Ses critiques
94 critiques
8/10
Représentation du 27/12/15, version anglaise. Ou quand un new-yorkais se moque gentiment et avec bienveillance des petits défauts des français (enfin surtout des parisiens).
Dans un décor aytpique (une péniche amarrée en face de Notre Dame !) Sébastien Marx joue avec le public (principalement des touristes et des parisiens) et ce sont anecdotes et clichés sur la vie en France et les français qui se succèdent (un petit air de déjà vu certes mais le texte est vraiment bon). Marx a réussi a m’embarquer dans son stand-up moi qui suis plutôt hermétique à ce style d’humour à l'écriture facile sans fil conducteur.
Un mot sur la première partie, assurée par la française Swann Périssé, qui fait son show en anglais et qui, faisant miroir à Marx se moque des américains et plus particulièrement des habitants de Caroline du Sud. Une belle découverte et un humour qui fait mouche. Bref un vrai rendez-vous pour les touristes anglophones sur Paris et pour les français soucieux de travailler leur anglais. “Vraiment pas mal” (wink, wink !).
PS : dans le même genre je vous conseille aussi “How to become parisian in one hour ?” par Olivier Giraud, un vrai must-see à s’en décoller les mâchoires !
Dans un décor aytpique (une péniche amarrée en face de Notre Dame !) Sébastien Marx joue avec le public (principalement des touristes et des parisiens) et ce sont anecdotes et clichés sur la vie en France et les français qui se succèdent (un petit air de déjà vu certes mais le texte est vraiment bon). Marx a réussi a m’embarquer dans son stand-up moi qui suis plutôt hermétique à ce style d’humour à l'écriture facile sans fil conducteur.
Un mot sur la première partie, assurée par la française Swann Périssé, qui fait son show en anglais et qui, faisant miroir à Marx se moque des américains et plus particulièrement des habitants de Caroline du Sud. Une belle découverte et un humour qui fait mouche. Bref un vrai rendez-vous pour les touristes anglophones sur Paris et pour les français soucieux de travailler leur anglais. “Vraiment pas mal” (wink, wink !).
PS : dans le même genre je vous conseille aussi “How to become parisian in one hour ?” par Olivier Giraud, un vrai must-see à s’en décoller les mâchoires !
5/10
Représentation du 20/12/15. L’affiche faisait envie, le pitch faisait envie ! “Vous n'auriez jamais dû pousser la porte du Palais-Royal. Au théâtre, vous n'aviez jamais eu peur... Jusqu'à ce soir.” Bref je m’attendais à frissonner, à l’expérience ultime… Mais finalement la promesse est comme le décor, en carton !
J'avais pris soin de ne pas lire les critiques pour ne pas être influencé. Aussi c’est libre de tout jugement et avec enthousiasme de gamin que j’ai pris place dans la salle où le spectateur est mis dans l’ambiance bien avant le début du spectacle. Vite vite que ça commence ! Mais passé la première scène, c’est le drame ! Car loin de terroriser le spectateur la pièce tombe dans un humour poussif pour adolescents pré-pubaires. Que nous arrive-t-il ? On est franchement à deux doigts de la publicité mensongère ! Entre la promesse de vente et le produit livré c’est le jour et la nuit. Vite un mail à la DGCCRF ! :-) Une usurpation même jusqu'à dans le titre du spectacle, La Dame Blanche, qui fait appel à notre imaginaire collectif et à notre peur du noir. Mais la pièce n'a rien avoir avec la légende urbaine (dommage, mais remarquez ça doit faire vendre) et l’histoire, reste d’une grande banalité. Raté. Je ne vous relèverai pas le final, comico-grotesque qui m’a rappelé la fin d’un mauvais Scooby Doo ! Pour les sueurs froides vous repasserez !
Il y a dans La Dame Blanche un sentiment de rendez-vous raté où la forme prend le dessus sur le fond. Car la mise en scène et les décors sont exceptionnels, les effets spéciaux franchement réussis. Je n’hésite pas à le dire : oui c’est beau, oui c’est bien foutu. On assiste clairement à une grosse production bien huilée. Dommage que le tout tourne à la grosse farce.
Un mot sur l'interprétation. Anais DELVIA est resplendissante, toujours juste, une vraie belle découverte. Elle porte la pièce sur ses épaules. Ce qui n’est pas le cas d’Arthur JUGNOT, dont le jeu jeu n’est pas naturel, mécanique jusque dans les salutations. Le reste de la troupe s’en sort plutôt bien.
En conclusion c'est l'une des pièces les plus réussies esthétiquement qu’il m’ait été donné de voir. Une des plus ratée aussi. D'où ma déception. Pour l'ambiance préférez Aaaaah !, petite production sans prétention ni budget, au Théâtre Funambule qui remplit un peu plus le contrat.
