Ses critiques
45 critiques
7/10
La promesse de l'aube est un livre magnifique.
Belle présence et voix chaude, Stéphane Freiss lit quelques pages choisies d'une des oeuvres les plus emblématiques de Romain Gary.
Une belle proposition qui allie le plaisir de la littérature à celui du théâtre.
Belle présence et voix chaude, Stéphane Freiss lit quelques pages choisies d'une des oeuvres les plus emblématiques de Romain Gary.
Une belle proposition qui allie le plaisir de la littérature à celui du théâtre.
5/10
Belle idée de faire un musical avec pour personnages principaux Rimbaud et Verlaine deux figures mythiques de la littérature française. Mais...
Bien que produit par Pierre Cardin, le spectacle n'a pas bénéficié de gros moyen et cela se sent.
La mise en scène de Stéphan Roche (également auteur du livret) manque de rythme, de souffle et d'émotion, et les chorégraphies ne sont pas très inventives.
Eric Jetner (Rimbaud), Stephan Roche (Verlaine), Eléonore Beaulieu et le reste du cast ont de belles voix, malheureusement pour certains d'entre eux, leur jeu de comédien n'est pas toujours au même niveau.
Reste les vingt dernières minutes avec deux beaux solos, la création video de Sarah Caliumi et c'est à peu près tout.
A décharge j'ai vu "Rimbaud Verlaine", le soir de la première, il reste donc une marge d'amélioration pour les prochaines représentations.
Bien que produit par Pierre Cardin, le spectacle n'a pas bénéficié de gros moyen et cela se sent.
La mise en scène de Stéphan Roche (également auteur du livret) manque de rythme, de souffle et d'émotion, et les chorégraphies ne sont pas très inventives.
Eric Jetner (Rimbaud), Stephan Roche (Verlaine), Eléonore Beaulieu et le reste du cast ont de belles voix, malheureusement pour certains d'entre eux, leur jeu de comédien n'est pas toujours au même niveau.
Reste les vingt dernières minutes avec deux beaux solos, la création video de Sarah Caliumi et c'est à peu près tout.
A décharge j'ai vu "Rimbaud Verlaine", le soir de la première, il reste donc une marge d'amélioration pour les prochaines représentations.
8/10
Limitée intellectuellement, elle le rencontre au bal du 14 juillet de la caserne où il exerce. Si pour elle il s'agit d'un coup de foudre, pour lui c'est un moyen facile d'assouvir ses pulsions sexuelles. Cette relation en décalage basée sur une méprise lui fait tout accepter de cet homme qui n'hésite pas à la partager avec certains de ses collègues pompier(s).
A quelques minutes du procès qui les oppose, dans une salle où ils n'auraient jamais dû se croiser, ils vont se confronter, s'affronter. Elle qui ne sait pas très bien s'exprimer car les mots restent souvent bloqués, lui manipulateur, sans scrupules, qui essaye de la convaincre de revenir sur ses déclarations. N'était elle pas consentante puisque elle n'a jamais dit non ?
La pièce de Jean-Benoît Patricot est inspirée d'un fait divers datant de 2001. En une heure vingt, avec force, sécheresse, crudité, son texte dit tout de l'ignominie, servi par la mise en scène toute en sobriété de Catherine Schaub.
le spectacle est remarquablement interprété. Pas facile de jouer le handicap, Géraldine Martineau y parvient avec une grande justesse et beaucoup d'émotion. Un beau rôle pour une grande comédienne. Quant à Antoine Cholet il est avec beaucoup de subtilité ce pompier macho, ignoble et lâche qui dit ne rien avoir à se reprocher mais qui dissimule peut-être quelques failles.
Un spectacle choc et dérangeant, qui évoque les abus sexuels et les violences faites aux femmes.
A voir absolument.
Ah et puis, le soir où j'y suis allé, le public était à 80% féminin, mais c'était peut-être un hasard, oui sûrement un hasard (ou pas?).
A quelques minutes du procès qui les oppose, dans une salle où ils n'auraient jamais dû se croiser, ils vont se confronter, s'affronter. Elle qui ne sait pas très bien s'exprimer car les mots restent souvent bloqués, lui manipulateur, sans scrupules, qui essaye de la convaincre de revenir sur ses déclarations. N'était elle pas consentante puisque elle n'a jamais dit non ?
La pièce de Jean-Benoît Patricot est inspirée d'un fait divers datant de 2001. En une heure vingt, avec force, sécheresse, crudité, son texte dit tout de l'ignominie, servi par la mise en scène toute en sobriété de Catherine Schaub.
le spectacle est remarquablement interprété. Pas facile de jouer le handicap, Géraldine Martineau y parvient avec une grande justesse et beaucoup d'émotion. Un beau rôle pour une grande comédienne. Quant à Antoine Cholet il est avec beaucoup de subtilité ce pompier macho, ignoble et lâche qui dit ne rien avoir à se reprocher mais qui dissimule peut-être quelques failles.
Un spectacle choc et dérangeant, qui évoque les abus sexuels et les violences faites aux femmes.
A voir absolument.
