- Comédie Contemporaine
- Théâtre des Variétés
- Paris 2ème
Non à l'argent

- Pascal Légitimus
- Julie De Bona
- Philippe Lelièvre
- Sophie Gubri
- Claire Nadeau
- Théâtre des Variétés
- 7, boulevard Montmartre
- 75002 Paris
- Grands Boulevards (l.8, l.9)
Richard (Pascal Légitimus), architecte sans le sou, réunit ses proches.
Il a une importante révélation à leur faire, une véritable déclaration d’amour. Il aime assez sa vie comme elle est, voilà pourquoi il renonce à toucher un gain de 162 millions d’euros au loto.
Et oui, à quoi sert l’argent, quand on a l’amour des siens ?
Flavia Coste est une comédienne et auteure de théâtre et de cinéma. Au cinéma, elle a co-écrit Un Jour Mon Prince.
Pascal Légitimus, ancien des Inconnus, a continué sa carrière d'humoriste en solo. Sa dernière apparition dans une pièce de théâtre était en 2003, dans Nuit d'Ivresse, de Josiane Balasko.
La critique de la rédaction : 5/10. Dommage que cette comédie qui part d'une idée si intéressante ne soit pas mieux réussie.
Le thème invite à la réflexion. Immédiatement, nous nous projetons... Que ferions-nous si nous gagnions au loto ? Comment réagirions-nous si un ami nous annonçait ne pas vouloir retirer son gain ? Quel est notre rapport à l'argent ?
Richard (Pascal Légitimus), le héros de Non à l'argent, veut démontrer que l'argent rend fou et fait oublier ses valeurs.
Il se retrouve face à trois ennemis lorsqu'il annonce à ses proches qu'il ne veut pas retirer les millions qu'il a gagné. Car très vite, les dialogues tournent à la confrontation. C'est amusant au début, quelques bonnes répliques font rire mais cela devient lassant au fil des minutes.
Hélas l'histoire tourne en rond, nous croyons de moins en moins aux différents personnages.
Le jeu des acteurs, la mise en scène puis le rebondissement final : tout est assez moyen.
Nous aurions aimé aimer Non à l'argent.
Avec un thème intéressant.
Un homme joue chaque semaine au loto en souvenir de son père, gagne cent-soixante-deux millions d'euros, mais refuse d'aller chercher ses gains, au prétexte que l'argent ne...
Être heureux, est-ce être multimillionnaire ou est-ce être entouré de sa famille et de ses proches ? Tel est le dilemme auquel a été confronté Richard, lorsque celui-ci apprit un beau soir qu’il était le gagnant de 162 millions d’euros. Richard a fait son choix en refusant cet argent. Soulagé, Richard a décidé de réunir son entourage pour lui apprendre la bonne nouvelle. Bonne pour lui, mais pour les autres … Le sympathique dîner qu’il avait imaginé va alors virer à un ping-pong verbal. Chacun y va de son argument pour convaincre l’autre. Certaines idées seront un peu caricaturales, d’autres vous feront réfléchir, la plupart vous feront rire. Car « Non à l’argent » n’oublie pas sa finalité première : vous divertir. Elle y parvient sans mal. Le rire fuse tant grâce aux répliques, qu’à l’interprétation des comédiens : Pascal Légitimus, Flavia Coste, Philippe Lelièvre et Claire Nadeau.
Voilà un quatuor qui s’accorde à merveille ! Il emmène sans peine le public à Limoges (oui, pour une fois, l’action ne se déroule pas à Paris …). A souligner, l’exceptionnelle prestation de Claire Nadeau qui est irrésistible dans le rôle de la mère.
Certes, on pourra objecter que la fin est un peu ubuesque. Mais, justement, au théâtre, tout est permis. Alors, pourquoi se priver ...
Si l’argent est le fléau des humains, sur scène, il fait le bonheur des spectateurs.
« Argent » ce mot qui peux faire rêver et qui est indispensable à notre vie de tous les jours.
Une pièce qui a été écrite bien avant les évènements que l’on connaît actuellement et qui dans ce contexte à une saveur particulière ; des répliques qui font mouche et qui aujourd’hui ont une signification qui parle à beaucoup d’entre nous.
Mais ne nous trompons pas, c’est une comédie à laquelle nous assistons et qui remporte un énorme succès mérité, après son triomphe au théâtre des Variétés et sa tournée dans toute la France. Elle est venue faire une escale au théâtre des Bouffes Parisiens pour notre plus grand plaisir avec les comédiens qui l’ont créée : on ne change pas une équipe qui gagne.
Plus de 120.000 spectateurs ont assisté aux délires de Richard, alias Pascal Légitimus qui refuse, pour la simple raison que l’argent ne fait pas le bonheur, par amour de ses proches, le gros lot qu’il a gagné au loto : c'est-à-dire 162 millions d’euros !!!
« Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! » écrivait Jules Renard, eh bien Richard, lui, a trouvé la solution, il ne le prend pas !
