L’affiche n’est pas très bonne. Elle ne donne pas envie de voir cette pièce, mais surtout elle ne reflète pas ce qu’elle est réellement. On s’attend à une gentille petite comédie contemporaine.

On se trompe, cette pièce n’est pas gentille du tout. ‘Conseil de famille’ est une comédie délicieusement acide, politiquement incorrecte. J’ai eu peur que la pièce bascule dans la mièvrerie vers la fin. Pas du tout. Elle est restée méchante jusqu’au bout.

Pourquoi une mère et ses enfants devraient-ils s’aimer ??? Dans cette pièce, ils s’aiment pas et ils osent le dire.

Une pièce intelligente, sensible, drôle souvent. On passe une belle soirée avec des personnages attachants.
Enfin une pièce qui traite de l’homosexualité avec subtilité. Pour une fois les personnages ne sont pas caricaturaux.

L’auteur parvient à parler d’homosexualité, de religion et d’amour sans être manichéen.
Ce spectacle n’est pas du tout communautaire. Il peut être vu par tout le monde. Il devrait être vu partout le monde !!!
Comédiens excellents. Mise en scène simple et sobre, qui met en valeur le texte.

Un très bon spectacle à voir.

Besson par Besson égal Besson au carré, ce qui est paradoxal pour une pièce qui tourne en rond.

Philippe Besson, écrivain à la mode et très médiatique, a écrit une pièce sur un écrivain à la mode, très médiatique, qui aime les bords de mer et qui a vécu une rupture, et cet écrivain a écrit un roman sur un écrivain à la mode, très médiatique, qui aime les bords de mer et qui a vécu une rupture.

Qu’un artiste se serve de sa vie privée ou de celle de ses proches dans son œuvre, c’est classique, mais il faut dépasser le cadre personnel pour atteindre quelque chose d’universel. Dans cette pièce, on s’éloigne rarement du nombril de Philippe Besson. Malheureusement, la vie sentimentale et sexuelle de cet auteur sympathique ne me passionne que moyennement.

Les comédiens sont bons. Le metteur en scène ne s’en sort pas trop mal. Il a du mérite, il parvient presque à rendre intéressant un texte qui l’est assez peu.

Cette pièce m’a fait penser aux trains fantômes poussiéreux que l’on trouve encore dans certaines foires. Il y a dans ‘La Dame Blanche’, ce côté un peu bébête. Une peur artificielle est créée.

A la fin on a honte d’avoir eu peur et surtout on se demande pourquoi on a dépensé autant d’argent pour une telle attraction.

Dans ‘La Dame blanche’ il y a à la fois cette forme de ringardise et une certaine originalité peu courante dans un théâtre privé parisien comme le Palais Royal. C’est bizarre, il y a de gros moyens et en même temps un côté cheap.

Bon, je vais être gentil, je vais reconnaître que la forme est acceptable. Mais le fond… Que dire ??? Quelle pauvreté. Tout ça pour ça. La pièce est mal écrite, sans grand intérêt, avec des longueurs. Malgré tous les effets, on arrive à s’ennuyer.

Donc je n’ai pas aimé. Les personnes avec qui j’étais n’ont pas aimé non plus. Mais le public a visiblement apprécié. Cette pièce sera probablement un gros succès. Elle s’adresse à des spectateurs peu exigeants, qui recherchent des pièces simples et originales pour se détendre. Les personnes qui ont aimé ‘Derniers coups de ciseaux’ ou ‘Les Faux British’ risquent d’aimer cet ovni théâtral.

Je ne vais pas raconter la pièce pour le suspense… Mais à un moment les comédiens escaladent les sièges du théâtre. Les spectateurs sont ravis… No comment.

Cette pièce de Pinter s’adresse à un public très intelligent.

Elle est sans doute brillante. Trop peut-être…

Je n’ai pas tout compris, et je ne suis pas le seul. La pièce ne dure qu’une heure. Heureusement. Les comédiens semblent bons, mais ils ne parviennent pas à nous transmettre ce texte, alors sont-ils réellement bons?

On s’ennuie. Ce qui devrait être un plaisir devient vite un cauchemar.