Critiques pour l'événement De l'autre côté de la route
Un thème pas facile et assez inédit au théâtre mais traité avec beaucoup d'intelligence et de l'humour à toute épreuve.
Pour rire et pour réfléchir, c'est une belle pièce, bien écrite, extrêmement bien interprétée. Peu de défauts à part quelques longueurs, c'est une vraie trouvaille.
Son succès est mérité !
Pour rire et pour réfléchir, c'est une belle pièce, bien écrite, extrêmement bien interprétée. Peu de défauts à part quelques longueurs, c'est une vraie trouvaille.
Son succès est mérité !
Magnifique pièce, jeu des acteurs excellent, thèmes intéressants, plusieurs sujets traités avec intelligence, finesse. Très intéressant.
On s'attache aux acteurs très rapidement. Enfin une pièce intéressante et bien jouée.
Une très bonne soirée.
Merci.
On s'attache aux acteurs très rapidement. Enfin une pièce intéressante et bien jouée.
Une très bonne soirée.
Merci.
Cette pièce est la petite merveille de la rentrée.
Elle mêle humour et tendresse. Le jeu d'acteur est impressionnant.
Bref, c'est la pièce à voir.
Elle mêle humour et tendresse. Le jeu d'acteur est impressionnant.
Bref, c'est la pièce à voir.
Un sujet particulièrement original et un casting fabuleux. Quelle belle recette pour cette pièce à la fois drôle et intelligente.
Le thème, de prime abord, fait froncer les sourcils : scandale de laboratoire pharmaceutique et enquête dans une maison de retraite. Quand on lit le synopsis, on a plutôt l'impression d'un épisode de Cash investigation. Et pourtant, on rit beaucoup grâce à Madame Lessieur et son personnage plus qu'attachant, grâce à Hortense la femme de ménage africaine et ses attitudes folkloriques. On rit beaucoup, et de la mort surtout.
Dans la salle, un public hétérogène : des jeunes trentenaires et personnes âgées. C'est ce qui fait plaisir : c'est une pièce intergénérationnelle, unique en son genre.
Rien à redire ! Quel bon moment passé au théâtre Michel.
Le thème, de prime abord, fait froncer les sourcils : scandale de laboratoire pharmaceutique et enquête dans une maison de retraite. Quand on lit le synopsis, on a plutôt l'impression d'un épisode de Cash investigation. Et pourtant, on rit beaucoup grâce à Madame Lessieur et son personnage plus qu'attachant, grâce à Hortense la femme de ménage africaine et ses attitudes folkloriques. On rit beaucoup, et de la mort surtout.
Dans la salle, un public hétérogène : des jeunes trentenaires et personnes âgées. C'est ce qui fait plaisir : c'est une pièce intergénérationnelle, unique en son genre.
Rien à redire ! Quel bon moment passé au théâtre Michel.
Tout démarre par la mise en scène de la mort d'Eva Makowski dans sa chambre d'une maison de retraite suisse. Un peu glauque me direz vous... mais rapidement elle se relève d'entre les morts et la pièce décolle lentement, un peu trop lentement, j'ai failli rester sur le bord de la route, à défaut de passer de l'autre côté.
Puis la pièce prend une tournure, alambiquée certes, mais intéressante car les thèmes abordés sont rarement présents au théâtre. Clément Koch, l'auteur du très beau Sunderland, nous sert encore une fois une histoire rare et belle.
On est époustouflé par la prestation de Maaïke Jansen, on rit avec Laurence Pierre et Dany Laurent.
Le seul point négatif est le personnage un peu trop caricaturé de Clémence.
Puis la pièce prend une tournure, alambiquée certes, mais intéressante car les thèmes abordés sont rarement présents au théâtre. Clément Koch, l'auteur du très beau Sunderland, nous sert encore une fois une histoire rare et belle.
On est époustouflé par la prestation de Maaïke Jansen, on rit avec Laurence Pierre et Dany Laurent.
Le seul point négatif est le personnage un peu trop caricaturé de Clémence.
Excellente pièce, l'une des meilleures de la rentrée, les comédiens sont parfaits dans leur rôle.