J'avais pris soin de ne pas lire les critiques pour ne pas être influencé. Aussi c’est libre de tout jugement et avec enthousiasme de gamin que j’ai pris place dans la salle où le spectateur est mis dans l’ambiance bien avant le début du spectacle. Vite vite que ça commence ! Mais passé la première scène, c’est le drame ! Car loin de terroriser le spectateur la pièce tombe dans un humour poussif pour adolescents pré-pubaires. Que nous arrive-t-il ? On est franchement à deux doigts de la publicité mensongère ! Entre la promesse de vente et le produit livré c’est le jour et la nuit. Vite un mail à la DGCCRF ! :-) Une usurpation même jusqu'à dans le titre du spectacle, La Dame Blanche, qui fait appel à notre imaginaire collectif et à notre peur du noir. Mais la pièce n'a rien avoir avec la légende urbaine (dommage, mais remarquez ça doit faire vendre) et l’histoire, reste d’une grande banalité. Raté. Je ne vous relèverai pas le final, comico-grotesque qui m’a rappelé la fin d’un mauvais Scooby Doo ! Pour les sueurs froides vous repasserez !
Il y a dans La Dame Blanche un sentiment de rendez-vous raté où la forme prend le dessus sur le fond. Car la mise en scène et les décors sont exceptionnels, les effets spéciaux franchement réussis. Je n’hésite pas à le dire : oui c’est beau, oui c’est bien foutu. On assiste clairement à une grosse production bien huilée. Dommage que le tout tourne à la grosse farce.
Un mot sur l'interprétation. Anais DELVIA est resplendissante, toujours juste, une vraie belle découverte. Elle porte la pièce sur ses épaules. Ce qui n’est pas le cas d’Arthur JUGNOT, dont le jeu jeu n’est pas naturel, mécanique jusque dans les salutations. Le reste de la troupe s’en sort plutôt bien.
En conclusion c'est l'une des pièces les plus réussies esthétiquement qu’il m’ait été donné de voir. Une des plus ratée aussi. D'où ma déception. Pour l'ambiance préférez Aaaaah !, petite production sans prétention ni budget, au Théâtre Funambule qui remplit un peu plus le contrat.
9/10
Représentation du 11/12/15. Drôle, émouvant, juste, Enorme ! porte bien son nom mais n’en fait pas des caisses.
Peut-on tomber amoureux d’une fille format XXL et l’assumer auprès de ses proches ? C’est le pitch d’Enorme !, comédie sociétale à l’écriture ciselée, à la fois tendre et méchante, drôle et émouvante. Le tout servi par un casting exceptionnel.
Charlotte Gaccio d’abord, une révélation, avec son jeu juste, plein de douceurs et de second dégré qui n’a rien à envier à sa mère. Thomas Lempire ensuite que j’avais apprécié dans Bonjour Ivresse ! Et surtout Bertrand Usclat, qui m’a tout simplement bluffé. Toujours juste, d’un grand naturel, Bertrand était tout bonnement parfait. Mon coup de coeur 2015 ! C’est bien simple à un moment je n’étais plus au théâtre, j’étais spectateur d’une vraie tranche de vie tant les scènes entre Gaccio et Usclat étaient réalistes (la complicité entre les acteurs est évidente).
Un mot sur la mise en scène, millimétrée et astucieuse, et les décors minimalistes (les comédiens se chargent eux-mêmes de modifier la configuration de la scène durant les noirs). Ici point de chichi, seul le texte et l'interprétation comptent. Le rire aussi, car c’est avant tout une comédie (romantique certes).
Bref, c’est énorme !
Peut-on tomber amoureux d’une fille format XXL et l’assumer auprès de ses proches ? C’est le pitch d’Enorme !, comédie sociétale à l’écriture ciselée, à la fois tendre et méchante, drôle et émouvante. Le tout servi par un casting exceptionnel.
Charlotte Gaccio d’abord, une révélation, avec son jeu juste, plein de douceurs et de second dégré qui n’a rien à envier à sa mère. Thomas Lempire ensuite que j’avais apprécié dans Bonjour Ivresse ! Et surtout Bertrand Usclat, qui m’a tout simplement bluffé. Toujours juste, d’un grand naturel, Bertrand était tout bonnement parfait. Mon coup de coeur 2015 ! C’est bien simple à un moment je n’étais plus au théâtre, j’étais spectateur d’une vraie tranche de vie tant les scènes entre Gaccio et Usclat étaient réalistes (la complicité entre les acteurs est évidente).
Un mot sur la mise en scène, millimétrée et astucieuse, et les décors minimalistes (les comédiens se chargent eux-mêmes de modifier la configuration de la scène durant les noirs). Ici point de chichi, seul le texte et l'interprétation comptent. Le rire aussi, car c’est avant tout une comédie (romantique certes).
Bref, c’est énorme !
