Critiques pour l'événement Glenn : naissance d'un prodige
16 mai 2023
10/10
33
Non seulement la pièce est excellente et nous apprend plein de choses sur la vie de Glenn Gould
mais en plus, cette pièce est mise en valeur par une équipe de comédiens au top;
bien sûr dans le rôle principal mais je veux faire une mention spéciale à la comédienne qui joue la mère.

A déguster.
5 mai 2023
8,5/10
43
Très beau moment.

L’histoire de ce pianiste est intéressante.

La mise en scène est variée et les jeux d’acteurs sont excellents.

Entre les moments drôles et émouvants, la vie de Glen défile entrecoupée de notes de piano.

A voir…
6 avr. 2023
7,5/10
28
La pièce est le biopic de Glenn Gould. Mis au piano très jeune par sa mère, il deviendra un prodige. Sa mère exerce un pouvoir absolu sur lui qui souffre du syndrome d’Asperger. Sa vie sociale est compliquée par sa pathologie. Il décidera de ne plus se produire en concert et enregistrera uniquement des disques.

L’histoire est intéressante, bien rendue. On se laisse porter par l’histoire. Cependant, il n’y a pas de grande originalité. On est sur une histoire standard actuellement, dans une mise en scène sans surprise. Le jeu des acteurs est agréable et attendu.

En conclusion, j'ai été portée sans aucun accroc jusqu'à la fin.
La pièce est un beau spectacle mais il manque surement une touche d’originalité.
2 avr. 2023
10/10
31
Glenn, naissance d’un prodige au Théâtre Le Splendid.

J’ai découvert avec plaisir la vie privée et moins connue de ce prodige à l’oreille absolue.

Thomas Gendronneau incarne à merveille Glenn Gould, ce pianiste en quête de la grâce ultime, au comportement excentrique tant par ses côtés austiste Asperger et hypochondriaque que par sa manière de jouer et vivre la musique.

Raphaëline Goupilleau est parfaite dans le rôle de la mère tyrannique et castratrice qui projette ses rêves sur son fils et vit uniquement à travers lui.

Ce biopic théâtral laisse planer les interrogations: serait-il devenu ce virtuose sans sa mère? La gloire justifie-t-elle de vivre ce mal-être et cette souffrance liés à une telle exposition au public? Aurait-il pu trouver le bonheur en vivant autrement, ou un artiste est-il vraiment voué à ne jamais être « content »?

Je recommande la pièce.
2 mars 2023
7,5/10
42
Glenn Gould est un génie et l’on connaît dans les grandes lignes son destin tragique et sa personnalité pour le moins excentrique mais la pièce nous éclaire sur la vie intime et privée.

La part de l’intime dans la construction de l’un des plus grands musiciens du XXe siècle est posé, serait-il devenu un si grand pianiste si sa mère n’avait pas été si sévère et si étouffante ? Aurait-il vécu plus longtemps et plus sereinement s’il n’était pas devenu ce pianiste mondialement reconnu ?

La pièce interroge sur ces différentes questions et nous raconte les parts peu connues de la vie de l’artiste. Nous découvrons ses relations avec ses parents et en particulier avec sa mère et puis ce lien très fort qu’il avait avec sa cousine Jessie, cette femme qui a tenté de partager sa vie.

Le couple Glenn Gould / Jessie interprété par Thomas Gendronneau et Lison Pennec est d’ailleurs très attachant et sympathique.

L’artiste qui présentait un syndrome asperger et qui était de plus hypocondriaque souffrait énormément lors de ses interventions publiques. Il décida donc à 32 ans de mettre fin à son supplice et de privilégier uniquement les enregistrements en studio. Cet arrangement lui permettait également d’atteindre la perfection qu’il visait en reprenant son travail jusqu’à une version suffisamment bonne à ses yeux. Lors des concerts il souffrait en effet beaucoup de ses propres faiblesses et des interruptions faites par le public, bruits divers et toussotement qu’il ne pouvait contrôler.

La mise en scène et la scénographie très classiques et un brin surannées laissent la place à l’extravagance de l’artiste. Sa personnalité complexe est décortiquée et nous assistons à l’évolution de son personnage insaisissable, de son enfance à l’aube de sa mort. Adolescent éternel, constitution fragile, individu renfermé sur lui-même, toute ces facettes sont explorées, plus que son succès mondial qui n’apparait qu’en filigrane.

Pour qui : Pour les amoureux de Glenn Gould qui souhaitent en découvrir plus sur le destin à la fois brillant et tragique de ce pianiste de génie.
10 févr. 2023
8/10
18
Super pièce, sous la forme d'un biopic au sujet d'un artiste autiste surdoué !