C'est original, sujet rarement traité au théâtre.
Maaïke Jansen est vraiment une incroyablement bonne comédienne ! Et Laurence Pierre très drôle et émouvante.
J'ai moins aimé la caricature de Maïmouna Gueye (l'infirmière des "Dom-Tom") franchement nulle.
C'est original, sujet rarement traité au théâtre.
Maaïke Jansen est vraiment une incroyablement bonne comédienne ! Et Laurence Pierre très drôle et émouvante.
J'ai moins aimé la caricature de Maïmouna Gueye (l'infirmière des "Dom-Tom") franchement nulle.
Lorsque le plateau se dévoile, nous pénétrons dans une chambre à la décoration épurée. Sur le lit, une vieille dame est allongée. C’est Eva qui, comme elle le fait plusieurs fois par semaine, s’entraîne à mourir. Elle sent bien que ça vient mais elle n’y arrive pas, au grand dam de sa voisine, Andrée Lesieur, une dame sénile qui n’a rien à faire car son amie ne meurt pas.
Sa plus grande crainte est de perdre la tête et d’atterrir au quatrième étage, celui des malades d’Alzheimer. Alors pour tuer l’ennui et la solitude, elle s’impose dans la vie de sa voisine de chambre avec qui elle aime partager des pâtes de fruits en papillotes, celles avec « un petit pétard dedans », entre deux mises en scène morbides. Les journées sont rythmées par les apparitions d’Hortense, l’aide-soignante, les jeux des aînés où l’on mise les fameuses confiseries de chez Frost et l’espionnage des autres pensionnaires. Mais aujourd’hui, Eva reçoit la visite d’une journaliste, prête à tout pour obtenir ce qu’elle est venue chercher. En effet, Michèle accuse Eva d’être responsable, indirectement bien sûr, de sa stérilité car elle a fermé les yeux sur les résultats et les effets indésirables des essais pharmaceutiques d’un médicament développé par les Laboratoires Lexo. Contre toute attente, les deux femmes vont s’unir dans des malheurs comparables et ainsi faire triompher la vie sur le silence.
Si certaines thématiques auraient méritées d’être exploitées plus en profondeur comme la mort ou la solitude des ainés qui restent en toile de fond de cette pièce, Clément Koch traite toutes ses réflexions avec humour en évitant habilement de sombrer dans le pathos. Son écriture, intelligente et percutante, à la fois drôle et touchante, oscille parfaitement entre comédie et drame, entre émotion et légèreté, avec un sujet grave mais d’une actualité désarmante, rappelant le récent scandale du Médiator où le profit surplombe la santé publique.
La mise en scène de Didier Caron est captivante et les acteurs parfaitement dirigés, à commencer par Maaïke Jansen, fabuleuse Eva Makovski qui accepte de replonger dans un passé douloureux par compassion envers la journaliste qui lui rappelle sa défunte fille Lorraine. Laurence Pierre est bouleversante dans le rôle de Michèle, cette femme pugnace qui ne cherche que des réponses et veut être en paix avec elle-même en s’entendant dire que ce n’est pas de sa faute, méconnaissable en femme fatale dans la seconde partie. Elle est épatante, tout comme la douce Dany Laurent, parfaite dans la peau d’Andrée Lesieur, la voisine esseulée, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, qui perd un peu la tête par instants mais saura se montrer persuasive au bon moment. Les deux autres seconds rôles complètent à merveille cette distribution : Gérard Maro campe avec crédibilité Pierre Bodin, le lâche patron des Laboratoires Lexo et ancien amant d’Eva tandis que la pétillante Maïmouna Gueye apporte un grain de folie exotique avec le personnage d’Hortense, l’auxiliaire de vie moins naïve qu’il n’y parait, à qui « on ne la fait pas ».
Et si de l’autre côté de la route, il y a, au choix, ou bien le cimetière (« C’est pas très optimiste mais c’est bien pratique » comme le souligne Eva) ou bien le fabricant de pâtes de fruits, monnaie en vigueur dont raffolent les pensionnaires de la maison de retraite, nul doute que de l’autre côté du voyage entrepris par Michèle, il y a la vérité et l’apaisement, sorte de douceur sucrée pour son âme en lutte avec elle-même.
