- Classique
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- Paris 6ème
La Foire de Madrid
Une brillante tragi-comédie de Lope de Vega (le plus grand auteur dramatique du siècle d’or espagnol, reconnu comme un inspirateur de Molière), adaptée et jouée pour la première fois en France.
Dans le Madrid du XVIème siècle, un groupe de jeunes gens flâne dans la foire. Ils partagent leur temps entre galanteries et larcins. Un couple s’en détache : Leandro et Violante.
Leur coup de foudre les entraîne dans un tourbillon de quiproquos et d’intrigues. Car Patricio, son mari, est un homme impulsif et violent…
Après Le Revizor, Le Roman de Monsieur Molière, Le Double et Le Nez, la troupe présente cette nouvelle création : une folie de Lope de Vega qui a notamment inspiré Molière dans l’écriture de L’École des Femmes.
Avec 7 comédiens et 1 pianiste qui interprète sur scène des morceaux de Manuel de Falla. Ce spectacle a été créé aux Grandes Écuries du Château de Versailles puis repris au Théâtre de l’Epée de Bois à la Cartoucherie, avant de revenir au Lucernaire où la compagnie est régulièrement accueillie.
La foire de Madrid est une pièce importante qui décrit un Madrid attachant avec ses multiples marchés, ses magasins, ses fêtes mais aussi ses bandits, ses nuits insécures. Il décrit la noblesse et les hidalgos désargentés qui passent leur temps à médire sur les uns et les autres. Sous prétexte d’une histoire d’amour entre Léandro, hidalgo, et Violante, Lope de Vega nous décrit la société espagnole du 17ème siècle.
La pièce est agréable, divertissante. On s’amuse des situations, on suit avec plaisir les aventures de ces trois amis. Les situations cocasses s’enchainent. La fin permet de faire triompher l’amour de façon violente. Les personnages sont des caricatures de l’époque : hidalgo, noble, mari déshonoré, ancienne noblesse désargentée…
La mise en scène est rythmée, le décor permet de recréer les différents lieux. C’est tout de même un exploit dans une petite scène. Le divertissement est intelligemment appuyé.
Même si un piano accompagne et quelques chansons sont présentes, je regrette quand même l’absence de danses et de plus de chants qui sont aussi la marque du théâtre du siècle d’or. Les pièces sont accompagnées de beaucoup de danse et musique. En tout cas, c’est comme cela qu’elles continuent d’être présentées en Espagne.
Néanmoins, on passe un bon moment, amusant et on profite de la recréation de cette époque. On ne peut que se féliciter d’avoir une œuvre du siècle d’or si peu représenté ici mais qui a été pourtant une grande source d’inspiration de notre Maitre national, Molière.
Le plus visible est la prise du personnage de Don Juan à Tirso de Molina…
L’intrigue se passe essentiellement dans les rues de Madrid, rencontres, discussions, début d’amour…sur fond de fête et de débauche, tout semble permis.
Les comédiens incarnent les protagonistes de cette foire de Madrid avec brio. La pièce se déroule au son du piano d’olivier Mazal, musique en live qui rythment les scènes. C’est une histoire d’amour, d’amitié, de conquête, de flatterie, c’est gai, dynamique et drôle et le suspense nous tient jusqu’à la fin. Comme un ballet synchronisé, les scènes s’enchainent, vivantes et cadencées.
La superbe scénographie en impose, décor en perspective, construit sur plusieurs plans ce qui permet des apparitions des comédiens sur trois niveaux différents rendant la mise en scène très énergique. Les costumes de Corinne Rossi et la lumière de Marc Augustin-Viguier sont soignés et complètent parfaitement le beau travail effectué sur cette pièce.
Un classique jamais monté en France et revisité avec réussite
La Foire de Madrid vous invite à l’amour ! »
La foire bat son plein à Madrid, trois jeunes gens déambulent, ils cherchent une bonne fortune, de jolies femmes à séduire. Les femmes aussi se promènent, l’une cherche son jeune mari, l’autre essaie de le fuir. Quant au voleur de bourse il fait une belle affaire !
Eufrasia veuve, s’est remariée à Claudio, celui-ci avec ses amis Leandro et Adriàn sont désoeuvrés, et les voilà qu’ils repérent une charmante dame voilée, sans se douter que c’est Eufrasia qui va jouer un bon tour à son nigaud de mari !
Leandro rencontre Violante, il est beau parleur, elle a de la repartie aussi, ils sont amoureux ! hélas la belle est mariée, Patricio est violent, jaloux, cherche noise à tous !
Et pour couronner le tout, ce grand naïf de Leandro sympathise avec lui, sans se douter de son identité !
Violante demande conseil à son amie Eufrasia, et donne rendez-vous à son galant chez elle ! Hélas le mari se fait annoncer, et ramène sa femme chez eux.
Ronan Rivière signe là encore, une belle adaptation, et une agréable mise en scène, un décor coloré, de superbes costumes, des comédiens excellents et drôles, tout ceci enveloppé par la musique de Manuel de Falla jouée au piano par Olivier Mazal.
Un spectacle joyeux, à voir absolument !
J'avais eu beaucoup de plaisir à voir cette pièce à l'Epée de Bois l'année dernière.