En bref, c'est l'histoire d'un pianiste virtuose, Glenn, autiste, qui nous raconte sa vie. Entre : la relation avec sa mère, avec les autres, avec son producteur et sa relation à la musique.

J'ai bcp aimé :
- la mise en scène : lorsque Jenny est en voiture, le show TV canadien
- le jeu des comédiens : la mère de Glenn, Glenn, le présentateur

Je recommande vivement !
28 déc. 2022
9/10
13
Une histoire émouvante, une écriture pleine de sensibilité, des acteurs talentueux, en particulier Thomas Gendronneau.

Une magnifique découverte de la vie de Glenn Gould.
10/10
27
C’est intelligent, bouleversant et très très bien joué !
Bravo Mr Calbérac
29 sept. 2022
9/10
18
Si on m’avait dit que je passerais un aussi bon moment devant un biopic théâtral, je ne l’aurais pas cru ! Mais c’était sans compter Ivan Calberac, qui maîtrise l’art de la dramaturgie sur le bout des doigts ! Cette Naissance d’un prodige compose une partition tout à fait équilibrée entre théâtralité et didacticité. Il faut dire que le choix Glenn Gould était pertinent, la vie de ce personnage haut en couleurs supportant bien l’adaptation scénique : entre la mère qui met tout en oeuvre pour la réussite de son fils, le père qui s’efface un peu malgré lui, la cousine qui s’accroche à cet homme qu’elle admire, et l’artiste au comportement pour le moins excentrique, tout est parfaitement dosé, pour un rendu complètement prenant. Tous les comédiens tiennent leur note avec beaucoup de doigté, chacun composant dans sa propre tonalité, dessinant ainsi la belle variété de profils qui entourait l’artiste.

La mise en scène d’Ivan Calbérac est très classique, et c’est très bien comme ça. Elle laisse toute la place à l’originalité de Glenn Gould et à ses lubies, interprété avec beaucoup de finesse et d’élégance par Thomas Gendronneau. Il ne passe jamais en force, choisissant de jouer sur le modèle d’une variation, alors même que les extrêmes par lesquels passe le pianiste aurait pu appeler une certaine forme d’atonalité. Avoir choisi un comédien musicien ajoute encore à l’incarnation, à la construction de ce personnage à la tenue si particulière. Si la composition du comédien met évidemment en exergue le trouble du spectre autistique du pianiste, elle va plus loin que ça, soulignant sa profonde solitude face à ce monde où tout est un danger potentiel. Sans nous le rendre agréable – le pari semble impossible – elle nous permet de mieux comprendre l’homme derrière l’artiste et la relation si particulière qu’il nouait avec son instrument. Et, moi qui n’ai jamais vraiment su apprécier sa musique, elle me donne envie de m’y replonger.
16 sept. 2022
9/10
12
Excellente pièce, interprétée avec justesse par l’ensemble des comédiens, qui parviennent à la fois à nous émouvoir et à nous faire rire.

Ivan Calberac fait revivre une légende du piano sur scène à travers un texte riche et efficace. La mise en scène est brillante et la scénographie de Juliette Azzopardi malgré une certaine sobriété, est inventive et moderne.

Une belle occasion de découvrir ou de redécouvrir le génie de Glenn Gould et l’interprétation de ses variations Goldberg.

Léger bémol, on regrette que la musique ne soit pas un peu plus présente dans la pièce.
15 sept. 2022
8,5/10
23
Glenn grandit à Toronto, sa mère est possessive, castratrice, son père ne dit rien, n’intervient pas sur l’éducation de leur fils unique. Flora Gould (excellente Josiane Stoléru) est une pianiste frustrée et malheureuse, elle veille sur son fils, trop, le fait travailler plus que de raison. Il n’a pas une enfance comme les autres.

Couvert de gros pull, écharpes, gants, il a toujours froid, hypocondriaque et sans doute autiste Asperger, il n’a pas d’amis, enfin si, Jessie sa cousine (émouvante Lison Pennec), qui lui voue une admiration et un amour sans bornes, c’est une charmante jeune fille, mais timide, tout le monde dans la famille sait qu’elle se fait battre par son père… mais personne n’intervient. Elle n’aura pas le courage de se révolter.

Glenn et ses exigences extravagantes, ses choix en musique, pas question de lui faire jouer Chopin ! et les concerts avec ce public pas toujours respectueux de l’artiste, toux, froissement de papier, etc. Glenn Gould décide, sans doute aussi est-il mal à l’aise en public, d’arrêter les concerts, et de ne faire que de l’enregistrement.

C’est l’histoire émouvante et souvent drôle de ce musicien hors pair, dont la vie privée était quasiment inexistante qui ne vivait que pour Bach.

Encore une belle réussite que cette pièce d’Ivan Calbérac, la mise en scène est soignée, les comédiens sont excellents, chacun dans leur registre, Thomas Gendronneau est bluffant dans le rôle de Gould.