Nous ressortons du Théâtre Michel avec la sensation d’avoir assisté à un bijou théâtral, véritable hymne à la vie. Il serait bien dommage de se priver d’une telle saveur.
Sa plus grande crainte est de perdre la tête et d’atterrir au quatrième étage, celui des malades d’Alzheimer. Alors pour tuer l’ennui et la solitude, elle s’impose dans la vie de sa voisine de chambre avec qui elle aime partager des pâtes de fruits en papillotes, celles avec « un petit pétard dedans », entre deux mises en scène morbides. Les journées sont rythmées par les apparitions d’Hortense, l’aide-soignante, les jeux des aînés où l’on mise les fameuses confiseries de chez Frost et l’espionnage des autres pensionnaires. Mais aujourd’hui, Eva reçoit la visite d’une journaliste, prête à tout pour obtenir ce qu’elle est venue chercher. En effet, Michèle accuse Eva d’être responsable, indirectement bien sûr, de sa stérilité car elle a fermé les yeux sur les résultats et les effets indésirables des essais pharmaceutiques d’un médicament développé par les Laboratoires Lexo. Contre toute attente, les deux femmes vont s’unir dans des malheurs comparables et ainsi faire triompher la vie sur le silence.
Si certaines thématiques auraient méritées d’être exploitées plus en profondeur comme la mort ou la solitude des ainés qui restent en toile de fond de cette pièce, Clément Koch traite toutes ses réflexions avec humour en évitant habilement de sombrer dans le pathos. Son écriture, intelligente et percutante, à la fois drôle et touchante, oscille parfaitement entre comédie et drame, entre émotion et légèreté, avec un sujet grave mais d’une actualité désarmante, rappelant le récent scandale du Médiator où le profit surplombe la santé publique.
La mise en scène de Didier Caron est captivante et les acteurs parfaitement dirigés, à commencer par Maaïke Jansen, fabuleuse Eva Makovski qui accepte de replonger dans un passé douloureux par compassion envers la journaliste qui lui rappelle sa défunte fille Lorraine. Laurence Pierre est bouleversante dans le rôle de Michèle, cette femme pugnace qui ne cherche que des réponses et veut être en paix avec elle-même en s’entendant dire que ce n’est pas de sa faute, méconnaissable en femme fatale dans la seconde partie. Elle est épatante, tout comme la douce Dany Laurent, parfaite dans la peau d’Andrée Lesieur, la voisine esseulée, à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession, qui perd un peu la tête par instants mais saura se montrer persuasive au bon moment. Les deux autres seconds rôles complètent à merveille cette distribution : Gérard Maro campe avec crédibilité Pierre Bodin, le lâche patron des Laboratoires Lexo et ancien amant d’Eva tandis que la pétillante Maïmouna Gueye apporte un grain de folie exotique avec le personnage d’Hortense, l’auxiliaire de vie moins naïve qu’il n’y parait, à qui « on ne la fait pas ».
Et si de l’autre côté de la route, il y a, au choix, ou bien le cimetière (« C’est pas très optimiste mais c’est bien pratique » comme le souligne Eva) ou bien le fabricant de pâtes de fruits, monnaie en vigueur dont raffolent les pensionnaires de la maison de retraite, nul doute que de l’autre côté du voyage entrepris par Michèle, il y a la vérité et l’apaisement, sorte de douceur sucrée pour son âme en lutte avec elle-même.
Nous ressortons du Théâtre Michel avec la sensation d’avoir assisté à un bijou théâtral, véritable hymne à la vie. Il serait bien dommage de se priver d’une telle saveur.
Attention le titre est piégeux !
En fait, le thème du « passage de l’autre côté » n’apparaît qu’en toute fin de pièce. Le sujet central se révèle plutôt être le combat d’une femme pour que soit reconnu un scandale médical, genre l’affaire du Médiator. Le contexte de la maison de retraite en Suisse offre l’occasion de situations annexes cocasses voire franchement drôles.