7/10
Représentation du 10/11/15. Le Professeur Rollin c'est un peu comme les épinards, on aime ou on aime pas, il n'y a pas de demi-mesure.
Comme à son habitude et pendant une heure trente notre Professeur national va répondre à des questions existentielles (ou non) tirées du courrier des habitants de Seine-et-Marne. Amour, bêtise, racisme, homosexualité, tous les thèmes sont abordés avec justesse, précision, dérision, et bien évidemment humour.
L’écriture est fine, pleine de second degré et jamais méchante. Un bel exercice d’absurdité et de poésie aussi. Mais de l’absurde qui fait mouche, qui porte à réflexion.
Un spectacle drôle mais en baisse de régime par rapport aux spectacles précédents. Résultat : un beau 7 sur l’échelle de Rollin.
Comme à son habitude et pendant une heure trente notre Professeur national va répondre à des questions existentielles (ou non) tirées du courrier des habitants de Seine-et-Marne. Amour, bêtise, racisme, homosexualité, tous les thèmes sont abordés avec justesse, précision, dérision, et bien évidemment humour.
L’écriture est fine, pleine de second degré et jamais méchante. Un bel exercice d’absurdité et de poésie aussi. Mais de l’absurde qui fait mouche, qui porte à réflexion.
Un spectacle drôle mais en baisse de régime par rapport aux spectacles précédents. Résultat : un beau 7 sur l’échelle de Rollin.
8/10
Représentation du 05/12/15. Brian et Tom veulent vivre leur amour au sein de leur église, mais se heurtent au refus du Père Raymond. Une jolie pièce sur l'amour, la différence et l'acceptation de l'autre. Le tout saupoudré d'humour et servie par une petite sympathique.
Si la pièce évoque l'homosexualité elle évite pourtant tous les clichés et se concentre sur le principal. Peut-concilier sa foi et son amour de l'autre quand l'autre n'est pas reconnu par l'Eglise. Vaste question traitée avec finesse et crédibilité même si la fin, téléphonée, est plutôt idéalisée. Les dialogues sont bons et amènent une réflexion profonde puisque le point de vue de chacun des protagonistes est abordé et le spectateur se prend à pencher tantôt pour l'un tantôt pour l'autre. Si à aucun moment la pièce n'est rébarbative, il existe toute de même des longueurs qui cassent le rythme. Dommage.
Un mot sur l'interprétation : je ne connaissais pas Davy Sardou sur scène et je dois dire que j'ai été agréablement surpris par son jeu précis et investi. Si Bruno Madinier cabotine un peu il reste juste. Tout comme Julien Alluguette qui s'en sort plutôt pas mal. Coup de coeur et mention spéciale à Julie Debazac d'un grand naturel, qui mérite un Molière ! Seul bémol le décor, quasi inexistant, qui aurait pu être plus travaillé et qui ne rend pas service à la mise en scène, minimaliste.
Pour conclure, un vrai beau moment de théâtre.
C'est anecdotique mais notons le joli fou rire de Julie Debazac (qui a eu grand mal à s'en remettre) généré à la suite, lors d'un grand moment de silence, d'un ronflement bruyant d'un spectateur venant des premiers rangs. Sans compter la présence discrète de Michel Sardou et de sa femme, venus applaudir leur fils pour cette avant-dernière représentation.
Si la pièce évoque l'homosexualité elle évite pourtant tous les clichés et se concentre sur le principal. Peut-concilier sa foi et son amour de l'autre quand l'autre n'est pas reconnu par l'Eglise. Vaste question traitée avec finesse et crédibilité même si la fin, téléphonée, est plutôt idéalisée. Les dialogues sont bons et amènent une réflexion profonde puisque le point de vue de chacun des protagonistes est abordé et le spectateur se prend à pencher tantôt pour l'un tantôt pour l'autre. Si à aucun moment la pièce n'est rébarbative, il existe toute de même des longueurs qui cassent le rythme. Dommage.
Un mot sur l'interprétation : je ne connaissais pas Davy Sardou sur scène et je dois dire que j'ai été agréablement surpris par son jeu précis et investi. Si Bruno Madinier cabotine un peu il reste juste. Tout comme Julien Alluguette qui s'en sort plutôt pas mal. Coup de coeur et mention spéciale à Julie Debazac d'un grand naturel, qui mérite un Molière ! Seul bémol le décor, quasi inexistant, qui aurait pu être plus travaillé et qui ne rend pas service à la mise en scène, minimaliste.
Pour conclure, un vrai beau moment de théâtre.
C'est anecdotique mais notons le joli fou rire de Julie Debazac (qui a eu grand mal à s'en remettre) généré à la suite, lors d'un grand moment de silence, d'un ronflement bruyant d'un spectateur venant des premiers rangs. Sans compter la présence discrète de Michel Sardou et de sa femme, venus applaudir leur fils pour cette avant-dernière représentation.