Ah et puis, le soir où j'y suis allé, le public était à 80% féminin, mais c'était peut-être un hasard, oui sûrement un hasard (ou pas?).
8,5/10
Nous les croisons tous les jours, dans la rue, dans le métro. Nos regards se détournent, nous les évitons, ils sentent mauvais, ils sont ivres, agressifs parfois :
les clochards, de Paris ou d'ailleurs.
Patrick Declerck qui les a côtoyés, en a tiré un roman "Les naufragés : avec les clochards de Paris". Il s'est fait passer pour l'un d'entre eux tous les soirs pendant quelques semaines, dans la rue et au centre d'hébergement de Nanterre qui les accueille certains mois de l'année, partagé leur quotidien. Membre de médecins du monde il les a soigné. Devenu psychanalyste il ouvre un cabinet d'écoute. Pendant quinze ans, il va les entendre, essayer de les aider.
Le récit va se concentrer sur Raymond dit Puck qui tente de se réinsérer. Tentative avortée, faute de pouvoir accepter les règles d'une société dont il a été exclu pendant trop longtemps. Il reviendra mourir sous un abri bus en face du centre où il avait été hébergé, sans oser y retourner.
Quand on est fragilisé on ne meurt pas d'hypothermie seulement en hiver.
De ces éclats de vies cabossées, Emmanuel Meirieu tire un spectacle fort, émouvant et sans pathos.
François Cottrelle (également co-adaptateur), dit debout devant un micro ces fragments d'existenses. Avec douceur, émotion, il exprime tellement bien l'empathie et la révolte de l'auteur. En vidéo sur les murs du théâtre nous sommes entourés des ombres de ces "naufragés". Présence onirique, Raymond (Stéphane Balmino) viendra les rejoindre à la fin du spectacle.
Une voile déchirée, du sable, des morceaux de bois, une carcasse de voiture à moitié enfouie, la scénographie allégorique signée Emmanuel Meirieu et Seymour Laval est magnifique.
Je retiens une des dernières phrases dite par le narrateur :
Y a t'il une vie avant la mort ?
Bouleversant.
les clochards, de Paris ou d'ailleurs.
Patrick Declerck qui les a côtoyés, en a tiré un roman "Les naufragés : avec les clochards de Paris". Il s'est fait passer pour l'un d'entre eux tous les soirs pendant quelques semaines, dans la rue et au centre d'hébergement de Nanterre qui les accueille certains mois de l'année, partagé leur quotidien. Membre de médecins du monde il les a soigné. Devenu psychanalyste il ouvre un cabinet d'écoute. Pendant quinze ans, il va les entendre, essayer de les aider.
Le récit va se concentrer sur Raymond dit Puck qui tente de se réinsérer. Tentative avortée, faute de pouvoir accepter les règles d'une société dont il a été exclu pendant trop longtemps. Il reviendra mourir sous un abri bus en face du centre où il avait été hébergé, sans oser y retourner.
Quand on est fragilisé on ne meurt pas d'hypothermie seulement en hiver.
De ces éclats de vies cabossées, Emmanuel Meirieu tire un spectacle fort, émouvant et sans pathos.
François Cottrelle (également co-adaptateur), dit debout devant un micro ces fragments d'existenses. Avec douceur, émotion, il exprime tellement bien l'empathie et la révolte de l'auteur. En vidéo sur les murs du théâtre nous sommes entourés des ombres de ces "naufragés". Présence onirique, Raymond (Stéphane Balmino) viendra les rejoindre à la fin du spectacle.
Une voile déchirée, du sable, des morceaux de bois, une carcasse de voiture à moitié enfouie, la scénographie allégorique signée Emmanuel Meirieu et Seymour Laval est magnifique.
Je retiens une des dernières phrases dite par le narrateur :
Y a t'il une vie avant la mort ?
Bouleversant.
7,5/10
Les témoins est un journal dont l'éthique ne saurait être mise en doute qui informe et sort des "affaires" après avoir soigneusement recoupé et vérifié ses sources.
Nous sommes au lendemain des élections et c'est un président d'extrême droite qui arrive au pouvoir.
Peu favorable à la liberté de la presse et des médias il souhaite une information officielle et muselée qui va mettre le journal en danger.
Passionnante comme une série la pièce de Yann Reuzeau interroge sur le métier de journaliste, les lanceurs d'alertes, les fake news, le secret des sources...
Interprété avec conviction le spectacle bénéficie d'un dispositif vidéo qui le sert formidablement.
Comme l'était Chute d'une nation, les témoins est du théâtre efficace, intelligent, et fait réfléchir.
Nous sommes au lendemain des élections et c'est un président d'extrême droite qui arrive au pouvoir.
Peu favorable à la liberté de la presse et des médias il souhaite une information officielle et muselée qui va mettre le journal en danger.
Passionnante comme une série la pièce de Yann Reuzeau interroge sur le métier de journaliste, les lanceurs d'alertes, les fake news, le secret des sources...
Interprété avec conviction le spectacle bénéficie d'un dispositif vidéo qui le sert formidablement.
Comme l'était Chute d'une nation, les témoins est du théâtre efficace, intelligent, et fait réfléchir.