L’écriture semble avoir privilégiée les joutes et les situations aux émotions et à la réflexion (notamment sur la fin de vie). Après « Sunderland » j’avoue que je m’attendais à plus de profondeur du même auteur Clément Koch.
C’est donc une simple comédie bien ficelée aux dialogues efficaces, servie avec justesse et bonhommie (on dit comment pour les femmes ?) par une distribution honorable. Le tout dans une mise en scène un « peu beaucoup » classique, qui frisait la lecture par moments.
A noter, une remarquable Dany Laurent.
En fait, le thème du « passage de l’autre côté » n’apparaît qu’en toute fin de pièce. Le sujet central se révèle plutôt être le combat d’une femme pour que soit reconnu un scandale médical, genre l’affaire du Médiator. Le contexte de la maison de retraite en Suisse offre l’occasion de situations annexes cocasses voire franchement drôles.
L’écriture semble avoir privilégiée les joutes et les situations aux émotions et à la réflexion (notamment sur la fin de vie). Après « Sunderland » j’avoue que je m’attendais à plus de profondeur du même auteur Clément Koch.
C’est donc une simple comédie bien ficelée aux dialogues efficaces, servie avec justesse et bonhommie (on dit comment pour les femmes ?) par une distribution honorable. Le tout dans une mise en scène un « peu beaucoup » classique, qui frisait la lecture par moments.
A noter, une remarquable Dany Laurent.
J'ai aimé cette pièce, son texte, le rythme, le jeu de l'actrice principale.
Le seul bémol je pense, c'est que les sujets abordés étaient intéressants (deuil, quête du bonheur avec la consommation des anti dépresseurs , la place de nos ainés dans la société, le deuil...) mais exploités en surface parce que trop nombreux.
Le seul bémol je pense, c'est que les sujets abordés étaient intéressants (deuil, quête du bonheur avec la consommation des anti dépresseurs , la place de nos ainés dans la société, le deuil...) mais exploités en surface parce que trop nombreux.
De l'autre côté de la route démarre lentement j'ai eu du mal à comprendre le sujet. C'est au moment où arrive la soi-disant journaliste que la pièce prend son envol. Ca manque un peu d'humour à mon goût même si le sujet est grave et d'actualité.
Les comédiens sont très bien, j'ai apprécié Maïmouna Gueye (l'infirmière) et bien sûr Maaïke Jansen.
J'y suis allée avec un ami ce jour (18/10/2015) à 16H30 la salle n'était pas remplie. Je pense que la salle est mieux remplie le soir.
Les comédiens sont très bien, j'ai apprécié Maïmouna Gueye (l'infirmière) et bien sûr Maaïke Jansen.
J'y suis allée avec un ami ce jour (18/10/2015) à 16H30 la salle n'était pas remplie. Je pense que la salle est mieux remplie le soir.
Représentation du 17/10/15. Un sujet original (apparemment rarement traité au théâtre) porté par une interprétation magistrale de la troupe (j'ai particulièrement apprécié les prestations de Laurence PIERRE et Gérard MARO).
Une vraie réflexion sur le pouvoir des laboratoires pharmaceutiques dans laquelle s'enchaînent moments de pure comédie et moment d'émotion. Je ne connaissais pas l'auteur et je découvre une écriture précise et pleine de second degré. La mise en scène, épurée, se met au service de l'histoire tout comme le décor, d'une grande sobriété. En un mot j'ai beaucoup apprécié.
Un bémol concernant la salle du Théâtre Michel et le manque de confort pour les spectateurs de plus de 1m75 pour lesquels il vaut prévoir des genoux démontables.
Une vraie réflexion sur le pouvoir des laboratoires pharmaceutiques dans laquelle s'enchaînent moments de pure comédie et moment d'émotion. Je ne connaissais pas l'auteur et je découvre une écriture précise et pleine de second degré. La mise en scène, épurée, se met au service de l'histoire tout comme le décor, d'une grande sobriété. En un mot j'ai beaucoup apprécié.