Glenn Gould, une légende, j’ai deux enregistrements de lui, j’ai dû m’habituer à l’entendre chantonner en jouant du piano ! Voilà quarante ans qu’il nous a quittés.
8 sept. 2022
10/10
15
« Glenn – naissance d’un prodige » de et mise en scène par Ivan Calbérac au théâtre des Béliers est une comédie « biographique » sur un musicien hors du temps, inclassable.

Ivan Calbérac, en personne fidèle, après avoir créé au théâtre des Béliers à Avignon « Venise n’est pas en Italie » et après nous avoir régalés avec sa pièce « La dégustation » qui est devenue un film, présente au théâtre des Béliers sa nouvelle création sur un musicien exceptionnel, iconoclaste, à plus d’un titre.

Qui ne connaît pas Glenn Gould, ce pianiste jouant la tête sur son clavier avec sa chaise aux pieds coupés (qui ne le quitte pas pour tous ses concerts).
Un pianiste qui vit tellement sa musique qu’il se permet de parler pendant qu’il joue, à tel point que sur certains enregistrements on entend le son de sa voix.
Lui qui joue avec son cœur et non pas avec ses doigts, pour avoir le rythme adéquat.

Baigné dans une famille où la musique tient une bonne place avec notamment une mère pianiste, professeur de chant, et surtout étouffante à ses heures, portant sur son fils les espoirs qu’elle n’a pas pu concrétiser.
Un Glenn Gould qui ne peut maîtriser sa vie, sa mère contrôlant tout.
Même quand on essaye de lui faire comprendre, c’est le cas pour sa cousine Jessie qui vivra un amour refoulé, c’est le drame assuré.
Alors il ne faut pas s’étonner que sa vie amoureuse, privée, fût un fiasco : à qui la faute ?

Un jeune prodige à l’oreille absolue qui dès l’âge de deux ans porta ses mains sur le clavier pour ne plus le quitter. Seules les notes ont grâce à ses yeux, considérant que les mots, c’est la meilleure façon de ne pas se comprendre. C’est pourquoi il vouait une telle complicité à son chien Nicky, certainement le seul être vivant à qui il porta un amour inconditionnel.
Lui qui aime la solitude mais qui parfois se sent trop seul, un paradoxe de plus pour un musicien hors catégorie, ses démences n’étant jamais très loin…lui qui ne serrait jamais la main pour dire bonjour au risque de se la faire broyer ou encore sa phobie du bruit tout en se couvrant de multitudes de couches de vêtements pour réchauffer son corps qui avait toujours froid.
Glenn Gould a été élevé avec des valeurs relationnelles parents-enfant qu’il conservera jusqu’à sa mort mais restera prisonnier de ses phobies sociales entre autres, abandonnant sa carrière de concertiste à l’âge de trente-deux ans.

Yvan Calbérac s’est amusé à nous raconter son histoire depuis son enfance jusqu’à son décès avec une multitude d’informations croustillantes sur sa vie. Avec par exemple des scènes très drôles comme celle de ses parents débattant sur sa vie sexuelle, l’Oedipe n’étant jamais trop loin ou encore celle de l’apprentissage du baiser avec sa cousine Jessie.
Des anecdotes truffées de bons mots qui dans une mise en scène très rythmée, assistée de Florence Mato, passant d’une époque à une autre, d’un lieu à un autre dans une scénographie de Juliette Azzopardi, ne laisse pas le spectateur s’ennuyer.

Mais aussi en lecture secondaire, la place de l’artiste au centre de l’œuvre, il a voulu nous interpeller sur le fait qu’il y a plusieurs façons de vivre une œuvre, comme Glenn Gould qui a revisité par exemple les partitions de Bach en y apportant sa touche personnelle, en nous faisant comprendre qu’une œuvre est vivante et qu’elle peut évoluer. N’est-ce pas le cas quand nous assistons à des pièces de Molière jouées dans des mises en scène modernes, faisant fi des perruques, des costumes et du tempo imposé par Molière. Après on aime ou on n’aime pas, cela est un autre débat, tout comme ceux qui ne vénèrent pas un culte à Glenn Gould.

Thomas Gendronneau interprète, avec sa gestuelle très poétique, un Glenn Gould plus vrai que nature. Bernard Malaka en père temporisant mais aimant apporte une note de chaleur dans cet univers glaçant.
Josiane Stoleru est une mère castratrice parfaite et Lison Pennec interprète sur une note très juste une cousine dévouée, sacrifiant sa vie de femme.
Benoit Tachoires en imprésario dévoué et Stéphane Roux à l’accent canadien qui nous fait bien rire, donnent la réplique à un être d’exception.

Vue à Avignon