCE
Ils sont quatre à se répartir l'espace vide de cette gare abandonnée. Meto (Philippe DORMOY) était chef d'orchestre. Aujourd'hui il erre dans les souvenirs de ses partitions et tente de guider ce groupe d'hommes et de femmes entre deux mondes. Il y a sa compagne Lubka (Evelyne PELLETIER), Louko (Bernard BLOCH) l'ex-cheminot et enfin Doko (Christian PAGEAULT) qui ne peut faire le deuil de cette ourse morte par amour pour lui. Leur vie ne tourne plus qu'entre la quête d'alcool et l'espoir qu'un train s'arrête enfin. Alors ils ne cessent de répéter le moment où l'occasion de partir, de continuer leur route vers un futur salvateur se présentera.
Et puis un jour le train s'arrête. Un homme en descend. Comme par magie Hari entre dans la vie de ces quatre paumés. Ce Godot que l'on n'attendait pas va-t-il être la concrétisation de l'espoir dont cette petite communauté à besoin pour vivre ?
FABLE ONIRIQUE
Ecrit en 2002 ORCHESTRE TITANIC est le fruit d'une commande à l'auteur lorsque la Bulgarie a fait sa demande pour entrer dans l'Union Européenne. Une fable onirique faite d'une écriture décalée, du même ton absurde que le théâtre de Beckett, qui dresse un constant désenchanté de l'Europe et de ses perspectives. Quel avenir offre-t-elle à ces "Karl-Marx Brothers" qui rêvent d'une vie meilleure et dont le seul mantra est "survivre et foutre le camp" ? Un jour, par surprise, Hari, maître de l'illusion, surgit pour les préparer à cet autre monde.
La compagnie Le Cartel travaille depuis 2009 sur les écritures balkaniques. Dans cette comédie philosophique sombre c'est une parabole des rapports Est/Ouest qui est imaginée sous un angle burlesque. Ces quatre pauvres êtres abandonnés sur le bas-côté nous font penser à ces migrants de 2016 qui voient en l'Europe le moyen d'échapper à la misère. Ces trains qui passent sans s'arrêter seraient le visage de cette Europe des peuples favorisés qui avance insensible à la misère qui l'entoure et à ces êtres pleins d'espoir qu'elle attire. Et tel le Titanic c'est l'image de ce naufrage de l'Europe que veut ici montrer le dramaturge bulgare. Il faut en effet se souvenir que le drame du Titanic permis de revoir toutes les normes de sécurité et procédures d'urgence sur les bateaux tant il mit en évidence les carences et faiblesses de ces orgueilleux insubmersibles.
Dans un décor épuré Philippe LANTON met en scène avec sobriété ces quatre anarchistes asociaux et alcooliques attirés par les mirages que fait miroiter l’illusionniste Hari. Un peu trop de sobriété peut-être. Car malgré la qualité de jeu des 5 comédiens, il manque cette magie et cette illusion qui nous permettrait de basculer totalement dans cette fable. Une mention spéciale à la qualité de la bonne sonore.
En bref : Une fable onirique qui sur un ton décalé interroge le spectateur sur l'Europe, cet Eldorado pour les migrants, et la mondialisation. Sobriété de la mise en scène qui manque un peu de magie et peine à nous embarquer malgré la belle prestation des 5 comédiens.
Louko :
"Hier il est passé cinq trains dans un sens, qui transportaient du sable, et cinq autres dans le sens inverse qui eux aussi transportaient du sable. Quel est le sens, je demande, de transporter du sable à droite et à gauche ? Si on y réfléchit il n'y a aucun sens, mais si on n'y réfléchit pas, il y en a peut-être un..."
ERRANCE ET DESERRANCE
Ils sont quatre à se répartir l'espace vide de cette gare abandonnée. Meto (Philippe DORMOY) était chef d'orchestre. Aujourd'hui il erre dans les souvenirs de ses partitions et tente de guider ce groupe d'hommes et de femmes entre deux mondes. Il y a sa compagne Lubka (Evelyne PELLETIER), Louko (Bernard BLOCH) l'ex-cheminot et enfin Doko (Christian PAGEAULT) qui ne peut faire le deuil de cette ourse morte par amour pour lui. Leur vie ne tourne plus qu'entre la quête d'alcool et l'espoir qu'un train s'arrête enfin. Alors ils ne cessent de répéter le moment où l'occasion de partir, de continuer leur route vers un futur salvateur se présentera.
Et puis un jour le train s'arrête. Un homme en descend. Comme par magie Hari entre dans la vie de ces quatre paumés. Ce Godot que l'on n'attendait pas va-t-il être la concrétisation de l'espoir dont cette petite communauté à besoin pour vivre ?
FABLE ONIRIQUE
Ecrit en 2002 ORCHESTRE TITANIC est le fruit d'une commande à l'auteur lorsque la Bulgarie a fait sa demande pour entrer dans l'Union Européenne. Une fable onirique faite d'une écriture décalée, du même ton absurde que le théâtre de Beckett, qui dresse un constant désenchanté de l'Europe et de ses perspectives. Quel avenir offre-t-elle à ces "Karl-Marx Brothers" qui rêvent d'une vie meilleure et dont le seul mantra est "survivre et foutre le camp" ? Un jour, par surprise, Hari, maître de l'illusion, surgit pour les préparer à cet autre monde.