Un bémol concernant la salle du Théâtre Michel et le manque de confort pour les spectateurs de plus de 1m75 pour lesquels il vaut prévoir des genoux démontables.
De l'autre côté de la route est une pièce bien sympathique !
Un petit remake à la Erin Brockovich ou de David contre Goliath... la petite journaliste contre le méchant laboratoire pharmaceutique. Mais l'originalité de la pièce réside dans le rôle principal qui n'est pas la journaliste mais bien la scientifique qui a aidé le laboratoire... Intéressant et grinçant en même temps!
On voit les intérêts de chacun, les émotions les envahir et éclater.
Les acteurs sont bons, notamment Dany Laurent qui joue à merveille Mme Lesieur en petite vieille seule, chiante et extorqueuse de pâte de fruit.
La mise en scène rend la pièce fluide et captivante. On ne s'ennuie pas à la regarder.
A aller voir pour se décontracter !
Un petit remake à la Erin Brockovich ou de David contre Goliath... la petite journaliste contre le méchant laboratoire pharmaceutique. Mais l'originalité de la pièce réside dans le rôle principal qui n'est pas la journaliste mais bien la scientifique qui a aidé le laboratoire... Intéressant et grinçant en même temps!
On voit les intérêts de chacun, les émotions les envahir et éclater.
Les acteurs sont bons, notamment Dany Laurent qui joue à merveille Mme Lesieur en petite vieille seule, chiante et extorqueuse de pâte de fruit.
La mise en scène rend la pièce fluide et captivante. On ne s'ennuie pas à la regarder.
A aller voir pour se décontracter !
"De l'autre côté de la route" tourne autour d'un thème déjà largement utilisé au théâtre, au cinéma, en littérature ... et qu'on peut résumer par un cliché : la lutte du pot de terre contre le pot de fer.
Avec cette fois pour accessoires, la solitude des personnes âgées, l'assistance au suicide, la cupidité des grands patrons, la maternité contrariée. Pourquoi pas ? Mais pour moi la banalité d'un thème appelle nécessairement l'originalité dans le traitement. Et malheureusement, il faut reconnaître qu'ici, ce n'est pas tout à fait le cas.
Dès le début de la pièce, qui se situe dans une maison de retraite suisse, on comprend que le personnage principal, interprété par Maaïke Jansen, Eva Makovski, veut en finir avec la vie. Cette scientifique de renom, qui a eu un poste important dans un grand laboratoire pharmaceutique, se trouve brusquement confrontée à une jeune femme qui l'accuse d'être indirectement responsable de sa stérilité.
Que cherche réellement cette inconnue ? Quels moyens met-elle en oeuvre ? Quelles concessions peut-elle accepter ? Voilà l'essentiel de l'intrigue.
Alors, disons le, la pièce, dans son déroulé, manque de relief. Dans l'intrigue, dans l'écriture et dans le jeu des acteurs.
L'intrigue ne fait pas vraiment dans l'originalité. L'écriture chemine dans deux directions : le comique et le grave. Dans la première, elle est excellente. Dans la seconde, elle peine à trouver le ton juste.
Quant aux acteurs, on peut saluer le talent de Maaike Jansen et aussi - et surtout - celui de Dany Laurent qui joue Mme Lesieur, voisine de palier de Mme Makovski. Dans son rôle de poil à gratter, elle produit des étincelles. Que ne ferait-elle pas pour obtenir des pâtes de fruit Frost, monnaie d'échange entre retraités ?
Beaucoup moins convaincants dans leur jeu, Laurence Pierre (l'inconnue) et Gérard Maro (le patron du laboratoire). A leur décharge, il faut reconnaître qu'ils ne sont pas très bien servis par leur texte.
Avec cette fois pour accessoires, la solitude des personnes âgées, l'assistance au suicide, la cupidité des grands patrons, la maternité contrariée. Pourquoi pas ? Mais pour moi la banalité d'un thème appelle nécessairement l'originalité dans le traitement. Et malheureusement, il faut reconnaître qu'ici, ce n'est pas tout à fait le cas.