L’argent, le flouze, l’oseille, le pognon, la thune, le blé autant de noms qui parlent à chacun d’entre nous et qui selon le vieil adage que tout le monde connaît ne fait pas le bonheur mais il y contribue.
Eh bien Pascal Légitimus « possède » le bonheur de sa femme, son bébé, sa mère, son meilleur ami et associé et cela lui suffit.
Son souci est comment le faire admettre justement à son entourage, c’est pourquoi il organise un repas pour leur annoncer qu’il a renoncé à cette fortune et que le délai pour faire valoir ses droits de gagnant est dépassé : CQFD.
Vous imaginez bien que ses proches ne vont pas du tout l’entendre de la même façon et que pour eux sa position est incompréhensible.
Pensez-donc, son associé Etienne est au bord de la faillite, il aurait besoin d’un coup de pouce au lieu d’aller pleurer auprès de son banquier.
Sa femme Claire, professeur de philosophie a une toute autre approche de ce que l’on pourrait faire avec 162 millions d’euros, en premier lieu une préférence pour s’engueuler avec son mari dans un château plutôt que dans une HLM.
Sans parler de sa mère Rose qui l’a élevé seule, qui lui a payé des études qui lui ont permis de devenir architecte et que dans ces conditions, elle aurait apprécié un retour d’ascenseur.
De toute bonne foi, il leur annonce qu’il refuse le gain au motif qu’il jouait en mémoire de son père les numéros de la date de mariage de ses parents. Il pense aussi que cette démarche le fera passer pour un homme respectable, un héro en quelque sorte qui refuse de se plier au diktat, de l’argent, du pèze, de la fraîche, des 162 de millions de patates !!!
Une double lecture s’offre à nous en venant écouter les arguments délirants de Richard : que ferions-nous dans cette situation ? Ne serait-il pas envahi par une pulsion utopiste ?
De quel côté irait notre décision ? De son côté ou bien de celle du côté des autres convives de la soirée ?
Garderions-nous notre calme ou exploserions-nous devant cet homme qui refuse la providence ?
Un sujet qui mérite quelques réflexions dont les arguments de l’un et des autres, au fil de la pièce, peuvent s’entendre, s’écouter et y adhérer.
Mais au final que sommes-nous prêts à faire si nous avions entre les mains ce fameux billet gagnant ?
Venez, lors de cette soirée qui est fortement agitée, vous enrichir des réponses de Pascal Légitimus qui est en quelque sorte le clown blanc dans cette comédie explosive ; avec détachement et son œil rieur, il avance pas à pas dans son argumentaire qui ne semble pas trouver beaucoup d’adhérents.
Claire alias Julie de Bona, est câline, douce, jeune mère qui aime tendrement son mari mais qui se transforme en dragon lorsque qu’elle comprend qu’il refuse le pactole : ses explosions sont un feu d’artifice très drôle.
Etienne alias Philippe Lelièvre est l’ami fidèle, généreux, compréhensif, qui soutient son collègue et ami dans ses délires architecturaux mais qui sort les griffes lorsque ce dernier perd la raison. Son sens de la rupture fait mouche à chaque fois, il est extrêmement comique dans son jeu.
Et puis le clou du spectacle, mon coup de cœur, c’est Claire Nadeau dans le rôle de Rose, la mère de Pascal Légitimus. Elle est irrésistible dans la scène des jumeaux et dans celle du billet. Le tout mené dans une ivresse grandissante à mourir de rire. D’ailleurs accompagnée de sa bru et de l’ami de son fils, ils ont une descente impressionnante ; cette ivresse collective fait énormément rire.
Elle a des expressions du visage, des mimiques hilarantes : le clown qui fait pendant à son fils.
La mise en scène d’Anouche Setbon très dynamique, très rythmée confère à cette comédie un potentiel fortement comique qui déclenche les rires à profusion, de quoi passer une excellente soirée ou matinée.
Une comédie chorale qui m’a fait beaucoup rire, travailler mes abdos : il y a longtemps que je n’avais pas autant ri.
Certes l’argent peut pervertir les relations humaines, mais s’il ne fait pas le bonheur il y contribue largement. Ce n’est pas la pièce du siècle mais on s’amuse quand même. Les interprètes sont excellents, Pascal Légitimus déborde d’énergie, Claire Nadeau est toujours aussi drôle dans son registre et Philippe Lelièvre et Julie de Bona complètent agréablement la distribution. La fin cynique et farfelue démontre que plaie d’argent n’est pas mortelle mais qu’elle pourrait le devenir !
Je pense aussi que passé un certain moment, la pièce tourne un peu en rond et le final manque de réalisme.
Cependant, j'ai trouvé beaucoup de bonne humeur et de talents aux acteurs et finalement, j'ai oublié les défauts de ce spectacle : je n'ai gardé que le rythme soutenu et ses bons moments.
A voir entre ami (e)s !