La compagnie Le Cartel travaille depuis 2009 sur les écritures balkaniques. Dans cette comédie philosophique sombre c'est une parabole des rapports Est/Ouest qui est imaginée sous un angle burlesque. Ces quatre pauvres êtres abandonnés sur le bas-côté nous font penser à ces migrants de 2016 qui voient en l'Europe le moyen d'échapper à la misère. Ces trains qui passent sans s'arrêter seraient le visage de cette Europe des peuples favorisés qui avance insensible à la misère qui l'entoure et à ces êtres pleins d'espoir qu'elle attire. Et tel le Titanic c'est l'image de ce naufrage de l'Europe que veut ici montrer le dramaturge bulgare. Il faut en effet se souvenir que le drame du Titanic permis de revoir toutes les normes de sécurité et procédures d'urgence sur les bateaux tant il mit en évidence les carences et faiblesses de ces orgueilleux insubmersibles.
Dans un décor épuré Philippe LANTON met en scène avec sobriété ces quatre anarchistes asociaux et alcooliques attirés par les mirages que fait miroiter l’illusionniste Hari. Un peu trop de sobriété peut-être. Car malgré la qualité de jeu des 5 comédiens, il manque cette magie et cette illusion qui nous permettrait de basculer totalement dans cette fable. Une mention spéciale à la qualité de la bonne sonore.
En bref : Une fable onirique qui sur un ton décalé interroge le spectateur sur l'Europe, cet Eldorado pour les migrants, et la mondialisation. Sobriété de la mise en scène qui manque un peu de magie et peine à nous embarquer malgré la belle prestation des 5 comédiens.
Louko :
"Hier il est passé cinq trains dans un sens, qui transportaient du sable, et cinq autres dans le sens inverse qui eux aussi transportaient du sable. Quel est le sens, je demande, de transporter du sable à droite et à gauche ? Si on y réfléchit il n'y a aucun sens, mais si on n'y réfléchit pas, il y en a peut-être un..."
Cette pièce se donnera à partir du 10 janvier jusqu'au 5 février.
Quel rapport avec le célèbre paquebot Titanic ? pas grand-chose, nous ne sommes pas en 1912, il n’y a pas d’iceberg à l’horizon, quoique...
Une gare désaffectée, deux tentes, une poubelle, et les locataires de cet endroit, un ancien cheminot au chômage, un ex-chef d’orchestre et sa copine, un ex-montreur d’ours. Ces personnages répètent inlassablement leur « fuite », valises vides en avant, prêts à monter dans un hypothétique train, qui les emporterait loin, très loin d’ici. Tout est bien calculé, enfin presque, car d’une malle jetée d’un train, surgit l’illusionniste Houdini !
La misère, la faim, l’angoisse ne peuvent pas rendre meilleurs et Meto plonge un couteau dans le ventre de Hari, pour une paire de chaussures, sans que les autres interviennent ou soient choqués, c’est la dure loi de la rue. Plus tard il sera pris de malaise et les autres ne réagiront pas plus que ça. Mais tout n’est qu’illusion et Hari est « ressuscité »...
Ces olibrius sont menés à la baguette par Hari, ils gobent tout ce qu’il leur dit. L’univers de cette pièce est proche de Beckett, en fait il ne faut s’étonner de rien. Vrai ou faux, rêve des uns et des autres.
Une comédie curieuse et drôle, interprétée par d’excellents comédiens qui portent le texte, aidés par une mise en scène créative.
L’auteur Hristo Boytchev né en Bulgarie en 1950, a écrit dix pièces de théâtre, jouées dans le monde entier, cette comédie a été écrite lors de la demande d’adhésion de la Bulgarie à l’Union Européenne.
Quel rapport avec le célèbre paquebot Titanic ? pas grand-chose, nous ne sommes pas en 1912, il n’y a pas d’iceberg à l’horizon, quoique...
Une gare désaffectée, deux tentes, une poubelle, et les locataires de cet endroit, un ancien cheminot au chômage, un ex-chef d’orchestre et sa copine, un ex-montreur d’ours. Ces personnages répètent inlassablement leur « fuite », valises vides en avant, prêts à monter dans un hypothétique train, qui les emporterait loin, très loin d’ici. Tout est bien calculé, enfin presque, car d’une malle jetée d’un train, surgit l’illusionniste Houdini !
La misère, la faim, l’angoisse ne peuvent pas rendre meilleurs et Meto plonge un couteau dans le ventre de Hari, pour une paire de chaussures, sans que les autres interviennent ou soient choqués, c’est la dure loi de la rue. Plus tard il sera pris de malaise et les autres ne réagiront pas plus que ça. Mais tout n’est qu’illusion et Hari est « ressuscité »...
Ces olibrius sont menés à la baguette par Hari, ils gobent tout ce qu’il leur dit. L’univers de cette pièce est proche de Beckett, en fait il ne faut s’étonner de rien. Vrai ou faux, rêve des uns et des autres.
Une comédie curieuse et drôle, interprétée par d’excellents comédiens qui portent le texte, aidés par une mise en scène créative.
L’auteur Hristo Boytchev né en Bulgarie en 1950, a écrit dix pièces de théâtre, jouées dans le monde entier, cette comédie a été écrite lors de la demande d’adhésion de la Bulgarie à l’Union Européenne.
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