Dès le début de la pièce, qui se situe dans une maison de retraite suisse, on comprend que le personnage principal, interprété par Maaïke Jansen, Eva Makovski, veut en finir avec la vie. Cette scientifique de renom, qui a eu un poste important dans un grand laboratoire pharmaceutique, se trouve brusquement confrontée à une jeune femme qui l'accuse d'être indirectement responsable de sa stérilité.
Que cherche réellement cette inconnue ? Quels moyens met-elle en oeuvre ? Quelles concessions peut-elle accepter ? Voilà l'essentiel de l'intrigue.
Alors, disons le, la pièce, dans son déroulé, manque de relief. Dans l'intrigue, dans l'écriture et dans le jeu des acteurs.
L'intrigue ne fait pas vraiment dans l'originalité. L'écriture chemine dans deux directions : le comique et le grave. Dans la première, elle est excellente. Dans la seconde, elle peine à trouver le ton juste.
Quant aux acteurs, on peut saluer le talent de Maaike Jansen et aussi - et surtout - celui de Dany Laurent qui joue Mme Lesieur, voisine de palier de Mme Makovski. Dans son rôle de poil à gratter, elle produit des étincelles. Que ne ferait-elle pas pour obtenir des pâtes de fruit Frost, monnaie d'échange entre retraités ?
Beaucoup moins convaincants dans leur jeu, Laurence Pierre (l'inconnue) et Gérard Maro (le patron du laboratoire). A leur décharge, il faut reconnaître qu'ils ne sont pas très bien servis par leur texte.
J'avais passé un très bon moment devant "Sunderland", du même auteur.
Clément Koch récidive avec un texte fin et rythmé, à la fois touchant et drôle. Les thèmes abordés, pourtant, avaient de quoi laisser dubitative : un laboratoire pharmaceutique ? une maison de retraite ?
Et pourtant après quelques minutes on se sent plongé dans l'intrigue, attendant de connaître mieux les motivations, et forcément, le passé, de nos protagonistes.
Des rôles secondaires efficaces et mémorables, une voisine de chambre doucement sénile et une femme d'entretien mordante, pour qui on se prend d'affection un peu plus à chaque apparition dans la pièce.
Quant aux rôles principaux, la justesse des deux comédiennes vaut à elle seule le détour. Laurence Pierre est détonante ; Maaïke Jansen, parfois acerbe, souvent bouleversante.
On ressort avec le sourire, l'envie de passer un coup de fil à sa mère, et l'idée saugrenue de manger une bonne pâte de fruits.
Clément Koch récidive avec un texte fin et rythmé, à la fois touchant et drôle. Les thèmes abordés, pourtant, avaient de quoi laisser dubitative : un laboratoire pharmaceutique ? une maison de retraite ?
Et pourtant après quelques minutes on se sent plongé dans l'intrigue, attendant de connaître mieux les motivations, et forcément, le passé, de nos protagonistes.
Des rôles secondaires efficaces et mémorables, une voisine de chambre doucement sénile et une femme d'entretien mordante, pour qui on se prend d'affection un peu plus à chaque apparition dans la pièce.
Quant aux rôles principaux, la justesse des deux comédiennes vaut à elle seule le détour. Laurence Pierre est détonante ; Maaïke Jansen, parfois acerbe, souvent bouleversante.
On ressort avec le sourire, l'envie de passer un coup de fil à sa mère, et l'idée saugrenue de manger une bonne pâte de fruits.
On avait découvert Clément Koch au petit théâtre de Paris, il y a quelques années avec l’excellent Sunderland. Et bien, il vient à nouveau d’écrire une très bonne pièce, drôle et intelligente : De l’autre côté de la route.
Les thèmes ne semblent pas très excitants au premier abord : euthanasie, scandale dans le milieu de la pharmacie, stérilité… Rien de bien drôle a priori. Et pourtant on rit beaucoup et on ne s’ennuie pas. Les comédiens et la mise en scène sont parfaits.
