- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- Paris 10ème
L'Oiseau Vert

- Théâtre de la Porte-Saint-Martin
- 18, boulevard Saint-Martin
- 75010 Paris
- Strasbourg-Saint-Denis (l.4, l.8, l.9)
Dans une ville imaginaire, un roi revient de guerre après dix-huit ans, réjoui à la perspective de revoir sa femme et ses deux enfants.
Il ne sait pas encore que durant son absence, la redoutable reine mère a pris soin de faire enterrer vivante l’épouse détestée sous l’évier des cuisines du palais.
Quant aux fruits de leurs amours, des jumeaux : un garçon, une fille, elle les aura fait jeter dans le canal... La tranquillité de la méchante reine sera de courte durée car les bambins ont été sauvés par un couple de charcutiers (ignorant leurs origines princières).
L’épouse, certes compressée dans le siphon des cuisines, vit toujours. Place aux sortilèges scéniques. Ce conte délirant au scénario échevelé est une pièce culte née dans la Venise du XVIIIe siècle.
On y verra des pommes chanter, de l’eau danser, des statues parler, un prince métamorphosé en oiseau vert, et tout cela pour une satire sur les excès de la philosophie rationnelle et l’égoïsme des puissants! C’est qu’une pensée, vive, est en action. Fable mordante et féerique.
Merci pour vos précieux conseils Superhéroïne, j'ai passé un moment hors du temps.
Difficile de résumer cette pièce pléthorique. Oublions d’abord toute notion de réalisme : ici les pommes chantent, l’eau danse, et les statues parlent – et sont bonnes conseillères ! Elles viendront murmurer à l’oreille des deux jumeaux dont on suit l’histoire, Renzo et Barbarina. Abandonnés par leur père, le roi Tartaglia, à leur naissance, ils seront recueillis par Truffaldino et Smeraldine dont ils se séparent au début du spectacle, enorgueillis par une passion pour la philosophie qu’ils appliquent un peu trop à la lettre : pour eux, toute action découlerait de l’amour propre – et ils refusent de se faire berner par l’apparent altruisme de leurs parents… Mais toute morale sera bien vite oubliée quand les deux jeunes gens se retrouveront riches grâce à un tour de l’Oiseau Vert, qui semble vouloir les tester autant qu’il les éduque. Conte philosophique, fable enchanteresse, et surtout beau moment de théâtre, L’Oiseau Vert saura convaincre petits et grands.
Ce spectacle est un enchantement d’un bout à l’autre. Laurent Pelly a réussi à créer une nouvelle dimension dans laquelle il nous entraîne deux heures durant : on fait un saut dans ce pays où l’on parle aux oiseaux, où la magie existe et où l’on a enfermé une reine sous un évier… La pièce est complexe, elle a quelque chose de bizarre, elle part dans tous les sens : à mon avis, elle doit être très difficile à monter. D’ailleurs la scène d’exposition a tendance à effrayer en mettant en place trop rapidement les liens de filiation et les histoires en jeu dans le spectacle. Mais passé ce moment d’inquiétude, on se raccroche très vite aux branches d’une grande clarté animées par la main de maître de monsieur Laurent Pelly.
D’abord, chapeau bas à ce grand artiste qui à lui seul signe également la scénographie, les décors, et les costumes. On pourrait craindre un melon démesuré, mais ici, c’est surtout son talent qui l’est : tout est pensé au millimètre, et le rendu est magnifique. Le décor, finalement assez sobre mais à la forme bien particulière, révèle ses différentes fonctions au fil du spectacle. La scénographie rappelle les spectacles de Mnouchkine, où à une base simple viennent s’ajouter différents éléments de décor au fil du spectacle : là encore, Laurent Pelly fait preuve d’une belle inventivité, et les différents tableaux s’enchaînent pour le plus grand bonheur de nos yeux.
Outre un metteur en scène d’exception, un scénographe de génie, un décorateur prodige et un costumier de goût, Laurent Pelly ajoute à son arc une direction d’acteur au poil. Il faut dire qu’il a su s’entourer des plus grands : voir Marilú Marini sur scène est un réel privilège et je l’ai compris dès son entrée en scène. Elle compose une Tartagliona aux airs de Sorcière de Blanche-Neige simplement hilarante, chacune de ses entrées en scène soulevant la salle de rire. Bien que très marqué dans sa gestuelle et dans ses mimiques, elle a su trouver le juste équilibre pour laisser toujours son personnage à sa place et on ne pourra lui reprocher à aucun moment de cabotiner. Une excellence de jeu que suivront tous les comédiens, empruntant à la Comedia Dell’Arte sans jamais tomber dans les exagérations liées au style. Quelque part, ils réinventent le genre. Chapeau bas.
Simplement l’un des plus beaux spectacles du moment. Voire de la saison. Voire de ma vie.
Les décors donnent une dimension très contemporaine à la pièce de C. Gozzi.
Les costumes, un peu fous, et la chorégraphie des acteurs m'ont plu.
Le seul bémol serait sur la longueur de ce spectacle.
Un conte, rocambolesque et philosophique, plein d'humour et d'enseignements.
La mise en scène est incroyable, les costumes et le jeu des comédiens sont tellement parfaits qu'on croirait regarder un Disney de la belle époque.
C'est drôle et féérique, je crois avoir gardé la bouche ouverte et les yeux brillants pendant deux heures !
A ne pas manquer.
Je me sens moins seule. Tout le monde a aimé autour de moi. Mais franchement je n'ai pas aimé.