- Théâtre contemporain
- La Pépinière Théâtre
- Paris 2ème
LES CHATOUILLES OU LA DANSE DE LA COLERE

- La Pépinière Théâtre
- 7, rue Louis-le-Grand
- 75002 Paris
- Opéra (l.3, l.7, l.8, RER A)
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Dans un seule-en-scène juste et drôle, la danseuse Andréa Bescond raconte son enfance salie et les conséquences sur sa vie d'adulte. Un moment d'émotion pure, voyage inoubliable qui nous touche au cœur.
Odette a huit ans lorsque Gilbert, un " copain " de la famille, l'entraîne dans des séances de chatouilles secrètes. La suite n'est que dommages collatéraux.
L'enfant devient danseuse, cela la sauvera. Incompréhension des proches, difficulté à se construire…
Andréa Bescond connaît l'histoire d'Odette, c'est la sienne.
L'actrice use de son corps comme d'un partenaire pour faire naître la cohorte des personnages : Gilbert, sa prof de danse, un ami, sa psychologue, sa mère, un policier. Passant de rôle en rôle avec une aisance confondante, elle se métamorphose en deux temps, trois mouvements.
Créé en 2014 au Théâtre du Chêne Noir, " Les Chatouilles ou la danse de la colère " a été depuis couronné de succès dont le Molière 2016 du Seul.e en scène et le Prix de l'interprétation féminine du Festival d'Avignon en 2014. Adapté au cinéma, Les Chatouilles a été consacré par deux Césars.
C'est en quelque sorte une véritable confidence que cette terrible histoire : elle m'a beaucoup touchée et j'en suis ressortie très émue.
Il est très bien traité. La première scène est opprimante. On ressent la solitude de la victime et la difficulté à faire sortir cet événement pour sa protagoniste. Histoire terrible dans les deux sens du termes.
J'ai tout aimé dans cette pièce : interprétation, mise en scène, rythme, alternance des "couleurs"...
Je n'en dirai pas plus. Allez-y !
Incroyable qu'une seule actrice puisse interpréter autant de rôles en une pièce, allant de la petite fille à la femme qu'elle est devenue, en passant par la mère et l'oncle.
L'histoire est terrible, racontée de façon très sensible, et quand ça devient trop douloureux de raconter, la comédienne danse. Ces petites parenthèses permettent d'équilibrer le spectacle, elles font retomber la tension mais ajoutent beaucoup d'émotion. L'humour présent tout au long du spectacle est surprenant parfois, tant on ne s'attend pas à rire d'une telle histoire, mais ajoute beaucoup de relief à l'ensemble.
Un très beau spectacle dont je suis ressortie en versant des torrents de larmes (et je n'exagère même pas !) et que j'espère pouvoir revoir un jour ! Si le spectacle passe dans votre ville, n'hésitez pas à prendre vos places rapidement, elles disparaissent très vite.
Le cygne, c'est Odette, une petite fille, mignonne, trop mignonne, qui croise un jour, hélas, le chemin du monsieur qui aimait les poupées. De ces jeux immondes et vils, Odette en sort meurtri à jamais, physiquement et moralement. Que faire donc face à un homme pernicieux ou une mère égoïste et indifférente ? S’évader, oublier, partir, loin, très loin. Pour se faire, Odette se jette d’abord dans la danse, puis le sexe et l’alcool, et pour finir, sur des rails de coke entre deux aéroports. Ou cela va-t-il mener Odette ? Sur la scène d’un théâtre, oui madame, monsieur, sur la scène, face à des centaines de spectateurs, abasourdis, attristés et émus qu’une petite fille puisse vivre ce cauchemar.
Odette, c’est Andrea Bescond, une jeune femme talentueuse et pleine de vie, qui « crie » sur la scène sa bataille contre la pédophilie, son amour de la vie, malgré une mère "absente", et son amour de la danse, son antidote. Une belle thérapie de groupe.
Personnellement, je n'ai pas pu rire, trop chamboulée par les malheurs d'Odette. Et j'espère que ce cri ne se perdra pas dans la nuit.