Malheureusement, dimanche après midi la salle était loin d’être pleine. J’espère que le bouche à oreille va fonctionner et que cette pièce va trouver son public. Elle mérite d’être l’un des succès de la saison.
Les thèmes ne semblent pas très excitants au premier abord : euthanasie, scandale dans le milieu de la pharmacie, stérilité… Rien de bien drôle a priori. Et pourtant on rit beaucoup et on ne s’ennuie pas. Les comédiens et la mise en scène sont parfaits.
Malheureusement, dimanche après midi la salle était loin d’être pleine. J’espère que le bouche à oreille va fonctionner et que cette pièce va trouver son public. Elle mérite d’être l’un des succès de la saison.
Avouez qu’une histoire de scandale pharmaceutique dans une maison de retraite en Suisse ne semble pas bien engageante au premier abord. Le jeune Clément Koch parvient pourtant à tisser une comédie dramatique percutante sur la mort et la solitude avec De l’autre côté de la route. Au Théâtre Michel, Didier Caron insuffle une fluidité pleine de suspense et de tendresse à cette traversée touchante de la vieillesse.De ce canevas digne d’un feuilleton télé, Clément Koch s’illustre en évitant le pathos lié à de lourds secrets de famille. Il préfère plutôt centrer ses réflexions sur la fin de vie et le trauma en brandissant l’écu de l’humour anti-morose.
Didier Caron, lui, concilie émotion et détente avec un art consommé de l’entre-deux. Constamment sur le fil, le directeur des lieux sait faire confiance à ses comédiens et désamorce tout effet superflu. Le jeu ultra solide et nuancé de la petite troupe suffit à alimenter la mise en scène, sobre et alerte.
Les deux rôles principaux d’écorchées vives s’avèrent confondants de justesse. Maaïke Jansen mène la barque en scientifique suicidaire avec une autodérision morbide mordante tandis que Laurence Pierre s’impose en femme pugnace. La complexité de leur relation (mère/fille de substitution, ennemies, amies) irrigue tout le spectacle et donne beaucoup de sel à leur interprétation.
Les seconds rôles entourent à merveille le tandem de choc : Dany Laurent se montre impayable en voisine espionne raffolant de pâtes de fruits ; Maïmouna Gueye apporte un soleil vitaminé à la pièce en femme de chambre envahissante et bienveillante et Gérard Maro offre le contre-point masculin ingrat en directeur pharmaceutique lâche et sans scrupules.
Exemple typique d’une excellente surprise, De l’autre côté de la route constitue un gros coup de cœur dont il serait bien dommage de se priver. L’union parfaitement dosée entre comédie et drame empêche la pièce de sombrer dans une quelconque caricature et permet aux cinq comédiens d’interagir avec un abattage tout à fait remarquable.
Didier Caron, lui, concilie émotion et détente avec un art consommé de l’entre-deux. Constamment sur le fil, le directeur des lieux sait faire confiance à ses comédiens et désamorce tout effet superflu. Le jeu ultra solide et nuancé de la petite troupe suffit à alimenter la mise en scène, sobre et alerte.
Les deux rôles principaux d’écorchées vives s’avèrent confondants de justesse. Maaïke Jansen mène la barque en scientifique suicidaire avec une autodérision morbide mordante tandis que Laurence Pierre s’impose en femme pugnace. La complexité de leur relation (mère/fille de substitution, ennemies, amies) irrigue tout le spectacle et donne beaucoup de sel à leur interprétation.
Les seconds rôles entourent à merveille le tandem de choc : Dany Laurent se montre impayable en voisine espionne raffolant de pâtes de fruits ; Maïmouna Gueye apporte un soleil vitaminé à la pièce en femme de chambre envahissante et bienveillante et Gérard Maro offre le contre-point masculin ingrat en directeur pharmaceutique lâche et sans scrupules.
Exemple typique d’une excellente surprise, De l’autre côté de la route constitue un gros coup de cœur dont il serait bien dommage de se priver. L’union parfaitement dosée entre comédie et drame empêche la pièce de sombrer dans une quelconque caricature et permet aux cinq comédiens d’interagir avec un abattage tout à fait remarquable.
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