• Classique
  • Théâtre du Gymnase
  • Paris 10ème

Rimbaud Verlaine

Rimbaud Verlaine
  • Théâtre du Gymnase
  • 38, boulevard de Bonne-Nouvelle
  • 75010 Paris
  • Bonne Nouvelle (l.9)
Itinéraire
Billets de 20,00 à 48,00
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets

Rimbaud Verlaine est une pièce de théâtre musical relatant la vie des deux poètes et leur rencontre, aussi destructrice que magnifique.

Mais plus encore, c’est le chemin de deux être hors normes, deux poètes intemporels et incompris, qui se révèle à nous.
Deux hommes révoltés en quête de « liberté libre » pris dans les pièges de la passion et d’un calcul du destin qui les fit se rencontrer, s’aimer et se déchirer pour laisser derrière eux une œuvre magistrale, moderne qui a transformé la pensée et le verbe de nos contemporains.

Le spectacle se concentre sur trois années de leur vie, qui ont généré leur postérité.

Note rapide
6/10
pour 5 notes et 5 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
5 critiques
Note de 4 à 7
100%
0 critique
Note de 8 à 10
0%
Toutes les critiques
20 nov. 2019
6,5/10
3
De belles voix, des costumes et une mise en scène que j'ai trouvé moderne, et non sans me déplaire.
L'éclairage sert bien le spectacle.
Aussi, j'ai passé un bon moment.
7 oct. 2019
6,5/10
6
Une étonnante épopée que celle de ces deux artistes que l'Histoire a retenu parmi les plus grands, leurs œuvres résonnant par leur puissance, et leurs auteurs par leur destinée.

C'était donc une belle idée que de porter à la scène la rencontre de ce duo mythique, interprété ici par Stéphan Roche (qui signe également le livret et la mise en scène du spectacle) et Eric Jetner. Les deux comédiens incarnent parfaitement leur poète respectif, passionné, intense, tant dans le jeu que dans le chant.

Musicalement, les timbres de voix intriguent, les mélodies oscillant vers le lyrique, donnant à la pièce une teinte se distinguant des musicaux actuels français.

On suit, tout au long de ces 90 minutes, un crescendo, émouvant mais aussi instructif : il est question de jugement, de mœurs, face à l'homosexualité des protagonistes. Plus on approche de l'épilogue et plus les tableaux semblent maîtrisés, presque drôles face à l'absurdité du juge, mais aussi révoltants, quant à la vision homophobe d'une époque pas si éloignée de la nôtre.

Cependant, la scénographie moderne, si elle est originale avec ses projections et ses costumes très contemporains, n'est pas forcément en adéquation avec la poésie omniprésente dans le livret, les mélodies et l'argument du spectacle.

Un moment à partager, notamment auprès d'étudiants.
Alors ?
La liaison charnelle et spirituelle, brute et destructrice, entre Verlaine et Rimbaud chantée et chorégraphiée, c'est la commande audacieuse de Pierre Cardin.

De 1871 à 1873, les deux poètes se sont fréquentés, adorés et détestés. Trois années riches en péripéties et intenses en émotion, les deux hommes partageaient leur amour de la poésie et de l'alcool. Mais il faut croire que deux génies ensemble ne font pas un bon ménage. Du divorce entre Verlaine et sa femme (enceinte de lui), à son procès pour avoir blessé d'un coup de revolver le poignet de son amant, la pièce raconte pédagogiquement et chronologiquement ces événements dramatiques. Pourtant, il est impossible d'accuser le spectacle d'user du pathos. Visuellement, nous sommes loin de l'univers littéraire que l'évocation des noms des deux poètes pourrait laisser penser. Et pour cause, les costumes ne lésinent pas sur les matières : tulle, dentelle et paillette. On frôle le kitch clairement revendiqué. La musique, propre au registre des comédies musicales, accentue le côté show. Les comédiens baignent dans un décor de lumières assez réussi et impressionnant. Pour le reste, il semblerait que le choix ait porté sur la modestie. Il y a là, un décalage. Ce mélange entre l'histoire d'un amour intense et déchirant, plein de force et de vigueur, de détestation et d'admiration, et le mode opératoire d'un spectacle de Broadway (sans les mêmes moyens) laisse pantois.

En outre, les comédiens chantent bien, voire très bien, sans qu'ils soient tous au même niveau s'agissant de l'aspect dramatique. Leur jeu ne sonne pas juste et ce ne sont pas les nombreux artifices qui pourraient aider à leur redonner de la sincérité.
4 oct. 2019
7/10
5
« Rimbaud Verlaine » un livret et une mise en scène de Stéphan Roche au théâtre du Gymnase – Marie Bell ou la rencontre sulfureuse, destructrice de deux monstres de la littérature française.

