- Théâtre contemporain
- Théâtre de l'Atelier
- Paris 18ème
LES CHATOUILLES OU LA DANSE DE LA COLERE
- Théâtre de l'Atelier
- 1, place Charles-Dullin
- 75018 Paris
- Anvers (l.2)
Les mots et la danse s’entremêlent.
C’est l’histoire d’Odette. Une petite fille dont l’enfance a été volée par un “ami de la famille”. Une jeune fille qui cherche des réponses à ses questions et les trouve progressivement avec son corps. Quand les mots ne suffisent plus, la dance est son moyen de survie.
A travers une mise en scène subtile d’Éric Métayer, Déborah Moreau incarne à elle seule plus d’une dizaine de personnages. Avec justesse et humour, elle nous emporte dans un grand huit émotionnel et nous fait redécouvrir cette œuvre toujours aussi puissante, bouleversante et indispensable.
« Le choix de cette histoire s'est imposé à moi comme une survie, comme l'envie de dire haut et fort ce que beaucoup ne veulent pas entendre. »
Après 5 années de triomphe, de nombreuses récompenses dont le Molière du Seul(e) en Scène 2016 et deux Césars 2019 pour son adaptation cinématographique, Les Chatouilles ou la danse de la colère d’Andréa Bescond revient au Théâtre Libre à Paris.
'Les Chatouilles' a été récompensée du Triomphe AuBalcon du serial coups de coeur (2016)
C'est en quelque sorte une véritable confidence que cette terrible histoire : elle m'a beaucoup touchée et j'en suis ressortie très émue.
Il est très bien traité. La première scène est opprimante. On ressent la solitude de la victime et la difficulté à faire sortir cet événement pour sa protagoniste. Histoire terrible dans les deux sens du termes.
J'ai tout aimé dans cette pièce : interprétation, mise en scène, rythme, alternance des "couleurs"...
Je n'en dirai pas plus. Allez-y !
Incroyable qu'une seule actrice puisse interpréter autant de rôles en une pièce, allant de la petite fille à la femme qu'elle est devenue, en passant par la mère et l'oncle.
L'histoire est terrible, racontée de façon très sensible, et quand ça devient trop douloureux de raconter, la comédienne danse. Ces petites parenthèses permettent d'équilibrer le spectacle, elles font retomber la tension mais ajoutent beaucoup d'émotion. L'humour présent tout au long du spectacle est surprenant parfois, tant on ne s'attend pas à rire d'une telle histoire, mais ajoute beaucoup de relief à l'ensemble.
Un très beau spectacle dont je suis ressortie en versant des torrents de larmes (et je n'exagère même pas !) et que j'espère pouvoir revoir un jour ! Si le spectacle passe dans votre ville, n'hésitez pas à prendre vos places rapidement, elles disparaissent très vite.
Le cygne, c'est Odette, une petite fille, mignonne, trop mignonne, qui croise un jour, hélas, le chemin du monsieur qui aimait les poupées. De ces jeux immondes et vils, Odette en sort meurtri à jamais, physiquement et moralement. Que faire donc face à un homme pernicieux ou une mère égoïste et indifférente ? S’évader, oublier, partir, loin, très loin. Pour se faire, Odette se jette d’abord dans la danse, puis le sexe et l’alcool, et pour finir, sur des rails de coke entre deux aéroports. Ou cela va-t-il mener Odette ? Sur la scène d’un théâtre, oui madame, monsieur, sur la scène, face à des centaines de spectateurs, abasourdis, attristés et émus qu’une petite fille puisse vivre ce cauchemar.
Odette, c’est Andrea Bescond, une jeune femme talentueuse et pleine de vie, qui « crie » sur la scène sa bataille contre la pédophilie, son amour de la vie, malgré une mère "absente", et son amour de la danse, son antidote. Une belle thérapie de groupe.
Personnellement, je n'ai pas pu rire, trop chamboulée par les malheurs d'Odette. Et j'espère que ce cri ne se perdra pas dans la nuit.