Critiques pour l'événement L'Oiseau Vert
Un enchantement, sans aucun doute. C'est léger, burlesque, poétique, grinçant et les acteurs sont fabuleux : je me suis sentie gamine, effrayée par la Reine Mère ! Bref, un concentré de ce que j'aime au théâtre.
Merci pour vos précieux conseils Superhéroïne, j'ai passé un moment hors du temps.
Merci pour vos précieux conseils Superhéroïne, j'ai passé un moment hors du temps.
Quelles belles retrouvailles ! Avec Carlo Gozzi d’abord, l’auteur qui signa ma première rencontre avec le théâtre, il y a 18 ans de cela. Je n’en conserve qu’un vague souvenir de costumes et de décors féériques, mais la légende dit que, du haut de mes quatre ans, j’avais été d’une sagesse absolue, happée par le conte qui m’était proposé. C’était le début d’une grande histoire d’amour ! L’Oiseau vert signe aussi mes retrouvailles avec Laurent Pelly dont j’enrage d’avoir raté certains spectacles ces dernières années, tant L’Opéra de quat’sous monté il y a 7 ans à la Comédie-Française me laisse un grand souvenir. Mais au milieu de ces souvenir, L’Oiseau Vert s’impose aussi et surtout comme l’un des plus beaux spectacles de cette saison.
Difficile de résumer cette pièce pléthorique. Oublions d’abord toute notion de réalisme : ici les pommes chantent, l’eau danse, et les statues parlent – et sont bonnes conseillères ! Elles viendront murmurer à l’oreille des deux jumeaux dont on suit l’histoire, Renzo et Barbarina. Abandonnés par leur père, le roi Tartaglia, à leur naissance, ils seront recueillis par Truffaldino et Smeraldine dont ils se séparent au début du spectacle, enorgueillis par une passion pour la philosophie qu’ils appliquent un peu trop à la lettre : pour eux, toute action découlerait de l’amour propre – et ils refusent de se faire berner par l’apparent altruisme de leurs parents… Mais toute morale sera bien vite oubliée quand les deux jeunes gens se retrouveront riches grâce à un tour de l’Oiseau Vert, qui semble vouloir les tester autant qu’il les éduque. Conte philosophique, fable enchanteresse, et surtout beau moment de théâtre, L’Oiseau Vert saura convaincre petits et grands.
Ce spectacle est un enchantement d’un bout à l’autre. Laurent Pelly a réussi à créer une nouvelle dimension dans laquelle il nous entraîne deux heures durant : on fait un saut dans ce pays où l’on parle aux oiseaux, où la magie existe et où l’on a enfermé une reine sous un évier… La pièce est complexe, elle a quelque chose de bizarre, elle part dans tous les sens : à mon avis, elle doit être très difficile à monter. D’ailleurs la scène d’exposition a tendance à effrayer en mettant en place trop rapidement les liens de filiation et les histoires en jeu dans le spectacle. Mais passé ce moment d’inquiétude, on se raccroche très vite aux branches d’une grande clarté animées par la main de maître de monsieur Laurent Pelly.
D’abord, chapeau bas à ce grand artiste qui à lui seul signe également la scénographie, les décors, et les costumes. On pourrait craindre un melon démesuré, mais ici, c’est surtout son talent qui l’est : tout est pensé au millimètre, et le rendu est magnifique. Le décor, finalement assez sobre mais à la forme bien particulière, révèle ses différentes fonctions au fil du spectacle. La scénographie rappelle les spectacles de Mnouchkine, où à une base simple viennent s’ajouter différents éléments de décor au fil du spectacle : là encore, Laurent Pelly fait preuve d’une belle inventivité, et les différents tableaux s’enchaînent pour le plus grand bonheur de nos yeux.
Outre un metteur en scène d’exception, un scénographe de génie, un décorateur prodige et un costumier de goût, Laurent Pelly ajoute à son arc une direction d’acteur au poil. Il faut dire qu’il a su s’entourer des plus grands : voir Marilú Marini sur scène est un réel privilège et je l’ai compris dès son entrée en scène. Elle compose une Tartagliona aux airs de Sorcière de Blanche-Neige simplement hilarante, chacune de ses entrées en scène soulevant la salle de rire. Bien que très marqué dans sa gestuelle et dans ses mimiques, elle a su trouver le juste équilibre pour laisser toujours son personnage à sa place et on ne pourra lui reprocher à aucun moment de cabotiner. Une excellence de jeu que suivront tous les comédiens, empruntant à la Comedia Dell’Arte sans jamais tomber dans les exagérations liées au style. Quelque part, ils réinventent le genre. Chapeau bas.
Simplement l’un des plus beaux spectacles du moment. Voire de la saison. Voire de ma vie.
Difficile de résumer cette pièce pléthorique. Oublions d’abord toute notion de réalisme : ici les pommes chantent, l’eau danse, et les statues parlent – et sont bonnes conseillères ! Elles viendront murmurer à l’oreille des deux jumeaux dont on suit l’histoire, Renzo et Barbarina. Abandonnés par leur père, le roi Tartaglia, à leur naissance, ils seront recueillis par Truffaldino et Smeraldine dont ils se séparent au début du spectacle, enorgueillis par une passion pour la philosophie qu’ils appliquent un peu trop à la lettre : pour eux, toute action découlerait de l’amour propre – et ils refusent de se faire berner par l’apparent altruisme de leurs parents… Mais toute morale sera bien vite oubliée quand les deux jeunes gens se retrouveront riches grâce à un tour de l’Oiseau Vert, qui semble vouloir les tester autant qu’il les éduque. Conte philosophique, fable enchanteresse, et surtout beau moment de théâtre, L’Oiseau Vert saura convaincre petits et grands.
Ce spectacle est un enchantement d’un bout à l’autre. Laurent Pelly a réussi à créer une nouvelle dimension dans laquelle il nous entraîne deux heures durant : on fait un saut dans ce pays où l’on parle aux oiseaux, où la magie existe et où l’on a enfermé une reine sous un évier… La pièce est complexe, elle a quelque chose de bizarre, elle part dans tous les sens : à mon avis, elle doit être très difficile à monter. D’ailleurs la scène d’exposition a tendance à effrayer en mettant en place trop rapidement les liens de filiation et les histoires en jeu dans le spectacle. Mais passé ce moment d’inquiétude, on se raccroche très vite aux branches d’une grande clarté animées par la main de maître de monsieur Laurent Pelly.
D’abord, chapeau bas à ce grand artiste qui à lui seul signe également la scénographie, les décors, et les costumes. On pourrait craindre un melon démesuré, mais ici, c’est surtout son talent qui l’est : tout est pensé au millimètre, et le rendu est magnifique. Le décor, finalement assez sobre mais à la forme bien particulière, révèle ses différentes fonctions au fil du spectacle. La scénographie rappelle les spectacles de Mnouchkine, où à une base simple viennent s’ajouter différents éléments de décor au fil du spectacle : là encore, Laurent Pelly fait preuve d’une belle inventivité, et les différents tableaux s’enchaînent pour le plus grand bonheur de nos yeux.
Outre un metteur en scène d’exception, un scénographe de génie, un décorateur prodige et un costumier de goût, Laurent Pelly ajoute à son arc une direction d’acteur au poil. Il faut dire qu’il a su s’entourer des plus grands : voir Marilú Marini sur scène est un réel privilège et je l’ai compris dès son entrée en scène. Elle compose une Tartagliona aux airs de Sorcière de Blanche-Neige simplement hilarante, chacune de ses entrées en scène soulevant la salle de rire. Bien que très marqué dans sa gestuelle et dans ses mimiques, elle a su trouver le juste équilibre pour laisser toujours son personnage à sa place et on ne pourra lui reprocher à aucun moment de cabotiner. Une excellence de jeu que suivront tous les comédiens, empruntant à la Comedia Dell’Arte sans jamais tomber dans les exagérations liées au style. Quelque part, ils réinventent le genre. Chapeau bas.
Simplement l’un des plus beaux spectacles du moment. Voire de la saison. Voire de ma vie.
Je suis bien d'accord, Laurent Pelly est un metteur en scène d'exception (cf "l'heure espagnole" et "gianni schicchi" actuellement à Bastille, un enchantement ), je vais donc aller voir " l'oiseau vert"....si je trouve un billet....
Vendredi 15 juin 2018
J'ai trouvé très bonne la mise en scène de L. Pelly.
Les décors donnent une dimension très contemporaine à la pièce de C. Gozzi.
Les costumes, un peu fous, et la chorégraphie des acteurs m'ont plu.
Le seul bémol serait sur la longueur de ce spectacle.
Les décors donnent une dimension très contemporaine à la pièce de C. Gozzi.
Les costumes, un peu fous, et la chorégraphie des acteurs m'ont plu.
Le seul bémol serait sur la longueur de ce spectacle.
Une pure merveille !
Un conte, rocambolesque et philosophique, plein d'humour et d'enseignements.
La mise en scène est incroyable, les costumes et le jeu des comédiens sont tellement parfaits qu'on croirait regarder un Disney de la belle époque.
C'est drôle et féérique, je crois avoir gardé la bouche ouverte et les yeux brillants pendant deux heures !
A ne pas manquer.
Un conte, rocambolesque et philosophique, plein d'humour et d'enseignements.
La mise en scène est incroyable, les costumes et le jeu des comédiens sont tellement parfaits qu'on croirait regarder un Disney de la belle époque.
C'est drôle et féérique, je crois avoir gardé la bouche ouverte et les yeux brillants pendant deux heures !
A ne pas manquer.
Sans doute le meilleur spectacle à voir en ce moment. Au même niveau de plaisir et d'intensité que le Cendrillon de Pommerat.
Un travail de ciseleur fait par cette troupe dans le jeu et dans la précision des détails. La mise en scène est tout simplement géniale, à la fois sobre et qui sait nous emmener dans un univers de conte de fées. Les acteurs sont tous très bien dans leur rôle . Mention particulière pour la reine mère et son fils !
Le spectacle dure plus de 2 heures on ne s'ennuie pas un seul instant et on est captivé par cette histoire drôle et qui fait réfléchir. Un grand bravo !
Un travail de ciseleur fait par cette troupe dans le jeu et dans la précision des détails. La mise en scène est tout simplement géniale, à la fois sobre et qui sait nous emmener dans un univers de conte de fées. Les acteurs sont tous très bien dans leur rôle . Mention particulière pour la reine mère et son fils !
Le spectacle dure plus de 2 heures on ne s'ennuie pas un seul instant et on est captivé par cette histoire drôle et qui fait réfléchir. Un grand bravo !
Très vive déception pour moi. On est loin du conte original, où est passée la magie de cette histoire fantastique ?
L'histoire ? Imaginez un royaume où la magie existe. Un prince victime d'une malédiction qui l'a transformé en oiseau vert. Cette malédiction se levera quand une jeune princesse (mais qui ne le sait pas) tombera amoureuse de lui... Une reine prisonnière pendant 18 ans sous un évier, une reine mère tyrannique, bref les ingrédients d'une histoire fabuleuse.
Mais voilà l'adaptation ne retranscrit pas la poésie d'origine. Le décor est triste : un sombre sol gris bosselé avec quelques éléments qui viennnent se poser dessus, on est vraiment loin du coté fantastique....
Les comédiens sont grimés, leurs tenues ne sont pas vraiment jolies et leurs personnages sont très criards. Ils surjouent beaucoup. La magie de l'oiseau vert est brisée car on voit le porteur de la canne qui fait voler et parler l'oiseau....
Ça crie beaucoup, c'est assez fatigant à suivre et ça dure 2h20 sans entracte. Ma déception est énorme.
L'histoire ? Imaginez un royaume où la magie existe. Un prince victime d'une malédiction qui l'a transformé en oiseau vert. Cette malédiction se levera quand une jeune princesse (mais qui ne le sait pas) tombera amoureuse de lui... Une reine prisonnière pendant 18 ans sous un évier, une reine mère tyrannique, bref les ingrédients d'une histoire fabuleuse.
Mais voilà l'adaptation ne retranscrit pas la poésie d'origine. Le décor est triste : un sombre sol gris bosselé avec quelques éléments qui viennnent se poser dessus, on est vraiment loin du coté fantastique....
Les comédiens sont grimés, leurs tenues ne sont pas vraiment jolies et leurs personnages sont très criards. Ils surjouent beaucoup. La magie de l'oiseau vert est brisée car on voit le porteur de la canne qui fait voler et parler l'oiseau....
Ça crie beaucoup, c'est assez fatigant à suivre et ça dure 2h20 sans entracte. Ma déception est énorme.
Du grand grand grand grand spectacle !
Féerie, magie, fantaisie, philosophie, acrobatie, parodie, énergie, allégorie, bouffonnerie ...nous voilà redevenus des enfants devant la scène du théâtre de la Porte St Martin !
Nos yeux et nos oreilles écarquillés de bonheur et de surprise savourent un spectacle grandiose, tout droit venu de la Venise du VIIIe siècle ...
Décors superbes, acteurs transportés, mise en scène inspirée, tout est là pour nous offrir une soirée d'exception !
C'est parfaitement déraisonnable, invraisemblable, inénarrable, inoubliable.
C'est surtout incontournable !!
Féerie, magie, fantaisie, philosophie, acrobatie, parodie, énergie, allégorie, bouffonnerie ...nous voilà redevenus des enfants devant la scène du théâtre de la Porte St Martin !
Nos yeux et nos oreilles écarquillés de bonheur et de surprise savourent un spectacle grandiose, tout droit venu de la Venise du VIIIe siècle ...
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