Après le film d’Agnieszka Holland et la pièce de Christopher Hampton, Stéphan Roche à la demande de Pierre Cardin s’est lancé dans l’aventure de ces deux génies de la littérature en développant la même période de leur vie de 1871 à 1873, mais cette fois-ci en musical.
Des belles voix lors de cette première du 03 octobre, à la douce fragilité, leur rendent hommage dont celles d’Eric Jetner pour Rimbaud et Stéphan Roche pour Verlaine.

Un Arthur Rimbaud qui a un besoin vital d’être aimé assouvira ses pulsions auprès d’un Paul Verlaine perdu dans ses amours : un rendez-vous entre une relation passionnelle et orageuse.

Une liaison tumultueuse qui les transportera de Paris à Londres en passant par Bruxelles, ville de tous les dangers où le pistolet accomplira sa destinée et achèvera le chapitre de leur rencontre.

Un spectacle qui retrace chronologiquement toutes les étapes de cette période jusqu’à leur séparation avec les personnages clés qui le construisent.
Les mères de ces deux poètes jouées par Eléonore Beaulieu, la femme de Verlaine interprétée par Marion Cador et le juge et Le Pelletier (l’ami d’enfance de Verlaine) joués par Henri De Vasselot. Vient compléter cette distribution Pascale Moe Bruderer dans le rôle de la fée verte : l’absinthe libératrice.

Arthur Rimbaud (1854 – 1981) et Paul Verlaine (1844 – 1896) se contactent en 1871. Rimbaud n’a que 17 ans quand il rencontre Verlaine et c’est le début d’une liaison dangereuse, le bateau ivre de Rimbaud est passé par là…
Verlaine est tiraillé entre sa femme Mathilde et sa passion pour Rimbaud. Mais un Verlaine qui finira par plaquer sa femme, son fils, pour suivre Rimbaud à Bruxelles les conduisant dans un voyage alcoolisé pourfendeur de poésies. Même si par la suite la culpabilité pointera le bout de son nez.
Sa femme qui a tant souffert de cette relation, finira par obtenir le divorce et la garde de son enfant.

Une cavalcade qui les conduira ensuite à Londres pour vivre sereinement leur homosexualité, pour fuir une France où ces mœurs ne sont pas tolérées.
Un comble quand on sait qu’en 1895 Oscar Wilde sera condamné pour ces mêmes faits…en Angleterre.
La chanson d’automne de Verlaine bien antérieure à leur rencontre avec ses sanglots longs ne suffira pas à dépasser sa mélancolie dans les vapeurs de l’absinthe.

Un retour à Bruxelles par la case prison pour Verlaine dû à cet historique coup de révolver qui marquera la fin d’une idylle.
Un séjour en prison prolifique en poésie avec l’écriture de ses trente-deux poèmes évoquant sa crise d’identité.

Une dernière rencontre entre ces deux poètes aux cœurs brisés à Stuttgart permettra à Rimbaud de remettre à Verlaine son texte des « Illuminations ».

Un spectacle tout en couleurs, en poésie, sur des musiques de Daniele Martini et des chorégraphies de Pascale Moe Bruderer.

Qu’en est-il de leur liberté revendiquée ?
Une réponse musicale pour ce « Rimbaud Verlaine » présentée par Stéphan Roche dans une scénographie de Rodrigo Basilicati Cardin. Une interprétation passionnée à fleur de peau pour ce couple Jetner – Roche qu’ils vivent intensément.
4 oct. 2019
5/10
3
Belle idée de faire un musical avec pour personnages principaux Rimbaud et Verlaine deux figures mythiques de la littérature française. Mais...
Bien que produit par Pierre Cardin, le spectacle n'a pas bénéficié de gros moyen et cela se sent.

La mise en scène de Stéphan Roche (également auteur du livret) manque de rythme, de souffle et d'émotion, et les chorégraphies ne sont pas très inventives.
Eric Jetner (Rimbaud), Stephan Roche (Verlaine), Eléonore Beaulieu et le reste du cast ont de belles voix, malheureusement pour certains d'entre eux, leur jeu de comédien n'est pas toujours au même niveau.
Reste les vingt dernières minutes avec deux beaux solos, la création video de Sarah Caliumi et c'est à peu près tout.
A décharge j'ai vu "Rimbaud Verlaine", le soir de la première, il reste donc une marge d'amélioration pour les prochaines représentations.
Votre critique endiablée
Nos visiteurs sont impatients de vous lire ! Si vous êtes l'auteur, le metteur en scène, un acteur ou un proche de l'équipe de la pièce, écrivez plutôt votre avis sur les sites de vente de billets. Ils seront ravis de le mettre en avant.
Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor